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Auteur : Roberto ZANINI

Le nouvel Equateur, Correa gagne et prévient : « La dette extérieure est illégitime ».

Roberto ZANINI
Bienvenus dans le « socialisme du 21ème siècle », bienvenus dans le pays qui a le dollar comme monnaie mais le bien-être de tous comme base, où se trouve (pour pas longtemps) la plus grande base militaire étasunienne de la côte Pacifique mais où la nature devient titulaire de droits et où l'Etat contrôlera le pétrole et les télécommunications. Le référendum approuve la nouvelle Constitution, l'Equateur est le premier pays de la « ola » de gauche à opérer sa refondation. Le jeune président Rafael Correa (45 ans, ex-séminariste, études économiques aux USA ) arrive plus loin que ses collègues et voisins les plus radicaux. Au Vénézuéla la deuxième réforme constitutionnelle drastique de Hugo Chavez a été rejetée fin 2007, premier srutin perdu par le président bolivarien. Et en Bolivie Evo Morales a du affronter un rot de guerre civile pour cette constitution indigéniste approuvée dans une caserne par les votes de son seul parti, tandis que les gouverneurs sécessionnistes préparaient la mise à feu et à sang du pays. En (...) Lire la suite »
"Yankees de merde" comme dit le président Chavez

Bolivie : l’orient en flammes, Morales chasse l’ambassadeur étasunien.

Roberto ZANINI

Les premiers morts arrivent dans l’après-midi, à cinq kilomètres de Porvenir sur la route de Tres Barracas, dans la province orientale de la Bolivie qui est en feu depuis plusieurs jours. Une manifestation de campesinos, une embuscade des groupes d’assaut du préfet autonomiste de Pando, les bastonnades et les coups de revolver partent, quatre homes sont tués. Il ne s’agit plus de blocs routiers et d’institutions publiques assaillies et détruites, de gazoducs sabotés. Ce n’est pas encore une guerre civile, ce qui est en train de mordre la Bolivie dans sa province orientale riche, autonomiste et anti-indigène ; mais ça commence à en avoir la forme. Et le président Evo Morales ne fait pas marche arrière : d’un côté il ordonne à l’armée de ne pas ouvrir le feu, de l’autre il ordonne l’expulsion de l’ambassadeur étasunien Philip Golberg.

La Paz. La violence arrive très annoncée : entre mardi et mercredi les discours incendiaires des préfets autonomistes de Santa Cruz, Beni, Tarija et Pando contre l'ennemi numéro un, le président Evo Morales, sont remplacés de façon très peu imprévue par des groupes d'assaut. L'argument est toujours le même : rendez-nous les impôts sur les hydrocarbures, supprimés aux préfets, pour financer les retraites sous le nom de « Renta Dignidad ». Manipules et légions de « militants civiques » commencent alors un assaut méthodique et massif, contre les sièges des institutions d'état haïes. Il y aura une trentaine de sièges d'institutions et offices publics occupés et souvent saccagés. A Santa Cruz, le préfet Ruben Costas envoie ses gros bras armés de bâtons, de boucliers et de gros pétards, envahir la compagnie téléphonique Entel, tout juste nationalisée (elle appartenait auparavant à la société italienne Telecom), le bureau des impôts, l'Institut pour la réforme agraire, la caisse mutuelle des pétroliers, la gare, la (...) Lire la suite »

Bolivie : Que reste-t-il de la guerre du gaz ?(il manifesto)

Roberto ZANINI
il manifesto, mercredi 19 octobre 2005. La plaque dit « mausolée », mais c'est la seule chose un peu plus haute qu'une tombe dans tout le cimetière de Tarapacà , le ciel bas des Andes est un couvercle de bleu, le diacre avec sa guitare chante pour un groupe de cholas qui pleurent. « Justicia, cajaro » -justice, merde- et la chanson se termine, le prêtre commence à bénir enfants et femmes aux petits chapeaux melon et polera, le vêtement traditionnel des femmes andines. Ce sont les veuves et les orphelins de la guerre du gaz. Il y a deux ans exactement, coincé entre la rue enflammée de colère et des contrats lucratifs de fourniture à honorer, le président Gonzalo Sanchez de Lozada ordonnait à l'armée de sortir des casernes et de ramener l'ordre. Il fit un massacre, quatre vingt morts au moins et des centaines de blessés, puis prit la fuite. Dans toute la Bolivie, partout où il y a un nom à commémorer, il se passe ces jours ci la même chose. Honneur à nos morts, procès au « Gringo » De Lozada. « Ils (...) Lire la suite »