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Auteur : Hassane ZERROUKY

Irak, Syrie, Libye, massacre et destruction à tout-va !

Hassane ZERROUKY
Commençons par ces images diffusées par l’Etat islamique (EI) montrant des djihadistes détruire joyeusement des statues, frises et autres trésors pré-islamiques du musée de Mossoul, réduire en miettes à coups de masse des statues de l’époque mésopotamienne déboulonnées de leur socle, utiliser un perforateur pour défigurer un imposant taureau ailé assyrien en granit, sur le site archéologique de la porte de Nergal de Mossoul. Toujours est-il qu’en quelques instants, le passé de l’Irak a été effacé. « Fidèles musulmans, ces sculptures derrière moi sont des idoles pour les peuples d'autrefois qui les adoraient au lieu d'adorer Dieu », explique un djihadiste, sûrement le chef d’équipe de ces ouvriers d’un jour, face à la caméra. Arguant que « les soi-disant Assyriens, Akkadiens et d'autres peuples avaient des dieux pour la pluie, pour les cultures, pour la guerre ». En clair, à voir les illuminés de l’EI qui se veulent plus musulmans que les musulmans, on se demande pourquoi au 7e siècle les premiers combattants de (...) Lire la suite »

« Mettre de l’ordre là où ils ont semé le désordre »

Hassane ZERROUKY

En 2006, la secrétaire d’État des États-Unis, Condoleeza Rice, qualifiait l’implosion de l’Irak de « chaos créateur », en référence à la stratégie de l’Administration Bush de « remodelage du Moyen-Orient ». Huit ans après, le « chaos créateur » a fait plus que son œuvre.

L’Irak a de fait implosé. Et ce qui reste comme Etat n’existe pratiquement plus depuis l’irruption de l’Etat islamique sur un territoire à cheval sur le nord de l’Irak et une partie de la Syrie, avec à l’horizon la possibilité d’un Etat kurde indépendant. La Syrie est dans le même cas de figure : elle est le théâtre d’une guerre destructrice. Plus à l’ouest, en Libye, pays sans Etat où les rivalités politico-religieuses structurent plus que tout le champ politique, la situation ne prête guère à l’optimisme. Partout dans ce « Moyen-Orient compliqué » comme le qualifiait le général De Gaulle, mais aussi au Maghreb, aucun pays, pas même l’Algérie, n’est pratiquement à l’abri de ce « chaos créateur ». C’est dans ce contexte que Barack Obama, ne pouvant plus maîtriser les « monstres djihadistes » que lui et ses alliés arabes et occidentaux ont créés pour combattre le régime de Bachar al-Assad, a dû se résoudre à mettre en place une coalition internationale pour soi-disant les éradiquer ! Selon l’expression de Jean Daniel, (...) Lire la suite »

Quand Londres et les capitales occidentales découvrent la barbarie djihadiste

Hassane ZERROUKY

Quand on écoute David Cameron fustiger les « terroristes » et affirmer qu’« avec l’Etat islamique, nous sommes confrontés à la menace la plus grave que nous ayons jamais connue », ou Barack Obama dénoncer la barbarie de l’Etat islamique (EI) après l’assassinat barbare de James Foley et avant-hier celle de Steven Sotloff on a envie de lui dire en face : arrêtez de mentir à vos opinions publiques !

Le même reproche peut être fait à Hollande et, partant, à tous ces dirigeants occidentaux qui feignent d’avoir pris la mesure de la menace djihadiste alors qu’ils sont plus que responsables dans l’émergence du terrorisme islamiste et de la déstabilisation du Proche et du Moyen-Orient. Rappelons que c’est un certain Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller à la sécurité nationale de Jimmy Carter et conseiller de Barack Obama pendant la dernière campagne présidentielle, qui a été dans les années 1970 le promoteur de la doctrine de la ceinture verte consistant à utiliser la mouvance islamiste, avec pour pays pivots les pétromonarchies du Golfe, la Turquie et le Pakistan, pour combattre le communisme soviétique. L’Afghanistan aura été le terrain d’expérimentation de cette stratégie. Et depuis, malgré l’effondrement de l’URSS et la fin de ce qu’on appelait le « camp socialiste » en Europe de l’Est, Washington et ses alliés ont poursuivi cette stratégie à l’endroit des pays arabes et musulmans dotés de régimes (...) Lire la suite »

Syrie, la violence, la neige et le froid

Hassane ZERROUKY

Trois millions de réfugiés confrontés à des températures glaciales. Deux enfants sont morts. L’envoi d’aide de l’ONU par avion depuis l’Irak a été retardé par les intempéries.

Une vague de froid touche jeudi le Proche-Orient. La Syrie, le Liban, la Jordanie, la Turquie, pays où sont entassés dans des conditions dramatiques plusieurs centaines de milliers de réfugiés syriens, sont touchés par des chutes de neige, de fortes précipitations et des températures glaciales. Des familles entières survivent dans des abris de fortune installés dans des champs qui seront bientôt recouverts de neige au Liban voisin où deux enfants syriens sont morts d’hypothermie. Selon certaines estimations, le nombre de réfugiés atteindrait ou dépasserait le million d’individus, dont plus de la moitié sont des femmes et des enfants. Homs sous la neige, un paysage de désolation (via twitter) Si le gouvernement libanais a laissé sa frontière ouverte, il a néanmoins refusé la création de camps, d’où la prolifération de centaines de petits campements informels, notamment dans la plaine de la Bekaa. Même cas de figure dramatique en Turquie où plusieurs centaines de milliers de personnes survivent dans des (...) Lire la suite »

« L’Élysée défend la France-Afrique » (Said Soughti)

Hassane ZERROUKY

Pour Said Soughti, dirigeant de la Voie démocratique, le chef de l’État français se rend au Maroc pour défendre des intérêts mercantiles et non les droits de l’homme.

Est-ce que le Maroc « va dans le bon sens », comme l’affirme la France ? Said Soughti : Pas pour le peuple marocain en tout cas. Le chômage a augmenté, les prix flambent, les retraites sont menacées. Le gouvernement envisage de supprimer la caisse de compensation qui permet de subventionner les produits de première nécessité. Sur le logement, c’est la catastrophe. En fait, le gouvernement applique à la lettre les directives du FMI, dont une délégation était en visite au Maroc. Qu’en est-il de ces menaces sur le droit de grève et la répression en cours ? Said Soughti : Si le dialogue social est inexistant, par contre, il existe un projet de remise en cause du droit de grève, afin de museler la contestation sociale, et faire passer aussi son projet de flexibilité du travail et de remise en cause de la retraite. Et ce en plus de la répression qui frappe les syndicalistes. François Hollande compte justement aborder avec le roi Mohammed VI la question des droits de l’homme... Said Soughti : Il ne (...) Lire la suite »

Les stades au Qatar, l’envers du décor de la théocratie « moderniste »

Hassane ZERROUKY

L’image du régime qatari est sacrément ternie par les accusation d’esclavagisme moderne dans les chantiers des stades du Mondial 2022. Le comité exécutif de la FIFA s’attelle ce vendredi à ce dossier chaud.

« L’Amérique a été battue et le Qatar a gagné (…) Dieu merci (el hamdoulilah), c’est la première fois que nous avons battu l’Amérique ! » s’exclamait alors le prêcheur islamiste cathodique Al Qaradawi qui officie sur la chaîne Al Djazira, quand ce minuscule État, 11 700 km² de superficie, un peu moins que la région parisienne, s’était vu attribuer, le 2 décembre 2010, l’organisation de la Coupe du monde de football 2022 par la Fifa (Fédération internationale de football association) ! Cette pétromonarchie, dont 65% des habitants sont des immigrés, dont la promotion de la candidature à l’organisation de la Coupe du monde a été assurée par le photographe et réalisateur Yann Arthus-Bertrand, par des sportifs de renom – Zidane, l’ex-entraîneur du Barça Pepe Guardiola –, qui abrite la principale base aérienne américaine dans la région, est aujourd’hui accusée d’« esclavagisme ». Afin d’être prêt en 2022 – le cahier des charges prévoit la construction de neuf stades ultramodernes et des infrastructures allant avec –, le (...) Lire la suite »
Un livre sur Boumendjel, avocat pacifiste, torturé et assassiné par les paras de Massu.

Ali Boumendjel le « Brossolette algérien ».

Hassane ZERROUKY
L'Humanité le 2 Novembre 2010. Tribunes La vérité sur la mort de ce jeune avocat pacifiste, sauvagement torturé et assassiné par les paras de Massu en mars 1957, n'a jamais été reconnue par les autorités françaises. Ali Boumendjel. Une histoire française, une histoire algérienne, de Malika Rahal Édition les Belles Lettres. 2010. 27 euros. Le livre de l'historienne Malika Rahal a ceci de particulier : la guerre d'Algérie reste encore largement méconnue tant en France qu'en Algérie. L'affaire Ali Boumendjel en est une, en ce sens qu'elle a été révélatrice des méthodes utilisées par l'armée française durant la guerre d'Algérie : tortures de masse et assassinats extrajudiciaires. Le livre retrace l'itinéraire personnel et militant d'Ali Boumendjel, jeune avocat, membre d'un collectif de défense des militants du FLN et militant du Mouvement mondial de la paix, conjuguant « sans complexe, la culture française avec un nationalisme algérien, républicain et démocratique ». Le livre nous plonge dans l'Algérie de (...) Lire la suite »