Auteur Aya KANIUK

Ce soldat c’est moi (Mahsanmilim)

Aya KANIUK
F. et trois autres jeunes qui avaient 16 ans et demi et 19 ans à l’époque, étaient assis au pied d’un mur en construction et ils réfléchissaient à la manière de renverser le régime israélien. Ils étaient tous nés dans le camp de réfugiés de Qalandiya. Ils ont d’abord caressé l’idée de lancer des grenades à un check point. Mais ils ne savaient pas faire des grenades. Puis ils ont eu l’idée de préparer des quantités de cocktails Molotov et de les lancer au lance pierre à la place des (…)

Le soldat est un être humain n’est-ce pas ? (Mahsanmilim)

Aya KANIUK, Tamar GOLDSCHMIDT
Lundi 1er août 2011, au lever du soleil, les soldats d’occupation ont assassiné Mu’tasem Udwan et Ali Khalifa et gravement blessé Ma’amun Awad. C’était le premier jour du Ramadan. Le meurtre est toujours choquant. Parce qu’ensuite il n’y a plus rien. Mais ce qui m’a le plus choquée c’est que sa mère l’ait vu peu après le meurtre par terre près de la porte de sa maison, sa cervelle répandue sur le sol. C’est comme ça qu’elle l’a trouvé, son fils et quelque part c’est ce qui m’a le plus (…)

Comment recruter des informateurs palestiniens ?

Aya KANIUK, Tamar GOLDSCHMIDT
Vous avez besoin d’un permis pour aller à Amman faire soigner votre cancer ? Pas de problème. Travaillez pour nous et vous l’aurez. Vous voulez aller étudier en Egypte ? Rendre visite à votre soeur mourante en Arabie Saoudite ? Sortir de prison ? Arrêter d’être battu ? Faire une seule année de prison au lieu de dix ? Avoir le droit d’aller vivre avec votre famille en Israël ? Vous voulez vivre avec vos enfants ? Etre soigné dans le seul endroit où on peut vous sauver la vie ? Garder votre (…)
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Israël : à 13 ans, ils lui ont pissé dessus, l’ont torturé et condamné à huit mois de prison.

Aya KANIUK, Tamar GOLDSCHMIDT
L’humiliation est quelque chose de subjectif ; cela dépend de nos représentations personnelles. Pour moi par exemple, ce qui me semble le plus humiliant ce n’est pas qu’ils aient pissé sur lui mais qu’ils l’aient mis tout nu. Au début, le père de Mohammad avait honte de nous dire qu’ils lui avaient pissé dessus. Il ne pouvait pas prononcer ces mots là tout haut, je crois que pour lui c’était la chose la plus humiliante qu’ils aient faite à son fils. Quel genre de personnes, je me (…)