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Auteur : Michel BUHLER

Même si l’heure est parfois à la désespérance...

Michel BUHLER
Même si l’heure est parfois à la désespérance Attendu que la frime gouverne et fait sa loi Même si les années dans lesquelles on s’avance Ont la couleur du triste et du chacun pour soi Même si le bonheur n’est plus une évidence Mais semble s’éloigner à chacun de nos pas Même si l’on me dit que c’est perdu d’avance Que le monde est ainsi et qu’on n’a pas le choix Je me bats Je suis d’un temps d’espoir, d’un temps de délivrance Où l’on osait rêver, et les peuples là-bas Faisaient tomber leurs chaînes et brisaient le silence Oh les jolis printemps au parfum de lilas Devant nous se levaient des matins d’innocence Plus jamais il n’y aurait d’humiliés, de parias Plus jamais d’esclavage, et plus de violence N’était-ce pas simplement raison, dites-moi ? Je me bats Aujourd’hui les passants sous les néons sinistres Vont chacun dans leur bulle et pressent un peu le pas Les voyous brassent l’or, les bornés sont ministres Et l’on met chapeau bas devant les renégats L’époque est au commerce l’époque est aux combines L’homme (...) Lire la suite »