Auteur Eduardo GALEANO

Je lis et je partage (Pagina 12)

Eduardo GALEANO
Les orphelins de la tragédie d’Ayotzinapa ne sont pas seuls dans la recherche obstinée de leurs chers disparus, perdus dans le chaos des décharges incendiées et les fosses communes pleines de restes humains. Les accompagnent les voix solidaires et la chaude présence de tout le Mexique et au-delà, et même des stades de football où des joueurs célèbrent leurs buts en dessinant avec leurs doigts dans l’air, le chiffre 43 qui rend hommage aux disparus. Pendant ce temps le Président Pena (…)

L’Irak envahit les États-Unis (Tomdispatch.com)

Eduardo GALEANO
« Le 20 mars de l’année 2003, les forces aériennes irakiennes ont bombardé les États-Unis d’Amérique. Dans le sillage de ces bombardements, les troupes irakiennes ont envahi le territoire US. Il y a eu des dommages collatéraux. Beaucoup de civils, la plupart des femmes et des enfants, ont été tués ou mutilés. La guerre était inévitable. La sécurité de l’Irak et de toute l’humanité était menacée par les armes de destruction massive amassées dans les arsenaux US. Il n’y avait aucun fondement, (…)

Langage...

Eduardo GALEANO
A l’époque victorienne, on ne pouvait pas parler de pantalons en présence d’une femme. Aujourd’hui, il n’est pas bon de dire certaines choses en présence de l’opinion publique : le capitalisme arbore le nom artistique d’économie de marché : l’impérialisme s’appelle mondialisation ; les victimes de l’impérialisme s’appellent pays en voie de développement, ce qui revient à appeler enfants ceux qui sont de petite taille ; l’opportunisme s’appelle pragmatisme ; la trahison s’appelle réalisme (…)

« La diabolisation de Chavez »

Eduardo GALEANO
Eduardo Galeano est un célèbre écrivain et journaliste uruguayen. Arrêté, exilé, menacé par des « escadrons de la mort », il a vécu en Europe avant de retourner en Uruguay en 1985. Son oeuvre la plus connue, « Les veines ouvertes de l’Amérique latine » (1), est un acte d’accusation contre l’exploitation de l’Amérique latine par les puissances étrangères depuis le XVe siècle. Chavez avait publiquement offert ce livre à Obama lors du sommet des Amériques, à Trinidad-et-Tobago en avril 2009, (…)

Gaza (La Jornada)

Eduardo GALEANO
Pour se justifier, le terrorisme d’État fabrique des terroristes : il sème la haine et cueille des alibis. Selon ses auteurs, cette boucherie de Gaza veut terminer avec les terroristes, mais tout indique qu’elle finira par les multiplier. Depuis 1948, les Palestiniens sont condamnés à l’humiliation perpétuelle. Ils ne peuvent même pas respirer sans autorisation. Ils ont perdu leur pays, leur terre, leur eau, leur liberté, leur tout. Ils n’ont même pas le droit de choisir leurs dirigeants. (…)

Opération « plomb impuni » (Rebelion)

Eduardo GALEANO
Cette réflexion d’Eduardo Galeano, écrivain et journaliste Urugayen, auteur traduit en français de « Les veines ouvertes de l’Amérique Latine », est parue le vendredi 16 janvier 2009 dans le quotidien uruguayen Brecha. Pour se justifier, le terrorisme d’état fabrique des terroristes : il sème la haine et récolte des alibis. Tout indique que la boucherie de Gaza, qui d’après ses auteurs doit mettre fin au terrorisme, ne fera que multiplier les terroristes. Depuis 1948, les Palestiniens (…)

Bolivie : Message pour le Sommet de la Terre-Mère, par E. Galeano (via Primitivi)

Eduardo GALEANO
Dans la continuité des articles sur le sommet des peuples qui se déroule actuellement à Cochabamba en Bolivie nous relayons la lettre qu’Eduardo Galeano, bloqué à Montevideo, a adressé aux participants de ce dernier : Malheureusement, je ne pourrai être avec vous. Des entraves involontaires m’empêche de voyager. Mais je veux vous accompagner d’une autre façon à cette réunion, cette réunion des miens, du peu que je peux faire et non le beaucoup que j’aimerais faire, puisque je ne peux pas (…)

Haïti : les péchés d’Haïti par Eduardo Galeano

Eduardo GALEANO
Un texte d’Eduardo Galeano paru sur Servindi le 20 janvier dernier, mais qui date de 1996. Galeano revient dans ce texte sur l’histoire d’Haïti. Ou comment l’Occident a construit la malédiction de cette île au fur et à mesure des ans, parce qu’elle était habitée par des noirs. La démocratie haïtienne est née il y a un moment. Dans son bref temps de vie, cette créature affamée et malade n’a reçu que des gifles. Elle était nouvelle-née, dans les jours de 1991, quand elle a été assassinée par (…)

« L’Amérique Latine exorcise la culture de l’impuissance »

Eduardo GALEANO
L’auteur et l’intellectuel uruguayen fait l’éloge d’une redécouverte latino-americaine qui cherche récupérer la dignité et la diversité (NDT : Galeano est l’auteur du livre culte "Les veines ouvertes de l’Amérique Latine") L’auteur et le journaliste uruguayen Eduardo Galeano consacré il y a presque 40 ans avec le livre "Les veines ouvertes de l’Amérique latine", l’oeuvre que le président vénézuélien, Hugo Chavez, a choisie de donner à son homologue américain , Barack Obama. Mais la (…)

Excusez-moi de vous déranger.

Eduardo GALEANO
Je voudrais partager quelques questions qui me trottent dans la tête. Elle est juste, la justice ? Elle tient debout, cette justice du monde à l’envers ? Le zapatista (1) d’Irak, celui qui a lancé les chaussures contre Bush, a été condamné à trois années de prison. Ne méritait-il pas plutôt une décoration ? Qui est le terroriste ? Celui qui a visé, ou celui qui a été visé ? N’est-il pas coupable de terrorisme le tueur en série qui, en mentant, a inventé la guerre en Irak, assassiné une (…)

La planète des murs.

Eduardo GALEANO
2 mai 2007. Des barrières pour emprisonner les peuples. Un peu partout à travers le monde, des murs ont été érigés pour séparer les peuples. Certains font les manchettes. D’autres font rarement parler d’eux. C’est le cas du mur érigé par le Maroc au Sahara occidental. Vous souvenez-vous du célèbre mur qui divisait la ville de Berlin en deux ? Tous les jours, ou presque, il défrayait les manchettes. Nous avions tellement lu sur lui, nous avions entendu tant des commentaires à son (…)

L’empire de la consommation

Eduardo GALEANO
Visions Alternatives, février 2007. La société de consommation est un piège attrape nigauds. La bamboche étourdit et trouble la vue ; cette immense ivresse universelle semble sans limites dans le temps et dans l’espace. Mais la culture de la consommation fait beaucoup de bruit, comme le tambour, parce qu’elle est creuse et quand vient l’heure de vérité, quand cesse le charivari et que s’achève la fête, l’ivrogne se réveille, seul, en compagnie de son ombre et des pots cassés qu’il lui (…)