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Auteur : Komla KPOGLI

Afrique : Du devoir des Africains de redresser un continent entièrement chamboulé.

Komla KPOGLI

Reconfigurés* progressivement par les divers peuples qui les ont dominés depuis l’Egypte pharaonique, les Africains sont engagés dans la voie du non-retour du renoncement à soi au VIIème siècle avec l’islamisation avancée de leurs terres. Avec l’avènement des razzias négrières transatlantiques au XVème siècle, les Africains avaient touché le fond du renoncement à soi.

Du matriarcat, la société africaine est devenue patriarcale. Du pouvoir fondé sur des chartes sociales en étroite liaison avec les ancêtres et les problèmes à résoudre dans le présent et dans l’avenir, l’Afrique est passée à une nouvelle légitimité calquée sur l’absolutisme royaliste du type occidental. D’une terre non commercialisable vouée une agriculture orientée vers les besoins intérieurs, l’Afrique est passée prioritairement aux cultures intensives d’exportation. Transformés en collaborateurs et en messager-consommateurs par leurs différents conquérants, les Africains sont pourvus de nouvelles religions, d’une nouvelle morale, de nouvelles institutions, de nouvelles langues... Ainsi, renoncent-ils lentement mais sûrement à leur propre génie linguistique qui se trouve relégué au rang de vernaculaires incapables d’être modernisées, et donc condamnées à une mort lente. Pour preuve, les parents africains laminés et refaits eux-mêmes, brillent de fierté de savoir et de faire savoir que leurs enfants, ignorant (...) Lire la suite »

Quand la lâcheté africaine pleure « ses » morts Charlie.

Komla KPOGLI

Comment se fait-il que tant de Noirs sont prêts à se mettre en deuil dès qu’un acte criminel est commis à Paris, à Washington, à Londres, à Lisbonne, à Canberra, à Moscou, à Pékin...?

Le soir du mardi 6 janvier, je faisais une mise à jour de l'article intitulé : DE QUOI SALVA KIIR ET LE SUD SOUDAN SONT-ILS LE NOM ? (publié ici). (Il n'a été vu jusqu'ici que par 46 personnes !). Et dans cette mise à jour, j'indiquais combien les Noirs sont indifférents envers les morts et les drames qui se multiplient dans leur voisinage immédiat – en l'occurrence au Sud Soudan –, alors qu'ils versent toutes les larmes de leur corps sur le moindre drame qui frappe les autres, à commencer par les Occidentaux. 15 heures à peine plus tard, un attentat sanglant frappe Charlie Hebdo, hebdomadaire satirique français qui caricature souvent les "islamistes". Tous les cadres du journal sont morts, assassinés. Là, on voit ce qu'est un peuple vraiment. De toutes les capitales occidentales, Berlin, Lisbonne, Madrid, Londres, Rome, Vienne, Berne, Oslo, Prague, Moscou, Washington, Amsterdam, Bruxelles...aussi bien les dirigeants que des citoyens en passant surtout par le corps journalistique manifestent (...) Lire la suite »

Afrique : une nouvelle année, des défis anciens et nouveaux.

Komla KPOGLI

A l’heure où nous parlons, rares sont les gouvernements du monde qui n’ont pas une "politique africaine" bien construite et parfois avec la participation active des Africains qui, à la différence du projet colonial initial conçu exclusivement par les Européens, sont associés en tant qu’une "élite indigène qui collabore à l’exploitation et à la mise en valeur de l’Afrique". Ces politiques africaines présentent le continent comme le continent de l’avenir. Mais l’avenir de qui ?

Début janvier 2012, nous écrivions un texte intitulé "Afrique : la photographie que 2011 a renvoyée aux Africains". Il s'agissait de dresser un bilan critique de cette année-là, d'interpeller les Africains sur les défis posés à notre continent et d'indiquer quelques pistes de solutions, bien sûr, en étant très lucide. Janvier 2014 pointe le bout de son nez. La situation, d'une manière générale, sur le continent que nous habitons – sans le maîtriser, sans le posséder effectivement – n'est pas en passe de s'améliorer. Bien au contraire, tous les indicateurs signalent - et nous l'avons toujours dit – que l'avenir s'annonce plus que redoutable. L'Afrique – à l'insu des Africains eux-mêmes – est le continent central. Elle est non seulement cartographiquement, géographiquement au coeur du monde, mais surtout au centre de grands enjeux économiques. Son contrôle est l'une des questions géopolitiques les plus importantes de tous les temps, et plus précisément depuis la fin du 14ème siècle. Il faut dire que (...) Lire la suite »

Le gag d’un "retrait massif" des territoires d’Afrique de la CPI.

Komla KPOGLI
"PLAN DE RETRAIT MASSIF" DES TERRITOIRES D'AFRIQUE DE LA CPI, AVEZ-VOUS IMAGINE, DIT ET CRU ? La lecture de toute la documentation des travaux des "dirigeants africains" réunis en Sommet extraordinaire sur la Cour Pénale Internationale éclaire de façon particulière l'agitation de ces derniers jours dans certains milieux "panafricains". Les personnes ou groupe de personnes ne voulant pas prendre part à cette tempête dans un verre d'eau qui a lieu dans l'imagination fertile de ces milieux ont été traités de tous les bons noms d'oiseaux. Il paraît clair à présent, pour ceux qui doutaient, que ce qui pose problème au syndicat des despotes obscurs, c'est l'article 27 des Statuts de la CPI et non la CPI elle-même en tant qu'outil purement politique au service du rôle prescripteur de l'Occident impérialiste. Ils veulent, eux, s'éviter "l'humiliation de la CPI", le peuple d'Afrique, lui, veut sortir de 3000 ans d'humiliations, de violations, de régression, de pillages et d'affaiblissement global dont ils (...) Lire la suite »

Kenya, ou quand un sous-lieutenant reçoit des coups de poing en retour de son zèle de serveur de bar

Komla KPOGLI

Après les larmes et l’émotion, tentons de comprendre la prise d’otages sanglante à Nairobi et ses implications.

Une pratique vieille comme le monde : utiliser la religion pour cacher les vraies raisons d'une stratégie politico-économique ou la perversité d'un système. Ces 40 dernières années, impitoyablement, le Moyen Orient a été l'objet de la part des Occidentaux, à leur tête les États-Unis, de manipulations religieuses afin de faire main basse sur son pétrole. Lorsqu'en 1979, les Soviétiques envahirent l'Afghanistan pour y soutenir les communistes locaux, la résistance afghane ne s'est pas faite attendre. Elle va fermement s’opposer à l’invasion. L’Occident va alors soutenir les islamistes : Massoud, l’islamiste « modéré » et le radical Ben Laden, futur fondateur d’Al Qaida. Aux États-Unis d'Amérique, les stratèges, à commencer par Zbigniew Brzezinski, étaient aux anges, ravis de pouvoir enfin « donner aux Soviétiques leur Vietnam ». C'est pourquoi ils vont soutenir massivement les Islamistes qu'ils appelaient à l'époque des "Freedom Fighters" (Combattants de la Liberté). Leur combat est un Djihad, une guerre sainte (...) Lire la suite »

Soutenue par l’Occident, les USA en tête, l’armée égyptienne massacre les dénonciateurs du coup d’état.

Komla KPOGLI
L'armée en Egypte, forte de ses soutiens occidentaux, israélien et des tyrans des monarchies du Golfe, a décidé de tuer les dénonciateurs du coup d'état contre le président Morsi renversé le 03 juillet 2013. Depuis cette date, les partisans du président déchu manifestent pacifiquement pour qu'il soit rétabli dans ses fonctions. Le président Morsi fut élu par les Egyptiens en juin 2012 après des élections libres et transparentes. Un an après, accusé de n'avoir pas été capable de résoudre les problèmes du pays (ce qui est tout de même osé comme argument quand on sait ce qu’est devenue l’Egypte depuis Saddate et surtout sous Moubarak, l’enfant chéri des Occidentaux et de leurs agences financières, FMI et Banque Mondiale), il est renversé par un coup d'état militaire suite à trois jours de manifestations d'une partie de la population égyptienne. Capturé, le président Morsi croupit en prison où une nouvelle accusation encore plus étonnante vient l’accabler mis à part son « incapacité de redresser l’Egypte » en un an (...) Lire la suite »

Des marchands de Chine en Afrique.

Komla KPOGLI
Il y a toujours des africains, attachés à des intérêts dont seuls eux savent ce qu’ils leur rapportent, qui drainent des masses noires derrière eux avec cette fumeuse idée que l’arrivée et l’enracinement progressif de la Chine en Afrique constituent le remède aux maux que l’Occident a infligés aux africains des siècles durant. Une telle idée est des plus farfelues qu’il ait été donné d'entendre. Quand bien même la désespérance puisse conduire à raisonner de travers, à délirer, il faut dire que là, on a atteint des sommets du larbinisme et de l'enfance. Il ne s'agit pas ici de haïr, encore moins de participer à un quelconque concert de diabolisation de la Chine. Il s'agit simplement de voir le monde tel qu'il est, dans sa réalité et de tirer des enseignements pour nous. Il s'agit de lire le comportement des Etats, et la Chine en est un, pour définir notre propre comportement en tant que continent sous domination qui veut briser ses chaînes et libérer puis réorienter l’énergie créatrice africaine trop longtemps (...) Lire la suite »
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Soumaïla Cissé : le choix de la France pour le Mali.

Komla KPOGLI
Le 28 mars 2013 sur France 2, François Hollande, président de la France et ses dépendances africaines a ordonné : "Nous voulons qu'il y ait des élections au Mali à la fin du mois de juillet. Et ça, nous serons intraitables là dessus." Cet ordre élyséen sera exécuté avec aux commandes le bourricot Dioncounda Traoré. Il faut dire que cet homme-ci, avec son cache-col blanc déployé sur son costume-cravate aussi bien sous le soleil malien qu'à l'étranger, de par son obséquiosité à François Hollande qu'il adore littéralement, est l'une des marionnettes des plus méprisables qu'il est donné de voir dans l'histoire africaine. Ceux qui ne sont pas contents et qui veulent le report des élections au Mali pour mieux les organiser ne peuvent assister qu'en spectateurs, impuissants au déroulé de l'agenda français. C'est le cas d'ailleurs de Tiébilé Dramé, fervent et effervescent partisan du déploiement des forces armées françaises qui, selon lui, ont juste pour mission de guerroyer pour les Maliens, puis quitter (...) Lire la suite »

Les bons enfants noirs de la République française.

Komla KPOGLI
Il est dans l'ordre des choses que, pour éviter que la Métropole perde la maîtrise des colonies, il soit placés à la tête de celles-ci des Enfants de "La République". En voici quelques-uns des plus grands et des plus fidèles. Toi, Gnassingbè II, tu es mis au pouvoir dans le territoire du Togo après 39 ans de règne de ton père, fidèle des fidèles enfants de la République. Grâce à ton père et à toi-même, la République conserve sa mainmise sur ce territoire et ses richesses après les "foucades indépendantistes" de Sylvanus Olympio et ses amis. Grâce à toi, le Port Autonome de Lomé, le seul port en eau profonde de l'Afrique Occidentale Française vivifie Bolloré et alimente l'économie de la République. Grand Enfant de la République, peu importe le nombre de morts et de perclus à vie que tu fais pour contrer les Africains du Togo. Tant que c'est pour la bonne cause : la survie de tutelle française, ça passe et passera. Les portes de la République te sont ouvertes le jour comme la nuit, comme ce fut le cas pour ton (...) Lire la suite »

Egypte : le coup d’Etat militaro-Etats-unien a réussi.

Komla KPOGLI

Le général Abdul Fatah Al-Sissi, chef d'état-major de l'armée égyptienne, auteur direct du coup d'état a été en contact direct durant tout le processus de renversement du gouvernement avec Chuck Hagel, secrétaire à la défense des Etats-Unis d'Amérique. Christian Mallard, chef du service étranger de la télévision publique France 3 l'affirmait hier le 05 juillet sur France 24 : "Al-Sissi fut en contact permanent avec Chuck Hagel".

C'est fait ! Le coup d'état militaro-Etats-unien vient de réussir en Egypte. L'armée a démis Mohammed Morsi de la présidence et lui interdit de sortir du pays. Systématiquement diabolisé depuis les tous premiers jours de son arrivée au pouvoir après des élections transparentes, Mohammed Morsi a fini par être éjecté après que "l'opposition", pourtant battue aux élections en 2012, ait réussi à faire descendre des millions d'Egyptiens dans les rues. Morsi est accusé (de façon ridicule mais très efficacement puisque les accusations seront médiatiquement relayées et largement amplifiées) tour-à-tour de n'avoir pu régler, après un an d'exercice du pouvoir, les problèmes des Egyptiens, de s'accaparer de tous les pouvoirs et d'avoir fait pire sur le plan des libertés que Moubarak et tous les régimes précédents. Mais c'est de la Tanzanie que viendra le coup de grâce. Séjournant dans ce pays, dernière étape de son périple africain entamé depuis bientôt une semaine, le président des USA, Obama prononçait une phrase lourde (...) Lire la suite »
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