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Discours du Premier Secrétaire du Parti communiste ukrainien Piotr Simonenko à la XXIIe Réunion des Partis communistes et ouvriers, La Havane (Cuba), octobre 2022

Piotr Simonenko

Voici le point de vue du parti communiste ukrainien. Ce parti politique a été le premier parti politique interdit par le régime nazi de Kiev. Dès le coups d'état de 2014 ses locaux ont été saccagé, les statues de Lénine renversées (dans les territoires libérés ont les remets debout), ce furent ensuite les monuments commémorant les morts de l'Armée Rouge lors de la seconde guerre mondiale et maintenant c'est le tour de tout ce qui est est russe comme des monuments à l'écrivain Pouchkine. Rendez nous l'Ukraine Soviétique !

Chers camarades !

Au nom du Parti communiste d’Ukraine, je souhaite la bienvenue cordialement aux participants à la 22e Réunion internationale des Partis communistes et ouvriers. Le parti a été interdit illégalement dans mon pays, où nos camarades et des personnes partageant les mêmes idées sont confrontés à des persécutions politiques, à des arrestations et à des violences physiques de la part du régime néo-nazi-oligarchique au pouvoir, un régime qui est, par essence, réactionnaire et fasciste.

Nous sommes réunis ici sur l’île de la Liberté à un moment difficile. Les forces de l’impérialisme international, les requins de la mondialisation, dans leur lutte pour redessiner la carte politique du monde, pour les marchés des ressources et des marchandises, recourent à toutes les méthodes et, en fait, agissent comme instigateurs de la Troisième Guerre mondiale. La tragédie est que les forces réactionnaires utilisent activement le néonazisme et le néo-fascisme pour atteindre leurs objectifs.

L’analyse de la situation internationale montre une agressivité croissante de l’impérialisme et une exacerbation dramatique de ses contradictions internes dans deux domaines :

l’idéologique : entre l’Occident impérialiste dirigé par les États-Unis et la Chine communiste, qu’ils considèrent, après l’effondrement de l’URSS, comme “un empire du mal", ainsi que le Vietnam et Cuba ;

Les États-Unis cherchent à préserver leur hégémonie et l’ordre mondial dans lequel ils jouent un rôle dominant.

Les États-Unis créent de nouveaux blocs militaires en Asie du Sud-Est, attisent les tensions au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et poursuivent une politique agressive consistant à utiliser l’Ukraine contre la Russie et Taïwan contre la Chine. La visite provocatrice de Pelosi à Erevan et ses promesses de soutien à l’Arménie conduisent inévitablement à une expansion du conflit dans le Caucase entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. La situation en Asie centrale est préoccupante (le récent conflit entre le Tadjikistan et le Kirghizistan).

Après la dissolution de l’URSS, ce sont les États-Unis et la Grande-Bretagne qui ont créé un État néo-fasciste sur le territoire de l’ex-Ukraine soviétique, devenant ses principaux sponsors et bénéficiaires.

Les réformes qu’ils ont imposées à l’Ukraine ont donné au capital le contrôle de toutes les sphères de la vie sociale et ont assuré le contrôle total des multinationales sur la vie socio-économique du pays, créant ainsi la base matérielle de l’avènement et de l’affirmation, après le coup d’État armé de février 2014, du pouvoir des forces les plus réactionnaires : la bourgeoisie compradore s’est alliée aux néo-fascistes et au crime organisé.

Ce sont ces forces en Ukraine qui ont détruit toutes les conquêtes sociales, la souveraineté économique et conduit à une profonde lumpénisation de la société.

C’est à travers ces forces que les États-Unis ont formé une structure de pouvoir verticale fantoche et introduit un contrôle externe du pays.

C’est à travers ces forces que les États-Unis ont déclenché une guerre civile fratricide en Ukraine, une guerre contre les citoyens du Donbass défendant leurs droits et libertés constitutionnels. Ce sont ces forces qui, à la demande des cercles dirigeants américains, ont transformé la guerre civile dans le Donbass en guerre contre la Russie.

En fait, l’humanité a déjà été entraînée dans une nouvelle guerre mondiale. Je voudrais faire un des nombreux parallèles tragiques.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Europe a travaillé pour Hitler dans la guerre contre l’URSS. Aujourd’hui, agissant dans l’intérêt des États-Unis, l’Europe fournit des armes au régime pro-fasciste ukrainien et le renforce financièrement.

La poursuite de cette politique conduira inévitablement à l’extension du théâtre des hostilités au territoire de l’UE.

Les tentatives agressives de certains nouveaux pays européens, en particulier la Pologne, la Hongrie, la Roumanie et les États baltes, de réviser les frontières de l’après-Seconde Guerre mondiale ne feront qu’accélérer ce processus.

L’ancienne ministre roumaine des Affaires étrangères Marga a récemment déclaré sans ambages : "L’Ukraine est située à l’intérieur de frontières artificielles. Il devrait céder des territoires : la Transcarpatie à la Hongrie, la Galice à la Pologne, la Bucovine à la Roumanie. Ce sont des territoires d’autres pays."

Le sénateur américain Lindsey Graham a déclaré cyniquement qu’avec les armes américaines, l’Ukraine combattrait la Russie jusqu’au dernier homme.

En Ukraine, des civils, des innocents, des personnes âgées, des femmes et des enfants meurent. C’est une tragédie.

En soutenant le régime fasciste en Ukraine, les États-Unis et l’OTAN poursuivent une politique que l’ancien sénateur américain Richard Blake a décrite ainsi : “Nous ne nous soucions pas du nombre d’Ukrainiens qui meurent. Combien de femmes, d’enfants, de civils et de soldats mourront. On s’en fiche. C’est comme un match de football et nous voulons gagner. L’Ukraine ne peut accepter une solution pacifique. C’est à Washington de prendre la décision de paix, mais en attendant, nous voulons continuer cette guerre, nous nous battrons jusqu’au dernier ukrainien."

Ces déclarations des faucons de guerre confirment notre position et les avertissements lancés par les communistes ukrainiens à Izmir la semaine dernière : la menace d’une offensive fasciste est réelle, la guerre que les États-Unis et l’OTAN mènent avec les mains ukrainiennes sur le territoire ukrainien est une guerre dans l’intérêt exclusif des impérialistes américains.

Des milliards de dollars sont alloués à la production d’armes létales et de munitions, la nouvelle Première ministre britannique Liz Truss est prête à utiliser des armes nucléaires, un grand nombre de troupes de l’OTAN sont concentrées aux frontières de l’Ukraine et de la Biélorussie.

Les impérialistes ferment les yeux sur le fait que le régime pro-fasciste de Zelensky élimine sans pitié les opposants politiques. Toute manifestation de la libre pensée est écrasée par des unités punitives. Les crimes des hitlériens et de leurs complices pendant la Seconde Guerre mondiale, qui ont brûlé vifs des gens à Oswiecim et organisé les massacres de Gernica et de Khatyn, sont glorifiés.

Les monuments et les tombes des soldats soviétiques qui ont donné leur vie pour éteindre les flammes des fours des camps d’extermination nazis sont détruits.

Cela se produit non seulement en Ukraine, mais dans toute l’Europe. Le Moloch de la glorification des criminels nazis dévore les esprits en transformant l’homo sapiens ("le sage") en ”fou".

Le processus de recréation d’un semblant de Troisième Reich nazi est pratiquement en cours.

Ce "Reich”, comme son prototype alimenté par le capital transnational, les entreprises américaines et britanniques, fonde son idéologie sur la supériorité de la race" indigène". D’où la loi sur les peuples autochtones qui s’est transformée en parias Russes qui ont toujours vécu sur le territoire ukrainien, y compris le Donbass, Kharkov, Odessa, Nikolaïev, Kherson, en fait, tout le territoire de notre pays. Comme les Juifs de l’Allemagne nazie. Nous connaissons de l’histoire la tragédie qui a causé des millions de personnes.

Camarades !

À la lumière de ce qui se passe en Ukraine, je voudrais tout d’abord noter que, malheureusement, il n’y a pas de consensus entre les partis communiste et ouvrier sur la nature du conflit armé en Ukraine, ainsi que sur la position du Parti communiste de la Fédération de Russie, qui a soutenu l’opération spéciale.

Puisque chaque confrontation militaire a ses propres caractéristiques spécifiques, la première tâche de chaque marxiste est d’identifier sa nature de classe avec une évaluation appropriée.

À notre avis, la guerre dans le Donbass contre le régime de Kiev devrait être considérée comme une lutte de libération nationale, essentiellement une guerre pour l’indépendance du régime fasciste au pouvoir, pour le droit du peuple de parler sa langue maternelle et de ne pas suivre la route anti-russe imposée par les États-Unis.

Par conséquent, sur la base de la théorie marxiste, le conflit militaire en Ukraine ne doit pas être considéré comme une guerre impérialiste au sens littéral du terme, et de plus, du point de vue russe, il est considéré comme la lutte contre une menace extérieure à la sécurité nationale et au fascisme.

Nous sommes tous conscients que la milice populaire du Donbass ne pouvait pas résister à l’armée ukrainienne de plusieurs milliers de personnes équipées d’armes étrangères, de sorte que sa défaite entraînerait inévitablement la destruction totale de la population russophone, dont beaucoup étaient des citoyens russes.

L’armée de milliers de nationalistes ukrainiens, sous le commandement d’instructeurs américains et de l’OTAN, se concentrait aux frontières des républiques ; le plan d’invasion détaillé avait été élaboré à l’avance par les généraux à Washington. Tout le monde attendait l’ordre.

En conséquence, afin de protéger ses citoyens et d’assurer la sécurité nationale, la Russie n’avait d’autre choix que de lancer une frappe préventive.

Conformément à la Constitution de la Fédération de Russie, le président a pris les mesures prévues par la loi, car il était impossible de résister à l’agression d’une autre manière.

En outre, le processus de négociation dans le cadre des accords de Minsk a été délibérément saboté par Kiev avec le soutien des États-Unis et de l’Union européenne, car l’établissement de la paix en Ukraine n’est pas prévu par les plans de Washington et de l’OTAN.

À cet égard, la position du Parti communiste de la Fédération de Russie nous semble tout à fait raisonnable.

Le caractère de plus en plus réactionnaire de l’impérialisme moderne est le résultat de plusieurs facteurs qui ont conduit au déclin du mouvement ouvrier et à l’affaiblissement des partis communiste et ouvrier.

Les communistes ukrainiens estiment que, lors de l’élaboration de la tactique de nos actions et de la définition des principaux domaines de lutte, il est nécessaire de partir du constat que la répartition des forces actuelles dans le monde s’est inclinée en faveur de la réaction qui utilise le fascisme.

En semant la discorde au sein des classes ouvrières, en utilisant des régimes fantoches, néo-fascistes et néo-nazis, l’impérialisme intensifie l’exploitation des pays et des peuples et détruit les fondements de la démocratie populaire et d’un ordre mondial juste.

Les tendances mondiales actuelles et les crises économiques constantes, malheureusement, diminuent le potentiel révolutionnaire des principes de l’internationalisme prolétarien et sapent l’unité des classes ouvrières. Cela se produit également en Ukraine, où une classe de guerre spéciale de la "classe ouvrière" est en train de se créer, qui vit de la guerre et ne peut s’imaginer sans elle.

La politique de sanctions initiée par les États-Unis et la Grande-Bretagne et leurs satellites politiques aggrave inévitablement la vie des gens ordinaires, affaiblit le potentiel économique des états, provoque le chômage et, par conséquent, augmente le mécontentement social et, malheureusement, décourage le mouvement ouvrier. L’impérialisme mondial utilise tous ces phénomènes comme une arme dans la lutte des classes.

Que voyons-nous aujourd’hui en Europe et aux États-Unis ? Les prix et les tarifs ont augmenté plusieurs fois. Les entreprises ferment, les gens brûlent publiquement les factures de gaz, d’électricité et d’eau, organisent des actions de protestation contre leurs gouvernements pour exiger, entre autres, la fin de la folie des sanctions et de la guerre en Ukraine. Tout cela se déroule dans le contexte de la militarisation de l’économie, de la politique et de l’hystérie médiatique autour de la guerre nucléaire.

Je suis convaincu que les partis communistes et ouvriers doivent canaliser les revendications économiques et sociales du peuple dans la lutte politique. La lutte contre la menace du fascisme et un changement dans le système social qui le génère, c’est-à-dire le système capitaliste en tant que tel.

Aujourd’hui, les forces progressistes, nous devons l’admettre honnêtement, sont en train de perdre la bataille cognitive pour l’esprit des gens. C’est notre travail de nous en remettre. C’est le seul moyen si nous voulons éviter la catastrophe d’une troisième guerre mondiale.

À cet égard, je crois que, dans le contexte des objectifs et des tâches de notre réunion et compte tenu de la situation mondiale et de la nécessité de lutter pour la fin de la guerre et l’établissement d’un ordre mondial juste, nous, partis communistes et ouvriers, devrions concentrer nos efforts sur les domaines suivants :

renforcer notre solidarité, solidarité avec les autres forces progressistes dans la lutte contre le néo-fascisme et les instigateurs d’une troisième guerre mondiale ;

organiser un système d’information public véridique sur ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine, comment cela menace l’Europe et comment cela menace l’humanité ;

expliquez aux gens que la guerre civile dans le Donbass (2014-2022), comme la guerre Ukraine-Russie, a été provoquée et déclenchée par des régimes pro-fascistes en Ukraine à la demande et dans l’intérêt des États-Unis, afin de créer une tête de pont pour le démembrement et la destruction de la Russie en tant que rival géopolitique ;

intensifier la lutte contre toute tentative de glorifier l’idéologie nazie, en restaurant la véritable histoire de la Seconde Guerre mondiale ;

soutenir (sans revenir sur nos principes idéologiques) ceux qui prônent une solution pacifique et la fin de la guerre en Ukraine, quelle que soit leur affiliation politique. De tels politiciens et forces existent dans tous les pays.

Je pense également que tout doit être fait au niveau des parlements nationaux et du Parlement européen pour neutraliser les actions provocatrices des États-Unis et de leurs alliés dans la région Asie-Pacifique contre la Chine. Avec la guerre en Ukraine et la possible confrontation directe entre les puissances nucléaires, la Chine et les États-Unis, en particulier dans le contexte des déclarations sur la “menace nucléaire” russe, les pires prédictions pourraient malheureusement se réaliser.

Chers camarades !

La lutte pour mettre fin à la guerre fratricide en Ukraine déclenchée par les multinationales et leurs sbires dans les gouvernements des États européens et au-delà, la guerre dans laquelle l’OTAN dirigée par Washington est en fait partie au conflit (fourniture d’armes, de munitions et de formation des forces armées ukrainiennes, financement et contrôle de la campagne militaire) est la lutte pour empêcher une Troisième Guerre mondiale, qui est à un pas. Nous devons tout faire pour l’éviter.

Je vous remercie encore une fois de l’occasion qui m’est donnée de m’adresser aux participants à cette rencontre internationale et d’exprimer ma confiance dans notre victoire, une victoire de la “lumière” sur les “ténèbres”.

Piotr SIMONENKO

 https://diario-octubre.com/2022/11/17/primer-secretario-del-pc-de-ucrania-en-el-xxii-eipco/

COMMENTAIRES  

18/11/2022 12:56 par lou lou la pétroleuse

Je partage à 100% l’analyse du parti communiste ukrainien.

18/11/2022 13:47 par françois gerard

Rien de plus à ajouter, tout est dit . 100 % d’accord,

18/11/2022 16:46 par Vania

Merci pour la traduction de ce discours excellent. En effet, il est lamentable de constater l’absence de solidarité et de lucidité de la part de plusieurs partis qui se disaient de "gauche" comme le pcf ou la fi qui font une analyse superficielle, incomplète, opportuniste et je dirai lâche de la situation.
En effet , comme dit P. Simonenko :"À notre avis, la guerre dans le Donbass contre le régime de Kiev devrait être considérée comme une lutte de libération nationale, essentiellement une guerre pour l’indépendance du régime fasciste au pouvoir, pour le droit du peuple de parler sa langue maternelle et de ne pas suivre la route anti-russe imposée par les États-Unis.Par conséquent, sur la base de la théorie marxiste, le conflit militaire en Ukraine ne doit pas être considéré comme une guerre impérialiste au sens littéral du terme, et de plus, du point de vue russe, il est considéré comme la lutte contre une menace extérieure à la sécurité nationale et au fascisme".
Comme lui , j’espère également "une victoire de la “lumière” sur les “ténèbres” !

18/11/2022 17:44 par Jefresi

Si l’analyse de la situation semble correcte, l’appel à la fin de la guerre, la troisième, est une ânerie. Il est contradictoire d’estimer que la troisième va commencer alors qu’il est demandé de la finir dans le même souffle. Ce discours ouvre en fait la porte et les fenêtres à toutes les complicités, démagogies, compromissions, virtualisations, rêves impénétrables...
Le seul moyen d’arrêter une guerre est d’abord de la faire. Lorsque des milliards d’ouvriers, de travailleurs, de petits bourgeois, de paysans se soulèveront, d’abord aux Etats-Unis, la guerre n’aura plus qu’un sens, la terminer.

18/11/2022 19:56 par le vrai juan

merci Vania rien de plus à ajouter à votre intervention , la gauche en France est une catastrophe , ce sont en particulier leurs directions qui mènent la danse pour leurs soutiens à l’OTAN et à son petit caporal Selensky , ni la direction de la LFI , ni celle du PCF ne veulent sortir de l’OTAN , à gauche durant la campagne électorale il n’y avait que Nathalie Arthaud qui affirmait la responsabilité de l’OTAN dans ce conflit

18/11/2022 20:36 par CN46400

"La poursuite de cette politique conduira inévitablement à l’extension du théâtre des hostilités au territoire de l’UE.
Les tentatives agressives de certains nouveaux pays européens, en particulier la Pologne, la Hongrie, la Roumanie et les États baltes, de réviser les frontières de l’après-Seconde Guerre mondiale ne feront qu’accélérer ce processus.
L’ancienne ministre roumaine des Affaires étrangères Marga a récemment déclaré sans ambages : "L’Ukraine est située à l’intérieur de frontières artificielles. Il devrait céder des territoires : la Transcarpatie à la Hongrie, la Galice à la Pologne, la Bucovine à la Roumanie. Ce sont des territoires d’autres pays.
"
Imaginons que Poutine suive cette piste, L’Ukraine y perd un tiers de son territoire, l’essentiel des "ukro-nazis", la principale force politique anti-russe et toute les bases par où passent les armes occidentales......

18/11/2022 23:30 par lou lou la pétroleuse

La lutte pour mettre fin à la guerre fratricide en Ukraine déclenchée par les multinationales et leurs sbires dans les gouvernements des États européens et au-delà [... ] est la lutte pour empêcher une Troisième Guerre mondiale, qui est à un pas. Nous devons tout faire pour l’éviter.

La phrase est un peu longue ce qui explique peut être que nous ne la comprenions pas tous de la même façon. Je la comprends pour ma part comme un appel à tout faire pour éviter une troisième guerre mondiale, et non comme un appel à la guerre de classe.

Tout au contraire : pour s’opposer à une 3e guerre mondiale, il faut mettre fin à la guerre en cours, et l’article définit clairement les moyens à mettre en œuvre pour mettre fin à la guerre en cours, et parmi ces moyens, celui qui est cité en dernier parce qu’il est à mon avis (que je suppose être aussi celui de l’auteur) le plus important :

soutenir (sans revenir sur nos principes idéologiques) ceux qui prônent une solution pacifique et la fin de la guerre en Ukraine, quelle que soit leur affiliation politique. De tels politiciens et forces existent dans tous les pays.

19/11/2022 08:51 par Hassinus

Bonjour.

C’est le Parti communiste ukrainien qui le dit. Conclusion le PCF qui soutient Zelensky n’est plus un parti communiste. Ce n’est même plus un parti de gauche. La règle s’applique à Mélenchon, le PS et les écolos ? OUi ?

19/11/2022 11:17 par CAZA

Bonjour

Voici le point de vue du parti communiste ukrainien. Ce parti politique a été le premier parti politique interdit par le régime nazi de Kiev

Ca fait penser à Daladier et Reynaud qui ont ouvert la voie à Pétain .
Beaucoup de thèses sur le pacte germano soviétique qui passent à la trappe toutes les compromissions antérieures anglo française genre Munich . Staline savait qu’il ne fallait pas avoir confiance ;
Comme pour l’intervention russe contre le régime de Kiev la propagande commence toujours l’Histoire là où ça l’arrange .
https://gabrielperi.fr/centenaire/les-mesures-contre-les-communistes-a-la-fin-de-la-iiie-republique/

Vidéo provenant du Diplo qui donne une idée du fond de la pensée du peuple russe sur l’occident .
L(histoire du lapin et de la meute de loup à la fin est saisissant de réalisme
https://www.youtube.com/watch?v=oy2Wp6Nwx8Q

20/11/2022 17:56 par Geb.

Merci CAZA.

Imossible de neas faire le parallèle entre les deux situations.

Mon père a été arrêté en avril 1940 par laPolice française de Daladier pu sremis aux nazis après l’invasion dea zone No-No en début ’’ et nevoyé à Büchenwald ou l areloit Marcel,Paul et d’autres Camarades de captivité.

Ca s’est passé comem ça se passe auourd’hui : Dès 39 ils ont commencé à arrêter les Communistes après la dissolution du P.arti Communiste (SFIC). Mes parents habitaent avec ma soeur aînée dans un quartier bourgeois de Marseille à côté de la Grande Synagogue. C’étaient en général habité par des gens qu’aujourd’hui on aurait catalogués "de gauche", même si ce terme n’existait pas alors dans la vie courante. En général des Socialistes aisés.

Mes parents étaient pratiquement les seuls Communistes du Quartier ; (iI y en avait un deuxième qui était Gardien de la Paix), et mon père était journaliste à Rouge Midi avec Pauriol.. Ma maman travaiait à la Bourse du Travail avec Charles Nédélec comme Sténo Dactylo secrétaire, et s’occupait spécialement de la propagande en direction de la MIO italienne, (Elle le parlait à la perfection, de même que le Français).

Quand les flics de Daladier ont arrêté mon père et son camarade flic, personne dans le quartier n’a bougé le petit doigt. Seuls deux ou trois voisins se sont occupés de ma mère et de ma soeur, (la Bourse du Travail avait été fermée et elle n’avait plus de boulot et les flics avaient tout saisi), ainsi qu’une parente qui hébergeait alors mes parents dans une des maisons de la famille.

Mais elle est entrée dans les FTPF qui se formaient et a travaillé pour l’organisation jusqu’à la Libération de Marseille par la Résistance.

Ce qui m’inquiète aujourd’hui c’est le manque de préparation "dans leur tête" des potentiels "résistants" à une pareille situation.

A l’époque contrairement à aujourd’hui il n’y avait pas ce culte des armes inutile et malsain qui fait que pour les gens "Résistance" égale "mitrailleuse". Ils savaient tous qu’il pouvait arriver d’avoir à s’en servir mais ils cherchaient mille moyens pour combattre l’ennemi de classe avant tout politiquement dans la vie de tous les jours. N’importe quel prolo avait plus de conscience révolutionnaire pragmatique que tous ces "jeunes" pleins de dîplomes qui vivent hors sol et ne lisent rien si ça dépasse 50 lignes. Ils sont tous devenus des petits bourgeois sans le savoir.

ET c’était même pas alors une question de "classes" mais bien une question d’éthique et de patriotisme.. Une partie de ma famille paternelle était issue de la haute bourgeoisie marseillaise, (Ma grand mère).. Ils étaient Bonapartistes ou Radicaux socialistes de tradition. Commerçants aisés, hauts fonctionnaires. Tous ont plus ou moins "résisté" à leur niveau ou ont participé à des groupes de résistances anti pétainiste et anti nazis.

Mais aujourd’hui, après l’épisode covidien et russe j’ai compris que ça ne se repassera pas pareil : Il n’y a jamais eu avant WWII une telle haine polarisée de tous contre tous sur n’importe quel sujet.

Il y avait bien sûr des antijuifs, des anti immigrés, des anti communistes, mais il n’y avait pas les moyens médiatiques d’aujourd’hui pour exacerber les haines. Et surtout il y avait un ciment patriotique républicain autour de la définition de "Citoyen d’une nation commune". Il y avait des règles pour cohabiter et s’unir contre l’ennemi commun.

Mais aujourd’hui c’est pas à une Cinquième colonne teutonne et un Gouvernement faible qu’on a affaire mais à un Proconsulat impérial US pour la France.

Ca sera beaucoup plus difficile à combattre parce que ça sera bien moins visible et plus soft et rampant.

21/11/2022 07:06 par koursk

L’opération spéciale pour libérer la totalité de la Fédération de Russie est bien une guerre de classe, comme la seconde guerre mondiale *** Une guerre, entre les élites économiques et les partisans d’un état au service du citoyen *** Entre les multimilliardaires qui règnent sur l’otanie et qui rêvent d’être propriétaires de la totalité des richesses de la planète, et les partisans d’un service public et des entreprises publiques au service de l’intérêt général et des habitants de la planète et pour une meilleure répartition des richesses *** La Fédération de russie, la République Populaire de Chine et leurs alliés s’inscrivent dans la démarche d’un état et un secteur public puissant à l’échelle du globe, pour un monde stable *** Alors que les multimilliardaires rivés sur leurs intérêts particuliers, sont prêts à mettre le monde à feu et à sang pour tout posséder, en imposant l’inégalitarisme social et les chauvinismes ethniques et religieux *** Tous les partis communistes qui se respectent doivent suivre le parti communiste russe dans la défense de la Fédération de Russie *** La Russie, de Russie Unie, avec Poutine et de son entourage, le parti communiste de la fédération, la Chine et le parti communiste chinois aspirent à un monde multipolaire, dans lequel les habitants de tous les continents sont égaux, libérés de tout lien de subordination imposé par la jet set qui commande économiquement, donc politiquement et médiatiquement à washington et à bruxelles *** Avant 1991, l’Ukraine est une république, région district, comme les autres républiques de l’URSS *** l’URSS est un territoire tellement immense, qu’il y avait nécessité à fédéraliser, mais dans impossibilité de le faire avec exactitude en fonction des très nombreuses nationalités *** Alors toutes les républiques et oblasts auront des minorités *** Qu’importe puisque le parti communiste préconise qu’on est soviétique d’abord, autant à Erevan, Bakou, Kiev qu’à Vladivostock *** L’important en RSS d’Ukraine comme dans les autres RSS de l’Union Soviétique, c’est l’économie et le développement, autant à Lvov, qu’à Dniepropetrovsk, Kiev, Odessa Donetsk, et non pas les nationalités *** Après 1991, l’Ukraine aurait pu devenir un vrai pays *** Mais le territoire est très tombé entre les mains des multimilliardaires et leurs supplétifs otaniens, qui pour s’en assurer le contrôle, y ont immédiatement provoqué des tensions ethniques selon leur habitude, ou des révolutions de couleur *** C’est donc bien la jet set qui a tué l’Ukraine à sa naissance en 1991 *** Nordistes ou Auvergnats ne voudraient-ils ne pas se séparer de la France s’ils étaient ostracisés à l’extrême par les Parisiens *** Pour ne pas vouloir subir le joug des multimilliardaires et de ses forces otaniennes, ses paramilitaires sous casaques nazis,, russophones, communistes, et tout ceux qui refusent l’ue, l’otan, le nazisme et l’ultralibéralisme se sont déclarés rattachistes à la fédération de Russie *** Cette fois, l’Ukraine est bien morte.

21/11/2022 14:42 par bostephbesac

Un homme qui dit juste . Aucun doute qu’ il doit déplaire à "L’ Hitler de Kiev" et ses maîtres oxydés, d’ où ce discours possible uniquement à Cuba..............pas très loin du "grand pays Satan".

21/11/2022 16:54 par bostephbesac

A vérifier, bien que des vidéos ont suivi (twitter) : Ministère de la défense Russe, relayé par Gudtchnek sur RI : destruction de 2 Himars (13 ême et 14ème donc) et 4 obusiers M-777 dans le nord de l’ Ukraine, secteur de Kramatorsk notamment.

Autrement, discours lu aussi sur Histoire et Société . A diffuser..............bien que cela ne soit pas facile, du fait de la mauvaise image du communisme, que nos merdias entretiennent, et du manque de courage de s’ affirmer du PCF - pourtant, l’ échec du néolibéralisme pourrait ouvrir les yeux à certains, désormais.

22/11/2022 19:59 par bostephbesac

Un 4ème mercenaire Français "officiel" tué en Ukraine (secteur non précisé) . Un dénommé Gaston BESSON . Ce type était dans le mercenariat depuis 1992 - contre les Serbes, d’ où le fait que les Croates le pleurent - et avait participé à la création de la "légion internationale", en lien avec les azov (tiens tiens) . Il reconnaissait, en 2014, que "les Russophones étaient motivés" - ce qui ne lui a pas fait comprendre l’ injustice de son combat de trop, ce qui lui aurait sauvé la vie peut-être . Un salopard ("affreux" comme disaient les Africains) en moins ! Source Réseau International, via twitter (Gutchnek et Hezbo 88)

25/11/2022 17:55 par PAUL

je suis effaré par tant d’obscurantisme et de détournement de l’histoire !!!

Je ne suis pas un pro-américain mais comment voulez vous que les Ukrainiens oublient la barbarie de Staline et le pacte germano soviétique ?

Comment accepter que Poutine bafoue toutes les règles qui régissent les relations internationales ?

S’il n’y a plus que confiance dans les traités, dans les accords, il ne peut plus y avoir d’humanité. Certes Zelensky joue avec le feu et Poutoine ne peut plus faire marche arrière alors qui peut arrêter cet emballement ?
Pas un Parti Communiste qui accepte tout sans discuter d’un pouvoir russe qui, lui, n’a aucune opposition dans son pays !!!
A ma connaissance tous les opposants sont en prison ou en exile ....ou au cimetière !

Certes la mondialisation a atteint un niveau inacceptable mais au lieu de crier et insulter toute la terre essayons de trouver une nouvelle voie (voix) sans se faire la guerre.

25/11/2022 18:17 par legrandsoir

le pacte germano soviétique

n’est pas une alliance mais un traité de non-agression qui n’aurait jamais été signé si la France et la GB s’étaient engagées par un pacte de solidarité avec l’URSS. Mais elles n’ont jamais voulu. Elles préféraient que Hitler terrasse les cocos isolés.

26/11/2022 09:34 par CAZA

Justement la barbarie stalinienne arrive en force .
Complètement sorti de son contexte historique des guerres contre révolutionnaire menées par l’occident et des réalités de l’époque ( famines de 1921 déjà )
Le Figaro fait étrangement de la contre propagande ? :
<<< la grande famine qui a sévi en Union soviétique au début des années 30 n’a pas seulement fait des victimes ukrainiennes, mais aussi russes, kazakhes, allemandes de la Volga et des membres d’autres peuples.
>>>>
Le principal c’est de se faire plaisir encore une fois après le Russie état terroriste .
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/l-allemagne-va-qualifier-de-genocide-la-famine-ukrainienne-des-annees-30-20221125

26/11/2022 19:13 par Geb.

@ PAUL...

"A ma connaissance tous les opposants sont en prison ou en exile ....ou au cimetière !"

Merci de nous avoir permis de mesurer votre niveau de connaissance pharaonique sur le sujet.

"Le Monde" cherche un kremlinologue. N’oubliez pas de postuler.

Surtout sur votre vision des positions du PCF envers la Russie de Poutine. C’est pas tous les jours qu’on des raisons de rigoler franchement.

Sur ce, je retourne dans mon gulag personnel me torturer un ou deux refuzniks pour mon souper. (C’est Peskov qui me fournit en douce).

N’oubliez pas de lancer un pétition sur le sujet. Je la ferai passer à Vlad l’Empaleur, à l’heure des zakouski.

27/11/2022 15:50 par bostephbesac

Bassins, vous avez tout compris !

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