Naguère, Benalla a fait la une des médias mainstream pour son comportement place la Contrescarpe et au jardin des Plantes, son badge de police, son appartement quai Branly, sa rémunération, sa voiture de fonction, son intervention à la fourrière, ses clés de la villa des Macron au Touquet, son grade de lieutenant-colonel de réserve, la tentative d’en faire un sous-préfet, son badge d’accès dans l’Hémicycle, la fausse sanction subie… j’en oublie.
Et d’un seul coup, la canicule. Vous le saviez, vous, qu’il fait chaud et qu’il faut s’hydrater ? Canicule, canicule, canicule ! Sans elle, le panda qui vient de fêter son premier anniversaire au zoo de Beauval (41) nous faisait tout seul les titres et les reportages de l’été (on est en pénurie d’incendies de forêt dans le Var).
Car, les médias, synchrones, oublient Benalla. Pas question d’en faire des tonnes sur ses pistolets, son passeport diplomatique, la poubellisation du rapport de la Commission d’enquêtes des députés, la décision du Parquet d’admettre qu’un coffre-fort ça s’évapore quand il fait chaud.
C’est ce que Viktor Dedaj appelle dans Le Grand Soir, une « rupture narrative ».
Au passage, dans son article lu 37 000 fois, il nous conte les méthodes de désinformations qu’il a constatées sur place au Nicaragua en 1982 (déjà !) et dont certaines sont dignes d’un film comique d’actualité.
Théophraste R. (Vacancier parti avec ses dossiers).