Discours du transfert des cendres de Philippe Pétain aux Invalides (extraits)

Messieurs les éphèbes musclés et torses nus,
Cher Alexandre Benalla,
Monsieur le Procureur de Paris,
Gens de rien irréformables qui glandent dans les gares au lieu de traverser la rue,
Bandes d’alcoolos-illettrés-fainéants, fouteurs de bordel,
Jeune morveux qui m’appela « Manu » et vieux retraité qui me traita d’escroc,
Voilà donc plus de soixante-dix ans que Philippe Pétain partit pour s’installer à Vichy et devenir le chef d’un peuple de la nuit avant d’être condamné à mort par la France sortie d’un cauchemar…
Comme Simone Weil entra au Panthéon, entrrrre ici, Philippe Pétain, avec ton terrible cortège de ceux qui sont morts abattus par l’ennemi ou fusillés sur tes ordres pendant la première guerre mondiale et ceux que tu fis arrêter, torturer, exécuter, déporter pendant la seconde.
Entrrrre ici, Marrrréchal, pour qui l’ennemi premier n’était pas nazi, mais résistant, communiste, juif, patriote, syndicaliste, républicain.
Entrrrre ici, Philippe Pétain, avant que le peuple ne me sorrrrte, parce que c’est son prrrrrojeeeet.
Théophraste R. ( Analyste prudent du slogan : « Quatre murs pour les pétainistes, c’est trois de trop).
Le discours d’André Malraux au Panthéon pour Jean Moulin est ici.