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En avant. 2014 et après ?

Nous avons différentes échéances qui doivent nous permettre d’arriver le plus haut possible en 2014. Mais ceux qui croient que ce sera un jeu de domino se trompe lourdement. Ce sera un jeu d’échec entre le capital et le travail. Nous serons la force de proposition des travailleurs. L’enjeu des européennes est un enjeu majeur, voir essentielle. Les médias et le gouvernement veulent focaliser les enjeux sur les municipales. Ceux qui porteront leur colère ou leurs espoirs sur les municipales se trompent. L’enjeu déterminant et qui se passera dans toute l’Europe est bien celui des élections européennes. Ce sera celui de savoir si oui ou non, nous voulons de l’austérité. Pas de faux semblant, un vote massif sera la solution à l’alternative à l’austérité.

Nous ne pouvons présager des futurs résultats électoraux en 2014. Bien avant, construisons des projets locaux qui font sens pour les populations. En revanche, les municipales doivent permettre d’avoir le maximum d’élus communistes sans exclusives. Aucun ne sera un vendu. Tous seront des braves. Nous devons être les plus nombreux et plus présent dans toutes les communes, non pas pour quémander mais pour affirmer les possibles.

Les municipales ne sont pas une simple élection mais bien le moyen d’être présent massivement à la base de la société française, d’irriguer des choix et des aspirations qui forment un projet de civilisation. Nous avons une situation favorable avec une prise de conscience ou des questionnements populaires liée à notre programme, le contexte de crise économique et les réponses à y apporter surtout avec les évolutions actuelles qui amèneront inévitablement des suites politiques. Ne nous faisons pas harakiri sans analyser que l’objectif premier du capitalisme financier qui est d’écarter les communistes de toutes les communes et des sphères de décisions. Les communistes sont un frein à l’expansion du capitalisme dans toutes les sphères de la société même les plus minimes. Analysons les contextes locaux et les modes de scrutins non pas pour en faire une fin en soi mais bien d’être les plus nombreux à vouloir changer le monde. Ecartons les postures gauchisantes à la base. Et n’assumons pas les choix qui ne sont pas les autres. Lénine s’interrogeait sur « jamais de compromis ? » Faisons des compromis à la base. Pour cela, comme dirait Maurice Thorez, l’union à la base avant de faire l’union au sommet. Pour cela, imposons l’hégémonie culturelle dans les masses afin d’imposer des choix politiques futures.

Mais nous ne pouvons pas fermer d’entrée le débat à la manière du NPA ou des minoritaires du Front de Gauche, ce qui nous marginaliserait auprès de la population surtout au niveau local et ne nous permettrait pas de mener les luttes dans tous les lieux de pouvoirs. L’extrême droite et les droites extrêmes attendent sagement leur tour et la défaite de la gauche.

Le Front de Gauche ?

Le Front de Gauche a actuellement une utilité politique face l’austérité de droite et d’une partie de la gauche. Il se prolonger par l’émergence d’un nouveau front populaire du 21ème siècle. Nous devrons surtout dégager une perspective politique et de lutte avec les syndicats, un front citoyens avec les assemblées citoyennes, un front populaire. La lutte continuera, toujours. La situation politique va évoluer et l’utilité du Front de Gauche ainsi que ses limites se posent. Mais c’est bien la construction d’une nouvelle civilisation qui est en en jeu avec une perspective communiste. Tout le reste sera insignifiant face aux enjeux terribles que nous aurons à affronter, face à la barbarie du capitalisme financier. Pierre Laurent, avec son sérieux doit renforcer l’émergence des nouvelles conquêtes sociales et d’un changement révolutionnaire.

Nous devons bien sûr continuer à nous restructurer en terme d’organisation pour avoir une implantation au plus proche des gens, des salariés, développer la formation, la communication de notre parti, notre direction pour quelle soit claire et efficace unie respectant les prises de décisions de l’ensemble des communistes sans que les débats en notre sein s’arrêtent.

Nous devons avoir plus d’implantation dans les associations déjà existantes et syndicats. Non pas pour les inféoder mais pour créer une coopération citoyenne et démocratique. Une coopération non pas de circonstance mais bien à la manière de la révolution bolivarienne, d’une évolution comme au Venezuela et de manière durable.

La refondation de l’Europe avec un grand rassemblement commun à Bruxelles avec tous les leaders d’une alternative doit avoir lieu. Un moment choc doit être une prise de conscience pour les peuples d’Europe.

La ligne du PCF sur les questions internationales évolue. Pierre Laurent esquisse le chemin d’un nouvel internationalisme. Le chemin est difficile mais nous avons des possibles avec les voix de l’Amérique latine, la Chine et du Vietnam pour y parvenir.

D’ailleurs, au niveau européen, nous devons à la manière de l’ALBA ou la CELAC en Amérique latine proposer un projet européen pour une Europe Sociale autour du Groupe « la Gauche Unie Européenne rassemblée ». Nous devons rassembler cette GAUCHE de transformation sociale en Europe pour avoir de nombreux appuis internationaux sans sectarisme. Un appel à la refondation de l’Europe est en cours.

Malgré tout, l’hypothèse fasciste

Badiou a exprimé l’idée de l’hypothèse communisme pour les peuples. Pour paraphraser Badiou, l’hypothèse fasciste pour la bourgeoisie

Avec l’accentuation de la crise et de la paupérisation de l’ensemble de la population et la réorganisation difficile du mouvement ouvrier, les capitalistes gardent en option l’hypothèse fasciste. Les antagonismes s’aiguisent. Le fascisme rode. Soit ils imposeront leurs choix de manière démocratique soit ils le feront par la force. « Le ventre est encore fécond d’où est sortie la bête immonde ». Même si on peut dire que le fascisme est mort au sens historique, il est renaissant sous d’autres formes et d’autres noms.

Le fascisme joue sur la frustration nationale, il prend le masque de défenseur de la nation lésée et en appelle au sentiment national bafoué. Son dynamisme et sa force ne viennent pas de son programme qui est souvent incohérent ou falsificateur, mais de deux formules : nationalisme et autoritarisme, ou chauvinisme et violence.

L’histoire nous enseigne également, que les fascistes n’ont pas pris le pouvoir mais qu’on le leur a offert.

La base « théorique » du fascisme, s’appuie sur une vision « naturaliste ». Georges Politzer dans « sang et or » avait bien identifié la stratégie des fascistes transformant la lutte des classes en la lutte des races. "¨Les milieux impérialistes veulent faire retomber tout le poids de leur crise sur le monde du travail, les travailleurs, les prolétaires. C’est pour cela qu’ils ont besoin du fascisme. L’impérialisme s’efforce de résoudre le problème de ses approvisionnements en énergie et matières premières, ainsi qu’en débouchés par l’asservissement des peuples en maintenant autant que possible le partage actuel du monde par tous les moyens, y compris, et surtout, la guerre qui n’est pour ces soi-disant défenseurs des droits de l’homme que la continuation de la politique par d’autres moyens pour reprendre la formule de Clausewitz."¨Confronté à une crise majeure, qui va bien au-delà de la « simple » crise économique, qui met en danger le système de production et d’échanges, le capital craint par dessus tout, une résurgence du mouvement communiste, une prise de conscience de la nocivité du système, de sa morbidité. Le fascisme est de ce point de vue, quels qu’en soient ses oripeaux, le rempart du capital.

Là encore, la lutte économique pour la liberté et le monde.

Il s’agit là aussi d’une des dimensions de la lutte idéologique. Il n’est pas question ici de tirer une frontière entre lutte idéologique et lutte économique, la dialectique des deux fondants l’activité politique du Parti Communiste, il faut quand même revenir sur ce thème. Le Parti Communiste doit réinvestir les lieux de travail, là où se pratique l’exploitation capitaliste, là où se vit la souffrance au travail, là où se pose la question, autorisée par le niveau de développement des forces productives, du « travailler autrement ». C’est une question qui va du local au global. Du comment on travaille au pourquoi on travaille ? Quel est le rôle des unités de production, que signifie le terme « entreprise » seriné à longueur de journal télévisé ? Qu’est-ce qu’on produit et pourquoi on produit ? Ce questionnement « tire » beaucoup d’autres, et en premier lieu la question dite écologique.

En conclusion

Ces points montrent la nécessité d’un Parti Communiste offensif, idéologiquement armé et créatif, fortement organisé dans les masses et d’abord là où se fait l’exploitation capitaliste, dans le monde du travail. C’est là que pied à pied, avec les syndicats et les camarades syndiqués il faut combattre politiquement le capital en soutenant politiquement les luttes et en leur donnant le prolongement politique chaque fois que c’est possible, avec l’appui de nos élus et le plus nombreux possible surtout de notre parti. Elaborer des solutions avec les exploités, mais là aussi, sans démagogie, ne pas sombrer dans la naïveté du spontanéisme des masses. Le Parti doit être capable d’organiser les luttes et de les placer dans une perspective de changements révolutionnaires et de rallumer les étoiles. Mais ce seront les masses avant tout qui feront la révolution.

Pendant ce temps là , allons aux contacts des salariés, de la population. A nous de faire partager nos propositions. Engageons la bataille des idées pour faire vivre le communisme.

Loïc Boisson

Secrétaire PCF Bordeaux

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