RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
48 

En plus, il respire !

Neuf octobre 2024, 8H30. Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, était l’invitée d’Apolline de Malherbe sur BFM. D’emblée, elle nous révéla que « Jean-Luc Mélenchon ne veut pas le bien du pays ».

Dans le passé, JLM a été ministre, conseiller général, député, député européen, président de LFI. Il n’est plus rien de tout cela.

Alors, pourquoi cet acharnement permanent, cette fixette de la classe politico-médiatique (y compris de quelques élus de gauche qui lui doivent tout) ?

D’une vieille épouse qui ne supporte plus son mari et qui ne lui voit que des défauts : « Tenez, écoutez-le, il respire ! ».

JLM respire et les milieux bien informés le voient candidat à la présidentielle de 2027 et (horresco referens) probable qualifié pour le second tour. Et haut la main.

Les sondeurs (voyez leurs propriétaires) le disent détesté, la foule l’ovationne partout où il va. La jeunesse de France se presse à ses meetings. Il est vrai que BFM, CNews sont des médias de vieux.

Par conséquent, s’il tousse, renifle, se racle la gorge, fait claquer sa langue, éternue, constate qu’il fait beau aujourd’hui, attendez-vous aux indignations vertueuses des perroquets de Giuseppe Tomasi de Lampedusa, de cette droite et cette gauche molle (les fauxcialistes et les dirigeants « communistes » fossoyeurs de Marx) pour qui « Il faut que tout change pour que rien ne change ! ».

Les journalistes bien présentables foncent sur le dico pour vérifier si un mot qu’il a employé n’est pas scandaleux. Et, admirez leur virtuosité, il est coupable même s’il se tait, en apnée, le nez pincé entre le pouce et l’index, sous sa couette : « JLM n’a pas dénoncé… ».

On peut ne pas aimer cet homme, mais comment ne pas regarder d’abord le programme qu’il porte et ne pas mépriser la meute journaleuse qui aboie au seul bruit de son nom, les minus dont Hugo disait qu’ils « mordent les talons de qui marche en avant », les lilliputiens « humiliés d’aboyer, ne pouvant jusqu’au rugissement hisser leur petitesse » ?

Quant aux politiciens seconds-couteaux de gôche, bouffis d’ambition, ils voient très bien que Mélenchon est le seul capable de défaire la droite et l’extrême-droite et ils font tout pour le faire échouer. L’Histoire, et peut-être la rue leur demandera des comptes avec une vigueur qui sera à la mesure des souffrances du peuple.

Un premier avertissement a été lancé à François Ruffin à qui de bons apôtres ont fait croire qu’il avait l’étoffe d’un président et qui, s’il connaissait le principe de Peter, se serait contenté de prétendre à un ministère (celui du travail et des affaires sociales).

Hué à la fête de l’Huma, il marche désormais sous la noire pelisse du traître.

Vigie ROUGE

»» En plus, il respire !
URL de cet article 39917
   
Roberto Saviano. Gomorra. Dans l’empire de la camorra. Gallimard, 2007.
Bernard GENSANE
Il n’est pas inutile, dans le contexte de la crise du capitalisme qui affecte les peuples aujourd’hui, de revenir sur le livre de Roberto Saviano. Napolitain lui-même, Saviano, dont on sait qu’il fait désormais l’objet d’un contrat de mort, a trouvé dans son ouvrage la bonne distance pour parler de la mafia napolitaine. Il l’observe quasiment de l’intérieur pour décrire ses méfaits (je ne reviendrai pas ici sur la violence inouïe des moeurs mafieuses, des impensables tortures corporelles, (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes.

Karl Marx

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.