Le Grand Soir « donne à lire », à un lectorat avisé et exigeant, des articles parfois décalés. Pour l’avoir fait naguère à propos de la Syrie (après avoir été en avance pour dénoncer les prisons secrètes des USA qui s’y trouvaient) il a été la cible de Charlie Hebdo, hebdomadaire qui a soutenu toutes les guerres de l’OTAN et tous les mensonges sur les pays en lutte en Amérique latine. Pour Charlie Hebdo, LGS, administré par des « rouges-bruns », faisait partie de « l’extrême-droite qui soutient Damas ».
« Rouges-bruns extrême droitiers », certes, d’autant plus que les administrateurs n’avaient jamais dénoncé non plus la possession par Saddam Hussein d’armes de destructions massives.
Aujourd’hui, contrairement aux médias et à nos ministres (plus prompts qu’une enquête en cours de l’ONU), LGS ne connaît pas l’origine du gaz mortel qui vient de tuer des dizaines de personnes en Syrie. Nous savons que les Russes et les Syriens affirment avoir touché un dépôt d’armes chimiques des « rebelles », qu’un bombardement au gaz sarin, s’il a eu lieu, serait une monstruosité doublée d’une idiotie sans nom (aucun bénéfice militaire, énorme discrédit, prétexte inespéré donné aux ennemis).
Et nous savons aussi que nous devons donner à lire ce que disent un ancien responsable du Pentagone et un expert de la lutte anti-terroriste qui a travaillé pour l’armée britannique. ICI et ICI.
Théophraste R. (Deux oreilles, deux sons de cloches possibles).
PS. Détruisez ce billet après l’avoir lu. On sort d’en prendre.