Bruxelles, le 2 février 2010 : S’associant à ses organisations affiliées au Guatemala, regroupées au sein du Mouvement syndical, indigène et paysan (Movimiento Sindical Indàgena y Campesino - MSICG), la CSI condamne avec véhémence l’assassinat de Pedro Antonio Garcàa, membre du Syndicat des travailleurs municipaux de Malacatán (Sindicato de Trabajadores Municipales), affilié à la CUSG, ainsi que les graves violations des droits syndicaux et du travail de la main-d’oeuvre, surtout dans le secteur municipal. L’assassinat s’est produit alors que Pedro Antonio Garcàa rentrait chez lui à Malacatán. Depuis un an, les travailleuses et les travailleurs du secteur municipal font face à de sérieuses violations de la liberté syndicale et des droits du travail de la part de leur employeur, l’état guatémaltèque. Le MSICG travaille à la formulation de stratégies visant à contrecarrer ces violations et c’est dans cette optique que, dans le cadre d’un programme législatif, il a présenté sept propositions de réforme de lois existantes et neuf nouvelles législations au Congrès de la république du Guatemala.
Les 5 et 6 janvier, la main-d’oeuvre syndicalisée de la municipalité de Malacatán, Pedro Antonio Garcàa en tête, avait organisé des actions pour réclamer le paiement des salaires dus pour 2009, le respect de la convention collective et le règlement des autres prestations du travail.
Dans une lettre adressée aux autorités du Guatemala (http://www.ituc-csi.org/IMG/pdf/Asesinato_de_Sindicalista_municipal_febrero_de_2010_.pdf ), la CSI demande au président à lvaro Colom qu’il prenne des mesures urgentes pour retrouver et punir les auteurs de ce crime, et qu’il fasse tout ce qui en son pouvoir pour que les droits humains, syndicaux et du travail soient respectés dans son pays. « Il faut absolument que le gouvernement conditionne tout type d’aide de l’état aux autorités municipales au respect des conventions fondamentales de l’OIT que le Guatemala a ratifiées », a indiqué Guy Ryder, secrétaire général de la CSI.