@jiminy
Chacun fabrique le futur à sa manière, et la vôtre ressemble comme deux gouttes d’eau aux calculs politiciens du PS et de la droite elle-même, qui fait ce qu’elle veut de ses sondages. Avec ou sans l’agrément de Cambadélis et de Pierre Laurent.
Le vote dit utile assurerait-il l’unité des "forces de gauche" (avec une majorité El Khomry et Valls comme députés, sans parler des autres - ceux qui sont pour Macron, ouvertement ou en sourdine) ? Qui serait victorieux dans une telle combine, le PCF ? Les ouvriers, et infirmières, les jeunes chômeurs ? Les services publics ? La démocratie ? La souveraineté populaire ? Il fallait y penser avant 2007, avec la campagne des CUALs, et en 2008, avec la fondation du FdG, qui aurait pu et dû renforcer toutes les composantes, PCF compris. À l’heure qu’il est, le PCF aurait d’ailleurs plus de chances d’avoir des députés en participant à la FI (librement, sans du tout renoncer à leur identité), plutôt qu’en se fiant une fois de plus aux promesses d’un PS décrié, dont le grand nombre ne veut plus.
La question est ailleurs, et bien actuelle.
Tous les prolos et/ou intellos lucides sont unanimes, - et c’est cette unité-là qu’il faut prendre en compte, non l’unité factice des appareils -, pour penser que voter, pour quelque président que ce soit, ça ne suffit pas ; et que de toutes façons, il faudra des luttes massives et acharnées pour faire appliquer un programme si minimal soit-il, et pour faire reculer l’ennemi de classe sous toutes ses formes.
La question est donc en réalité, avec quelle tête de file, Hamon ou Mélenchon, les luttes ont-elles le plus de chances de pouvoir se développer et d’être encouragées par une majorité gouvernementale, au lieu d’être, comme maintenant, férocement réprimées, syndicalistes compris ?