Je participai il y a peu avec mon beau-père, vieux militant cégétiste, à une manifestation de soutien à l’hôpital public dans la préfecture du Gers.
L’organisation de la misère par Sarkozy passe, bien naturellement, par la casse de tous les services publics, services de santé inclus. Si on ne parvient pas à organiser une union de combat contre les serviteurs du capitalime financier, dans moins de dix ans les classes moyennes auront été désintégrées (après la mise au pas de la classe ouvrière dans les années 80 par les socialistes et la droite), la notion même de "République Française" aura disparu, comme elle a disparu des timbres de la Poste dont la privatisation a été, dans les faits, impulsée par Rocard et Quilès au début des années 90.
Nous rejoignit un valeureux militant septuagénaire, juché sur un vélo qui m’intrigua. Il était de marque Alvarez, formidable entreprise locale qui a brutalement périclité ces dernières années. Le cadre datait, tout comme le dérailleur et les plateaux, mais la selle et le guidon étaient très récents. Je demandai à ce camarade de me faire l’historique de son engin. Il m’apprit que ce vélo, gagné dans une tombola, avait été utilisé par Michel Piccoli dans le film de Louis Malle Milou en Mai.
Je demandai à mon collègue cycliste la permision de faire quelques mètres avec ce biclou historique.
Fétichisme, quand tu nous tiens...