La Riposte, dimanche 18 mars 2007.
Depuis une vingtaine d’années, une forme d’organisation du travail se développe, dans la grande industrie, mais aussi dans les PME et PMI de sous-traitants industriels : le lean manufacturing. Le mot anglais lean signifie, littéralement, « dégraissé ». Sous la pression des grands groupes, ou dans le cadre des politiques internes d’organisation du travail des multinationales vers l’ensemble de leurs entités, le lean supplante peu à peu le modèle taylorien. Environ 28% des salariés subissent cette mutation de l’organisation du travail.
Le lean est un travail en équipe polyvalente, avec des rotations dans les tâches à effectuer. Le management de la qualité se fait sous forme d’autocontrôle des salariés, avec des critères très stricts. Les salariés sont contraints à des rythmes de travail particulièrement élevés, et les tâches sont très répétitives et monotones. L’autonomie des salariés y est très réduite, et la production se fait en flux tendu, avec des normes quantitatives et qualitatives définies chaque jour, ou chaque semaine, sous forme d’objectifs à atteindre par équipe. Ce sont principalement les ouvriers et les employés non qualifiés qui sont concernés par ce modèle. (...)
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