Nous voilà des princes dans tout ce que l’on a… Oui, des princes sans rires. Nous voilà devenus des pauvres dans tout ce que l’on est. Nous avons tout, mais sommes nous ce que nous sommes ?
On habille son corps, de luxure, de parfums, d’airs hautains, de gadgets, de pouvoirs invisibles. L’électronique est le squelette social, la magie qu’on avale, doucement, doucement, en poisons quotidiens, en miroirs. On se voit, on se revoit, dans le regard distancé des autres.
Oui, on l’a rendue affriolante cette société. Elle a de l’éclat. On veut voler tous les éclats. Et c’est la guerre des miroirs.
Les adultes s’entretuent dans des manoeuvres guerrières. Et si ce n’est le sang, c’est la grande tuerie du peu de lumière qu’il nous reste. Peu importe. Car tout se répand. Les idées peuvent devenir une sorte de lèpre.
Il est étrange que des gens au pouvoir se posent des questions sur les comportements de la jeunesse. On nommera cela « intimidation ». En fait, tout le monde est en guerre contre tout le monde et contre soi, puisqu’il n’existe pas de soi sans ce monde, les gens qui nous entourent.
La plus grande réussite de ce business d’avoir pour être est de nous avoir convaincus qu’on peut être avec tous les avoirs.
Quand on a rempli sa maison d’objets, on en achète une autre pour …plus d’objets.
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Tout a été créé pour la guerre. Celle intérieure… Celle du mensonge, du refus, des dénis, de tout ce qui peut suivre une voie tracée : celle de la vitesse. Tout ce qui peut être à la hauteur du fonctionnement de la « machine » : la puissance, la force. Et tout cela s’acquiert par les moyens qu’utilisent ceux qui sont au pouvoir.
Dois-je les nommer ?
Je vais prendre un raccourci :
agissements, artifice, astuce, batterie, cabale, combinaison, combine, complot, conspiration, dessein, diablerie, embûche, grenouillage, intention, intrigue, machine, machinerie, manège, manigance, manoeuvres, menées, projet, ressort, ruse, tractations, tripotage, truc.
C’est comme ça qu’on « réussit ».
Il n’y a personne pour vous dire ce qui est bien ou mal pour vous. L’occident a donc réussi un certain confort.
Il a créé de petits princes.
Il les a habillés comme des poupées.
Il leur a donné de la magie électronique.
Il leur a donné à manger. Au point de les rendre obèses.
Des médicaments. Au point de les rendre malades.
Oui, c’était ce dont les gens avaient besoin il y a cent ans. Oui, c’est ce dont ont besoin les gens dans la pauvreté. Tiers-monde. Un mot qui résonne si lointain…
Il est assez étrange que les adultes qui sont responsables de ce monde ne comprennent pas le comportement des enfants qu’ils élèvent (sic) à travers les écoles.
Ils les voient se battre, et ils se demandent pourquoi ils se battent.
Ils les voient être mesquins, et ils se demandent pourquoi ils sont mesquins.
Ils les voient s’adonner à la méchanceté, et ils se demandent pourquoi ils sont méchants.
Qu’est-ce qui ne va pas ?
Nous voilà dans un monde sans trop d’étanchéité. Alors, on apprend ce qui est …action.
Voilà le modèle du super héros…
Les « imitatifs » accourent..
Il ne va pas que nous ne sommes pas des êtres-machine, mais des êtres d’émotion.
Riches ? Oui. Pauvres ? Encore plus…
***
Vous rencontrerez durant vos vies des « guerriers du cerveau ». Ils vous fascineront. Et vous les laisserez guider votre destin.
Vous rencontrerez, durant vos vies, des « pacifistes de l’être ». Vous ne les écouterez pas.
Pauvreté 2.0
C’est ainsi… Un monde gavé. Un monde séché. Et le monde gavé veut donner sa recette à un monde qui n’a pas d’ingrédients pour cuisiner.
Non.
On contrôle les ingrédients.
La faim. Le primaire.
Et on contrôle les recettes du bonheur.
On vous contrôle même le droit de discuter des ingrédients de la recette.
Alors, voilà à peu près 7 milliards de pauvres.
C’est ce que le « progrès » nous a donné jusqu’à maintenant.
On peut donc dire que les dégâts du « progrès » sont bien plus inquiétants que la richesse d’être qui ne peut être incluse dans une colonne de débits et de crédits.
Les pays riches ont créé des pauvres.
Voilà la schizophrénie de l’Histoire.
Une maladie bien montée…
L’avoir vient de déshabiller la grandeur de l’être…
Gaëtan Pelletier
3 décembre 2011
http://gaetanpelletier.wordpress.com/2011/12/03/les-princes-et-les-pauvres/