RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Les Zindigné(e)s, n° 16

Le dossier central de ce numéro est consacré au flicage, privé ou institutionnalisé, des populations.

Avant cela, un long éditorial de Paul Ariès sur la toxicité du FN. Article très argumenté dont je livre simplement cette réflexion qui remet bien des pendules à l’heure : « Les électeurs du FN ne sont pas des enfants perdus de la gauche mais les bâtards des gauches perdues. »

Dans Le profilage des populations (livre récent dont Les Zindigné(e)s offre des extraits, Armand Mattelart et André Vitalis rappelle que le livret ouvrier date de Napoléon, à l’époque du triomphe du libre échange. Aujourd’hui, expliquent les auteurs, il est inutile de convoquer Big Brother, 1984 décrivant une société totalitaire, alors que la surveillance de masse aujourd’hui s’exerce sur des populations de pays en principe démocratique. Une surveillance qui dans les faits, est incapable, et ne sert pas à prévenir, comme l’a récemment montré, malgré les milliers de caméras situées sur la Cote d’Azur, de la deuxième (ou première ?) fortune de Monaco. Quant au monde d’internet, c’est théoriquement un monde de liberté, mais sous le regard des puissances économiques et policières.

Mattelart et Vitalis pensent qu’il faut rapidement restaurer l’autorité de la CNIL dont les prérogatives n’ont cessé d’être rognées.

Thierry Brugvin explique en quoi les services secrets sont, in fine, au service des élites capitalistes, ceux des industries de l’armement en particulier.

Michel Lepesant pense que « la croissance, c’est fini » : « Le train fou de la croissance va peut-être s’arrêter mais depuis trop longtemps il a dépassé le plafond de la soutenabilité écologique. »

Florent Bussy réfléchit sur la voiture, fantasme ou liberté. Elle alimente nos rêves, mais, pour beaucoup, elle est indispensable à une vie de qualité. Pourquoi sommes-nous dépendants ?

Aurélien Bernier (“ Pour un protectionnisme écologique et social ”) met en pièce le postulat du socialiste bien connu Pascal Lamy selon lequel « L’ouverture commerciale crée de la concurrence, qui crée de la spécialisation, qui crée de l’efficience, qui crée de la croissance ».

Frédéric Viale (ATTAC) explique que les négociations sur les accords de libre échange n’ont rien à voir avec l’abaissement des droits de douane mais avec la fin définitive des normes intérieures des États.

Vincent Liégey se demande s’il est possible de relocaliser. Ce ne sera possible que si l’on redonne un sens social et environnemental à la production.

Boris Bilia et Hadrien Toucel (le PG) estime qu’il faut mettre rapidement en place un contrôle des capitaux et introduire des contraintes de relocalisation dans la commande publique.

Thierry Brugvin demande comment concilier commerce équitable et relocalisation écosocialiste. Le commerce équitable pourrait être majoritairement Sud-Sud et Nord-Nord.

Samir Amin (“ Émergence ou lumpen développement ” pense que « l’émergence ne se mesure ni par un taux de croissance du PIB élevé sur une période longue, ni par le fait que la société concernée ait atteint un niveau élevé de son PIB per capita. L’émergence implique bien davantage. Un pays n’est émergent que dans la mesure où la logique mise en œuvre par le pouvoir s’assigne l’objectif de construire et de renforcer une économie autocentrée (fut-elle ouverte sur l’extérieur) et d’affirmer par là même sa souveraineté économique nationale. L’émergence est aussi un projet politique et pas seulement économique. » Attention au « maldéveloppement », au lumpen développement. S. Amin estime que la Turquie, l’Iran et l’Égypte font désormais partie du groupe des pays non-émergents.

Pour la grammairienne Viviane Point, le succès du discours de M. Le Pen s’explique en priorité par son aptitude à évacuer toute idéologie. Elle utilise par ailleurs un discours de la terreur, un discours de l’émotion, non rationnel.

La philosophe Véronique Bergen est une spécialiste de la mode. Elle explique pourquoi la mode est un laboratoire du social.

Pour Nicolas Desbois, c’est dans l’osmose entre l’homme et la consommation que l’idéologie dominante trouve une de ses portes d’entrée favorites pour venir nous habiter.

Cela n’empêcge pas, selon Yann Fiévet, la « grande distrib’ » (comme il faut dire) de prospérer : « L’économie est en panne, au grand dam des fanas de la Croissance providentielle qui ne cessent d’annoncer son retour prochain.

En attendant le miracle l’argent manque, nous dit-on, pour financer ce qui devrait demeurer l’essentiel : la construction de logements sociaux ou le financements de projets économiques plus doux à l’environnement et moins gourmands en énergie. Il est au moins un domaine qui rompt avec ce constat de l’investissement défaillant : la Grande distrib ». Partout en France des centres commerciaux toujours plus vastes continuent de sortir de terre, d’une terre. »

URL de cet article 26138
  

Même Auteur
La télécratie contre la démocratie, de Bernard Stiegler.
Bernard GENSANE
Bernard Stiegler est un penseur original (voir son parcours personnel atypique). Ses opinions politiques personnelles sont parfois un peu déroutantes, comme lorsqu’il montre sa sympathie pour Christian Blanc, un personnage qui, quels qu’aient été ses ralliements successifs, s’est toujours fort bien accommodé du système dénoncé par lui. J’ajoute qu’il y a un grand absent dans ce livre : le capitalisme financier. Cet ouvrage a pour but de montrer comment et pourquoi la relation politique elle-même est (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Une idée devient une force lorsqu’elle s’empare des masses.

Karl Marx

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.