Lettre ouverte à Delanoë et à Kouchner...
Vous vous inquiétez du « drame » libanais qui est en train de se dérouler à Beyrouth.
Si la Résistance Française était aussi forte que la nôtre, lors des manoeuvres de Vichy qui déferlèrent sur la France sous l’Occupation Nazie, nous n’aurions pas assisté aux suites des évènements tragiques qui ont secoué l’Europe et le Monde.
Oui messieurs, la Résistance Française forte de sa très grande popularité tout au début de l’invasion nazie, aurait pu modifier le cours de l’Histoire de l’Humanité.
Malheureusement, cela n’a pas eu lieu.
Vichy, le gouvernement de la Collaboration, totalement libre du fait d’une résistance presque inexistante ou tout au plus se manifestant timidement ici ou là , allait commettre ses crimes.
8 et 9 Mai 2008, la situation dans notre pays était différente :
Une Résistance bien ancrée dans le peuple
Un gouvernement farouchement résolu à collaborer jusqu’à déclarer la guerre à notre Résistance, guerre que souhaitent ardemment Bush et Olmert
Le Sérail (comprenez Vichy) venait de commettre une faute : il sous estima la capacité de la Résistance à éviter le déclenchement de la guerre civile tout en exprimant son droit à la légitime défense.
Oui messieurs, durant quarante huit heures de déferlement des milices fascistes sur Beyrouth, la population avait réagi dans un sens que Sanioura (comprenez Pétain) ne souhaitait pas.
Aux balles tirées par les miliciens, la population avait réagi différemment qu’à l’époque de la guerre civile.
Les familles sunnites et chiites sortaient de leurs foyers et, naturellement soutenues par les partisans de l’Opposition, se dirigeaient vers les immeubles d’où les balles partaient et délogeaient les miliciens.
Oui messieurs, la logique des barricades et des tranchées, permettant le déclenchement d’une nouvelle guerre civile, n’a pu se reproduire dans nos quartiers grâce à cette Résistance que vous méprisez.
Mais aussi, face à l’hystérie des donneurs d’ordre de tirer sur le Peuple, les Partisans (excusez la lettre majuscule qui certainement vous renvoie à vos plus belles pages de résistance) devaient répondre par les armes.
Voilà comment Beyrouth fut libérée.
Voilà comment désormais la lutte se poursuivra dans notre pays jusqu’à la chute du Sérail (comprenez Vichy).
Hier, bouches cousues lors des massacres à Qana, vous vous inquiétez aujourd’hui des évènements qui se déroulent dans notre pays.
Vous vous inquiétez car la guerre civile que vous nous souhaitez n’aura pas lieu tant que des femmes et des hommes libres de la Résistance disent vrai, aiment, veillent et visent bien quand il le faut.
En guise de conclusion, savez-vous qu’à quelques centaines de kilomètres de nos frontières sud, vos chers sionistes et néo nazis, membres de votre Internationale Socialiste, commettent sur la terre de Palestine le plus horrible des crimes contre l’Humanité ?
Vous le savez et vous ne bougez pas car votre inquiétude est ailleurs.
10 Mai 2008
Raymond RICHA
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