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Ma lettre ironique à la Société des gendelettres

Chère (je plaisante) Société des Gens De lettres (SGDL),

Vous me demandez un don !

Mais la Société des Gens De lettres n’a jamais rien fait pour moi quand il le fallait.

Quand Robert Ménard m’a menacé 4 fois d’un procès pour avoir écrit (en 2007) sur lui dans un livre ce que tout le monde découvre aujourd’hui, la SGDL avait piscine.

Quand des médias mainstream : le Canard enchaîné, Charlie Hebdo, le Monde, Libération, ASI, France Inter, Le Point, Slate (je ne peux les citer tous) m’insultent, me menacent, me calomnient et me refusent un droit de réponse, la SDGL fait la sieste.

Quand Livres Hebdo est obligé, sous la pression, de censurer un article objectif sur moi, la SDGL est en W-E prolongé.

Quand des anonymes imbéciles dénoncent sur Wikipédia mes accointances (à 100% imaginaires !) avec la Russie, la SGDL regarde ailleurs.

Quand, à propos de mes livres et enquêtes sur la Chine, un organisme de recherche de l’armée française a publié un rapport où, dans sa version anglaise destinée à l’OTAN, la CIA et le Pentagone, je suis présenté comme un agent chinois et mon nom cité 61 fois, ma photo affichée 8 fois (wanted), la SDGL n’a pas pensé qu’un écrivain français était physiquement mis en danger.

Quand ma carrière de romancier, couronnée dès son début par des prix et des louanges unanimes de la critique, est bloquée par la consanguinité des maisons d’éditions et des médias, le SDGL vante la liberté des auteurs.

Je porte néanmoins à votre crédit un sens de l’humour par lequel vous me demandez de faire un don alors que je n’ai jamais rien reçu de vous quand un simple mot de soutien aurait été nécessaire et aurait servi la littérature.

Maxime Vivas

Ecrivain, pacifiste et patriote.

URL de cette brève 7520
https://www.legrandsoir.info/ma-lettre-ironique-a-la-societe-des-gendelettres.html
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Commentaires
07/09/2024 à 16:59 par Abdul
#212211 
07/09/2024 à 21:07 par CAZA

HéHé
Camarade Maxime
Vous autres les artistes vous êtes quand même des privilégiés .Pas de conseil de discipline ni de racket imposé .
Imagine qu’ en plus ils t’ aient obligé de payer pour pouvoir exercer ton métier et être publié .
Ou que tes livres soient brulés sur la place publique .

Bientôt en France ?
<<< 3362 cas d’interdiction d’ouvrages entre 2022 et 2023 >>>

https://actualitte.com/article/114825/international/etats-unis-3362-cas-d-interdiction-d-ouvrages-entre-2022-et-2023

#212219 
08/09/2024 à 08:57 Maxime Vivas

Le conseil de discipline, c’est le comité anonyme qui refuse les manuscrits. Puis viennent les critiques qui s’expriment dans des médias appartenant aux propriétaires des maisons d’édition
Le racket, c’est le montant des droits d’auteurs, 8 à 10% du prix de vente hors texte, soit moins d’1 € par livre vendu 10 €.

#212227 
08/09/2024 à 11:49 par Jclaude

1€ par livre, c’est déjà énormément trop pour avoir le droit de bloquer une parution....

#212240 
15/09/2024 à 06:24 par JClaude

Ma réponse était peu claire...... personnellement les livres que j’ai édités ne comportent pas un centime pour moi. Je dis bien : j’ai édité, parce que je ne suis pas passé par les éditeurs, mais par un intermédiaire qui se contente pratiquement d’imprimer. De ce fait il n’y a pas de censure, mais pas d’aide à la diffusion non plus.

#212456 
   
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