IPS, Nouakchott, 19 mai 2007.
Beaucoup de jeunes filles en Mauritanie se soulèvent de plus en plus contre ’’l’obésité fabriquée’’, une pratique qui leur était imposée et ne les laisse pas indifférentes, affirme Houriya Mint Chérif, une présentatrice vedette du journal en français à la télévision mauritanienne.
Plutôt belle femme et bien dans sa peau, Mint Chérif a déclaré d’un air méprisant à IPS : "Le gavage, c’est de l’histoire ancienne, un mauvais souvenir. Et si la femme préfère être potelée, c’est uniquement pour bien porter son M’lahfa (l’habit traditionnel de la femme mauritanienne)".
Sa collègue Maymouna Si, une autre présentatrice des informations à la télévision nationale, svelte habillée à l’Européenne, a renchéri : "Le gavage, connais pas". Par cette réaction laconique, elle entendait exprimer à IPS son opposition à cette pratique, cette semaine à Nouakchott, la capitale mauritanienne.
Toutefois, plusieurs Mauritaniennes montrent une certaine réticence dès qu’on leur demande leur avis sur le gavage, une pratique traditionnelle qui voulait que les femmes soient obèses par un excès d’alimentation, leur surcharge pondérale apparaissant comme un symbole de beauté et de richesse dans leur entourage. Le gavage commençait ainsi dès le jeune âge chez les petites filles qu’on obligeait à se nourrir plus qu’il n’en fallait pour grossir. Certaines mauvaises langues disaient qu’on les gavait comme des oies. (...)
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