Mayotte-Comores : un débat éternel

Mayotte - Comores : une histoire politique qui ne tient plus debout.

Pour mettre un terme à ce contentieux historique, il faut aller droit au but en ouvrant des débats entre les Comores, la France et les civils sur place à Mayotte et même aux Comores tout en associant la Diaspora.

Pourquoi cette montée de la délinquance à Mayotte ?

Les Anjouanais sont très pauvre et la France est à 2 pas. Dans des pirogues de fortune, les célèbres kwassa kwassa, les familles anjouanaises embarquent vers Mayotte. En France on ne peut pas expulser les enfants. Les parents sont expulsés et les enfants restent sur place, plus de 4000 enfants seuls dans des bidonvilles avec comme moyen de survie : la délinquance et la prostitution. Le visa Balladur, qui depuis 1995 interdit aux Comoriens d’accéder à Mayotte sans visas, a fait 10 000 morts dans l’océan indien entre Anjouan et Mayotte. Les Mahorais pensent que les Comoriens sont une menace et les Comoriens pensent être chez eux selon le droit international. On ne peut pas laisser cette situation perdurer : l’État Français indemnise les Comores pour ce contentieux et laisse les Mahorais choisir leur avenir avec ou sans la France. Pourquoi les Mahorais aujourd’hui ne veulent pas des Comores, au delà de la haine qui est alimentée par les dirigeants politiques, c’est parce qu’ils savent que l’état comorien n’est pas responsable, il n’y a qu’à voir la pauvreté à Anjouan avant d’aborder le reste des îles. Aujourd’hui les Mahorais se sentent insultés par la France, ils découvrent avec stupeur qu’ils ne sont rien. A eux de prendre leur destin en main comme le veulent les Antillais, la Nouvelle Calédonie...

On ne peut pas dire que rendre Mayotte aux Comores rendra la situation plus joyeuse, plus adaptée. Qui suis-je pour choisir à la place des habitants sur place. Tout ce que je sais c’est que les Comoriens sont des 4 îles. Donc un Mahorais qui meurt est un de mes frères qui meurt (du calme les féministes je peux dire sœur aussi).

À nous de penser à des solutions économiques et sociales pour reconstruire les îles de la lune avec dignité. Les gouvernements français et comoriens ne bougeront pas. Avant ce cyclone, Mayotte était déjà dévastée par la pauvreté, par le droit français qui souvent stipule, surtout pour la sécurité sociale, le fameux " sauf Mayotte" . C’est une colonie en France et une rhétorique pour l’état comorien.
Comorien de Ngazidja, d’Anjouan, de Moheli ou de Mayotte, nous ne sommes qu’un et avons les mêmes ancêtres, la même culture et la même histoire.

La Diaspora doit agir politiquement, économiquement pour mettre fin à ce débat. Sinon j’ai bien peur que les politiques finissent par alimenter la haine et créer un conflit armé. En 2011, on a trouvé du pétrole entre Mayotte et les autres îles comoriennes. Le malheur des peuples, soyons responsables et dénonçons ces faits.

A bon entendeur, salut.