Si le sondeurs ne se sont pas trompés une fois de plus, le mois de mai 2017 verra le corps électoral (où les châtelains sont minoritaires et les gueux toujours plus nombreux) choisir entre le manoir de Beaucé dans la Sarthe et celui de Montretout dans les Hauts de Seine.
Dans ces augustes demeures ont mûri des plans d’aides aux plus défavorisés, des projets de fraternité et de justice, d’amour pour son prochain, de charité chrétienne.
Les riches, l’« establishment », les responsables du déclin de la France verront à qui ils ont affaire (oui, affaire en un seul mot, de la famille affairiste).
Le nouveau gouvernement aura pour Premier ministre Alain Juppé qui préfère aux châteaux sa modeste cuisine bordelaise où il range son sirop d’érable, ses vieilles quittances de loyer, celles de son fils et autres séries de casseroles(1) .
Bien entendu, les sondages pourraient ne pas avoir vu arriver Jean-Luc Mélenchon qui mange du quinoa cru dans son appart (en lisant du Rimbaud et de l’Apollinaire) et qui jure que, s’il est élu, il jettera les clés du Palais de l’Elysées dans la Seine, depuis le Pont Mirabeau, sans doute, « Faut-il qu’il [t]’en souvienne
La joie [vient] toujours après la peine. »
Théophraste R.
(1) Le Canard enchaîné a révélé en 1995 qu’Alain Juppé était locataire depuis 1990, pour un loyer sous-évalué, d’un appartement parisien de six pièces du domaine privé de la ville de Paris, rénové aux frais du bailleur. Laurent Juppé, fils du premier ministre, bénéficiait également d’un logement rénové à loyer réduit.
Voir : http://www.ina.fr/video/CAB95038733