Plein écran
10 commentaires

Pourquoi les êtres humains sont-ils violents ? (Countercurrents)

Supermarché états-unien, rayon quincaillerie.
Robert BURROWES J.

La récente tuerie du Colorado (sans parler des guerres en cours et autres formes de violence dans le monde) soulève à nouveau la question "Pourquoi les êtres humains sont-ils violents ?" Sommes-nous génétiquement programmés pour être violents ? La société nous enseigne-t-elle la violence ? Ou y a-t-il simplement des individus "psychotiques" ?

La question la plus importante est peut-être : est-il possible de mettre fin à la violence humaine ?

Du fait que deux de mes oncles sont morts pendant la seconde guerre mondiale, je fais des recherches pour comprendre "Pourquoi les être humains sont violents " depuis 1966 et de 1996 à 2010 Anita McKone et moi avons même passé 14 ans à l’écart du monde pour procéder à un examen psychologique approfondi de notre propre mental.

J’ai résumé nos découvertes dans un document intitulé "Pourquoi la violence ? " qu’on peut trouver sur le site http://tinyurl.com/whyviolence

En substance, la violence des êtres humains est la conséquence de la violence "invisible" et "complètement invisible" que nous, les adultes, infligeons aux enfants. A ces deux formes de violence invisible il faut ajouter la violence "visible" que nous leur infligeons consciemment.

Qu’entendons-nous par violence "invisible" ? Il s’agit des "petites choses" que nous faisons tout le temps, en partie parce que nous avons tout simplement "trop à faire". Par exemple, si nous ne prenons pas le temps d’écouter et de valoriser les pensées et les sentiments d’un enfant, l’enfant apprend à ne pas s’écouter lui-même et cela détruit son système interne de communication. Quand nous ne laissons pas un enfants s’exprimer comme il veut (ou que nous en faisons pas attention à lui quand il le fait) l’enfant développe des disfonctionnements au niveau de la communication et du comportement en essayant de répondre tout seul à ses propres besoins (ce qu’il est programmé à faire pour survivre).

Quand on le blâme, le condamne, l’insulte, le ridiculise, l’embarrasse, lui fait honte, l’humilie, le raille, le culpabilise, le trompe, lui ment, le soudoie, lui fait du chantage, lui fait la morale et/ou le juge, on détruit en lui le sentiment de sa propre valeur et on lui apprend à blâmer, condamner, insulter, ridiculiser, mettre dans l’embarras, faire honte, humilier, railler, culpabiliser, tromper, mentir, soudoyer, faire du chantage, faire la morale et/ou juger.

Un enfant soumis pendant toute son enfance à cette violence "invisible" sera inévitablement submergé de sentiments de peur, de souffrance, de colère et de tristesse (entre autres) qui engendreront naturellement à leur tour des sentiments, réactions et comportements que les parents et autres adultes réprouvent et donc réprimeront et c’est cette violence secondaire que nous appelons "complètement invisible" qui explique l’apparition des disfonctionnements comportementaux.

Par exemple, si on n’écoute pas un enfant qui exprime ses sentiments ou si on l’en détourne en le câlinant, le distrayant, ou si on tourne ses sentiment en ridicule, ou si on le terrorise au point qu’il n’ose plus exprimer ce qu’il ressent en criant sur lui quand il pleure ou se met en colère par ex. ou en utilisant la force pour mettre fin à un comportement qui est la conséquence de ses sentiments (en le frappant, en l’immobilisant ou en l’enfermant dans sa chambre par ex.), l’enfant n’aura d’autre choix que de refouler inconsciemment ces sentiments dans l’inconscient.

Cependant un enfant qui a tellement peur qu’il s’interdit d’être conscient de ce qu’il ressent (alors qu’il aurait besoin au contraire d’apprendre à identifier ses sentiments pour pouvoir mieux les contrôler) perd aussi la conscience des évènements qui ont causé ces sentiments au départ. Les conséquences de tout cela sont désastreuses pour l’individu, pour la société et pour la nature parce que l’individu a pris l’habitude de ne pas laisser monter à la conscience les sentiments qui lui permettraient de savoir comment agir au mieux des circonstances et il développe avec le temps toutes sortes de comportements inappropriés, y compris des comportements violents contre lui-même, les autres et/ou la planète.

De ce que je viens de dire, il apparaît clairement qu’on ne doit jamais punir un enfant. "Punition" est, de toute évidence, un mot que nous utilisons pour nous dissimuler à nous-mêmes le fait que nous avons recours à la violence. La violence, même quand nous l’appelons "punition" fait peur aux enfants comme aux adultes et ne peut pas provoquer une réaction adéquate. Si quelqu’un a un comportement inapproprié, il faut l’écouter attentivement pour l’aider à prendre conscience des sentiments (toujours mêlés à de la peur et souvent même à de la terreur) qui sont à l’origine du comportement disfonctionnel. Il faut alors que cette personne puisse ressentir et exprimer ce qu’elle ressent (y compris la colère) en toute sécurité. C’est seulement à ce prix que son comportement s’améliorera et deviendra plus approprié.

"Mais ce que vous reprochez aux adultes dans leur comportement avec les enfants ne semble pas si grave que ça. Comment les conséquences peuvent-elles être aussi désastreuses que vous le dites ? " allez-vous me demander. Le problème, c’est leur accumulation : l’enfant est confronté chaque jour à des centaines de comportements ’ordinaires" de ce type - souvent à l’école d’ailleurs- qui détruisent le sentiment de sa propre valeur. Il s’agit d’un "assassinat par causé par des milliers de coups de couteau" qui fait que la plupart des enfants ne parviennent simplement jamais à devenir des individus conscients d’eux-mêmes. Et pourquoi leur faisons-nous ça ? Parce que nous voulons que nos enfants deviennent de "parfaits citoyens" : c’est à dire des étudiants obéissants et travailleurs, des employés et/ou soldats fiables et malléables et des citoyens respectueux de la loi et de l’ordre.

La tragique réalité de la vie humaine est que peu de gens se rendent compte de la force impressionnante dont jouit une personne à l’esprit intégré (je veux dire une personne dont la mémoire, les pensées, les sentiments, les sensations, la conscience et autres fonctions, fonctionnent ensemble d’une manière intégrée). Sa force exceptionnelle vient du fait que cet individu est capable de faire des choix qui favorisent la vie (y compris des choix non conformes aux lois et normes de la société) et de résister courageusement à toutes les tentatives de le contrôler ou de le contraindre en quoi que ce soit par la force.

Alors d’où viennent des gens comme Adolf Hitler, Idi Amin, Pol Pot et tous ceux qui commettent des violences y compris les leaders politiques qui déclenchent des guerres et les forcenés qui se déchaînent dans nos maisons et nos villes ? Nous les créons.

Et pouvons-nous mettre fin à la violence humaine ? Oui on le peut. On en est tous capables.

Voilà en deux mots comment il faut s’y prendre :

Si vous voulez qu’un enfant soit non violent, sincère, bienveillant, attentionné, patient, sensible, respectueux, généreux, fiable, honnête, courtois, déterminé, courageux, fort et qu’il aime lui-même et les autres, il faut lui en donner l’exemple et faire preuve de ces mêmes qualités envers lui.

Si vous ne voyez pas pourquoi il est nécessaire d’agir ainsi, demandez-vous s’il est possible de mettre un frein à la violence sous toutes ses formes —la guerre, le terrorisme, la violence urbaine, la catastrophe climatique qui se profile, l’exploitation actuelle de l’Afrique, l’Asie, et l’Amérique centrale et du sud...— sans s’attaquer à ses causes profondes ?

C’est une lourde tâche. Mais nous avons un monde à sauver. Au sens littéral du terme.

Robert J. Burrowes

Robert J. Burrowes a passé sa vie à tenter de comprendre les causes de la violence humaine pour y mettre fin. Depuis 1966 il fait des recherches sur les causes de la violence humaine et il milite en faveur de la non violence depuis 1981. Il est l’auteur de ’The Strategy of Nonviolent Defense : A Gandhian Approach’, State University of New York Press, 1996. Voilà l’adresse de son site web : http://robertjburrowes.wordpress.com

Pour consulter l’original : http://www.countercurrents.org/burrowes040812.htm

Traduction : Dominique Muselet

Print Friendly and PDF

COMMENTAIRES  

06/08/2012 12:54 par domi

L’auteur de ce texte a fait un travail remarquable sur les sources de la violence. Je n’ai pas lu tout son travail sur le net, mais je suppose qu’il y parle de la conscience d’une manière plus approfondie ; ces notions sont difficiles à résumer.

En tous cas, en ce qui me concerne, je faisais partie de ces gens qui sont coupés de leurs sentiments et même de leurs sensations corporelles. Le refoulement dont il parle était si puissant chez moi que je ne me rendais pas compte du mal que je faisais aux autres ni à moi-même. Je ne voyais pas qu’ils souffraient ni que je souffrais.

J’ai fait souffrir sans le voir notamment mes enfants et mon mari. Et ce n’est que vers la quarantaine quand j’ai vu ma vie s’écrouler que j’ai compris que j’avais sans doute un problème (précedemment j’accusais toujours les autres de tout) et que j’ai commencé à travailler sur moi.

Il m’a fallu presque 20 ans pour redevenir un être humain sensible, chaleureux, aimant, empathique, somme toute assez bon et capable aussi de se faire respecter. Le meilleur signe que j’ai changé c’est que les petits enfants m’aiment, et eux ne se trompent jamais sur les gens.

Ce que je veux dire, c’est que les gens coupés d’eux-mêmes ne s’en rendent pas compte. Souvent ils se prennent pour des victimes alors qu’ils sont devenus des bourreaux (en fait ils sont les deux, victimes avec les plus forts, et bourreaux avec les plus faibles). La capacité d’illusion des gens est inouïe et on se croit souvent ce qu’on voudrait être, voire le contraire de ce qu’on est... N’avez-vous jamais entendu quelqu’un hurler : "Je ne suis pas en colère !!!" ou un coléreux affirmer sincèrement : "Je suis doux".

Le problème, quand on est coupé de ses sentiments (et donc déshumanisé), c’est que rien de ce que les autres nous disent n’y fait car on est sûr d’avoir raison et d’être parfait.

Seule les personnes qui s’aiment (et qui aiment les autres, ça va ensemble), se respectent et se font confiance sont capables de se remettre en question et celles-là ne sont pas violentes car elles sentent la colère monter et savent la gérer...

Un autre obstacle au développement de la douceur, l’empathie, la bonté, etc... c’est que ces qualités sont considérées comme dangereuses pour la sécurité personnelle : Quand on est trop bon on se fait bouffer : C’est vrai mais justement les personnes conscientes de ce qu’elles sont et ressentent, ne sont pas trop bonnes. En fait, plus une personne se connait et s’accepte, plus elle est équilibrée, intégrée et libérée des conditionnements, plus elle est forte et courageuse comme le dit l’auteur car elle est proportionnellement libérée de la peur de l’autorité en particulier et des autres en général.

Jésus est un bon exemple de ce courage et de cette force mais il y en a d’autres.

06/08/2012 19:25 par Yannik

Dire qu’Homo "sapiens" est un prédateur est un truisme, mais un exobiologiste extraterrestre ne le qualifierait pas ainsi mais bien pire !

C’est un animal qui s’attaque à ses propres congénères et pire que cela encore il s’attaque - détruit devrait-on plutôt dire - à son propre milieu, sa planète.

En termes de comportement animal, ce sont des comportements monstrueux - au sens littéral du terme - outre d’être d’une stupidité abyssale ; aucun animal ne se comporte ainsi, même parmi les plus triviaux et les moins sympathiques...

06/08/2012 21:57 par Yannik

PS :

Pour ceux qui auraient encore une pointe de sympathie pour cette espèce nuisible de grands primates dégénérés et délirants,je recommande la lecture d’un gros reportage de 15 pages de la rédaction de Der Spiegel intitulé : "Desperation, Greed and the Global Organ Trade"...

Dans les années 60 de tels scénarios relevaient de la littérature fantastique, aujourd’hui c’est dans le registre du réel, tout comme les conclusions catastrophiques du GIEC, le Ministère de la Vérité, la novlang et Big Brother d’ailleurs, et bien sûr les sept milliards de ces charmants primates tarés dont personne ne parle, et tout le reste...

On vit réellement une époque fantastique ! Ce n’est plus le choc du futur, c’est le choc du présent, pour ce qui est de l’avenir, j’ai l’impression que ça va être joyeux ! Hé, hé !

07/08/2012 01:41 par NeM

C’est un article dont je saisis le sens. Il est vrai que notre enfance joue beaucoup dans notre avenir. En effet, nous retenons beaucoup plus ce qui nous entoure lorsque nous sommes enfants, et nous imitons facilement le comportement des autres de manière à nous intégrer. Ce qui me semble être la base pour chaque être venant au monde.

La violence ne découle pas seulement de l’apprentissage durant l’enfance, à mon avis. Cependant, l’ignorance, le mépris de l’autre, peut en découler. Nous vivons actuellement dans un monde où la majorité des gens - et moi compris - agissent d’une manière plutôt systémique, ne se laissant que peu de temps pour ne rien faire, où pour agir librement, ouvertement, en s’exprimant comme on le désire. Nous sommes dans un monde ou le masque social limite notre libre choix, tout comme les lois d’ailleurs. Il y’a aussi la télévision, l’ordinateur : d’autres sujets, mais ce qui nous pousse tous à rester assis, souvent.

Cependant, d’après moi, la violence claire, c’est à dire vouloir faire du mal à autrui, découle soit d’une injustice - qui souvent, pousse à la vengeance - soit d’une faible estime de soi-même. Comme c’est si bien écrit dans votre article. Mais tout le monde ne deviendra pas violent. En cela je pense que des prédispositions à la violence existe, considérant que plusieurs personnes ayant une même vie difficile, dans le sens très difficile, ne réagiront pas de la même manière. (Face à la faim, à la pauvreté, à la vie dans un quartier de gang, etc, ...)

Pour finir, je vous invite à faire un tour sur ce blog, où j’ai essayé de décrire certains phénomènes et certaines injustices menant à la violence : http://lutte-pour-le-changement.over-blog.com

Merci pour vos articles, et bonne continuation à la rédaction.

07/08/2012 01:52 par vagabond

Pour illustrer cet article et s’agissant d’enfant et de "primates dégénérés" :

http://www.europalestine.com/spip.php?article7528

Et ne parlons pas de ce qui se passe en Irak !

07/08/2012 23:31 par Jokarus

Pour piger la violence humaine, il faut s’intéresser à l’éthologie.
Nos bas instincts sont à la base de cette violence.
C’est le principal obstacle à l’intelligence
Toute explication de crise, d’affrontement peut s’expliquer avec cette science.
C’est limpide.
Merci Mr Lorenz.

08/08/2012 21:51 par Luxum

Il faut bien différencier la violence pathologique et spontanée avec la violence instinctive propre à tous les animaux.
La première est un trouble comportementale propre aux humains qu’il est possible de guérir par la psychanalyse.
La seconde est le résultat d’un conflit d’intérêt qu’on trouve dans la nature. Lorsque deux meutes se battent pour de l’eau ou quand deux cerfs se battent pour une femelle. Les guerres humaines sont similaires.

09/08/2012 18:36 par NeM

Je ne suis pas d’accord avec votre commentaire, qui stipule que nous devons vaincre notre instinct animal, et qui compare la violence instinctive à des cerfs. Je pense que nous sommes tous des mammifères, et que notre instinct est bien existant, je pense qu’il se résume par la compétition et l’ambition, par exemple. De plus, sachez que des animaux ne tuent pas et n’infligent pas de grandes blessures à leurs rivaux, le plus souvent. De manière à préserver la force de la meute. C’est une chose qu’ils savent d’instinct, comme vous dites.

En cela, je pense que l’instinct ne sera jamais la réel cause la violence. La cause de la violence de l’être humain est bien souvent la mésestime de soi. La mésestime de soi mène à renier l’esprit, à renier le coeur, pour n’exister que par un accomplissement violent, de domination. Ce dont les animaux n’ont pas besoin pour se sentir exister.

C’est en cela que je suppose que toute violence naît de quelque chose, et que la violence réellement instinctive, chez les hommes, n’est qu’un masque à la détresse intérieure, voir au vide intérieur. Le vide, dans le sens l’absence totale de sentiments et de pulsion de vie.

L’idée est que l’instinct animal est une harmonie à part entière, et la peur de la mort ou de la souffrance n’existe pas, ou moins, en eux. Tandis que les hommes se battent pour transcender des peurs : Ce qui parfois fait pire résultat.

Merci à vous, si vous lisez ce commentaire, et en comprenez l’essence.

09/08/2012 20:59 par Yannik

08/08/2012 à 21:51, par Luxum
(…)

Eh bien non malheureusement, ce serait bien évidemment confortable à souhait, mais dans les faits il n’en est pas ainsi.
Dans un combat animal de mâles relatif à la procréation, il n’y a - sauf accident rarissime, tellement rare que négligeable - jamais mort d’un des deux protagonistes, cela n’arrive pas, quand le vaincu se sent défait, il abandonne tout simplement, et le vainqueur en prend acte.
Quand aux combats de meutes dont vous parlez, c’est tout bonnement désopilant ! Où donc avez-vous vu jouer cette fable ? Voulez-vous faire mourir de rire tous les vétérinaires de la planète ? Les prédateurs ne s’en prennent jamais à leurs congénères, que ce soit individuellement ou en bande, arrêtez donc de fantasmer !

11/08/2012 10:21 par Dominique

Et le pire, c’est d’essayer de faire croire que les guerres humaines, lesquelles ne sont jamais rien d’autres que des campagnes hautement organisées dont le but est de s’emparer des richesses des autres ou de leur contrôle, que ce genre de guerres serait semblable aux combats que 2 cerfs se livrent pour séduire des femelles.

Quand à résumer les causes de la violence aux seules frustrations subies lors de l’enfance, c’est un peu court. Il faut encore y rajouter celles subies lors de l’adolescence, qui sont de fait encore plus importantes que les frustrations de l’enfance pour déterminer le rapport qu’un adulte aura avec la violence. Il faut enfin rajouter les causes premières de ces frustrations : les tabous véhiculés dans la société par les religions organisées. Voir http://www.violence.de

Malheureusement, le Christ n’est pas Jésus. Ce serait même plutôt son contraire. Avec la christianisme, Jésus, ce fantastique être humain capable de maîtriser si bien sa destinée qu’il chassât les marchands du temple se retrouve réduit à se soumettre au Christ, ce prototype de super-héros guerrier affublé de pouvoirs surnaturels. Je me marre !

Et comme toute religion organisée est bâtie sur des dogmes, il ne faut pas les oublier ces dogmes. Pour moi, c’est le seul point sur lequel le marxisme peut être véritablement révolutionnaire, c’est quand il oppose à la morale bourgeoise le mythe du travail en temps que dogme. Il s’agit de mettre fin aux dogmes superstitieux des religions pour poser que l’être humain soit capable de se fixer des buts, ceci consciemment, ici, maintenant, et de travailler à leur réalisation.

C’est cela un être libre, celui qui a compris que seul son travail orienté vers des buts définis de manière consciente peut lui permettre de forger son avenir. Et n’en déplaise à luxum et à ses cerfs, seul l’être humain conscient de sa condition est capable de transcender son avenir par son travail.

Certains diront "Ouch, travailler !" Oui travailler, mais en sachant pour quoi et pour qui. Et qui travaille le moins ? celui qui sait pourquoi il travaille ou celui qui travaille pour faire la richesse d’une petite minorité de parasites bourgeois.

(Commentaires désactivés)
 Twitter        
 Contact |   Faire un don
logo
« Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »
© CopyLeft :
Diffusion du contenu autorisée et même encouragée.
Merci de mentionner les sources.