Quatre jours après l’assaut de l’armée contre les antichavistes « tout est calme et revient à la normale » au Venezuela, a assuré dimanche le premier ministre après les six semaines de manifestations antigouvernementales au cours desquelles un total d’au moins 86 personnes ont été tuées et 1.900 autres ont été blessées.
Mercredi, le gouvernement avait lancé une offensive militaire pour déloger les opposants du campement qu’ils avaient établi au coeur de Caracas. 16 personnes ont trouvé la mort et une centaine d’autres ont été blessées au cours de l’assaut
Le gouvernement précise que les forces de sécurité ont fait « usage de toutes les armes sur la base des normes internationales. »
Malgré ce « retour à la normale », l’agence gouvernementale chargée des situations d’urgence a prolongé le couvre-feu de deux nuits à Caracas et dans 23 provinces par mesure de sécurité.
Théophraste R.
PS. Ce billet est un pastiche d’un article admirablement sobre sur la Thaïlande (lefigaro.fr du 23 mai 2010). La légende de la photo (AP.) était : « A Bangkok, un grand nettoyage est en cours pour effacer les traces des affrontements entre l’armée et les manifestants. »
Il ne s’est rien donc passé de tel au Venezuela. Au moindre trouble dans ce pays ou dans n’importe quel pays du tiers monde dont le gouvernement n’est pas atlantiste, comptons sur nos journalistes, envoyés spéciaux, éditorialistes, politologues, parlement européen, pour s’enflammer, s’étrangler d’indignation et lancer des cris de putois en tenant la note pendant des mois.