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Susan George : « Le pouvoir des transnationales, illégitime et non élu, veut en finir avec la démocratie »

Lucie Fougeron, Cyprien Boganda, Dominique Sicot

Dans l’Humanité Dimanche. « Nous sommes cernés. » Ainsi débute le nouvel ouvrage de Susan George, les Usurpateurs. Comment les entreprises transnationales prennent le pouvoir. Fidèle à la méthode du dévoilement qu’elle éprouve depuis son premier livre, Comment meurt l’autre moitié du monde, ce 17e opus pose la question de la légitimité des détenteurs du pouvoir dans la mondialisation, en montrant les rouages de l’émergence d’une « autorité illégitime » qui s’ingère dans les affaires internationales grâce à des moyens impressionnants. Présidente d’honneur d’ATTAC France et présidente du conseil du Transnational Institute, poursuivant son combat contre la mondialisation capitaliste, elle met au jour la cohorte d’individus et d’entreprises mus par leurs seuls intérêts, et qui, s’immisçant dans les traités de libre-échange, se substituent à l’autorité issue du fonctionnement démocratique. Entretien.

HD. Dans votre ouvrage Les Usurpateurs, vous vous qualifiez de « chercheur militant », quel sens cela a-t-il pour vous ?

Susan George : Les chercheurs en sciences sociales sont nécessairement de parti pris du fait de leur champ d’études. En outre, j’ai toujours été de ceux qui étudient le pouvoir. Dans mon premier livre (Comment meurt l’autre moitié du monde, 1976 – NDLR), je donnais un conseil : n’étudiez pas les pauvres, ils savent déjà ce qui ne va pas pour eux. Mais si vous voulez les aider, travaillez sur ceux qui les maintiennent dans cette situation. C’est ce que je m’efforce de faire.

HD. Vous écrivez : « Nous sommes minoritaires ? Tant mieux ! » Pourquoi cela ?

Susan George : Ce sont toujours les minorités qui ont les bonnes idées, et souvent il faut un temps très long pour que d’autres prennent conscience de cette idée, puis s’engagent, ou tout au moins ne s’y opposent plus.

HD. C’est donc une raison d’espérer ?

Susan George : Je crois à ce que les scientifiques appellent la criticalité auto-organisée : un système physique ou chimique arrive à un point où sa configuration va changer, sans qu’on puisse dire quel grain de sable va susciter ce changement. Cela me semble fonctionner aussi en sciences sociales, en histoire... L’exemple le plus récent, c’est l’immolation par le feu de Mohamed Bouazizi en 2010 en Tunisie, qui a déclenché une révolution qui continue... Il me semble que l’on se rapproche de ce type de moment critique.

HD. Votre ouvrage est sous-titré : « Comment les entreprises transnationales prennent le pouvoir ». Ce terme de « transnationale » n’est pas couramment utilisé en France. De quoi s’agit-il ?

Susan George : Je parle d’entreprises « transnationales » (ETN) – c’est d’ailleurs la terminologie des Nations unies –, plutôt que « multinationales » car leurs dirigeants sont très majoritairement de la nationalité du pays où est situé leur siège social. Ainsi, on peut dire que Total est français, Nestlé est suisse, Siemens est allemand, etc. S’ils sont tout à fait capables de licencier massivement dans les usines de leur « patrie », comme ailleurs, ils ont un ancrage social, politique et culturel dans leur pays d’origine, ils ont les codes pour naviguer dans ce cosmos et servir les intérêts de leur entreprise.

HD. Vous dites que ces ETN partagent un jargon et des ambitions, mais aussi une idéologie...

Susan George : Le néolibéralisme et la mondialisation néolibérale les ont vraiment renforcées. Juste un exemple : le rapport sur la compétitivité et la croissance en Europe rédigé par Jean- Louis Beffa (administrateur de Saint-Gobain et membre de plusieurs conseils d’administration) et Gerhard Cromme (Siemens, ThyssenKrupp), à la demande de Hollande et Merkel, en 2013, est devenu un véritable évangile. Si les économistes peuvent donner plusieurs sens à la compétitivité, eux n’en parlent qu’en termes de réduction du « coût du travail ». Et désormais, elle n’a plus que ce sens... alors que peu de monde s’interroge sur le coût du capital...

HD. Vous montrez que les ETN constituent aujourd’hui la première puissance collective mondiale, loin devant les gouvernements, dont vous précisez qu’ils leur sont trop souvent inféodés...

Susan George : Une étude de trois chercheurs de Zurich (Stefania Vitali, James Glattfelder, Stefano Battiston – NDLR) a montré comment 147 « super-entités » dominent l’économie mondiale. Et les ETN se sont organisées dans ce but. Le lobbying vise à obtenir la législation qui est bonne pour l’entreprise en question. Cela existe toujours – le plus puissant, celui de la santé, représente en 2013 un budget de 129 millions de dollars (104,7 millions d’euros). Mais depuis une vingtaine d’années se développent des coalitions par industrie, par branche, qui visent à obtenir des changements d’une tout autre ampleur. Elles font en sorte d’être là où les choix sont faits, là où on élabore, selon leurs désirs, l’avenir. Cela culmine dans le projet de traité transatlantique où elles se concentrent sur la régulation – les protections, en fait – concernant l’environnement, les consommateurs, la santé publique... Cela va toucher la vie quotidienne de plus de 800 millions de personnes.

HD. Comment en est-on arrivé là, d’autant plus dans le cadre de régimes démocratiques ?

Susan George : C’est le grand mystère... Pourquoi les gouvernements cèdent-ils aux sirènes et à l’influence des transnationales, sauf s’ils sont complètement prisonniers de leur propre idéologie – le néolibéralisme –, presque pour tous maintenant ? Les ETN apparaissent alors comme représentant les intérêts de la France ! Ce qui est complètement faux, comme ailleurs en Europe, car ce sont les PME-PMI qui fournissent très majoritairement l’emploi. Or, on les laisse en déshérence, comme le montre le rapport trimestriel de la BCE qui interroge les 130 banques les plus importantes sur leurs pratiques de prêts aux PMEPMI : depuis 2007, elles leur ont prêté moins et ont durci les termes du crédit. C’est là qu’il faut agir, et pas en chouchoutant les ETN !

HD. Ces transnationales ont réussi à dicter deux projets de traités – transatlantique et transpacifique – qui vont complètement remodeler les échanges mondiaux. Quelles en seront les conséquences ?

Susan George : Tout simplement la mise en danger de la démocratie, en particulier par deux biais. D’une part, elles se sont emparées du pouvoir judiciaire, dans le cadre des litiges opposant entreprises et États, en remplaçant les tribunaux par des cours d’arbitrage privées qui permettent à une entreprise de porter plainte contre un gouvernement pour n’importe quelle loi ou décision de justice qui peut altérer ses profits, actuels ou futurs. Un gouvernement va y regarder à deux fois avant de faire voter une loi visant à améliorer la propreté de l’eau ou à limiter les gaz à effet de serre, qui risquera de lui coûter des milliards en indemnisation.

D’autre part, il y a la question de la régulation, cruciale pour les échanges commerciaux, avec en ligne de mire leur fluidification censée relancer la croissance, les économies réalisées par les entreprises devant profiter aux consommateurs... Libre à chacun de croire à cette fable. Ce qui va être fait n’est pas encore très clair, et j’explique dans ce livre les enjeux et les scénarios qu’il faut avoir bien en tête. Les transnationales mènent une attaque contre les trois pouvoirs, législatif, judiciaire et exécutif.

HD. Les initiatives d’alerte s’amplifient concernant les dangers que ces projets recèlent pour la santé et l’environnement. En est-il de même pour la question du travail ?

Susan George : C’est encore difficile. Les syndicats étasuniens pensent qu’il faut négocier car cela leur permettrait d’améliorer leurs conditions et d’avoir plus de lois. Les États-Unis n’ont pas ratifié les conventions du BIT (Bureau international du travail), et la moitié des États ont des lois antisyndicales... Mais là encore, c’est l’« harmonisation » par le bas que visent les ETN. Un exemple : Veolia a porté plainte contre l’Égypte, qui aurait violé le contrat passé en augmentant le salaire minimum ! La sensibilisation des syndicats commence, en Irlande, en Espagne...

HD. Certains lieux de pouvoir sont ignorés du grand public. Vous évoquez l’exemple de l’IASB...

Susan George : Il s’agit de l’International Accounting Standards Board, ou Bureau international des normes comptables, créé au début des années 2000. À l’époque, l’Union européenne avait mobilisé un groupe de conseillers issus presque exclusivement des quatre principaux cabinets d’expertise comptable mondiaux (KPMG, PwC, Ernst & Young et Deloitte). Il s’agissait d’harmoniser les normes des pays européens. L’IASB a depuis acquis un pouvoir très important, puisqu’il décide désormais de normes comptables applicables en Europe, dans les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) et dans bien d’autres pays en développement. Tant que les transnationales ne seront pas soumises à des normes de comptabilité et de déclaration fiscales « pays par pays », elles pourront échapper à l’impôt en toute légalité, en jouant sur la localisation de leurs profits.

HD. Vous consacrez des pages édifiantes à ce qui se passe aux Nations unies...

Susan George : Je raconte comment les transnationales cherchent à étendre leur influence au sein de l’ONU. Dès les années 1980-1990, leurs représentants ont commencé à s’inviter au sein de conférences internationales que l’ONU organisait. Elles prétendent remédier à la supposée « incompétence » des États. Elles participent à tous les groupes de travail réfléchissant aux problèmes actuels et futurs de l’humanité : réchauffement climatique, protection des océans, etc. À l’image des sommets de Davos, ces groupes sont toujours composés de quelques émissaires des gouvernements, quelques professeurs et beaucoup de représentants de l’industrie. Il est assez stupéfiant de voir Bill Gates prendre la parole à l’assemblée générale de l’Organisation mondiale de la santé ! Il n’y a plus aucune limite.

HD. Comment expliquer ce « dysfonctionnement » ?

Susan George : Le politique a été complètement phagocyté par ce nouveau pouvoir qui est celui des transnationales, un pouvoir non légitime parce que non élu. Dans le même temps, la valeur actionnariale a été érigée en vertu cardinale. Pour les multinationales, les travailleurs ne créent pas de valeur. Seul le capital en crée. Ce principe explique tout leur mode de fonctionnement.

HD. Comment qualifier cette prise de pouvoir ? De complot ?

Susan George :Je ne crois pas aux conspirations. Je crois en revanche à l’existence de groupes d’individus ou d’entreprises qui cherchent avant tout à défendre leurs intérêts. Ils disposent pour cela de moyens colossaux.

HD. Comment reprendre le pouvoir face aux « usurpateurs » ?

Susan George : La connaissance est un préalable à l’action. C’est pourquoi j’ai cherché à mettre au jour les rouages de cette prise de pouvoir. Ensuite, de nombreuses associations et organisations ont leur rôle à jouer. Les syndicats de magistrats peuvent mettre leur grain de sable dans les rouages des mécanismes d’arbitrage, les associations de consommateurs tenter de contrer telle ou telle norme imposée par les lobbies industriels, les ONG multiplier les pétitions... À ce jour, notre appel pour dire « stop au TAfTA » (Transatlantic free Trade Agreement – NDLR) a été signé par 750 000 personnes. Il faut que des millions d’Européens se joignent à ce mouvement et s’élèvent contre ce traité.

Susan George : Les Usurpateurs. Comment les entreprises transnationales prennent le pouvoir. Le Seuil, 2014, 192 pages, 17 euros.

Face à la complexité des grandes manoeuvres en cours, incarnées dans les traités stratégiques dont les noms – TAFTA, pour Transatlantic Free Trade Agreement (ou accord de libre-échange transatlantique) et TTIP, pour Transatlantic Trade and Investment Patrnership (ou partenariat transatlantique de commerce et d’investissement) – sont déjà tout un programme, Susan George guide ses lecteurs dans les méandres opaques d’une véritable mutation politique. Cet ouvrage, riche d’exemples édifiants, est un outil d’information et de combat. Dans la lignée de ses travaux de « chercheur militant » – de son best-seller, en 1976, Comment meurt l’autre moitié du monde à Cette fois, en finir avec la démocratie. Le rapport Lugano II (2012) –, elle se bat, aux côtés d’autres, pour que les citoyens, alertés des conséquences de ce démantèlement de l’intérêt public, rejoignent la mobilisation. Le site du Transnational Institute (Amsterdam) : www.tni.org (en anglais et en espagnol).

 http://www.humanite.fr/susan-george-le-pouvoir-des-transnationales-illegitime-et-non-elu-veut-en-finir-avec-la-democrati
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COMMENTAIRES  

13/12/2014 19:04 par bonningue

Il me semble que la pétition contre le TAFTA a dépassé le million de signatures et a été jeté ,comme on pouvait le prévoir, dans une poubelle par notre chère admistration de Bruxellex que Madame Susan George ne remet nullement en cause dans cet article !

13/12/2014 19:54 par babelouest

Bien que le nombre de signataires de la pétition contre le TAFTA ait dépassé le million, celle-ci a fini à la poubelle. Alors, maintenant que faisons-nous ? Faudrait-il faire sauter la Commission de Bruxelles pour que les usurpateurs entrouvrent un œil ?

13/12/2014 20:12 par babelouest

Pour en conclure : TUONS les transnationales. Quitte, pour cela, à mettre au secret ceux qui les animent.

14/12/2014 11:22 par Christophe

Altermondialisme : activisme stérile, comment crier à la catastrophe pour la faire accepter par constat d’impuissance.
Transnationales : escroquerie intellectuelle. Derrière ce mot se cache le capitalisme et des particuliers bien vivants propriétaires capitalistes de ces sociétés.
Les socialistes aussi se battent et on voit le résultat.

22/12/2014 22:53 par alain harrison

Bonjour.
« « Les ETN apparaissent alors comme représentant les intérêts de la France ! Ce qui est complètement faux, comme ailleurs en Europe, car ce sont les PME-PMI qui fournissent très majoritairement l’emploi. Or, on les laisse en déshérence, comme le montre le rapport trimestriel de la BCE qui interroge les 130 banques les plus importantes sur leurs pratiques de prêts aux PMEPMI : depuis 2007, elles leur ont prêté moins et ont durci les termes du crédit. C’est là qu’il faut agir » »
« « Pour les multinationales, les travailleurs ne créent pas de valeur. Seul le capital en crée. » »
« « Les transnationales mènent une attaque contre les trois pouvoirs, législatif, judiciaire et exécutif. » »
Ces trois extraits montrent que depuis l’autre siècle, le néo-libéralisme (entendons : la troll-ka, les banques, les transnationales, la bourse, les paradis fiscaux, la BM, l’OMC, FMI, JPMorgan, Goldman Sach, agences de notation financières, etc...)les grandes bureaux d’avocats et tous les grands investisseurs....ici au Québec, la participation du fond FTQ__imaginez des syndicats qui trahissent tous les travailleurs, y en a combien comme ça !? ) a mis la main sur la banque fédérale états-unienne (France 1973....) puis sur le reste par différents subterfuges avec les collabos (les politiciens affairistes ou sbires du 1%).
Deux : le marché mondial est le terrain sur lequel les transnationales nous font la guerre (déloclaisation, vente et rachat des compagnies....) et gagnent en ce moment...
Trois : les trois pouvoirs que sont le législatif, le judiciaire et l’exécutif des nations sont contournés par les transnationales qui sont en train de monter (un montage illégale et criminel) leur propre système parallèle qui a commencé à supplanter ceux des pays qui sont légales.
L’ALENA et son chapitre 11 en est le premier pas ?

« « À ce jour, notre appel pour dire « stop au TAfTA » (Transatlantic free Trade Agreement – NDLR) a été signé par 750 000 personnes. Il faut que des millions d’Européens se joignent à ce mouvement et s’élèvent contre ce traité. » »

Avazz, org. : 40.5 millions de membres
Il y a d’autres organisations de pétitions.
Donc coordonné un ensemble de pétitions sur TAFTA à différentes échelles.
Dans toutes les villes pour les mairies, au niveau des instances par région, etc...
Tous les échelons politiques significatifs pour leur signifier NON à ce montage criminel contre l’Humanité et l’Écologie.
Soyons claires et portons le NON à TAFTA point à la ligne.
Nous avons des solutions et il y les initiatives individuelles et citoyennes.....informons-nous.

Nous les peuples n’avons d’autres choix que de prendre le pouvoir et de traîner en justice tous ceux qui ont participé et participent à cette usurpation des pouvoir des Nations.

Mais comment unir les populations autour de cette révolution de prise de pouvoir démocratiquement et légalement.
Il faut trouver les thèmes et les solutions qui feront l’agenda politique du Parti Citoyen.
Les portes paroles ou représentants devront être choisi par les commités citoyens.
Les portes paroles devront démontrer qu’ils ont dans leur discours les thèmes et les solutions des comités citoyens.
Ces thèmes et solutions auront préalablement trouvé consensus dans la population.
Donc, former les commités citoyens et les satellites de conscientisation (à temps partagé pour impliquer le plus grand nombre et déployer une synergie), les satellites traitent d’un sujet (thème-solution) pour faciliter la chaîne d’animateurs
pour multiplier les satellites (par petits groupes de rencontres) les personnes peuvent visiter les différent thèmes-solutions des autres satellites pour se donner une vision globale de l’agenda politique.
C’est une suggestion...
Développons des moyens de participation simple et labile sur les vraies solutions et leurs priorisations, que tous peuvent reconnaître, et, en voir le potentiel de changement favorable pour tous et les avantages pour tous.

Devenons pro-actif et donnons-nous de l’énergie.
Un Peuple éveillé qui se prend en main.......le potentiel de changement.
Le pouvoir politique.....

Allez sur Venezuela infos wordpress pour prendre le POULS VIVANT d’un Peuple qui se lève.

26/12/2014 02:36 par alain harrison

Bonjour.

Avec ce qui va se passer au sujet du rapprochement entre Cuba et les US, soyons vigilents. Raoul a caché ses tractations.
Le peuple Cubain a-t’il réalisé le mouvement coopératif ?
Le peuple Cubain a-t’il assimilé le socialisme ou fait-il semblant, la peur comme motivation inavoué !?
Voyez tous les "rapports" sur l’échec du Vénézuéla véhiculés par les médiats occidentaux.
La mésinformation sur l’Ukraine....et combien d’autres....Le conflit palestinien israélien inextricable, pourtant nous savons que le gouvernement isrélien est malhonnête d’une part, et que le peuple palestinien est noyauté par des forces "extrémistes" qui ne cesserons jamais de faire échouer tout avancement de paix.
Les manipulateurs sont partout et les forces qui ajoutent aux conflits sont inépuisables...
Boko Haram, il semble claire que lui et ses troupes sont sans doute de pures malfaiteurs profitants du contexte de dèstabilisation provoqué par les interventions intempestives des US en Lybie,.....Le prinemps arabe semble avoir été noyauté par des instances états-uniennes et sans doute de l’UE.
Faut-il craindre de telles interventions en Amérique Latine, le moyen-orient comme banc d’essaie.

Raoul Castro, quels sont ses motivations, n’oublions pas qu’il a le sort du pays entre ses mains. La preuve que le socialisme est sans doute plus un slogan mal articulé qu’une réalité du peuple ???
La question se pose.
Mais en france, la gauche implique-t’elle la population en la stimulant à prendre les choses en main ?
J’en n’ai pas l’impression.
Il y a une monté de révolte dans certains pays de l’UE, les gens souffrent et commencent réellement à en avoir vraiment raz le bol.
Mais tout ceci, n’est encore que réaction, donc sur le terrain de l’ "ennemi", la pensée unique qui a tout son arsenal de persuasion ancrée malgré tout dans les moeurs. Et cela grâce à la simple répétition du message, comme ressource humaine...C’est niaiseux comme identification, mais combien d’entre-nous avons gobé cette "étiquette" devant un patron ou un quelconque supérieur !? Ou tout simplement, y adhérons-nous.

Nous n’avons pas les moyens de nous payer la PUB gazante sur l’heure du souper.
Mais nous pouvons nous rencontrer périodiquement en petit groupe (nous pouvons en faire des milliers à temps partagé) qui ne coûte rien et sans épuiser nos énergies, tout au contraire, plus il y en aura qui verront clairement les solutions et plus l’énergie augmentera et plus la population s’impliquera.
S’impliquer sans perdre son temps (le partage) et son énergie et reprocher que les autres sont assis sur leur cul attendant que quelques uns fassent la révolution et leur apportent sur un plat le monde nouveau.
C’est profondément ancré dans les conscience..
Lisez le chapitre 1 du livre de Jean-Marie Abgrall : tous manipulés tous manipulateurs.
Il y a un passage qui montre le passage d’un conditionnement à un autre...
Il faut passer à l’auto-éducation, à l’esprit critique et au questionnement pour démasquer les faux-semblants :
attention aux récupérateurs et aux beaux-parleurs, mais facile à reconnaître : ils auront pleins d’objections par exemple.
Soyons vigilents.
C’est à nous citoyen d’être les maîtres d’oeuvre et de choisir nos porte-paroles, et de construire l’agenda politique, ses priorités et les stratégies de mise en place.

Il y a deux fondamentaux, sans leur prise en compte, kapoutt.

26/12/2014 11:31 par legrandsoir

Avec ce qui va se passer au sujet du rapprochement entre Cuba et les US

Vous devriez lire plus attentivement les analyses publiées par LGS. Il n’y a pas eu, il n’y aura pas, de "rapprochement" tant que les Etats-Unis se comporteront comme... les Etats-Unis. Les Etats-Unis ont cédé sur quelques points, Cuba en prend acte. Point.

Le peuple Cubain a-t’il assimilé le socialisme ou fait-il semblant, la peur comme motivation inavoué !?

Hum... Faire semblant... S’il y a un peuple qui ne fait pas semblant (de quoi que ce soit) c’est bien le peuple cubain. Et s’il y a un peuple qui n’a pas peur, c’est encore lui. Il faut se ressaisir là....

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