Tour de France : des forçats de la route agressés par des esclaves

Le maillot jaune, Chris Froome, a reçu un verre d’urine au visage. Son coéquipier, Richie Porte, a été frappé d’un coup de poing. Sur d’autres ont été lancées des canettes de bière. Beaucoup sont hués, sifflés, insultés.
Dopés, pas dopés, ces coureurs ? Plus que d’autres sportifs ? On saura un jour.
Mais, déjà, on peut jurer que leurs agresseurs sont des beaufs qui n’ont jamais insulté, frappé ou aspergé leur patron qui les engueule, qui les sous-paie, qui les vire. Ils sont de la trempe de ceux qui lynchent l’immigré et lèchent le banquier. Quant aux sponsors du Tour qui obligent les coureurs à des exploits surhumains, les beaufs les applaudissent quand passe leur caravane jetant, comme des os aux chiens, des gadgets de plastique, des bobs, des casquettes et autres camelotes.
Jadis, les colonisateurs achetaient leurs futurs esclaves par de la verroterie. Où est le progrès ?
Théophraste R.