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Tous ces connards de HEC (ou l’équivalent)

«  Ils sont parmi nous.
On ne sait pas qui ils sont,
On ne sait pas d’où ils viennent,
Leur seul objectif : nous pourrir la vie. 
Et rien ne peut les arrêter. »

La dernière fois que j’ai conversé avec un connard de HEC (ou l’équivalent), j’ai eu le sentiment désagréable de regarder la télé. C’était aussi bavard, nombriliste, hystérique et d’une bêtise agressive. On aurait dit qu’il avait mémorisé : 1) tous les «  dossiers » du magazine Le Point sur le Salaire des Cadres, les Francs-Maçons et l’Islam ; 2) toutes les enquêtes de l’Express sur le Salaire des Cadres, le Prix de l’Immobilier et les Musulmans ; 3) tous les numéros spéciaux du Nouvel Obs sur le Salaire des Cadres, l’Homosexualité et les Arabes.

Chez lui, le concept de «  radicalité » se limitait à la lecture de Courrier International et les Guignols sur Canal+. J’ai cru un instant qu’il faisait dans l’ironie, genre pince-sans-rire. Pas du tout. J’ai même eu droit à un «  tu comprends Viktor, selon la loi de l’offre et la demande... ».

Sérieusement : vous le saviez, vous, qu’il existe réellement des individus qui prononcent réellement ce genre de phrase avec tout le sérieux du monde ? Et moi qui pensais que c’était une de ces phrases «  connues » mais que personne ne prononce réellement dans la vraie vie. Une phrase comme «   Attends, ce n’est pas ce que tu crois, je peux tout t’expliquer », vous comprenez ? Une phrase que personne ne prononce réellement dans la vraie vie sauf à être - et là , retenez votre souffle - totalement et irrémédiablement lavé du cerveau, avec une mini-salle de projection à la place de la cervelle et vivant littéralement dans un film où son ego tient le rôle principal.

A part ça, il y avait quelque chose qui me titillait depuis le début, un truc sur lequel je n’arrivais pas à mettre le doigt... lorsque soudain, j’ai compris. Mon Dieu, j’avais devant moi - à quelques centimètres à peine - un être que je pensais n’exister que dans les légendes et les contes de fées, à l’instar des licornes, des dragons et des Socialistes Français de gauche. Devant moi se tenait l’aboutissement de toute l’histoire de l’évolution, l’être parfait ; inébranlable, infatigable, indestructible et même indécoiffable, la toute dernière production du système médiatique moderne, celui dont tout le monde parle mais que personne n’a jamais croisé, un être parfaitement adapté à son milieu ambiant. Oui, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, permettez-moi de vos présenter... le Connard Parfait.

A la fois terrifié et subjugué, j’étais Sigourney Weaver (en petite culotte) et lui l’Alien bavant (tu m’étonnes...). Lorsqu’il ouvrait la bouche pour parler d’économie, c’était du Alain Minc qui sortait. Pour parler de société, c’était Jacques Attali plein les oreilles. Sur les questions géopolitiques, c’était BHL qui lui sortait des narines. Et de tous les autres orifices de son corps : du Jean-Pierre Pernaud.

Il regardait les films que faisaient les plus gros scores au box-office, écoutait la musique qui cartonne en ce moment, regardait sur Youtube les vidéos les plus populaires et ne lisait que des best-sellers.

Ouaip : on avait beau l’essorer, il n’y avait plus une seule goutte de lui en lui.

Pourquoi je vous parle des connards de HEC (ou l’équivalent) ? Pour rien.

* * * *

Je me souviens encore d’une époque, au temps sombre du service public, où les bureaux de poste ressemblaient encore vaguement à des bureaux de poste. On y entrait en tenant humblement à la main une lettre ou un colis dans l’espoir fragile de le faire affranchir et expédier vers une destination plus ou moins exotique (comme la Caisse Primaire d’Assurance Maladie). Aujourd’hui, on entre dans un «  espace d’accueil » qui ressemble à un supermarché et où les enveloppes sont présentées sur des rayons comme des fucking tranches de saumon fumé au milieu de tout un «  merchandising » qui frise le Royaume de Mickey : des tasses marquées «  la poste », des clés USB «  la poste » et même des sacoches de facteur «  à l’ancienne » avec marquées dessus - vous allez rire - «  la poste ».

Le «  self-service » y est tellement de rigueur que je suis encore étonné de n’avoir pas à transporter moi-même le courrier que je viens moi-même d’affranchir (et ne croyez pas que les connards de HEC (ou son équivalent) n’y ont pas pensé, c’est juste qu’ils n’ont pas encore trouvé le moyen de nous le faire avaler. Une suggestion amicale de ma part : «  l’Europe » - mot magique qui marche à tous les coups)

Au temps sombre du service public, si la lettre mettait plus de deux jours pour arriver à destination, on supputait déjà le décès impromptu du facteur en pleine tournée ou une grève sauvage lancée par un de ces syndicats dont on confondait toujours le nom. Si la lettre mettait plus de trois jours, la rumeur courait sur un probable acte de sabotage. A quatre jours, ça y est, une catastrophe naturelle s’était abattue quelque part en France, en emportant facteur, sacoche, vélo et tournée.

On l’appelait laconiquement «  La Poste » et on savait en général pourquoi on y était, ce qu’on y faisait et à quoi ça servait. C’était pas cher, ça marchait super bien, et le monde entier nous l’enviait encore plus que le couple Halliday.

Il arrivait que «  La Poste » brise quelque tabou ancestral en lançant des initiatives dont la témérité donnait le tournis, comme l’instauration d’un tarif d’affranchissement «  économique », par opposition au «  normal ». Un tarif pensé pour ceux qui n’était pas pressés (car il y en avait encore) ou ceux qui s’envoyaient à eux-mêmes des courriers. Et ce qui était jadis considéré comme un service «  normal » s’appelle désormais un service «  hyper-méga-rapide, genre chrono à la main et et zip c’est parti » et vous est facturé 10 fois plus cher.

Au temps sombre du service public, les murs des bureaux de poste étaient décorés d’affiches et de timbres postes du monde entier qui faisaient rêver les gamins au lieu de les préparer à entrer dans la vie inactive. Et si d’aventure plus de quatre personnes avaient l’outrecuidance de vous précéder dans la file d’attente, on considérait que vous étiez en droit de prendre votre carte à la Ligue Communiste Révolutionnaire.

Mais un jour un connard de HEC (ou son équivalent) a eu son diplôme et son papa connaissait quelqu’un qui connaissait quelqu’un qui jouait au golf avec untel, et ce fut l’enfer.

Désormais, ce sont de grands écrans plats qui sont chargés de vous faire patienter en vous vendant le bonheur de faire la queue. Si par miracle il y a moins de vingt personnes devant vous, c’est que vous êtes retraité ou chômeur ou l’innocente victime d’une caméra cachée.

Au temps sombre du service public, le facteur était une sorte de personnalité locale qui ne se faisait voler la vedette que par le pompier, l’instituteur et, éventuellement, le maire (lorsque ce dernier n’était pas en prison). Mais un des grands mystères du monde moderne que je n’arrive pas à résoudre est celui des «  lettres recommandées ».

Je vous explique : jadis, lorsqu’une «  lettre recommandée » vous était destinée, le facteur sonnait à votre porte et vous la remettait en échange d’une signature. En cas d’absence, un avis était glissé avec tact dans votre boîte-aux-lettres. Fini tout ça : vous aurez beau être chez vous toute la journée et même la passer à guetter le passage du dit facteur (à quoi ressemble-t-il ? porte-il un signe distinctif ?), vous aurez beau scruter la circulation dans la rue et même l’horizon, beau tendre l’oreille derrière la porte en guettant la moindre agitation dans le couloir, beau vérifier pour la dixième fois que votre sonnette fonctionne parfaitement, ce ne sera qu’à la nuit tombée que vous trouverez un «  avis de passage » subrepticement glissé dans votre boîte-aux-lettres.

Suprême affront : cet Arsène Lupin des temps modernes, pour préciser le «  motif de non distribution » aura soigneusement coché la case «  destinataire absent ». Affront qui sera suivi par une invitation à vous rendre au bureau de poste le plus proche où la lettre-que-nous-n’avons-pu-vous-remettre-pour-cause-que-vous-n’étiez-pas-là  vous attendra, goguenarde, à partir du lendemain 14h00- invitation elle-même suivie d’un ricanement silencieux.

Parce que t’as beau investir dans un système électronique de détection, poser des pièges et même élever une batterie d’oies pour donner l’alerte, rien n’y fait. Alors ? Comment font-ils ? Sont-ils équipés de semelles hyper-silencieuses ? Portent-ils des uniformes faits de la même matière que les avions furtifs américains ? Portent-ils une cape d’invisibilité ? Se déplacent-ils à une vitesse proche de celle de la lumière ? Mystère, vous dis-je.

Connards de HEC : rendez-nous la Poste et allez jouer ailleurs

Au temps sombre du service public, il y avait des trains. Des trains qui partaient (c’est bien) et qui arrivaient (encore mieux) à l’heure avec une fiabilité et précision tellement légendaires qu’on faisait dire aux employés de la SNCF que «  Avant l’heure, c’est pas l’heure. Après l’heure, c’est plus l’heure ». C’était l’époque où lorsque vous voyiez un train partir en retard, vous saviez que c’était votre montre qui avançait. Et vice-versa . C’était une époque sombre où les TGV glissaient - je me souviens qu’on pouvait écrire dans un TGV lancé à pleine vitesse sans que la calligraphie n’en souffre (mais qui écrit encore dans un train ?). C’était l’époque où les prix des billets étaient compréhensibles, où on avait le droit de rater un train et de prendre le suivant sans être accusé d’appartenir à Al-Qaeda. Une époque où les seuls militaires qu’on croisait dans les gares étaient des bidasses en permission. C’était l’époque où pour tout incident vos étiez en droit de prendre votre carte à Lutte Ouvrière.

On l’appelait laconiquement «  la SNCF » et on savait en général pourquoi on y était, ce qu’on y faisait et à quoi ça servait. C’était pas cher, ça marchait super bien, et le monde entier nous l’enviait encore plus qu’une chanson de Mireille Mathieu.

Mais un jour un connard de HEC (ou son équivalent) a eu son diplôme et sa maman jouait au bridge les mercredi avec l’épouse de quelqu’un qui connaissait quelqu’un qui jouait au tennis avec untel, et ce fut l’enfer.

Aujourd’hui, il y a toujours des trains. Des trains qui partent (c’est bien) et qui arrivent (encore mieux). Que vous faut-il de plus ? Si vous voyez un train partir en retard, ça veut dire qu’il n’est pas parti en avance. Et toc. Un voyage en TGV secoue tellement qu’on se croirait dans un avion à hélice traversant un orage et même si vous n’écrivez plus que sur un clavier, tâchez quand même de le faire sur un ordinateur portable anti-chocs.

Votre bonheur est censé être garanti car vous ne voyagez plus dans un vulgaire TGV, mais dans un iTGV - le «  i » dénote une tentative désespérée de branchitude (qui est l’attitude standard d’un loser lorsqu’il se retrouve malheureusement à un poste quelconque de responsabilité). Bientôt, ils nous vendront de la i-merde et nous diront que c’est moderne.

Acheter un billet n’est plus une formalité mais une épreuve de Fort Boyard. Vous commandez vous-même votre e-billet (ah, cette fois-ci, c’est un «  e ») sur Internet et/ou vous l’imprimez vous-même. Le cas échéant, vous compostez vous-même votre billet. Vous pouvez aussi acheter ou échanger votre billet vous-même via une machine automatique. Combien de temps reste-t-il avant qu’ils ne décident que le train sera conduit par nous-mêmes et que le conducteur sera choisi à la courte-paille parmi les passagers ?

Et si par hasard vous décidez - pour une raison qui vous appartient - de participer, genre baroudeur, à l’aventure «  objectif-guichet », et que vous réussissez à en trouver un (ouvert, parce que les guichets fermés, ça ne compte pas), la file d’attente interminable qui vous précède vous rappellera le jour de sortie de dernier «  Harry Potter ». Comment font-ils pour obtenir de telles files ? Embauchent-ils des stagiaires ou des figurants pour nous décourager ? Lancent-ils la rumeur d’une vente sauvage d’iPhones - tiens, encore un «  i » - pour tel jour à telle heure (devant le guichet «  départs immédiats » de préférence) ? Si oui, comment savaient-ils que vous alliez vous présenter effectivement devant ce guichet-là , tel jour à telle heure ?

Mais les connards de HEC qui pensent à tout ont même prévu là aussi des écrans plats qui diffusent des spots hilares pour vous expliquer combien c’est cool le train, alors que vous êtes bien placé (128ème dans la file) pour le savoir.

Oui, heureusement que les connards de HEC sont là . Changement d’uniformes, changement de logo. Des dizaines de millions d’euros engloutis pour «  rehausser l’image de marque », pour «  redynamiser le concept ». Les employés coiffés de casquettes qui les font ressembler à des Robin des bois futuristes sortis d’un film de série B raté ; un logo TGV corniaud ; des «  s’miles » qui s’accumulent sur votre carte de fidélité ; et patati et patata, sans oublier la publicité omniprésente dans les gares, sur les quais, partout.

Connards de HEC : rendez-nous la SNCF et allez jouer ailleurs.

Au temps sombre du service public, il y avait des téléphones. Des trucs qu’on décrochait, sur lesquels on composait un numéro, et... voilà . Le téléphone quoi. Un réseau extraordinaire, construit avec notre argent. Evidemment, les plus jeunes diront que j’exagère, que j’embellis, mais il fut un temps où lorsqu’on appelait un service (commercial ou dépannage), on trouvait quelqu’un au bout du fil, une personne en chair et en os. Lorsqu’on avait un problème, le gros Dédé (ou son équivalent) se pointait avec sa boîte à outils, réparait le truc et repartait. Si tu voulais trouver un numéro, il y avait un annuaire. Pas d’annuaire à portée de main ? Les renseignements, pardi.

Ca s’appelait laconiquement «  France-Télécom » ou encore «  les PTT » et on savait en général pourquoi on y était, ce qu’on y faisait et à quoi ça servait. Les tarifs étaient clairs, accessibles, compréhensibles. C’était pas cher, ça marchait super bien, et le monde entier nous l’enviait encore plus que le Stade de France.

Mais un jour un connard de HEC (ou son équivalent) a eu son diplôme et son chien pissait contre le même poteau que le chien d’un autre qui connaissait quelqu’un dont le fils fréquentait la même école privée que la fille d’untel, et ce fut l’enfer.

Changement de logo qui a coûté des millions (pour «  rehausser l’image de marque », pour «  redynamiser le concept »), un rachat et un changement de nom qui a coûté des millions. Maintenant c’est «  orange » - tu parles d’un nom... pourquoi pas «  caca d’oie  » ?

Désormais, nous voilà devant des sociétés à foison, prédatrices de nos investissements d’antan, des grands opérateurs, des petits opérateurs, des opérateurs sortis d’on ne sait où qui vous promettent des communications à 0,08 euros la minute vers le pôle sud, des portables «  bloqués », débloqués, des forfaits «  carrés », «  carrés silver » (ça veut dire argent, non ?), des formules «  zen », «  origami ». Bref, si tu sais choisir un abonnement, tu sais lire le manuel de vol d’une navette spatiale ou bien - autre hypothèse - tu n’as vraiment rien de mieux à foutre de tes journées.

Connards de HEC : rendez-nous France-Télécom et allez jouer ailleurs.

Et pour tous ceux qui se demandent encore ce que signifient les lettres H.E.C. : «  H », c’est pour «  Hautes », «  E » pour «  Etudes » et le « C »... eh bien, tout le monde croit que c’est pour «  Commerciales »...

Oui, ça y est, maintenant je me souviens pourquoi je voulais vous parler de ça. Mais ce sera pour une autre fois.

Viktor Dedaj
« un jour je vous parlerai de Sup de Co »

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COMMENTAIRES  

10/11/2012 15:54 par Lionel

Oh oui, oui, Sup de co...
En attendant l’info, les connards ou apparentés ne sortent pas que de l’ENA, un mien ex-ami a eu l’excellente idée de faire "les Ponts" ’ École Supérieure des Ponts-et-Chaussées et me racontait ( c’était à l’époque où les facteurs avaient le temps d’acheter du pain pour la vieille et de boire un canon chez des gens sympas ! ) que chaque matin, un peu comme la levée de drapeau des militaires, on leur assénait qu’ils étaient l’élite de la Nation...
Ca, on ne lui a jamais dit au facteur, aussi !
Il était très critique... ou le croyait !
Bien des années plus tard avec grande suffisance il me disait "qu’il en avait vraiment sa dose de dîner avec les politiques ou les grands big-boss" !
Bref, il aspirait à plus de simplicité ( ... ), cool, quoi !
Ces gens ont pour point commun d’être destinés à servir la fonction publique et de tous temps ils ont été formés sur le même moule, l’origine des choses me semble donc à chercher ailleurs

10/11/2012 16:30 par JAR1984

Je suis sorti quelques mois avec un autre spécimen assez flippant : une "connasse de Sciences Po".
Elle était "de gauche", mais pensait quand même que la lutte des classes c’était "dépassé".
 : /

10/11/2012 16:53 par Pierre M. Boriliens

Il y en a un qui avait déjà vu tout ça il y a bien longtemps...

http://www.youtube.com/watch?v=f-ZVMN8L5o4

10/11/2012 17:47 par Hannah C

Attention à ne pas verser dans la caricature. Il y a des imbéciles partout. Le problème est le formatage des esprits, que subissent les étudiants sans nécessairement s en rendre compte.

10/11/2012 18:12 par Jean-Louis

Mille fois bravo pour l’humour et la finesse
L’autre jour en entrant à la poste j’ai demandé au receveur si je ne m’étais pas trompé de lieu en entrant à la banque postale
NB HEC pratique à merveille le pédalo !

10/11/2012 18:47 par Luk

Tu as oublié de nous parler du 12 qui a disparu au profit du 08 024 505 874 598 5 ou du 08 749 658 762 144 4 ou du 08 774 985 6548 458 9.Pour les plus jeunes qui n’ont pas connu le 12,ce chiffre beaucoup trop simple a retenir était le numéro des renseignements téléphoniques,jusqu’au jour ou un petit génie certainement en manque d’action en a décidé autrement.Toutes les mamies(et pas qu’elle) de ce pays ne seront jamais assez reconnaissante pour ce magnifique progrès.

10/11/2012 18:51 par ariane Walter

Viktor,
quel adorable, super drôle article, tellement vrai et touchant aussi. Un plaisir formidable. je l’ai mis sur mon mur FB ! Quelle pub !!

10/11/2012 19:07 par Dwaabala

Heureusement que l’actuel Président de la République n’est pas passé par HEC !

10/11/2012 19:13 par BM

Hollande, c’est pas un ancien d’HEC ?

10/11/2012 19:28 par Nicole Janicot

BRAVO ! Je devrais vous demander des droits d’auteur ! :-)
Avant, il y avait AUSSI des médicaments ( pas des "génériques"fabriqués en Asie), des végétaux et des animaux provenant de l’agriculture et de l’élevage (pas BIO ?).
Ah ! Gudule... etc. comme chantait Boris Vian dans la complainte du progrès !

10/11/2012 19:56 par Bourguignon

Les facteurs ont toujours l’obligation de venir sonner à la porte pour vous donner la lettre recommandée.
Pourquoi ne le font-ils pas ou plus ? mystère

10/11/2012 20:09 par knezek

Bien vu Viktor ! J’attends de lire Sup de Co avec impatience.

10/11/2012 21:00 par Les Pacifistes de Tunis

« Orange est la principale société de téléphonie française. Elle est notamment présente en Tunisie. La brochure ci-dessous illustre l’imposture de la pornographie et son hypocrisie commerciale.
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Pour des raisons liés à la « liberté d’expression », Orange autorise la diffusion de pornographie (dé-nommée spécieusement, et de manière faussement « pudique », « « charme » », « « contenus inadaptés » ») pour ensuite vendre -avec le slogan "Protégez votre ado"- des logiciels de « « contrôle parental » » inefficaces et que la majorité des « parents » du monde ne savent pas faire fonctionner correctement. La brochure montre également une photographie de ces mêmes "adolescents" à "protéger" : une génération de zombies se nourrissant d’air et de (téléphone) "portable" que la paternaliste Orange a contribué à créer. »
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Source : Des Versets Sataniques tunisiens au film pourri étatsunien. Les Pacifistes de Tunis, 23 sept. 2012
http://www.mathaba.net/news/?x=631537

10/11/2012 21:02 par Mordax

Viktor,

Bravo pour votre article !

10/11/2012 21:08 par Sam

On dirait un lendemain de cuite. Faut boire de l’eau. Ca va passer...

10/11/2012 21:20 par sam

je suis en train de relire du bon vieux Cavanna... et lisant l’article de Viktor, je vois que je ricane pareil...

10/11/2012 21:42 par Patrick

Je contresigne ce texte des pieds et des mains , et nous devrions être plusieurs millions à en faire autant , et lancer sur la base de ce texte une pétition nationale afin d’empêcher de nuire tous ces bac plus 5 que l’on a casés dans les hautes sphères des ex services publics pour les transformer en usines à gaz au détriment de la grande masse des usagers , et en mettant sur le carreau nombre de bac plus 0 ou bac plus 2 qui avaient du coeur à l’ouvrage , mais à qui l’on a reproché d’être trop nombreux et de coûter trop cher . Le résultat est catastrophique

10/11/2012 21:56 par Safiya

Pas par hasard que je t’aime Viktor... En charriant (dans tous les sens de ce verbe), tes mots nous disent l’insanité que nous acceptons sans moufter.

Et puis, j’aime mieux pleurer de rire. Un grand merci, Hombre !

10/11/2012 22:11 par domi

A la poste de Montreuil il y avait ce jour-là des files de 20 personnes. Je me suis placée en 21ième position pour attendre le fameux recommandé qui ne m’avait pas été délivré pour cause d’absence, bien que je n’ai pas quitté mon domicile de la journée. Tout à coup un cri est sorti de ma bouche sans que je l’ai vraiment décidé : "Mettez des employés aux guichets, mettez des employés aux guichets ! Revoltons-nous ! Ne nous laissons pas traiter comme ça ! Révoltons-nous !"

Mon cri de révolte n’a suscité aucune réaction de la part des 70/80 personnes qui se trouvaient dans la poste.
Le chef de bureau est sorti de son bureau et une employée m’a désigné à lui comme étant le fauteur de trouble. Il m’a regardé, je l’ai regardé puis il est retourné dans son bureau.

Et j’ai attendu une demi-heure comme tout le monde...

10/11/2012 23:11 par Dwaabala

à BM

Hollande, c’est pas un ancien d’HEC ?

J’osais pas le dire, alors j’ai préféré l’antiphrase.

De même faut-il sans doute comprendre tout l’article de Viktor Dedaj comme un bel exercice flirtant avec la prétérition :

Figure par laquelle on affirme passer sous silence quelque chose dont on parle néanmoins.

Cependant c’est peut-être tirer un peu loin l’interprétation du texte et lui faire courir le risque d’être une offense au Chef de l’Etat.

10/11/2012 23:51 par Libre Plume

Un article drôle, bien tourné, bien vu. Un plaisir à lire.
Qu’ils sont pénibles tous ces formatés de la pensée dite "supérieure" qui d’un air très sûr, même arrogant, nous décrivent la société de demain selon leur regard qu’ils veulent "grandiose" mais qui n’est rien d’autre qu’un regard étriqué, corrompu, vendu, acheté même où l’homme ne trouve jamais sa place.

11/11/2012 12:21 par E.W.

La nationalisation est le fait d’un communisme stalinien tendance lénino-maoïste, l’avatar désuet d’un État providence moribond, un trip de junky marxiste, du terrorisme pseudo-révolutionnaire, une illusion pour gaucho attardé.

La nature dictatoriale du service public n’est pas compatible avec le rêve de félicité du capitalisme, d’ailleurs il n’y a pas de public, il n’y a que des retours sur investissement potentiels, il y a un marché, un marché où les capitaux vont et viennent, vous comprenez, selon la loi de l’offre et la demande...

11/11/2012 12:50 par legrandsoir

tweets de Sophie Reynal Founder of AlliA Finance mergers and acquisitions firm in Paris, HEC Paris alumnae’s President, mother of two children, a happy woman - Paris · http://www.AlliAfinance.com http://twitter.com/SophieReynal

- je suis allée lire l’article - enfin lire, survoler et enfin l’article, le torchon. Des généralités verbeuses

- en tous cas, vu son parti pris, ca ne donne pas envie de discuter. Alors la connasse, elle va faire autre chose

CQFD.

11/11/2012 13:09 par V. Dedaj

à lire Sophie Reynal, présidente des anciens élèves de HEC Paris qui réagit par "en tous cas, vu son parti pris, ca ne donne pas envie de discuter. Alors la connasse, elle va faire autre chose".

Je me dis que c’est exactement ce qu’on lui demande. Tout espoir n’est donc pas perdu. Même Sophie Reynal a fini par comprendre.

11/11/2012 13:49 par Dwaabala

C’est drôle.
Difficile désormais d’entrer dans un bureau de poste sans se poiler en pensant à Sophie Reynal.

11/11/2012 14:22 par ak47

Vous vous trompez de cible. Remplacez juste "HEC" par énarques, enfin ENA !

11/11/2012 14:23 par Sierra

Toujours bien vu et bien pesé, d’ou le succès du GS !

Et ça fait mouche, y’en a déja une qui a compris qu’elle devait faire autre chôse, trop bon !

11/11/2012 17:01 par Anonyme

En tant qu’ancien d’une supdeco (nobody’s perfect d’après ce que je lis), j’attends avec impatience la suite. mais il faut dire que dans les rangs "alter", il y a aussi un sacré paquet d’esprits faiblards et d’Abraracourcix adeptes de la pétaudière généralisée, à qui je conseille d’aller s’enrôler en Syrie, de n’importe quel côté de préférence. Au moins, on pourra réfléchir tranquilles, y compris sur leur sort. Et pour revenir sur le sujet, le parti ultra divisé, morcelé, éparpillé façon confetti, des alters, ne voit souvent que de façon binaire, comme en face, et ses opposants veulent exactement qu’il se formate de lui-même à cette "image" qu’ils donnent, alors qu’entre eux, la situation est beaucoup plus complexe (toujours dirigée par l’argent et le pouvoir, certes). Je ne pense pas que les alters parviennent un jour à la construction d’une pensée vraiment virale, car ils sont aussi comme leurs ennemis : des loups entre eux, sans les moyens financiers en plus.... et puis globalement, toute la gauche est paumée depuis 81 au moins, jusqu’aux ultras du NPA ou du kop antifa du virage nord-sud-est-ouest... Au moins sur votre site on reconnait encore un peu de lucidité humaniste et de souci humanitaire réel. Reste à le faire comprendre. Faudrait embaucher plus de supdeco ? Toute com est un rapport de pouvoir, qu’on le veuille ou non, dans ce modèle de société. Qui dit mieux ?

Pour ceux qui aiment bien quand même "se colleter" un peu, il y a à mon sens un ennemi juré, une engeance désormais universelle, un cancer moral qui a envahi l’occident et s’acharne sur le reste du monde : c’est la pensée néo-conservatrice. Un truc de fou qui phagocyte la droite et la gauche, qui s’invite dans les esprits avec des recettes de supermarché dignes des méthodes nazies les plus populaire... et sans que personne ne s’en rende compte... Voilà une belle lutte, que nieront toujours les médias grand-public, déjà contaminés. Or elle est devenue en France, de BHL à Bauer, de Vidkine à Poincaré, de Demorand à Finkielkraut, de Atali à Minc, bref, ceux que citent Boniface ou Halimi, une chape de plomb durci qui étouffe la réflexion et fait barrage aux vrais penseurs qui ne peuvent accéder à du temps de parole qu’elle monopolise sciemment.... là est un combat permanent, mortel, infatigable, autour duquel une vraie pensée politique peut se réformer et émerger. Qui dit mieux ?

11/11/2012 17:11 par legrandsoir

Plutôt d’accord, mais pourquoi Halimi ? J’aime bien Halimi (on parle bien Serge ?).

12/11/2012 03:42 par Vernon Latham

Trop rigolo votre article M. Dedaj ! Jouissif, bien écrit, vengeur, et la prétérition j’y crois dur comme fer :-)

Quant à la réaction de Mme Reynal, c’est la cerise sur le gâteau !

12/11/2012 09:06 par legrandsoir

Lu les tweets de Sophie Reynal (HEC) parlant de l’article de Viktor :

- je suis allée lire l’article - enfin lire, survoler et enfin l’article, le torchon. Des généralités verbeuses
 en tous cas, vu son parti pris, ca ne donne pas envie de discuter. Alors la connasse, elle va faire autre chose

Lu aussi ses autres tweets. C’est effrayant de bla-bla inutile et mégalo : elle raconte son quotidien dans les moindres détails. Et elle laisse entendre en réponse à Viktor qu’elle a mieux à faire que de lui répondre. On lui dit que ça déconne grave à HEC et elle répond : " Lâchez-moi, j’ai pas fini de faire le tour de mon nombril".
Sophie, si vous me lisez, il faudrait argumenter un peu (même sans humour) contre l’article que publie "le torchon".

Maxime Vivas

PS tweetesque. Hier, j’ai allumé le feu dans la cheminée (sans insert). Il a bien pris. J’ai dîné en regardant danser les flammes (au menu : soupe, pizza maison, salade, un verre de vin (bien plein). Puis, j’ai hésité entre aller bosser sur mon ordi (un HP) ou visionner un DVD. J’ai opté pour le film ("Parfum de femme" de Dino Risi avec Vittorio Gassman). J’ai bu du cognac et fumé une clope allumée à une brindille car j’ai perdu mon briquet. Couché à une heure, l’esprit embrumé et mauvaise conscience. Par bonheur, ce matin, j’ai eu une bonne surprise : entre deux coussins du canapé, mon briquet ! La journée sera belle. Je dois apprendre à mon petit dernier à attacher ses lacets. S’il pige vite, j’aurais peut-être le temps d’aller sur Internet survoler quelques torchons. Pas de tweets aujourd’hui, enfin pas plus de vingt.

12/11/2012 12:36 par Anonyme

Une petite fille de 5 ans qui dessinait pendant l’interminable arrêt d’un "Train à Grande Vitesse" (et, pour cette raison, nettement plus cher que les trains "lents" d’un passé qui n’était pas aussi "moderne" que notre présent euphorique : "J’ai VGT dans le TGV"

Si cette petite fille survit, grâce à l’argent de ses parents, et que ceux-ci pensent que son avenir sera plus assuré si elle fait une "Grande Ecole"...

Si cette petite fille montre qu’elle n’est pas d’accord avec le bourrage de crâne qui y est fait... Oh ! Elle finira sa Grande Ecole... mais ne trouvera pas d’emploi chez les embaucheurs de laquais. C’est à dire, actuellement, nulle part.

Elle rejoindra alors les cohortes de chômeurs, tout en subissant la méfiance, voire le rejet, des organisations organisées qui s’adressent aux "ouvriers".

Elle continuera donc à VGT.

Tant que ses parents seront en vie et auront de quoi lui donner à manger.

12/11/2012 13:40 par Txakal

Merci, Viktor ! c’est clair, carré et excellent pour dégrossir les neurones... de ceux qui n’ont fait ni HEC ni leurs hautes études de merde !
Merci encore, ça fait vraiment du bien !

12/11/2012 16:04 par shahinez

Trop fort !!!! l’épisode du passage du postier, je l’ai vécu et pas qu’une fois !!! j’ai fini par taper un scandale au bureau de poste .Ils m’ont remis un numéro pour des réclamations ?!! car ils ne géraient pas la distribution ?????.Je ruminais en arrivant et enrageais en repartant de là .Quant à la sncf , après avoir payé mon billet sur le net et ne réussissant pas à l’imprimer à cause d’un problème survenu sur leur page web, je me suis présentée dans un de leur espace en ville pour m’entendre dire littéralement par l’une de leurs employées : "Puisque vous trouvez malin d’acheter des billets moins chère madame" démerdez-vous "pour l’imprimer vous même !!! . J’avoue qu’il y a des jours ou il faut une maitrise de soi surhumaine pour ne pas passer à l’acte.

12/11/2012 17:38 par A.-R.V.

Viktor et HEC,
l’analyse est juste (nostalgie justifiée), le style décapant, Jubilatoire ! On en redemande... Pour nous sortir (un peu) de la dictature de la " modernitude".
A.-R.V.

12/11/2012 20:30 par Sheynat

@ la modération : je sais qu’aujourd’hui je ne dose pas le nombre de mes interventions, mais comme j’ai un peu de temps, j’en profite, alors que la semaine dernière je n’en ai pas eu, c’est pour ça... Merci ^^.

j’ai fini par taper un scandale au bureau de poste

Idem : je me suis amusée à raconter à ceux avec qui je faisais la queue, les bobards dont je m’estimais victime. "Absente" > j’y étais. "Adresse mal formulée" > c’était une employée de la poste qui l’avait notée à la demande de l’expéditeur lorsqu’il avait du l’envoyer pour la 2ème fois (car évidemment, quand j’ai reçu l’avis c’était déjà trop tard).
Cependant lorsque je les ai vu se démener pour réparer l’erreur et s’excuser en disant qu’en effet, il y avait eu un problème, j’ai réalisé que les employés qui recevaient les plaintes au bureau de Poste étaient eux aussi victimes de ce système.
Et si on tape sur le net "coups de gueule pour les facteurs" on peut voir intervenir des facteurs sur ces forums de discussion qui expliquent qu’eux aussi n’en peuvent plus de leurs conditions de travail :

 Il n’est pas tenu compte de la multiplication des logements et des colis et lettres recommandées à livrer dans la zone qui leur est assignée.
 Ils dépassent souvent le délai horaire de leurs tournées de plusieurs heures sans être rémunérés en conséquence.
 Délivrer un recommandé contre signature du destinataire est ce qui leur prend le plus de temps.
Alors ils déposent furtivement l’avis d’absence.
 Et à côté de ça, il y a sous-effectif de personnel (ceux qui partent à la retraite et ceux qui démissionnent ne sont pas remplacés) : ils se retrouvent débordés pour un salaire de misère.

S’ils disent vrai, ceux d’HEC qui ont contribué à cette débâcle devraient faire un stage sur le terrain pour comprendre l’absurdité de leurs concepts commerciaux.
Et pas en rase campagne par contre (sauf si cela a changé, mais je me rappelle que le facteur avait en plus de ses responsabilités habituelles, parfois un rôle de secouriste à gérer : comme il avait le temps d’entrer directement chez les gens, il trouvait parfois pépé ou mémé inanimés par terre suite à une chute malencontreuse...).

Oui, cet article fait mouche.

12/11/2012 22:12 par legrandsoir

@ la modération : je sais qu’aujourd’hui je ne dose pas le nombre de mes interventions,

No pb, amiga.

Oui, cet article fait mouche.

Il pulvérise les records de lecture, je crois. Si Jean-marc Ayraud le lit, il va demander à François Hollande de créer un ministère de l’humanisation des services." Ministère du redressement affectif" ou un truc comme ça. Pour la dénomination, il n’a qu’à demander à ... un de ces connards de HEC (ou équivalent).

Maxime Vivas.

13/11/2012 08:47 par pilhaouer

Louis Gallois : "la France souffre d’un "vrai problème de productivité" " (Le Point)

J’ai voulu vérifier. Effectivement, un chômeur m’a dit qu’il souffrait ... d’un vrai problème de productivité.
Une femme de ménage le matin à Saint-Cloud et le soir à Saint-Denis m’a dit la même chose.

Louis Gallois, patron dit "de gauche" est un ancien de HEC .

Sa fiche Wikipédia est rigolote :
"Lors de son départ de la SNCF, en juillet 2006, les syndicats saluent les qualités de ce patron atypique[citation nécessaire]. Il avoue cependant au magazine Challenges que « franchement, je ne pensais pas rester dix ans à la SNCF. Je suis venu par hasard. Je n’étais pas prédestiné »."
... "En 2008, il est le 14e patron le mieux payé de France avec 2,52 millions € en 20082. Il aurait refusé à son arrivée de percevoir un salaire supérieur à 180 000 euros par an, somme qu’il touchait à la SNCF, mais aurait été empêché par les statuts de EADS prévoyant une équivalence avec le traitement du co-président allemand... " ( On ne fait pas ce qu’on veut avec les statuts, hein !)

Le bilan de Louis Gallois a la SNCF a-t-il été fait ? L’échec de la séparation SNCF, RFF, les 32 milliards de dettes de RFF, l’état du réseau ?

Mais Louis Gallois, de HEC et "de gauche" 68 ans et toujours actif vient par hasard nous dire que nous souffrons ... d’un problème de productivité ... ...

Incontestablement, il nous prend pour des c...!

13/11/2012 08:55 par pilhaouer

Et donc :

« Ils sont parmi nous.
On ne sait pas qui ils sont, (Si, si !)
On ne sait pas d’où ils viennent, (Oh si !)
Leur seul objectif : nous pourrir la vie. (Jouir de la leur au mépris de celle des autres !)
Et rien ne peut les arrêter. » (Je vais me pendre !)

Louis Gallois pense qu’il est trop payé et déclare verser une part de son salaire à des associations sociales et humanitaires ! LGS reçoit combien ?

13/11/2012 15:02 par Damien

Bonjour,

On peut se plaindre de certaines dérives des services publics sans être de mauvaise foi.

Effectivement, les prix des billets de train n’ont plus aucun sens depuis que le système de réservation mis en place pour les avions a été copié pour les trains. Néanmoins, j’ai du mal à imaginer le principe physique qui a tellement usés les trains (en général, les TER et les TGV ont moins d’une vingtaine d’années) pour passer du confort absolu à la montagne russe. J’ai toujours écrit dans les trains. J’ai toujours pareillement dérapé.

Pareil pour la poste : effectivement, ça commence à partir en quenouille sur les tarifs. J’ai essayé d’envoyer un courrier à mon frère de manière rapide, j’ai choisi chronopost. Du coup, il a du attendre trois coups de fils surtaxés de ma part et cinq jours pour recevoir son colis. Le tout royalement payé 22 €. Néanmoins, pour avoir attendu fort longtemps au guichet (Ivry sur Seine, par exemple, 1/2 heure le samedi, en général), je suis heureux de n’y avoir plus passé que 5 minutes depuis la réorganisation du bureau de poste.

Ce que j’en conclus ? Il y a assez de choses qui ne sont pas acceptables pour ne pas en inventer de nouvelles.

Bonne journée néanmoins et bon courage dans les services publics !
__
Damien

PS : je ne suis ni d’HEC ni d’une quelconque école de commerce. Et je suis au chômage après avoir servi l’état de manière précaire.

13/11/2012 16:39 par Hithloday

Eh ! oui.... Une lettre, début des années 50, postée à la sortie de l’école, le soir-17h- déposée dans une boite en périphérie de Chartres arrivait à son destinataire dans l’après midi du lendemain au Petit Saint Jean à Amiens ! (environ 15h)

Il faut dire que Fernand, le facteur, faisait DEUX tournées, dont celle du matin avec le cash des mandats et des retraites dans sa boite...A chaque mandat délivré, il avait droit à son coup de rouge ou de genièvre,,,et sa deuxième tournée n’en souffrait pas !

A cela deux moralités :
1-Essayez d’envoyer aujourd’hui un facteur faire sa tournée avec 20 € en poche........
2-La santé des préposés s’est dégradée avec le temps !!

13/11/2012 16:49 par Roger

Vous avez oublié l’ancienne d’HEC qui s’est fait un nom en publiant un pseudo pamphlet au titre très "marketing" (on ne se refait pas !) : "j’ai fait HEC et je m’en excuse...".
La critique dans l’air du temps du formatage des étudiants,par une Ecole dont le succès risque de causer sa perte, pourrait y passer pour sincère si le message final n’était pas : HEC est réellement une école d’élite, ses travers ne tiennent qu’à un non renouvellement de ses contenus et forme d’enseignement, ce qui amène à gaspiller de belles intelligences (pourquoi moi, l’auteure, j’ai préféré un salaire de misère en devenant journaliste au Monde...). Le doute sur la sincérité de l’essai se renforce quand on s’aperçoit qu’il n’est fait que d’une série de storytellings trop démonstratifs pour être vrais.
N’empêche que l’auteure à bien été formée (formatée ?), car avec le choix du titre elle a réussit à me faire acheter son ouvrage, et qu’avec ses ficelles réthoriques elle est bien partie pour faire carrière au Monde

13/11/2012 18:40 par Bobby

Je me souviens encore d’une époque, au temps sombre du service public, où les hospices ressemblaient encore vaguement à des hospices. Un endroit simple où on pouvait nous traiter pour tout et où on ne vous renvoyait pas vers des spécialistes. Il suffisait qu’on consulte mes urines pour savoir ce que j’avais. Un endroit extraordinaire où les mouches et les vers étaient nos amis, pas des menaces. Les tarifs étaient clairs, accessibles, compréhensibles. C’était pas cher, ça marchait super bien, et le monde entier nous l’enviait encore plus que Du Guesclin.

On appelait ça laconiquement "le mouroir" et on savait en général pourquoi on y était, ce qu’on y faisait et à quoi ça servait.

Mais un jour un connard de HEC (ou son équivalent) a eu son diplôme et son apothicaire jouait aux dés le vendredi avec la maîtresse de quelqu’un qui connaissait quelqu’un qui chassait avec untel, et ce fut l’enfer.
Changement de décor, l’hospice est devenu hôpital : non seulement il a fallu apprendre le mot à tout le monde mais en plus ils nous ont collé des spécialités à n’en plus finir avec des noms compliqués qui ne nous disent plus rien. On nous parlait avec des mots simples comme "colique" ou "gale" alors qu’on ne parle plus désormais que d’oncologie, d’hépato-gastro-entérologie ou encore d’’oto-rhino-laryngologie.

Connards de HEC : rendez-nous les hospices et allez jouer ailleurs

Au temps sombre du service public, il y avait des services Télétel. Un outil simple où les adresses étaient simples et facilement mémorisables. Un outil extraordinaire où tout défilait lentement mais clairement. On allait à l’essentiel. Les tarifs étaient clairs, accessibles, compréhensibles. C’était pas cher, ça marchait super bien, et le monde entier nous l’enviait encore plus que Bull.

On appelait ça laconiquement "le minitel" et on savait en général pourquoi on y était, ce qu’on y faisait et à quoi ça servait.

Mais un jour un connard de HEC (ou son équivalent) a eu son diplôme et son concierge faisait du jet-ski le weekend avec le boucher de quelqu’un qui connaissait quelqu’un qui attaquait en justice untel, et ce fut l’enfer.

Désormais, on fait face à une multitude d’information on ne sait plus où donner de la tête. Vous ne recevez plus de courriers mais des mails, l’utilisation d’un terme anglais et sans doute promu par quelqu’un tentant de vouloir apparaître branché et moderne, encore un loser.

Connards de HEC : rendez-nous le Minitel et allez jouer ailleurs

13/11/2012 18:58 par legrandsoir

Bien joué...

Cela dit, il parait que quand on leur pose la question, les CDHEC répondent "oui, effectivement, c’est nous qu’on a redynamisé le concept de roue en la rendant ronde".

13/11/2012 19:20 par E.W.

@ Sheynat

A l’occasion, demande à ton facteur de te parler de l’usine à gaz qui calcule la durée des tournées et des délais pour chaque tâche, genre 30s pour une lettre, 1 mn 30 pour un recommandé et qui se base sur une vitesse de 70km/h de moyenne...

14/11/2012 08:28 par Anonyme

L’art du concept(re) !
de con : imbécile, idiot
et sept re (avalé en prononciation) : signe d’autorité suprême,
pour le plus simple... ça laisse rêveuse !

14/11/2012 09:34 par Résistant

Excellent texte.

Ce que j’aime, c’est que vous ne vous contentez pas de constater que les services publiques se dégradent, mais vous essayez de comprendre pourquoi. Ca, c’est ce que 99% des gens qui râlent oublient de faire.

Non, ce n’est pas la faute du facteur, il est de plus en plus exploité, comme nous tous.
Et oui, nos problemes viennent bien du fait que l’on a laissé des "élites" (aujourd’hui on parle d’HEC mais ce n’est qu’un exemple bien sûr) diriger nos vies à votre place. Le système filtre les esprits les plus maléables pour en faire leurs serviteurs. Et "le système", ça n’est pas une entité abstraite : C’est la somme de tous les salauds des "grandes familles" dont l’unique but est de piller le peuple et son état.
Ce n’est pas par bêtise ni par incompétence que la société va dans cette direction. C’est une volonté parfaitement consciente et délibérée de nous piller et de nous exploiter. Oui il y a de vrais méchants derrière "la crise". Les zombies de HEC, sciences-po, l’ENA ou d’ailleurs ne sont que leurs marionnettes.

Une petite anecdote pour la route : Cet été je suis revenu passer quelques semaines en France. Un jour, j’avais besoin d’un numéro de téléphone, ou d’une adresse, je ne sais plus. J’aperçois une poste. Naïvement, j’entre et demande à consulter l’annuaire. L’employé m’a regardé comme si je tombais de la Lune... alors, bêtement, je m’excuse et lui répond, ah oui, maintenant c’est moderne, c’est vrai, où se trouve le minitel ? pas de minitel non plus... oh, mais oui, de nos jour c’est directement sur internet, c’est ça ? alors où se trouve le poste internet en consultation publique ? Il n’y en avait pas non plus.
Grâce à la "modernisation", il est désormais impossible de chercher un numéro de téléphone ou une adresse à la poste...

Quand j’étais enfant (je n’ai que 40 ans), quand tu avais besoin d’une adresse ou d’un numéro de téléphone, tu allais au bureau de poste, tu ne faisais pas la queue, tu allais simplement ouvrir l’annuaire (ils avais tous les départements français !) et tu trouvais ce dont tu avais besoin en deux minutes.
C’était sûrement trop simple...

14/11/2012 11:11 par daniel

Trés bel article à l’humour caustique.
Pour Louis Gallois avant son passage à la SNCF, il s’est "occupé" de l’entreprise SNECMA constructeur de moteurs d’avions, ont voit ce qu’il en a fait...

14/11/2012 15:06 par candide

Vous tapez toujours dans le mille, vous. Bravo !

14/11/2012 15:51 par Dominique

Bonjour,

Vous êtes un nostalgique !... Vous nous parlez d’une époque révolue, au cours de laquelle sévissaient des pratiques gravissimes comme le contrôle des prix et des loyers, ou l’échelle mobile des salaires. Ces temps sombres sont enfin terminés et nous sommes entrés dans la mondialisation heureuse, qui permet aux travailleurs, marchandises et capitaux de circuler librement, aux prix d’être justes puisque fixés par la seule loi équitable, celle du marché (de l’offre et de la demande si l’on préfère) et aux salaires d’être raisonnables, comme l’est le taux de chômage.

Alors, les services publics... Vieille survivance d’un monde heureusement périmé, destinée elle aussi à périr avec lui.

Nous vivrons alors enfin dans le meilleur des mondes néolibéraux possibles !

Le peuple, dont nous faisons partie, étant incapable de discerner ce qui est bon pour lui, nos élites (HEC ou autres), Dieu en soit loué, pallient cette déficience en mettant généreusement leurs immenses compétences à son service pour faire son bonheur même malgré lui. Ils ne recueillent en échange qu’une immense ingratitude, ce qui prouve leur abnégation hors du commun.

14/11/2012 20:34 par Roger

@anonyme
"Si cette petite fille montre qu’elle n’est pas d’accord avec le bourrage de crâne qui y est fait... Oh ! Elle finira sa Grande Ecole... mais ne trouvera pas d’emploi chez les embaucheurs de laquais. C’est à dire, actuellement, nulle part."
Non...non ! Comme elle a bien appris son marketing et la réthorique manipulatoire qui va avec, elle écrira un essai du genre "J’ai fai HEC et je m’en excuse", ce qui lui ouvrira les portes d’un Journal bien connu pour son "indépendance" (comme Le Monde par exemple ...au hasard) où, valorisant l’excellente formation reçue(malgré les défauts qu’elle reconaît et a su dénoncer), elle fera une belle carrière de journaliste critique (comme elle a su en montrer la capacité en s’excusant d’avoir fait HEC)...
Un des points forts de HEC c’est de préparer ses étudiants à tous les recyclages possibles et mêmes improbables. Il suffit de voir les parcours des dirigeants de toute sorte et sortis de HEC.
Et comme disait mon beau père artisan, "capable de tout, bon à rien !"...

14/11/2012 22:05 par fallou

Sympa ton article m’a bien plus !
MAIS sur le principe, je pense que le dialogue avec les CDHEC ne va pas être simplifié suite à ton papier... imagine que le figaro sorte une tribune sur "ces connards de lecteurs du grand soir", ça pourrait nous donner envie de leur balancer un coktail Molotov non ? Alors comment vont réagir les CDHEC ?

14/11/2012 22:49 par legrandsoir

imagine que le figaro sorte une tribune sur "ces connards de lecteurs du grand soir"

Pourquoi diable le Figaro ferait-il une chose pareil, vu que la plupart d’entre eux sont d’accord avec nous sur ce sujet ?

15/11/2012 02:58 par dédé

Pendant une longue période je n’avais pas mis les pieds dans un bureau de poste, tout simplement parce que je n’en ai pas eu besoin. Alors arrive le jour où je dois envoyer une lettre en recommandée AR. Puisque j’ai un certain sens pratique j’ai toujours quelques formulaires vierges chez moi, j’arrive donc à la poste avec le formulaire déjà rempli, ça économise du temps.

En entrant dans le bureau de poste je ne le reconnais plus : il y a une petite dizaine de guichets, des appareils et des panneaux partout, un grand écran plat qui affiche des trucs sans aucun intérêt et il me faut deux minutes pour lire tous les panneaux, cherchant vainement le guichet "lettre recommandée".

Je m’adresse à l’hotesse d’accueil qui me dit de m’adresser à "la machine" pour préparer ma lettre recommandée moi-même. (En fait elle est là pour dire aux clients qu’ils doivent se débrouiller tout seul.) Ah bon. Il y avait trois appareils identiques qui théoriquement feraient ce boulot, mais derrière un seule il y a une longue queue, c’est le seul appareil qui fonctionne.
J’attends.

Quand c’est mon tour, je mets ma lettre sur la balance est essaie de cliquer sur les bons truc sur l’écran tactile. Je ne suis pas un "digital nativ", mais je sais me servir d’un ordinateur, j’ai même un PC sous Linux, donc je ne pense pas être le dernier des débutants pour m’en sortir. Mais si, je suis le dernier des débutants, l’écran de la lettre recommandée me propose trois tarifs dont le sens m’échappe. Je m’adresse à nouveau à l’hôtesse d’accueil qui m’explique, difficilement, le sens de ces tarifs, c’est une histoire d’assurance. Bon, je choisis le tarif le moins cher et au moment de payer je me rends compte que l’appareil ne rend pas la monnaie, en tout cas pas en ce moment (peut-être à d’autres moments). Je me résigne à l’évidence : il me faut des pièces. Pour faire de la monnaie, super, il y a - des appareils à faire de la monnaie. Il y en a deux et les deux sont en panne.

Je me re-re-adresse à l’hôtesse d’accueil pour faire de la monnaie et elle me dit qu’elle ne peut pas m’aider. L’histoire commence sérieusement à m’agacer et je râle : qu’est-ce que je fais ici ? J’ai de l’argent, j’ai une lettre à envoyer et le formulaire pour la lettre recommandée rempli comme il faut, je suis à la poste et je ne peux pas envoyer cette fichue lettre. Qu’est-ce que c’est que ça ? Je râle à haute voix en prenant aux témoins les autres qui sont dans la salle. Pour me calmer, l’hôtesse d’’accueil soupire et me propose de m’accompager chez une collègue pour faire de la monnaie. Ah, quand-même. La collègue regarde dans sa caisse et me dit d’être désolé, mais elle n’a plus de monnaie car les appareils à faire de la monnaie sont en panne, vous comprenez. Je commence à bouillir, ma tension artérielle monte de trois crans et je retiens ma colère. Je sors de la poste, prends quelques respirations profondes et me mets en route pour chercher une boulangerie pour faire de la monnaie. 300 mètres plus loin j’en vois une.

Il est certain que je ne pourrai pas faire de la monnaie "comme ça", sans acheter quelque chose. Ce boulanger ne me connaît pas et je suis certainement pas le premier à lui demander ce service. Dans la boulangerie il y a la queue jusque dans la rue. J’attends.
J’achète une demi baguette avec un billet de 20 euros. La vendeuse me fusille du regard et me rend la monnaie.

Je retourne au bureau de poste avec pleins de pièces dans la poche.

Je refais la queue derrière le seul appareil d’affranchissement qui fonctionne, j’ai une sensation de "déjà -vu". Quand c’est mon tour, j’arrive jusqu’à l’écran où m’est donné le prix à payer. Je mets les pièces de la boulangerie, mais ça ne marche pas. Je demande un coup de main à l’hotesse d’accueil. J’ai l’impression qu’elle n’a pas très envie de me voir. En fait il fallait confirmer deux ou trois fois "oui je veux payer, oui je suis d’accord avec les conditions, oui je veux vraiment payer et j’ai vraiment compris les conditions. J’arrive à payer et l’appareil me crache un timbre moche tant désiré. Ouf ! Mais je ne peux pas me mettre tout seul un tampon de la poste sur ma lettre, donc je me rends au guichet de l’hôtesse d’accueil où je dois patienter, il y a deux personnes devant moi qui ont des trucs à lui demander. Enfin c’est mon tour, je donne la lettre, le timbre et le formulaire à la dame, elle colle les trucs sur ma lettre, met un tampon dessus et me rend le talon comme preuve d’envoie.

En tout, j’ai mis 3/4 d’heures, j’ai fait plusieurs fois la queue, je me suis adressé à plusieurs personnes, j’ai fait un aller-retour entre la poste et la boulangerie, uniquement pour envoyer une lettre RAR. Dans le temps, on pouvait faire ça à un guichet, avec un seul agent qui prenait la lettre, qui prenait l’argent, qui rendait la monnaie et qui parfois disait même bonjour.

Grace à votre article je sais à qui nous devons ce "progrès", ce sont donc des connards de HEC (ou l’équivalent).

Eh ben, merci pour le cadeau !

15/11/2012 08:40 par legrandsoir

Et j’ajoute qu’il arrive au Figaro, voulant publier des choses irréfutables, d’envoyer ses lecteurs vers LGS (authentique), lequel vous a parfois recommandé de préférer, le Figaro à Libé ou au Monde pour les informations internationales.

Rien n’est simple.

MV

PS. Laurence Parisot, ne nous faites pas un don, on ne prendrait pas.

15/11/2012 10:09 par Cunégonde Godot

Sur certains sites, on oriente le désarroi et la sourde colère des gens (je n’ose plus dire : du peuple) sur des leurres tels que les étrangers, les fonctionnaires, les-hommes-qui-exploitent-les-femmes, etc. Ici, c’est les "connards de HEC". Toujours la même bonne vieille technique du bouc-émissaire qui a fait ses preuves et qui ne débouchera sur rien. Rien de nouveau sous le soleil...

15/11/2012 10:34 par calame julia

Je serais tellement fière si le "the Figaro" me sortait un de ces blâmes dont il a la liberté suivis (les blâmes) d’éloges flatteurs ! Car sa dernière publication concernant un sondage sur les Français qui accepteraient de geler leurs salaires pour garder leur emploi et renonceraient aux 35 heures revenant aux 39 ou plus ! m’a beaucoup plu puisque chez les aveugles les borgnes sont rois...

15/11/2012 10:43 par Ardwenn

Intéressante étude.
Il faut savoir qu’en fait, ces ? ... ? « choses » ? sont des androïdes, très faciles à dérouter pour ceux qui en rencontreraient.
Il suffit d’être imprévisible, ou de sortir une phrase qui n’est pas dans le catéchisme.
Mais, Dieu est grand, on n’en rencontre pas trop souvent dans la vie réelle, sauf au service des ressources humaines...

15/11/2012 13:02 par babelouest

Évènement : on n’attend plus Godot, elle est là  ! (OK je sors)

15/11/2012 13:27 par Sheynat

Cunégonde Godot le 15/11/2012 à 10:09

Sur certains sites, on oriente le désarroi et la sourde colère des gens (je n’ose plus dire : du peuple) sur des leurres tels que les étrangers, les fonctionnaires, les-hommes-qui-exploitent-les-femmes, etc. Ici, c’est les "connards de HEC". Toujours la même bonne vieille technique du bouc-émissaire qui a fait ses preuves et qui ne débouchera sur rien. Rien de nouveau sous le soleil...

Dans certain commentaire, on tente de détourner les gens des réalités d’exploitation sexiste et d’exploitation commerciale en les amalgamant à des leurres. Merci à monsieur Godot de démontrer malgré lui que sa vieille technique de l’inversion ne fait plus ses preuves tant sa stratégie de désinformation est visible et sans surprise.

15/11/2012 21:47 par Amel Chergui

Hahahahahah ! Oui sup de co m’irai bien comme histoire ! J’attends ça avec impatience...

15/11/2012 23:36 par redracam

Je venais de regarder Scanner Darkly, film d’après le livre de Philip K. Dick. En quête de me mettre en phase et de renouer avec la réalité, je me suis proposé une petite plongeon dans le récit de Dédaj afin de faire tomber un sentiment naissant que plus rien n’avait du sens ; le film est quand-même quelque peu déroutant.
Tristement, je constate que la sienne est semblable à celle de Dick où des pseudo humaines baratinent un discours à demi décousu qui laisse l’interlocuteur perplexe voire déséquilibré - littéralement. Passe moi le tequila la soirée va être longue ...

16/11/2012 00:47 par legrandsoir

Le film a l’air génial... je vais de suite le télé...commander sur Internet.

16/11/2012 02:46 par Seb

Super article (com d’hab’), bravo Viktor.

Et puis j’y ai fortement repensé aujourd’hui en allant faire les courses au Casino (le supermarché, hein) du coin. J’avais plus rien dans le frigo donc mon petit panier roulant était plein à ras bord. Arrivé devant les caisses, une queue monstre : bein ouais, sur une bonne vingtaine de caisses dans le magasin, juste 3 caissières. Du coup, ma femme m’a trainé un peu à contrecoeur vers leur nouveau système digne d’être sorti du cerveau d’un gars de HEC : la caissière, c’est toi !

Bon, pas que ça me dérange le statut de caissière, j’en ai rien à foutre, si c’était payé correctement ça me poserait aucun problème, mais c’est juste la logique du truc qui m’est insupportable. Dans un pays où y’a 3 millions de chômeurs, au lieu de foutre du monde aux caisses, non, on te fout des machines qui marchent une fois sur deux, donc t’appelle une "assistante" tous les trois articles, une pauvre caissière qui maintenant doit courir d’une caisse à une autres - huit en tout - pour faire avancer les boeufs... euh, pardon, les consommateurs modernes qui font eux-mêmes leur passage à la caisse. Lamentable. Surtout que d’habitude, y’a plus de monde aux caisses dans ce foutu magasin, donc on est pas vraiment tenté d’aller faire bip-bip soi-même. Non, maintenant que c’est bien installé, ils limitent le nombre de caissières pour qu’il y ait des queues tellement longues que les clients en ont marre et vont vers les nouvelles "i-caisses". C’est beau.

Bref, on nous prépare gentiment à faire la caisse tout seul pour éviter de payer des caissières déjà payées comme de la merde pour faire un boulot pas toujours marrant. Le boss de Casino, lui, racle sur les salaires des caissières, le dernier détail humain de ce genre de magasin, comme un accro du jeu qui grattera compulsivement jusqu’au dernier sous. Ca devrait être interdit, ou soumis à des taxes tellement dissuasives que les patrons préfèreraient garder leurs caissières, même celles qui font toujours la gueule. Ce type de management devrait être soigné par des psychiatres tellement c’est crétin et pathétique. Cette société est malade.

16/11/2012 11:13 par gérard

« La dernière fois que j’ai conversé avec un connard de [........(1).........] j’ai eu le sentiment désagréable de regarder[.....(2)....]. »

On peut mettre un nombre infini de gens dans les pointillés (1), et quant aux pointillés (2) "la télé", d’accord oui, mais quelle télé ?
Après x reconversions professionnelles dans des milieux très différents, je peux donc prétendre posséder une vision assez éclectique ; je suis en ce moment travailleur indépendant dans le bâtiment, et il m’arrive de travailler en parallèle avec d’autres équipes.
Et là je souffre !
La dernière fois que j’ai conversé (plutôt renoncé à ...) avec des "connards de travailleur du bâtiment", j’ai eu très souvent le sentiment désagréable de regarder toutes les chaines de "télé" de m..de à la fois en les écoutant ; il ne cessait alors de résonner dans ma tête l’anathème de Gabin, hurlé dans "la Traversée de Paris" : "salaud de pauvre !"...
J’en ai presque eu honte, mais en ressortait surtout assez désespéré !
J’en aurais regretté à ces moment là n’importe lequel de ces "connards d’HEC", je le jure, tant leur niveau de discussion était à des années-lumière ne serait-ce que des guignols de l’info, et ne parlons même pas de celui de "Courrier International" (je tiens à préciser que je n’apprécie ni l’un ni l’autre) ; c’est dire leur niveau..., il était celui de toutes ces chaines de télé de m..de réunies !
Oserai-je dire : "la connerie somme toute est la chose la mieux répartie dans ce monde puisque chacun juge avec ce qu’il a"..., j’ose !
Ce n’est pas une expérience isolée, loin de là ! Je n’en parle que très très rarement...à quoi cela servirait-il d’ailleurs que je le fasse !
Le plus grave, et c’est un des points où je suis en accord avec cet article, c’est quand la connerie a le pouvoir, et HEC...c’est le pouvoir !

C’est toute la Société dans son ensemble qui est malade...
C’est aussi ce qu’on peut encore nommer "la classe ouvrière" qui l’est aussi et malheureusement beaucoup...
Cet effroyable constat est une des explications du fait que la "Marine" arrive à voguer dessus si allègrement, il ne faut pas se voiler la face...

Depuis la révolution industriel, des "HEC", des technocrates des "taylorisateurs" il y en a eu des tonnes, ce n’est donc pas nouveau ; mais en face il y avait une classe ouvrière bien regroupée, avec ses savoir-faire, ses codes, sa morale, ses valeurs d’entraide et d’honneur qui leur résistait.
Elle n’a pas totalement disparu, mais a pris depuis des dizaines d’années de très sérieux coups dans l’aile ; elle a donc plus ou moins fondu dans les magazines pipoles, les bagnoles, les télés à la con, les Ipodes aussi inutiles que couteux, la bouffe de merde macdonisée dans des cocas, les jeux vidéos, les boulots déshumanisants, les chômages en cascades, et j’en passe !
Pas franchement optimiste, désolé...

S’il faut en croire la sociologie des classes d’électeurs, le Front de Gauche n’aurait pas beaucoup l’oreille de la classe ouvrière, même si cela aurait tendance à évoluer dans le sens contraire ; il faudrait se poser la question, pourquoi ce phénomène ? Ce n’est pas uniquement à cause de ces "connards d’HEC" quand même ?

Tirez pas trop non plus sur le PS ; au marché de la petite ville qui jouxte ma campagne profonde, dernièrement, en croisant un de ses militants, à ma question sur ce qu’il pensait de la situation politique actuelle, je ne sais plus exactement ce qu’il m’a répondu, mais toujours est-il qu’il n’était vraiment pas enthousiaste devant les brillantes options de son cher Président ; pour tout dire il tirait une tronche d’enterrement...
Ca bougerait-y un peu par ici ?

Le PS n’est pas de gauche, le PS n’est pas de gauche, le PS...etc, etc...
Même si je suis entièrement d’accord, j’en arrive à penser que c’est totalement non productif de le radoter sans arrêt...
Si c’est uniquement pour se faire plaisir, je n’en voit pas l’intérêt.
Mais ça casse ma baraque de lobbyiste du Grand Soir auprès de ses militants...
Ce n’est pas en disant à quelqu’un qu’il est con que cela va changer quoique ce soit, c’est en le lui prouvant...
Donc pour une fois, la toute première fois, Viktor je ne te suis pas...
Même si tu as raison sur ton constat et qu’il est dit avec tant de verve...
Il fait malgré tout un tantinet haro sur un bouc émissaire, non ?
On en arrive à ce style de conclusion :
« Grâce à votre article je sais à qui nous devons ce "progrès", ce sont donc des connards de HEC »
....mais surtout pas un peu à cause de chacun d’entre nous, mais non, ben voyons !
Trop facile !
Tout un chacun veut tout et moins cher :
 Internet tue la Poste à petits feux, et la concurrence est effrénée entre le rail et l’aérien...
De l’oeuf et de la poule..., qui a commencé ?
Tout le mal provient de la vitesse :
L’immobilité, ça dérange le siècle.
C’est un peu le sourire de la vitesse, et ça sourit pas lerche, la vitesse, en ces temps.
(Ferré - Il n’y a plus rien)
Y a rien de plus con qu’un TGV, avec ou sans HEC...

16/11/2012 11:13 par Alberto

Dire que ces petits mentaux coupés des réalités sont des "connards" est un pléonasme...Vivement la révolution.

16/11/2012 12:45 par V. Dedaj

@ gérard

Je suis désolé pour votre travail de lobbying auprès du PS, mais le fait est que le PS d’aujourd’hui est plus à droite que la droite de l’époque où j’ai commencé à militer. Et nous traitions cette droite-là de "réactionnaire", sinon de "fasciste". Ah, jeunesse... Mais voilà , le PS est "moins à droite" que "la droite". Ce raisonnement induit le mouvement (de fond) suivant : plus la droite est à droite, plus le PS peut être à droite puisqu’il lui suffit d’être "moins à droite" pour paraître... de gauche. C’est toujours l’histoire de la grenouille plongée dans une casserole d’eau froide qu’on porte lentement à ébullition... Si des militants du PS ne se retrouvent pas dans la politique du PS, que font-ils au PS ? La balle est dans leur camp, pas dans le mien.

Quant à HEC (ou l’équivalent), je m’en fiche et contre-fiche. D’ailleurs, j’ai précisé "ou l’équivalent" parce que toutes ces "grandes écoles" produisent les mêmes zombies. Le problème étant qu’ils ont, effectivement, du "pouvoir".

Je pourrais aussi vous faire un article sur tous ces connards de consultants (je l’ai été, et je le suis). Vous raconter comment lors de la liquidation de la sidérurgie française, une société de consultants fut chargée de dresser l’argumentaire en faveur de sa liquidation. C’est-à -dire que la décision de liquider avait été prise, et il fallait trouver a posteriori un motif convaincant (auprès des autorités, des élus) etc... Le monde à l’envers. Et ça a marché. Et des dizaines de milliers de travailleurs se sont retrouvés à la rue. Et les consultants ? (Cabinet Arthur Anderson, si ma mémoire est bonne) se vantaient autour du bar de leurs "exploits" comme s’ils avaient remporté un match de foot. Je ne sais pas si les ouvriers de la sidérurgie avaient des conversations d’une "haute teneur", je ne sais pas s’ils passaient leur dimanche à autre chose qu’à regarder le foot à la télé, mais je sais que l’immense majorité, footeux ou pas, n’aurait jamais pris la décision de jeter à la rue des dizaines de milliers d’ouvriers - en rigolant qui plus est.

Je suis moi-même d’un milieu plus que modeste, mais dans ma profession j’ai côtoyé toutes les strates, des employés des entreprises de tissage de la Loire jusqu’aux directeurs des plus grands groupes anglo-américains et oui, j’ai constaté que la connerie est équitablement partagée. La seule différence étant, effectivement, que certains ont le pouvoir et d’autres non.

Mes parents étaient illettrés. "Abrutis" par le travail, les tâches ménagères, le quotidien. Les conversations étaient limitées au strict minimum. Mais toute cette "élite" de merde (HEC ou l’équivalent) : c’est quoi, exactement, leur excuse à eux ?

Ce qui me fait penser à ma mère, tiens :

Y’aura-t-il un jour des géraniums à Wall Street ?
http://www.legrandsoir.info/Y-aura-t-il-un-jour-des-geraniums-a-Wall-Street.html

16/11/2012 13:31 par calame julia

Quand V. Dedaj essaie de faire comprendre à @ gérard qu’il est difficile parfois de parler
de ce que l’on ne connaît pas mais qu’il existe aussi des personnes sachant de quoi elles
parlent sans le mouchoir pour nous faire pleurer sur leur sort...
A l’art de dire @ gérard ce que l’on sait tout en le taisant !

16/11/2012 15:12 par gérard

@ V. Dedaj
Toute proportion gardée, on a peut-être un peu le même parcours ; moi j’ai quitté Paname pour surtout ne plus être dans le secteur Banques/assurances, ne plus avoir à le subir. Le bâtiment, c’est alimentaire, appris sur le tas en rénovant ma baraque...Ce n’est pas mon milieu, mais j’enrage de le voir ainsi évoluer ; mais je n’ai plus envie d’en parler.
Mon Grand Père s’est usé la couenne aux usines Panhard de l’avenue d’Ivry..."oui not’Monsieur, oui not’bon maître"...
Pour moi c’est gravé indélébile.
Dans le fond on est donc d’accord sur les "connards"...
Je ne suis pas encore allé voir : "Y’aura-t-il un jour des géraniums à Wall Street".
J’ai travaillé un peu dans l’horticulture ; le Géranium a besoin d’une terre acide pour avoir de belles couleurs bleues ; le fumier étant un amendement acide, il en faut pour le géranium ; donc, poussant sur du fumier il aurait de très belles couleurs à Wall Street !

16/11/2012 15:46 par Rose SAVOUX

Merci Viktor,
Article pertinent, il fallait l’écrire et cela a été fait.
Rose

16/11/2012 23:49 par Vaneck

Mais...

Je m’étonne. Comment pouvez-vous (presque) tous dire que cet article est de qualité ?

Le HEC est un connard ? Sur des promos d’environ 1 000 élèves, combien deviendront PDG d’une grande entreprise ? 1 ou 2. Combien, cyniques, partiront dans les métiers de la finance dans l’unique but de gagner plus d’argent que la veille ? Une dizaine.
Mais plus de 90% d’une promotion sont comme vous et moi.

La dégradation des services de la sncf, de la poste, etc, est une évidence.
Mais il y a une autre évidence : la proportion de connards est la même à HEC, en fac, en iut, dans la rue, ou sur ce forum.
(Pour aller même un peu plus loin, connaissant très bien le milieu des écoles de commerce, j’ai l’impression que la proportion de connards y est inversement proportionnelle au niveau de l’école.)

Il y avait quelque chose à faire, quelque chose à écrire, et l’auteur tombe malheureusement dans la facilité, dans quelque chose de très à la mode, autant à la mode que les "i" d’iphone ou les "e" de ebillet : celle de cracher sur les grandes écoles.
Que les étudiants des grandes écoles aillent sur le terrain, oui, c’est une bonne idée. Une autre bonne idée : allez sur les campus de ces écoles et parlez aux étudiants. Vous pourriez être étonnés.

En fait ce genre d’article me déçoit car il ne fait qu’aggraver les choses. Ce sont des accusations absolument fausses, non fondées contre un groupe tout entier. La réaction logique de la plupart des membre de ce groupe sera d’y être hostile. Vous augmentez donc le fossé entre ces "élites" et les "autres", en augmentant la haine réciproque qui peut exister.
Alors qu’il suffirait de se rendre compte qu’il n’y a presque aucune différence pour engager un dialogue constructif.

Je m’attendais à mieux de la part du grand soir...

17/11/2012 00:46 par legrandsoir

Je m’attendais à mieux de la part du grand soir...

On en parlait justement à la dernière réunion du comité de direction.

MV a projeté un slide-show sur le modèle cible d’où il est ressorti que LGS devait réhausser son image de marque et redynamiser le concept. VD a voulu sortir un spread-sheet sur l’évolution des visites par quarter et a tenté de lancer un calcul prévisionnel mais le macro a bogué. Toujours est-il que les grandes lignes ont été dessinées et les voici :

- LGS se transformera d’un "site militant d’information alternative" en un "site de i-News décalé"

- Le concept de lecteurs qui cliqueraient eux-mêmes sur les liens à été approuvé en comité de pilotage et sera benchmarké dans les jours qui viennent

- La colonne de droite du site sera privatisée. On ne sait pas encore pourquoi mais quelqu’un a lancé l’idée et tout le monde a trouvé qu’elle était bonne.

18/11/2012 17:14 par sceptique

Un coulis de verbiage haineux... C’est ridicule d’aligner autant de généralités sur les membres d’une école dont les profils et les carrières sont loin d’être uniformes. Un tel article se veut sans doute fin et pertinent, mais se situe à la limite du simplisme. Rendre les HEC (ou les anciens de toute autre école de commerce) responsables des dernières privatisations est du reste absurde dans la mesure où seul l’Etat peut décider de la privatisation d’une entreprise public. La plupart des HEC (c’est d’ailleurs un reproche qu’on leur fait) travaillent dans le privé, alors pourquoi les rendre responsables de la disparition du service public en France ? C’est une sphère qui est étrangère à la plupart d’entre eux.

Quant au portrait de l’HEC-type comme une personne inculte et formatée... Je soulignerai seulement qu’étant donné l’exigence des épreuves de leur concours en matière de culture générale et d’histoire, il est aberrant de nier l’existence parmi les HEC d’étudiants possédant des goûts développés et qui leur sont propres - même si, comme partout ailleurs, on trouve dans les écoles de commerce certaines personnes tristement conformistes.

Cher V. Dejaj, je conçois que vous n’adhériez pas à l’éducation délivrée à HEC, mais déblatérer de telles généralités au sujet de ses élèves après avoir discuté avec un ancien parmi mille me semble plus prétentieux encore que l’attitude de certains HEC que vous fustigez avec tant d’aigreur. Vous avez au moins un point commun avec votre connard d’interlocuteur, glorieux inspirateur de cet article : le triste fardeau de vos certitudes.

18/11/2012 19:42 par legrandsoir

(c’était un communiqué de la présidente des anciens élèves d’HEC ?)

18/11/2012 21:15 par THIEL.LEE Patrick

Dans le même style : Enfin le livre :

"Têtes à flaques" écrit en 2012 par le collectif REC, permet grâce à un abécédaire complet, de remettre en cause toute la société.
Un livre qui révolutionne le monde salarial et dont tous les ouvriers devraient avoir lu.
Des critiques acerbes, de l’humour, mais surtout des solutions comme aucun politiciens ne s’avanceraient d’apporter.
Un monde meilleur c’est possible, mais cela passe par des changements qui ne vont pas plaire à l’élite qui en tire les avantages et les ficelles.
Le règne de la zizanie et de la désinformation doit cesser.
Le peuple peut devenir maître de son destin, parce qu’il le vaut bien...
Politique, social, santé, éducation, religion, 600 pages pour vous prouver que tout est possible, pour le prix d’un paquet de cigarettes.
Lecture sur Amazon :
http://www.amazon.com/dp/B00A5ZVJIC

15/12/2012 22:10 par pilhaouer

Une merveilleuse illustration de ce texte :

Pourquoi les salaires des patrons du CAC 40 sont justifiés

http://www.agoravox.fr/actualites/e...

Jamais lu mieux ! On tient un Ernest Antoine Seillère puissance 10, une perle je vous dis !
On peut aussi penser qu’il s’agit d’un provocateur qui aurait lu "le traité de la servitude volontaire" ...

20/03/2013 12:51 par Tiburce

Justement, aux sujet des écoles de commerce, il y a un livre qui va sortir début Avril et qui s’appelle "L’autre monde", écrit par G. TERRIEN, un ancien étudiant en école de commerce, qui ridiculise ces écoles et leur enseignement ainsi que certains de ses camarades avec un ton ironique qui sied à ravir au sujet du bouquin. L’auteur est un de mes amis et je vous assure que le livre vaut objectivement le détour. Je conseille vivement à l’auteur de cet article ainsi qu’à ceux qui pensent comme lui de s’informer et de lire ce livre qui apportera de l’eau à son moulin. Pour plus d’informations à venir, vous pouvez joindre la page Facebook du livre : http://www.facebook.com/?ref=tn_tnmn#!/pages/Lautre-Monde/129887860504648.

13/06/2013 18:52 par cyril

PS tweetesque. Hier, j’ai allumé le feu dans la cheminée (sans insert). Il a bien pris. J’ai dîné en regardant danser les flammes (au menu : soupe, pizza maison, salade, un verre de vin (bien plein). Puis, j’ai hésité entre aller bosser sur mon ordi (un HP) ou visionner un DVD. J’ai opté pour le film ("Parfum de femme" de Dino Risi avec Vittorio Gassman). J’ai bu du cognac et fumé une clope allumée à une brindille car j’ai perdu mon briquet. Couché à une heure, l’esprit embrumé et mauvaise conscience. Par bonheur, ce matin, j’ai eu une bonne surprise : entre deux coussins du canapé, mon briquet ! La journée sera belle. Je dois apprendre à mon petit dernier à attacher ses lacets. S’il pige vite, j’aurais peut-être le temps d’aller sur Internet survoler quelques torchons. Pas de tweets aujourd’hui, enfin pas plus de vingt.

c’est terrifiant de voir qu’il existe des gens comme ça,qui de plus,pensent être l’élite de notre pays. c’est a ça qu’on voit que le poisson pourri par la tête. mais comment demander a des gens qui ne sont pas dans le réel de réagir autrement. magnifique article qui met en évidence qu’on peut avoir fait les grandes écoles et etre beauf et stupide,totalement hypnotisés par un monde qui représente l’enfer pour une large fraction de l’humanité.

13/06/2013 23:14 par Jan Bardeau

Merci pour ça.

16/07/2013 00:14 par Pauline

Je ne comprends pas par quel procédé vous parvenez à incriminer les étudiants d’HEC pour la longueur des files d’attente de la poste. Vous êtes tombé sur un spécimen que je qualifierais effectivement de connard. Yen a, c’est vrai, j’en connais aussi qui travaillent dans les services publics, je connais même des connards qui sont profs à l’université.
Je trouve votre article brillamment rédigé, très humoristique, très plaisant à lire. C’est dommage que vous gâchiez votre cerveau, qui fonctionne apparemment, à déblatérer des insultes à une série de personnes que vous tentez désespérément de réunir sous un même drapeau. Vous pourriez par exemple l’employer à améliorer la qualité des services publics, ce dont je vous serais reconnaissante, étant par exemple une utilisatrice quotidienne du RER B, une bénéficiaire de la sécurité sociale, une utilisatrice régulière de la poste, du TGV et des tramways. Mais j’ai intégré HEC quand même.
Bonne journée.

16/07/2013 00:34 par legrandsoir

Vous pourriez par exemple l’employer à améliorer la qualité des services publics, ce dont je vous serais reconnaissante

L’amélioration des services passera entre autres par l’expulsion manu militari de tous ces décérébrés par ces "grandes écoles". Bonne chance à HEC.

16/07/2013 13:04 par gérard

L’amélioration des services passera entre autres par l’expulsion manu militari de tous ces décérébrés par ces "grandes écoles". Bonne chance à HEC

Comme réponse à la c.. on ne fait pas mieux !
Si cette personne intervient sur ce site, et si elle fait HEC, mais alors bravo !
A elle de ne pas se faire "décérébrer" !
Un outil ne prend "vie" que par la manière dont on l’utilise, à elle de bien l’utiliser cet outil HEC...
Ce n’est qu’en connaissant le système qu’on peut le combattre ou simplement au moins le transformer !
Sinon, allez donc faire tous "socio" en Fac, mais faudra pas vous plaindre ensuite d’avoir abandonné le pouvoir aux "élites" !
A une époque j’ai connu ce style de réflexion : "tu fais Droit à Assas ? Il n’y a que des fachos là bas !" (je tiens à préciser que je n’ai pas fait Assas)....Que personne de Gauche ne fasse Droit, et effectivement il n’y restera plus que des "fachos"...
Et sur tout les sujets c’est pareil !
Ce que j’avais écrit :
« Donc pour une fois, la toute première fois, Viktor je ne te suis pas...
Même si tu as raison sur ton constat et qu’il est dit avec tant de verve...
Il fait malgré tout un tantinet haro sur un bouc émissaire, non ? »

Ce que je voulais dire ensuite à Viktor sur ses expériences de Consultant, c’est qu’il a bien appris ce job quelque part, non ?
Pas à HEC je suppose !
Mais combien de "connards" avec les mêmes connaissances qu’il a, n’ont pas son parcours ?
Mais j’y avais renoncé, j’avais pris son article comme un coup de gueule en me disant qu’après tout... j’aurais pu avoir eu le même...
@ Pauline
Le pire danger dès qu’on atteint les sphères d’un quelconque pouvoir c’est de s’identifier à lui, sans prendre de recul, de fourrer dans sa poche un mouchoir par dessus tout esprit critique ; mais là je vous dirai la même chose que le modérateur : bonne chance.

28/04/2020 11:56 par ozerfil

@ Sceptique",

Etrange, je connais quelqu’un exactement comme ça...

Il n’a pas fait HEC mais l’X.

Il est forcément intelligent (mille fois plus que moi, sans doute...), car on ne fait pas de telles études sans l’être, mais il est formaté au possible (un vrai perroquet du "Figaro" et des médias mainstream en général - LGS et RT ne sont pas même intellectuellement mentionnables pour lui et tout ce qui n’émane pas de ces/ses références tient de la Théorie du Complot !!) et il est opaque et impénétrable à tout ce qui sort de ce qu’il croit être son esprit et n’est que le résultat d’une éducation psychorigide.

Il n’a aucune latitude de pensée : "c’est comme ça ", "c’est la Loi ", même si c’est aberrant !
Le parfait mouton légaliste et servile - une constante des scientifiques...
Je ne prône pas la révolte armée mais, au moins, la révolte intellectuelle devant ce Monde injuste et décadent : l’"indignez-vous " du regretté S. Hessel...

Des Gilets Jaunes, il n’a retenu que les (opportuns...) "Black Blocs", qui font peur au bobo des beaux quartiers parisiens qu’il est, aucune de leurs raisons de se réunir tous les samedis pendant des mois !!

Il n’est pas hautain mais sûr de lui et de ce qu’il affirme à l’extrême : ça ne souffre d’aucune contestation et, si on ose, au mieux, il s’irrite visiblement et, au pire, il s’agite très fortement et devient agressif.

Devant lui, PAS MECHANT ni du genre à vous en mettre "plein la vue", vous sentez pourtant que vous n’êtes qu’un pauvre c...
Il sait, il affirme, et rien ne le fera changer d’avis !!
Il est sceptique (c’est son mot devant l’évocation de choses anormales qui ne font que sortir de ses certitudes) - comme vous ...!

C’est par ailleurs un "handicapé de la vie", il ne sait rien faire de ses mains, seul son cerveau fonctionne : comment voulez-vous qu’il comprenne les basses gens, il ne s’est jamais confronté à leurs problèmes terrestres, matériels et techniques ?!!

Il n’a aucun centre d’intérêt autre que purement intellectuel et rien de ce que vous dites ou lui montrez ne le passionne ni ne l’intéresse : il ne sait que travailler, être efficace, faire de l’utile, du productif, le reste n’est que futilité sans intérêt.
Avec lui, les seuls sujets abordables sont la pluie, le beau temps et un endroit qui peut visuellement, éventuellement, lui plaire, tout autre sujet le fatigue et il le subit poliment avec un air désabusé, dubitatif et désintéressé...

Vous êtes l’un de ceux qui ont fait les Grandes Ecoles et ne vous reconnaissez pas dans la description de V. Dedaj ?
Bravo, vous êtes alors l’exception qui confirme la règle !

A votre "triste fardeau de certitudes ", je réponds : " science sans conscience n’est que ruine de l’âme "...

28/04/2020 12:19 par calame julia

Ecrire le nombre de fois où je (nous) sommes monté(es) dans un wagon de train de marchandises
pour faire de courts trajets et aller voir une copine ou un copain... et d’autres raisons parfois ...
Impossible aujourd’hui ! Certains contrôleurs qui nous avaient repéré(es) n’ont jamais fait état à qui que
ce soit car pour eux tant qu’il n’y avait pas mise en danger d’autrui par des faits de violence, c’était bon...
et comme certains nous le précisaient "motus, bouche cousue". Tout simplement parce qu’ils savaient
que peu de jeunes avaient le culot de ce faire.

La nouveauté de la poste restante. Si l’on est amené à utiliser ce service, il peut y avoir des raisons graves
familiales et/ou autres. Et bien, figurez-vous que le courrier est conservé pendant quinze jours ! et après est
renvoyé (dixit une postière). Ma question immédiate : à qui est-il renvoyé ? Car pour une lettre recommandée
avec A.R., par exemple il ne peut qu’être renvoyé au destinataire !...
Pour faire court. Car lorsque la poste de dépôt ne reçoit pas l’accusé de réception, il faut téléphoner au dépôt
et là c’est le parcours du combattant que je ne vais pas vous raconter pour faire long.

Le service public s’est transformé en public-service puisque l’on doit tout faire...

29/04/2020 09:33 par ozerfil

"C’était un communiqué de la présidente des anciens élèves d’HEC ? "...

J’ai eu la même impression de lire un communiqué de cette école !

Qu’elle ne fasse pas de complexes, les autres "grandes écoles" ont les mêmes moules !!

31/10/2020 00:06 par redracam

Je viens de relire cet article après 8 ans.
Toujours super ...
J’espère que le film "Scanner Darkly" t’as plus Viktor ?

25/04/2025 20:05 par memyselfandI

Permettez-moi de citer l’article ceci devrait être autorisé :
bavard, nombriliste, hystérique et d’une bêtise agressive avec une mini-salle de projection à la place de la cervelle et vivant littéralement dans un film où son ego tient le rôle principal...
Il me semble que rien ne décrit mieux le rédacteur de ce texte.

25/04/2025 21:29 par legrandsoir

Il est pourtant tout le contraire.

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