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58 commentaires
A l’approche des élections, la Pucelle fait le plein des voix.

(Un) happy birthday to you, Miss Jeanne d’Arc.

Le COURRIEL

Association progressiste et internationaliste luttant contre le tout-anglais patronal, le COURRIEL (COllectif Unitaire Républicain pour la Résistance, l’ Initiative et l’ Emancipation Linguistique) réagit vertement à la tentative de Sarkozy de s’approprier Jeanne d’Arc à l’occasion de son 600ème anniversaire. Alors que le gouvernement UMP "cauchonne" l’ensemble de l’héritage national progressiste issu des Lumières, de la Révolution française et du CNR, que plusieurs ministres UMP travaillent avec acharnement à basculer notre pays à la langue de l’Empire états-unien, défendons la langue de la République et l’ensemble des langues de France et du monde contre la langue unique destructrice de diversité et facteur de politique, d’économie et de pensée uniques.

Il y a exactement 600 ans, dans un village nommé Domrémy que l’occupant anglais n’allait pas tarder à mettre à sac, naissait Jeanne Darc (sans particule), la jeune fille patriote qui symbolise universellement la fierté des peuples qui combattent l’occupation étrangère et qui s’insurgent contre l’esclavage national.

Depuis que cette héroïne populaire, - livrée aux flammes anglaises à l’âge de 19 ans par l’évêque « français » Cauchon - , est devenue une figure éminente du « roman national » français, elle a souvent été récupérée par l’extrême droite et la réaction monarchiste (alors que l’opposition entre républicains et royalistes n’avait aucun sens au 15ème siècle…) ; mais la libératrice d’Orléans n’en fut pas moins ardemment célébrée par des révolutionnaires en lutte contre le fascisme et l’impérialisme.

Bête noire de Hitler, Dimitrov évoque ainsi la jeune patriote française dans un rapport fameux prononcé en 1937 à la tribune de l’Internationale communiste ; quant au Procès de Jeanne d’Arc de Brecht et d’Anna Seghers, il célèbre la signification profondément politique et populaire des « voix » qui ordonnaient à la cette fille de laboureur de faire sacrer un roi français pour mieux chasser l’occupant anglais ; et cette pièce de Brecht se conclut par cet appel qui vaut aujourd’hui pour tous les peuples qui, à notre époque, sont encore soumis à l’occupation d’une puissance étrangère : « Français, libérez votre terre, vous qui la cultivez ! ».

Il n’en est que plus consternant de constater qu’historiquement, politiquement, et surtout, linguistiquement, ce n’est pas la jeune patriote martyrisée qui triomphe aujourd’hui symboliquement sur notre sol, mais les glauques héritiers du traître Cauchon et de son commanditaire, le cruel Duc de Bedford. Non seulement en effet nos « élites » politico-économiques ne savent plus que faire pour aligner notre modèle social-républicain issu du CNR, de 1936, de 1905 et de 1789-94 sur les « modèles » anti-sociaux allemand ou anglo-saxon, non seulement ces « bons Français » cauchonnent nos conquêtes sociales, nos services publics, nos industries et notre production agricole, non seulement ils font table rase de notre souveraineté politique et budgétaire en rampant devant les Diktats d’Angela Merkel, non seulement ils mettent l’armée française au service des croisades néo-coloniales de l’OTAN, non seulement ils défigurent le message universaliste de 1789 et du CNR en harcelant les immigrés et leurs descendants français, mais ils s’acharnent sur la langue française à laquelle ils rêvent de substituer le tout-anglais patronal porté par le capital euro-mondialisé. Et les « élites » de la Suisse romande, de la Belgique « francophone » et du Québec se comportent exactement de la même manière avec une seule obsession en tête : s’aligner sur tous les plans, social, politique et linguistique, sur les normes régressives de la mondialisation néo-libérale et de l’Europe des financiers.

Ce n’est pas en effet un xénophobe conservateur mais un « Européen » convaincu, le philosophe Michel Serres qui observe qu’ « il y a plus de mots anglais désormais sur les murs de Paris qu’il n’y avait de mots allemands à l’époque de l’Occupation ». C’est le linguiste Claude Hagège qui classe le français, langue de la francophonie internationale parlée sur cinq continents, parmi les « langues menacées » du monde. Ce pronostic n’a hélas rien d’alarmiste. Il ne s’agit plus seulement aujourd’hui des « modes » culturelles portées par l’industrie du spectacle au risque de marginaliser la chanson et le cinéma francophones. On n’en est plus aux seuls « emprunts » occasionnels à l’anglais, ni même au franglais naguère dénoncé par Etiemble ; désormais, c’est méthodiquement qu’une majorité de rédactions, de « communicateurs » bornés, d’hommes politiques « branchés », de pubards sans imagination et de grands patrons à la fois colonisés et colonisateurs, substituent en masse des tournures anglaises (souvent bien « improbables » !) à des expressions ancrées depuis toujours dans la langue de Molière. Ce linguicide, - s’il est permis de proposer ce néologisme douteux pour stigmatiser une entreprise exterminatrice sans précédent à cette échelle -, n’est pas seulement ignoré par l’U.E., - que ses traités obligent pourtant théoriquement à protéger l’ « identité » de ses Etats-membres - : clandestinement et dans le dos des peuples, l’UE institutionnalise l’anglais comme l’unique langue véhiculaire de l’Union. Et cet arrachement des langues nationales est ouvertement favorisé par certains « bons Franceuropéens » comme le Baron Seillières : l’ex-patron du MEDEF n’a-t-il pas inauguré ses fonctions à la tête de Businesseurope (le syndicat patronal européen) en déclarant : « je ne vous parlerai plus qu’en anglais, la langue de l’entreprise et des affaires » ? Quant à cet autre « bon Français » qu’est M. Trichet, n’a-t-il pas entamé son discours inaugural au parlement européen en s’exclamant : « I’m not a Frenchman ! »… Un anti-patriotisme que Madame Parisot, qui dispute à A. Merkel le titre envié de Miss Mark, a porté à incandescence dans une récente tribune du Monde : la boss du MEDEF y somme les Français d’opter sans retard pour une « nouvelle patrie » (sic), c’est-à -dire d’abandonner cette République française si ringarde (et sa langue nationale porteuse d’histoire frondeuse ?) au seul profit de cette Europe du business que certes, aucun privilégié n’aura jamais la tentation de trahir !

Les choses en sont désormais au point que l’actuel gouvernement, si soucieux de défendre l’ « identité nationale » menacée comme on sait par le terrassier sénégalais ou par la serveuse « musulmane » francophone (sic), n’a ni yeux, ni langue ni oreilles pour faire respecter la loi et la constitution françaises. Et nos supermarchés peuvent impunément se rebaptiser Simply Market, Carrefour City, Carrefour Planet, nos « services publics » peuvent illégalement promouvoir leurs « produits » Speed, TGV Family, TGV Night, Rail Team (SNCF), leurs Flying Blue, leur AirFrance by Regional, leur everywhere ajustable (France Telecom, sans trait d’union ni accents s’il vous plait !) sans que leurs ministères de tutelle respectifs rappellent jamais ces contrebandiers de l’Oncle Sam au respect de la loi Toubon votée en 1994 par le parlement unanime ! Mais comment compter pour cela sur Lady Lagarde, qui pilotait notoirement son ministère des finances en anglais, sur Borloo, qui veut faire de l’anglais une langue maternelle bis en France, sur Luc Chatel qui veut soumettre step by step, selon sa forte expression, les enfants de maternelle à un « bain linguistique » permanent en anglais, alors qu’à cet âge-là la langue maternelle française est loin d’être acquise ? Un Chatel qui étend illégalement l’enseignement en anglais dans le secondaire (« le français est la langue de l’enseignement », stipule la loi Toubon)… Evoquons à peine l’Université et les Grandes Ecoles où la constitution est allègrement piétinée, notamment par Sciences Po (dont tous les enseignements se délivrent en anglais dans la nouvelle antenne de Reims, sans doute pour rapprocher les futurs élus de la « France d’en bas »…). Le comble de l’odieux est atteint par J.-F. Copé : mariant comme personne l’islamophobie et l’autophobie nationale, le patron de l’UMP exige que la télévision publique projette chaque soir des films américains sous-titrés de manière à forcer nos compatriotes à ingurgiter, non pas la langue de Joyce et de London, mais l’idiome mutilant et mutilé de Rambo et de l’American Way of Life ; en guise de piètre compensation pour les francophones attardés, Sir Copé voulait même initialement substituer le français à l’arabe liturgique dans… les mosquées ! Faut-il citer aussi Gérard Longuet, qui ne voit aucun inconvénient à ce que des prises d’armes de l’armée française s’effectuent en anglais, ou Valérie Pécresse, dont la politique universitaire conduit à privilégier la publication d’articles dans les revues anglophones comme critère majeur pour la promotion des chercheurs ? Et le ministre de la culture n’est pas en reste : ses services subventionnent sans états d’âme les mal-nommées « Francofolies » (sic) qui, de manière provocatrice, ont jugé plaisant de ne programmer que des chanteurs anglophones le… 14 juillet 2011 ! Avant même que n’aient lieu tous ces débordements honteux, l’ancien ministre socialiste H. Védrine s’était publiquement interrogé à propos de cette déferlante américano-maniaque : « le français survivra-t-il à un tel traitement. Peut-être… » !

La question se pose alors à tout citoyen conscient : que devient l’Etat de droit tant vanté quand des ministres « français » et de prétendus services publics s’assoient à ce point sur la Constitution qui stipule que la langue de la République est le français ? Où en est la démocratie quand cette politique d’arrachage linguistique est cachée au peuple, quand elle est soustraite au débat public, quand les résistants au tout-anglais sont exclus des médias audiovisuels, quand les milliers de citoyens manifestant à Paris contre le tout-anglais le 18 juin 2011 sont censurés(1) par les chaînes nationales qui leur préfèrent, en prime time, un rassemblement de motards en courroux ? Et à quel rôle indigne d’accompagnement l’opposition parlementaire s’abaisse-t-elle quand Mme Aubry remporte haut la main le Prix de la Carpette anglaise 2010 pour son effort acharné visant à substituer le bien-pensant Care anglo-saxon aux notions révolutionnaires de droits sociaux et de fraternité républicaine ?

Résumons-nous : l’extermination en cours du français et des autres langues nationales n’a rien d’une « mode » anodine : il s’agit d’une guerre d’extermination culturelle portée par l’oligarchie des affaires et relayée par une partie de la fausse gauche : en France, en Europe, à l’échelle du monde, il s’agit d’établir, officieusement d’abord, officiellement ensuite, le monopole du business globish. Et la fonction insidieusement totalitaire de cette langue unique est de consolider la pensée unique, le marché unique, la monnaie unique, l’économie unique, la politique unique et la sous-culture unique dont rêve le « monde des affaires ».

Les effets de cet arrachage linguistique, - que d’aucuns osent présenter comme une « ouverture à la diversité » alors même que les bacheliers britanniques sont dispensés d’étudier une langue étrangère ! - sont prévisibles : effacement programmé des nations comme espaces publics d’une possible souveraineté populaire, alignement des droits sociaux sur les « standards » régressifs des pays anglo-saxons, arasement de la diversité culturelle mondiale (2), promotion d’une élite euro-mondialisée de locuteurs mother tongue english régnant sur les milliards d’individus non anglophones, semi-anglophones (et omni-« jargophones » !) qui hanteront les bas-fonds de la planète ? Confrontés à ces cadres english mother tongue que recrutent déjà illégalement de très grandes entreprises, que deviendront les ouvriers, employés, paysans, artisans, enseignants, cadres moyens, ingénieurs et enseignants de France, sinon des étrangers sur leur propre sol ? Cette discrimination linguistique frappera en priorité les immigrés issus de l’espace africain francophone (dont nos lycées n’enseignent toujours pas les langues d’origine…). Ces travailleurs subiront la double peine linguistique ; eux dont le français n’était déjà pas toujours la langue maternelle, devront apprendre à remiser au second plan la langue de Césaire et de Fanon s’ils veulent travailler en « France », cet étrange pays chaque jour plus semblable au fameux « couteau sans manche dont on a perdu la lame »… Bref, on ne combattra pas l’indigne « préférence nationale » prônée par l’extrême droite, en instaurant en douce la préférence nationale à l’envers au profit du « natif » anglophone, que promeuvent nombre de firmes « françaises » dans le silence des autorités chargées de combattre les discriminations : les deux indignités, - la xénophobe et l’ « autophobe » - , finiront par s’additionner pour exclure les classes populaires en favorisant l’ « élite » euro- et américano-formatée…

Quant aux objections qu’il est habituel d’opposer aux résistants linguistiques au tout-anglais, elles font figure de contrefeux douteux. Que le français, comme l’anglais, l’espagnol, le portugais, etc. aient longtemps été utilisés par les dominants de l’hémisphère nord pour refouler les langues des peuples colonisés ou, en France même, pour marginaliser les « patois » (sic), nul n’en disconvient, et encore moins les initiateurs de ce texte, dont certains sont férus de langue régionale et dont d’autres ont combattu Hitler dans les rangs des FTPF et des FTP de la Main-d’oeuvre Immigrée. Mais pas plus qu’il n’était décent en 1940 d’alléguer les massacres de la Grande Guerre pour refuser de résister à Hitler, il n’est loyal aujourd’hui d’invoquer les oppressions linguistiques d’hier pour collaborer au néocolonialisme linguistique d’aujourd’hui. Refusons que le français, ce premier service public de France grâce auquel l’Occitan et l’Alsacienne peuvent faire république avec le fils d’immigrés, le Flamand et la Bretonne, soit pris en tenaille entre, d’une part, le business Globish, et d’autre part l’ultra-régionalisme des nantis qui s’arment de prétextes linguistiques pour lorgner vers Barcelone, Anvers, Milan, et surtout, vers Bruxelles et Francfort. Car les langues régionales, patrimoine de toute la nation, ne sont qu’un prétexte pour casser la république une et indivisible ; le vrai but des ayatollahs de l’euro-régionalisation à prétexte linguistique est d’« ethniciser » le monde du travail pour mieux « re-féodaliser » le territoire national. Du reste, si le français, langue de la francophonie mondiale, était finalement marginalisé sur son sol d’origine, quelle autre langue de France ou du monde n’y « passerait »-elle pas encore plus rapidement ? Au lieu donc d’aider le Ramina-Globish exterminateur, les amoureux des langues de France et d’ailleurs doivent aider l’ex- « belette » francophone et les ex-« petits lapins » basque, breton, catalan, corse, sans oublier les langues honteusement déniées de l’immigration ouvrière, à fédérer leurs contre-attaques ; car il en va des langues comme des luttes sociales : elles sont condamnées à résister ensemble ou à être arrachées séparément.

C’est pourquoi, que l’on se reconnaisse ou pas dans le souvenir injustement dénigré ou récupéré d’une patriote de 19 ans torturée à mort pour ses idées, il est urgent que tous les résistants à l’ogre néolibéral cessent de regarder de haut le combat linguistique. « Désobéisseurs » et « indignés », réapprenons à crier, dans le français frondeur du « 9-3 », de Tunis et du Caire, « dégagez ! » à tous les destructeurs de peuples. Car si demain les revendications populaires elles-mêmes devaient s’ânonner dans la novlangue mondiale des maîtres, ceux-ci auraient atteint leur but final : forcer les peuples à clamer leur résistance dans la langue indigne, dérisoire et soumise, de la new collaboration !

SIGNATAIRES : Georges Hage, député honoraire du nord, co-président d’honneur du COURRIEL ; Léon Landini, co-président d’honneur du COURRIEL, ancien officier des Francs-Tireurs et Partisans de la Main-d’oeuvre Immigrée, Médaille de la Résistance ; Georges Gastaud, président du COURRIEL, philosophe ; Matthieu Varnier, chercheur en robotique, secrétaire général du COURRIEL ; Gilles Bachelier, animateur du Comité Républicain des Gaullistes de Gauche ; Claude Beaulieu, animateur du Comité Valmy ; Danielle Bleitrach, sociologue, militante communiste ; Michèle Chopard, artiste en photomontage, Belgique ; Aurélien Djament, chercheur en mathématiques ; Olivier Denhez, agrégé d’histoire ; Barbara Y. Flamand, écrivain, Belgique ; Vincent Flament, professeur de français ; Jean-Pierre Hemmen, fils de Fusillé de la Résistance, vice-président du Pôle de Renaissance Communiste en France ; Patrick Kaplanian, ethnologue ; Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d’histoire contemporaine ; Maurice Le Lous, vice-président du Cercle Littéraire des Ecrivains Cheminots ; Pierre Lévy, journaliste, directeur de Bastille-République-Nations ; Elisabeth Loubet-Gauthier, professeur de philosophie retraitée ; Laurent Nardi, professeur de lettres (74) ; Jacques Nikonoff, universitaire, président du M’PEP ; Pierre Pranchère, a. maquisard FTPF, a. député de Corrèze ; Lakis Proguidis, écrivain ; Jean-Luc Pujo, président des Clubs Penser la France ; Pierre Roche, historien (Paris) ; Yves Vargas, philosophe.


(1) Le 18 juin 2011, une manifestation réunissant des milliers de personnes venues de France, d’Afrique, de Suisse, du Québec, de Belgique, du Liban, etc. a défilé à Paris pour défendre le français face au tout-anglais. Le soir, aucun J.T. ne leur a accordé une image…

(2) Pourquoi serait-il honorable de défendre la biodiversité et odieusement « nationaliste » de défendre les langues menacées par la novlangue américaine unique ?

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COMMENTAIRES  

06/01/2012 18:58 par Vania

Complètement d’accord avec cet article. Il faut RÉSISTER à l’imposition du tout-anglais !

06/01/2012 19:54 par Jean Yves

Heureusement que DSK n’existait pas encore, elle aurait perdu son qualificatif.

06/01/2012 21:58 par Clyde Barrow

Le français est fait de mots empruntés, au latin, au grec, à l’arabe, etc... De même que l’anglais d’ailleurs, et que toutes les langues. Une langue c’est vivant, ça évolue. Il y a un perpétuel échange entre les langues, c’est ce qui fait qu’elles sont vivantes, et ce sont ceux qui la parlent qui la façonnent, ça ne se décrète pas. Figer une langue c’est la tuer. Si aujourd’hui Jeanne D’Arc revenait on ne la comprendrait pas, elle ne parlait pas le même français que nous. Il y a de grandes chances que nos descendants dans 600 ans ne comprendrons plus la langue que nous parlons aujourd’hui.

Alors à mon humble avis, lutter contre l’imposition de mots anglais est secondaire pour ne pas dire dérisoire. Si c’est pour imposer le mot "courriel" à la place de "email", ça ne sert pas à grand chose.

Commençons par lutter contre le capitalisme que le monde anglo-saxon veut nous imposer. Pour la langue on y pensera quand on aura le temps. Parce que commencer par lutter pour la langue, c’est prendre le problème à l’envers.

Pour finir, il y a un peu plus d’un siècle que le français est réellement parlé par tout le monde en France. Avant on parlait des langues régionales, et la langue français a été imposée de force, il faut le rappeler, lors de l’avènement de l’école obligatoire. Pourtant la France existait avant, ainsi que le sentiment d’appartenir à une même nation. Donc lier la langue à l’identité nationale n’est peut-être pas si évident que ça.

07/01/2012 00:22 par Ya basta !

Yes, Mister Barrow, mais l’anglais qu’ils veulent nous imposer n’a rien à voir avec l’anglais de Shakespeare, puisque c’est la langue de l’occupant.

Il ne s’agit pas d’imposer le mot courriel à la place du mot email mais de refuser, par exemple, l’anglais obligatoire à l’écile, ou que les CV soient OBLIGATOIREMENT rédigés en amerloque, augmentation démente du nombre de profs d’anglais par rapport aux profs d’arabe (et cela, en France !), les « informations » données perpétuellement par les chaînes françaises sur ce qui se passe aux « states », comme ils disent, comme si c’était un pays enviable…

Si tu ne sais pas l’amerloque, affiché partout et dans toutes les villes, et dans tous les titres de films, tu n’as tout simplement pas le droit de vivre.

Quand les langues se teintent les unes des autres par l’échange, c’est fort différent que quand c’est par un impérialisme imposé. Lutter contre l’occupant, c’est aussi lutter contre sa langue. Et tous les combats qui vont vers le même but sont justes et aucun n’est dérisoire ou petit.

Les Français parlent-ils allemand ? Non, car, pour eux, ce ne fut pas la langue de Goethe, lors de la dernière guerre. Il s’en est fallu peut-être de peu, et ce n’est pas grâce aux Américains, quoi qu’ils aiment à le faire croire, que ça ne s’est pas fait. Et ce n’est pas non plus parce-qu’ils ont lancé une bombe sur Hiroshima et une autre, un peu différente histoire de « tester » (mot anglais) des capacités de nuisance atomique qui donneront plus tard leur plein, sur Nagasaki - soit dit en passant..

La lutte culturelle, celle qui doit en passant nous débarrasser de … certaine boisson gazeuse brunâtre et très sucrée, et autres sauces à la tomate, toujours sucrées, à la mode anglo-saxonne, pour arroser les frites, est au final une lutte au moins aussi importante que … tiens, le bulletin de vote, « démocratique », of course, par exemple. Car elle doit virer les multinationales qui nous sucent le sang.

Good bye, traüme süss, et hasta la vista !

07/01/2012 06:29 par Vania

M Barrow, vous ne voyez pas que l’imposition de l’anglais fait partie d’une stratégie globale ? Une sorte de néo-colonialisme qui englobe tous les aspects de la vie:langue, habitudes alimentaires, culture, musique.. et un seul Marché dirigé par les USA, qui décide (aujourd’hui même !!)ce qu’on doit manger, acheter, lire, étudier.Allez, ouvrez vos yeux !!:C’est le paroxisme de la pensée unique qui s’impose jour après jour !

07/01/2012 07:52 par calame julia

Vous dites "commençons par lutter contre le capitalisme anglo-saxon ..." Mais nous capitalisons tous
les jours des mots anglais, anglo-saxons que l’on voudrait nous imposer sans prendre le temps de
les traduire.
Pas un jour, une plage informative ne passe sans une référence à un pays de langue anglaise et plus
précisément les états-unis... Vous sentez votre coeur battre vous lorsque l’on vous parle anglais par
exemple ? Une langue, un dialecte contiennent cette particularite de subtilité qui vous permet de
comprendre presque l’histoire des luttes (pour la vie ou la survie) d’une région, d’un pays... et cette
subtilité parle au coeur de l’être humain et pas à son portefeuille.

07/01/2012 08:50 par babelouest

Extirper une langue, c’est effacer toute la culture qui en est issue. Le français était naguère la langue diplomatique mondiale (jusqu’au traité de Vienne inclusivement), parce que sa précision culturelle était un outil précieux. L’anglais comporte plus de mots, mais ils concernent souvent d’autres aspects, comme le commerce. Sa neutralité grammaticale peut être source de confusion. Sa prononciation oblige à un véritable effort pulmonaire, en raison d’un accent tonique exacerbé par des sons "soufflés" comme le "H", le "TH". Cela donne un aspect agressif à une simple phrase. Ne trouvez-vous pas ?

L’anglais était bien la pire langue à imposer. C’en serait presque à porter plainte pour tentative de meurtre de cultures, à l’échelon mondial. L’affaire est à envisager très sérieusement, et rien que sur notre sol beaucoup de personnes pourraient se retrouvées accusées. On ne tente pas impunément de niveler délibérément des cultures faisant sens.

07/01/2012 11:20 par emcee

"Les Français parlent-ils allemand ? Non, car, pour eux, ce ne fut pas la langue de Goethe".

Les français en général ne parlent aucune langue étrangère, même pas l’anglais, même pas la langue de leurs ascendants, et pour beaucoup, ne font même pas l’effort de parler le français correctement.
En outre, ce n’est pas parce qu’on parle une langue étrangère qu’on épouse les thèses des classes dominantes, c’est ridicule.
Si on suit ce raisonnement, on refuserait également de parler espagnol parce que c’était la langue des franquistes ou l’italien, parlé par les fascistes (rappelons que l’italien et l’espagnol actuels se sont également imposés au détriment d’autres langues locales), il ne faudrait pas non plus apprendre le chinois, ni le japonais, ni le russe, ni… ni … et éviter aussi de parler le français, imposé par les "occupants", à cause des atrocités commises en Algérie, en Indochine et dans toutes les "anciennes" colonies.
Et, pour revenir à l’allemand, que dire de ceux qui se gauss(ai)ent de ceux qui apprenaient le "boche" ? Mais peut-être rétorqueraient-ils, eux aussi, que c’est parce que c’était "la langue de l’occupant".
D’autre part, comme le rappelle justement Clyde, le français d’aujourd’hui a aussi été imposé aux dépens de toutes les autres langues qui se parlaient sur le territoire et qu’il était interdit de parler. Ce qui a conduit à faire disparaître nombre de langues locales. Et cela se produit partout dans le monde encore aujourd’hui. Toutes les langues locales sont menacées d’extinction pour être remplacées par la langue coloniale. Et il ne s’agit pas que de l’anglais, loin de là .
La loi Toubon, évoquée ici, n’était pas plus intelligente, car, si elle procédait d’une démarche diamétralement opposée, elle était tout aussi autoritaire et idéologique : imposer de remplacer des mots (souvent anglais, à l’époque) passés (ou en passe de le faire) dans le langage usuel par des traductions lourdingues, dont beaucoup n’ont d’ailleurs pas survécu, ce qui a, ainsi, très vite rendu la loi obsolète.
Alors faut-il lutter contre les langues ou contre les incultes qui se les approprient et les martyrisent pour en tirer un infâme baragouin, inusité même dans la langue initiale par ceux qui la maîtrisent véritablement ?
Ces derniers doivent, d’ailleurs, certainement également s’indigner de constater que leur langue est sans doute la langue la plus estropiée de toutes langues de la planète.
Au lieu de lutter contre les autres langues, luttons contre tous ceux qui, prétendant représenter la population, s’expriment dans une langue incorrecte, familière, voire vulgaire, dans la langue officielle qu’ils sont censés promouvoir.
Il est clair que les mesures démagogiques des ignares qui ont pris le pouvoir ne sont pas destinées à faire la promotion d’une langue étrangère, mais à masquer leur inculture et leur mépris, non seulement de leur propre langue, mais de celle des autres et des peuples qui les parlent.
Ce n’est, donc, pas l’anglais (l’"amerloque" n’est pas une langue, que je sache) qui est à blâmer, ce sont ces idéologues.
Ceux-là mêmes qui promeuvent l’enseignement de l’anglais dans les écoles. Non pas pour que les jeunes maîtrisent une langue vivante étrangère (savez-vous seulement que les horaires de LV1 en lycée sont de DEUX heures par semaine ?), mais parce que, ne pouvant pas supprimer les LV des programmes, ils suppriment peu à peu, par mesure d’économie (et par pure idéologie), tous les autres enseignements de langues, à l’exception de l’espagnol, la seconde LV la plus choisie.
Concernant les postes des concours publics, ils ont TOUS été réduits, et l’anglais n’a aucunement subi de traitement de faveur, contrairement à ce que vous affirmez.
Quant aux apports linguistiques du français à la langue anglaise, ils dépassent largement le cas inverse. Il suffit d’ouvrir un dictionnaire anglais pour voir dans chaque page des mots qui ont été directement empruntés au français (et pourquoi cela ? eh bien, parce que c’était la "langue de l’occupant". Hé oui !).
En prenant quelques mots au hasard dans les commentaires, voici ce qu’on trouve si on traduit en anglais :
"war" vient du vieux français du nord "werre" (guerre) :
(his)tory - fr estorie (histoire) - latin (his)toria
Cultural -> Moyen Fr : "culture" -> latin cultura
Nation (et composés) : > vieux français : nacion, -> latin nationem
Measure > Vieux fr : mesurer (mesure), latin mensurare
Quant à test(er), contrairement à ce que vous dites, il vient de l’ancien français test (« coupelle en terre à usage pour l’alchimie »), lui-même originaire du latin testum (« couvercle d’un pot en terre »).
Etc. Alors, on croit ...mais faut voir, aussi.

07/01/2012 11:35 par Clyde Barrow

Au Québec, les québécois s’efforcent depuis des siècles de ne pas utiliser de mots anglais. Croyez vous que ça les empêche d’être "colonisés" par le capitalisme anglo-saxon ? Non. Ils se retrouvent à vivre dans une société ultra-libérale calquée sur le modèle américain où on n’utilise pas de mots anglais. Le système est il plus supportable, si au lieu de dire "parking" on dit "stationnement" ?

Cela démontre mon propos selon lequel lutter contre l’utilisation de mots anglais ne sert à rien.

Quant à critiquer la langue anglaise comme le fait M. Babelouest sur sa grammaire et sa prononciation, c’est d’une idiotie consternante. Une langue en vaut une autre et l’impression qu’on a en entendant une langue qu’on ne parle pas est totalement subjective. Quant à la grammaire, je ne suis pas assez calé en grammaire anglaise pour pouvoir en juger.

07/01/2012 12:30 par Fred

Laissons la langue anglaise aux anglois et autres anglophones.
C’est une langue qui n’a jamais inspiré de grande révolutions contre l’oppression.
Même si de grands visionnaires se sont exprimés dans cette langue.
Je ne sais pas si l’on peut encore reculer devant cette colonisation linguistique
au niveau des instances politiques et économiques.
Mais à titre individuel, il est facile de se corriger pour ne pas sombrer dans un franglais
qui se propage par des médias bien françaises et par dela représente bien un véritable danger
à long terme pour la langue française.
Déjà que le moindre effort de l’apprentissage scolaire est soutenu par un système
qui repose essentiellement sur la production massive d’abrutis télé-formatés

07/01/2012 12:56 par Gaston PELLET

Plutôt que d’écrire un long commentaire, je vous invite à lire l’article que j’ai publié dans le Monde diplomatique de décembre 2010. Voir l’archive du Diplo : http://www.monde-diplomatique.fr/2010/12/PELLET/19950
Et rejoignez notre association COURRIEL
http://www.defenselanguefrancaise.org

http://www.courriel-languefrancaise.org
En toute amitié,
GP

07/01/2012 14:20 par yapadaxan

L’Anglais est la langue parlée en Angleterre, en Amérique du Nord, en Australie. Elle est parlée dans de très nombreux pays parce que c’est une langue coloniale. Le Français aussi, du reste.
Mais l’Anglais est toujours la langue impérialiste qui domine les dialogues internationaux. Elle est présente (et obligatoire) dans tous les domaines d’activité parce que les pays dominants se les ont appropriés.

En France, l’Anglais envahit notre langue et notre univers. Les fast-foods désignent leurs produits en Anglais. Les magasins de vêtements désignent beaucoup de produits dans cette langue : boots, jean, t-shirt, sweet-shirt, etc....

Les pubs en langue anglaise se multiplient. Pire ! Certaines sont en Français mais avec un fort accent anglais, ce qui leur confère une once de snobisme, de préciosité.

Les enfants à l’école, sans qu’ils n’en aient plus conscience intègrent toujours plus de mots dans leur langage : trop cool, une battle, et bien d’autres encore...

L’univers culturel, télévisé, cinématographique et même littéraire est envahi littéralement par l’Anglais : films de série B, les séries US, les romans pour la jeunesse qui connaissent des succès mondiaux grâce à une industrie propagandiste. On va voir les films déguisés en héros de l’écran. Il n’y a plus AUCUNE DISTANCE entre les héros des fictions et les spectateurs. Il y a totale IDENTIFICATION.

Ces fictions reposent sur des "canevas", des invariants : le flic héros social et civilisationnel, dernier rempart contre la voyoucratie et le crime, personnage central de l’univers fictif lequel reproduit l’univers réel. Une guerre, ses GI’s, ou histoire de l’Histoire, la vraie. L’Arabe terroriste, le Russe ou Slave rouge et révolutionnaire d’une société bloquée et sclérosée. Le super héros nocturne faisant seul face à la jungle sauvage et violente, les Batman, Spiderman et autres "man"... Les Rambo américains, justiciers/meurtriers quasi invincibles, le remake de la guerre du Vietnam. Ou les fadaises imbéciles des sitcoms, les dynasties à la Dallas, etc....

L’univers anglophone a pénétré et envahi le nôtre. A chaque endroit, à chaque instant. L’enfance a un imaginaire américain. Il grandit dans cet univers, il y devient adulte. Il en adopte les principes, la morale et les valeurs. Nous avons mis au monde et éduqué une génération de gosses qui ont littéralement rompu avec notre monde gaulois. Ils fêtent Halloween. Bientôt ce sera Thank’s Giving.

Regardez seulement l’engouement des plus jeunes (et de leurs parents !!!) pour Disney Land, World, etc....
C’est une passion où, là encore, il n’y a aucune distance. Toutes les oeuvres sont revisitées et, bien sûr, vidées de leur contenu originel : Les Misérables, Les 1001 Nuits, et j’en passe.

Lentement et sûrement, ce à quoi on nous prépare, c’est à l’anglicisation de notre langue mais aussi de notre culture. Faire de nous des Anglais bis. Ou plutôt des US bis.

07/01/2012 14:20 par calame julia

J’avais pas compris ... le Québec et ragnagna...
En Suisse certains cantons parlent le français, d’autres l’allemand, d’autres l’italien ou encore le
romand. Par contre les trois langues figurent lorsqu’il s’agit d’une information citoyenne (décisions
prises par le Conseil Fédéral). C’est vrai quoi ? pourquoi se fatiguent-ils et n’imposent-ils pas une
seule langue ?

07/01/2012 16:05 par Fred

Ho.... Julia !!
Le but serait-il de ne plus se fatiguer du tout
Ni intellectuellement, ni socialement
Peut-être juste un peu, physiquement
Pour la forme et la santé du corps
Une langue, c’est un art de vivre
Une diversité de vivre et aussi
D’évoluer vers un idéal pacifique universel
Pas de consensus culturel possible
Entre Astérix et Mikey. OK
Vive la diversité des arts de vivre
Même s’il en coûte quelques deniers
A un pays plurilingue
La préservation de sa langue culturelle
N’empêche pas l’apprentissage d’autres langues
Apprentissage je dirais obligatoirement nécessaire
OK .Babe

07/01/2012 16:52 par yapadaxan

Non. Le Français est une langue romane, elle-même incluse dans l’Indo-Européen.

Et on aurait tort de surestimer l’apport "latin". Raisonner en indo-européen permet d’élargir considérablement l’horizon culturel et linguistique. L’Histoire européenne n’est pas aussi platement celle des légions romaines qui auraient tout inventé.

L’Europe a existé avant César, elle a existé après. Et c’est du reste curieux que nos historiens restent bloqués sur la romanisation de l’Europe qui devrait sa civilisation à Rome. D’ailleurs, on est en train de nous refaire le coup avec les USA.

Le Latin est donc une langue indo-européenne parmi d’autres. Les mythologues ont brillamment comparé les récits des origines de l’Atlantique à l’Inde et à l’Iran : le fonds mythologique est commun. Il décrit un univers trifonctionnel dont la dynamique est toujours en travail. Nous sommes autant héritiers des Romains que des Celtes. Toute la toponymie de l’Europe atteste d’étymons communs, voire identiques.

La France s’est choisi ses héritages pour en oublier d’autres. Ce n’est pas du tout pareil. Elle se réclame du judéo-christianisme formé dans le clacissisme greco-latin. Excusez du peu.

Plus étranger que le judéo-christianisme, y a pas. Quant au classicisme gréco-latin, quelle aberration. Notre civilisation nous vient tout droit de Sumer. Mais aussi des Celtes indo-européens. La civilisation sémitique a traversé la Méditerranée. A rencontré la civilisation celtique. L’influence latine devient très relative.

Beaucoup de mots gaulois sont entrés dans le latin : il s’agit de mots désignant les outils, les armes, la flore et la faune. De ce point de vue, le latin est une langue seconde. Plus largement, l’indo-européen s’est durablement installé du point de vue lexical qui va, par ex du domus latin à la douma russe. L’on pourrait ainsi multiplier les exemples.

L’Anglais, fût-il américain, est lui-même issu de l’indo-européen. Il est l’osmose du Celte et des langues germaniques et nordiques, suite aux différentes invasions subies.

Non, le Français n’est pas composé de brique et de broque de mots venant de l’étranger. Il est avant tout une langue très anciennes dont les sources plongent dans les temps protohistoriques et préhistoriques. Il est cette résultante vivante d’un brassage linguistique qui s’agrège à une langue mère. Il a sa propre Histoire. Et je dirais même son identité.

Ce que l’on déplore aujourd’hui, c’est l’invasion impérialiste de l’Anglais mais aussi et autant la totalité impérialiste qu’elle soit économique, politique, militaire, puis scientifique, culturelle et linguistique.

Voir des Mc Do à New York, Paris, Londres, Berlin, Moscou et Pékin pose question. Voilà des civilisations plurimillénaires qui abdiquent devant un pays adolescent et effronté.

Que représentent les USA ? Un pays blanc et chrétien qui a TOTALEMENT décimé le peuple autochtoné, tué sa langue et sa culture, qui a déplacé des peuples pour en faire des esclaves, qui depuis sa fondation fait se succéder les guerres et implante de par le monde dictatures et bases militaires.

Et ça, c’est VRAIMENT un modèle ?

07/01/2012 17:35 par Vania

M Barrow,Vos propos ne sont pas très nuancés, vous voulez nous faire croire que l’imposition d’une pseudo-culture/idéologie, ne passe pas par l’imposition de la langue qui la véhicule ??Difficile à croire. De plus, vous dites"les québécois s’efforcent de ne pas utiliser des mots anglais" et bien pas toujours, ils utilisent très souvent les mots:boss, party, scheduler, building,"wow", "oh my God" etc.Colonisés ? Bien sûr !
La pseudo-culture étatsunienne vise à transformer tous les Terriens en anglo-américains:individus majoritairement dociles face au système, individualistes, dépourvus d’idées qui passent leur vie dans l’accumulation de choses, d’artefacts matériels inutiles et "zombifiés" par les médias .
"Ceux qui possèdent les mots, la langue possèdent aussi la pensée, et si l’on possède la pensée des autres, on possède tout le reste"Vladimir Volkoff

07/01/2012 19:49 par emcee

Dès qu’on gratte un peu la surface d’un soi-disant progressiste, on trouve tout de suite le bon populiste franchouillard bien de chez nous.
Oui, c’est cela, combattons l’impérialisme par ce qu’il a de plus odieux, de plus machiavélique : la langue qu’il utilise.
Cela fait plus de 80 ans qu’on en bouffe de la propagande US, depuis les "chewing-gums", les "boys", les héros de la pseudo-libération de la France, les "westerns" avec les méchants indiens qui scalpaient les honnêtes gens qui faisaient juste qu’à passer par là , "Tant qu’il y aura des hommes", "Autant en emporte le Vent", "Pearl Harbour", le monde mièvre d’un Disney raciste, les films estampillés Hollywood, qui, à longueur de pellicule, nous rejouent les vaillants agents US contre les cruels soviets, les fourbes Chinois, les machiavéliques Arabes, les perfides Viets, j’en passe … la victoire haut la main et à la loyale, et à mains nues, du bon GI sur le méchant niakoué, ou sur Popov, le rustre agent ruskov, quoi, et, puis, aussi Rintintin, Dallas, Rambo, Terminator, Dirty Harry et les autres.
Et ne dites pas que vous avez échappé à tout cela, ou d’autres, plus récents, que vous avez traversé la vie sans jamais avoir été envahis par cette propagande incontournable.
Et puis, ouvrez donc votre frigo et vos placards pour voir si vous ne participeriez pas, par hasard, à la prospérité des multinationales étatsuniennes, qui sont à nos portes, prêtes à nous envahir avec leur langue barbare et gutturale.
Et à Noël, vous vérifiez bien que vous n’offrez pas un de ces jouets (ou vêtements, si vous êtes cruels) à vos enfants-petits enfants-neveux-nièces "made in USA", mais fabriqué en Chine ou au Bengladesh ?
Vous allez expressément chez un fabricant français dont la production est en France, un qui paie ses impôts en France sans rechigner et qui respecte les conventions collectives ? Félicitations ! On peut avoir l’adresse ?
Et votre discothèque, vidéothèque, CDthèque, elle contient quoi ? Pas de majors, j’espère ? Juste des petits labels indépendants qui bricolent leur production dans leur garage.
B Gates, Steve Jobs, ne passent pas par vous ? Heinz, Coca, non plus ? Pas de multinationales de l’agro-alimentaire sous pavillon de complaisance suisse ou français mais qui nagent dans le même marigot ?
Et si vous balayiez dans vos placards et votre mode de vie avant de vous faire peur avec du vent alors que la tornade est déjà passée et a tout dévasté ?
Si cela peut vous procurer une satisfaction, je peux vous dire que la langue anglaise est sacrément maltraitée sur les panneaux de pub en France, et ce n’est certainement pas grâce à ça que les Français vont devenir bilingues, voire passer du français à l’anglais. C’est même le contraire. D’ailleurs, depuis que nos paysages sont massacrés par les blocs de béton à l’image des centres commerciaux US, le bilan linguistique est pitoyable.
La propagande US ne passe que par la langue des signes.
Mais, apparemment, l’anglais, ceux qui en parlent le mieux, ce sont ceux qui n’en ont aucune notion. Avec de tels experts, on est sauvés.
D’autre part, le terme de franglais existe depuis le début des années soixante et c’est maintenant qu’on découvre le phénomène et qu’on se la joue grand frisson ?
Et je ne parle même pas de tout le jargon informatique apparu relativement récemment, les software, les hardware, les bugs et autres tutoriaux, utilisé par les "geeks".
Sans compter les jurons en anglais utilisés en français pour faire plus "cool".
Alors, il aurait fallu se réveiller bien avant pour lutter contre l’hégémonie des US, contre la multiplication de ce qu’on appelle les fast foods, avec les hamburgers, les cheeseburgers, les fries, les milkshakes, les Big mac supersize, les mcnuggets, les fried chicken, servis dans un des 1 200 Macdos en France (et autres enseignes). Et vous savez quand le premier McDo s’est installé en France ? En 1972 !
Et vous pensez que c’est maintenant qu’ils vont nous envahir, nous coloniser ? Avec leur langue ? Alors qu’ils nous ont déjà envahis avec un tas de saloperies dont on ne peut plus faire abstraction, parce qu’on ne trouve plus autre chose ?
Je me ferai peur sur cette éventualité quand j’aurai passé en revue toutes les autres. Et j’ai des raisons d’inquiétudes bien plus réalistes que ça.
@Vania : bien la citation ""Ceux qui possèdent les mots, la langue possèdent aussi la pensée, et si l’on possède la pensée des autres, on possède tout le reste"Vladimir Volkoff. Mais, "too late" ! C’était dans les années 40 qu’il aurait fallu se méfier. Aujourd’hui, nous en sommes à la phase terminale du processus signalé.
Vous avez ouvert votre fenêtre dernièrement ? Je veux dire au cours de ces dix dernières années.

07/01/2012 21:29 par Clyde Barrow

Tout cela ne sont que des arguments à la super Dupont. Le franchouillard qui va sus aux ricains avec son béret et sa baguette de pain.

Si lutter contre l’hégémonie US ne consistait qu’à râler contre les mots anglais qu’on nous impose et contre les MacDO, ce serait tout de même facile. S’il n’y avait que des mots anglais et des MacDo, le problème ne serait pas très grave, vous ne croyez pas ?

Pour les MacDo, il faut penser aussi à toutes les boulangeries et restaurants français qui se créent aux USA, la France est elle en train d’envahir les ricains ?

Sans compter tous ces restaurants chinois, et toutes ces pizzérias qu’il y a en France à tous les coins de rues. On n’est plus chez nous ! Et je ne vous parle pas des kebabs ! :o)

Concernant la civilisation US, qui a exterminé les indiens et a mis les noirs en esclavage, il est vrai que les français et les espagnols n’ont pas fait la même chose, n’est ce pas ? Demandez un peu aux africains et aux indiens d’Amérique Latine.

Que je sache, les américains ne nous ont pas envahi, si les mots anglais et les MacDo s’implantent en France, c’est parce que des français les implantent. Vous n’êtes pas obligé d’utiliser ces mots anglais, ni d’aller manger au MacDo. Par contre je ne vois pas de quel droit vous empêcheriez votre voisin de le faire.

Il ne s’agit pas de colonisation, on n’est pas en train de lutter contre un envahisseur. Tout ce qui arrive en France en provenance des USA y vient avec le consentement des français. La France n’est pas l’Irak ni le Viet-Nam. On ne nous a rien imposé.

Alors au lieu s’attaquer à des mots anglais ou à des MacDo, si on s’attaquait aux hommes politiques français qui ont permis ça ? Si on commençait par le commencement, au lieu de commencer par la fin avec des combats d’arrière garde ?

Du coup il me semble voir dans tout ça un chauvinisme, un nationalisme qui me gêne un peu, parce que le nationalisme c’est une valeur de droite. J’espère que je me trompe.

En tout cas, moi personnellement, si je vivais dans une société où le partage règnerait, où il n’y aurait plus de misère, et où il y aurait plus de justice sociale, ça ne me gênerait pas le moins du monde d’employer des mots anglais et de voir fleurir des MacDo. C’est pour cette raison que je trouve tout cela dérisoire et inutile.

07/01/2012 23:00 par yapadaxan

@ Clyde Barrow,

Vous vous trompez.

La France coloniale n’a pas du tout fait ce qu’ont fait les USA d’Amérique. Mais alors pas du tout. En Amérique, les colons anglais ont LITTERALEMENT GENOCIDE UN PEUPLE ENTIER !!!
Certes, la France est coupable de crimes de masse. Mais pour autant elle n’a pas tué les Algériens jusqu’au dernier pour chiper le pays. Et ça, c’est ce qu’ont fait les Ricains. Les Ricains ont fait AVANT ce qu’Hitler a préconisé APRES.

Arrêtons, arrêtez de vous voiler la face et de minimiser le crime gravissime US. Il n’y a pas d’équivalent sur Terre ni dans l’Histoire, à part bien sûr l’Océanie et les Aborigènes.

De surcroît, ce qu’il faut que vous compreniez, c’est que l’impérialisme US est culturel et linguistique. Mais pas que.

Ils possèdent 700 bases militaires dans le monde. 700 bases !!! Ce n’est pas rien, ça. Ils ont installé une barrière antinucléaire en Europe autour de la Russie. Ils mutiplient les guerres, ils volent littéralement le gaz et le pétrole. Ils menacent des Etats et des gouvernements de pays souverains.

Et non, les Mc Do ne sont pas un truc où je peux aller ou ne pas aller. Ca se joue pas comme ça ! C’est par centaines qu’on les compte. Par centaines !!! C’est plus de la gastronomie, c’est de la dictature ! Vous a-t-on demandé votre avis, vous, citoyen français ? Vous a-t-on consulté ?

Et, en guise de conclusion : les Indiens. Ils sont dans des "réserves" !!! Des réserves. Vous ne trouvez pas ça choquant ? Chez les Russes on dit un truc pas éloigné de goulag. En Germanie : stalag.

Sauf que dans des réserves, ils sont élevés en plein air. Comme nos poules du Gers !

07/01/2012 23:01 par Vania

M Barrow, Votre conclusion finale :("Si je vivais dans une société où le partage régnèrait......ça ne me gênerait pas le moins du monde d’employer les mots anglais....." )est pour le moins contradictoire avec votre intention de départ. Dans quel monde vivons nous ?? Sommes-nous au pouvoir ?? Avons-nous le droit de décider à la place des grands décideurs (monopoles et gouvernements) ??NON. Mon rôle de citoyen consiste à RÉSISTER : Je ne fréquente pas les McDo, je n’achète ni coca-cola, ni kraft,ni colgate ;je regarde les étiquettes avant d’acheter. Je respecte les cultures et ne réponds pas en anglais dans un pays francophone ,même si je parle plusieurs langues (4 !) et ne suis pas chauvin. SVP pas d’étiquette ! En plus, vous vous êtes trompé de tiroir !!
En conclusion, acheter c’est VOTER !!Parler la langue du colonisateur idéologique,économique et culturel revient à se comporter comme un COLONISÉ !!

08/01/2012 08:50 par emcee

@yapadaxan
D’abord, le massacre des Indiens a commencé avec les colons européens - britanniques, certes, mais aussi français, qui, même s’ils étaient moins nombreux, étaient très actifs. Imputer ces massacres aux seuls "Etats-Unis" est une erreur grossière ou de la mauvaise foi.
Que les Etats-Unis aient poursuivi jusqu’au génocide, c’est certain, mais les autres les en ont-ils empêché ? Quelque pays est-il venu au secours de ces malheureux Indiens ? Déjà , les complicités commençaient : on se faisait la guerre, mais on se coalisait contre le reste du monde.
D’autre part, dire qu’en Algérie, la "France" coloniale n’a fait que pratiquer des massacres de masse, évidemment, c’est rassurant, dit comme ça. Je vais en parler à mes amis algériens qui n’arrêtent pas de couiner. C’est désagréable, à la fin ! La "France" ne les pas exterminés, tout de même. Lors de la conquête, elle en a tué beaucoup, c’est tout. Un petit tiers, à peine, Faut pas exagérer non plus, il en restait encore plein.
Bon, la "France", elle a aussi participé à la traite des Noirs, si je ne m’abuse. Mais un tout petit peu aussi, évidemment, juste quelques Noirs qui venaient s’échouer malencontreusement sur nos rivages. Avec la Grande-Bretagne, d’ailleurs. Dire qu’elles se détestent, ces deux là et qu’elles sont toujours "copain comme Cauchon" pour les mauvais coups !
Et puis, il y a eu Hitler, qui voulait s’emparer de notre territoire. Et qu’est-ce qu’elle a fait, la "France" pour répondre à ça ? Elle a participé activement à deux génocides, excusez du peu, en envoyant des Juifs et des Tsiganes dans les camps de la mort (sans compter les autres, évidemment, les résistants, les homosexuels, etc.).
Bon, après, il y a eu le Rwanda, oulah, encore un génocide, dis donc ! Et qui est mouillé dans cette affaire ? Non ! Ne me dites pas que c’est encore la France !
Je passe sur les massacres de masse régulièrement commis contre le peuple haïtien, où la France était partie prenante une fois de plus. Je passe aussi sur tout le reste, Indochine, et autres. Sans parler de la torture et autres pratiques musclées dont la "France s’était fait une spécialité, au point d’exporter son savoir-faire.
Alors, qui c’est qui minimise ?
Tout à fait d’accord que les US se sont rapidement développés (actuellement, leur population est 5 fois supérieure à la France) et commettent des crimes odieux, des massacres atroces, et s’emparent de pays en toute illégalité. Mais ils ne pourraient pas agir tout seuls. Quid de ceux qui font proportionnellement pareil, ou ferment les yeux ?
Il y a bien une entente (ou plutôt collusion) entre d’autres pays, la France et la GB en tête, pour se répartir le monde, non ?
D’ailleurs, celles-là , on les retrouve où, par exemple ? En Afrique, où elles se sont réparti le continent pratiquement à elles seules - et où Sarkozy va faire des discours pour secouer les puces de ces fainéants d’Africains qui ne sont toujours pas entrés dans l’histoire. Omého !
En Afrique, mais aussi en Asie, au Proche-Orient, dans tous les points stratégiques de la planète.
Je ne crois pas que nous soyons plus propres que les Etats-Unis, hélas. Nous sommes tout aussi sales.
Je crois même que nous avions commencé bien avant.
Simplement, nous n’avons pas les mêmes moyens.
Alors, oui, en effet, il faut arrêter de se voiler la face et d’occulter tous les crimes contre l’humanité commis en notre nom - dont le dernier en date, qui remonte à deux mois, n’a pas ému grand monde par ici.
Et pour le prochain, ce sera la même chose.
Alors se battre contre une langue, cela me semble parfaitement ridicule. C’est vraiment dépenser de la salive pour rien. D’autant que la nôtre est tout aussi fourchue. Et que la "France" (avec l’Europe, cette entité non démocratique créée pour se liguer avec les US pour s’emparer des richesses de la terre et en imposer sa privatisation au profit d’une poignée d’oligopoles) participe activement à toutes les exactions commises par les USA, et en recueille les bénéfices.
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"Je … ne réponds pas en anglais dans un pays francophone " :

Eh, oui, depuis le début de ce fil de discussion, sous couvert de haine contre la ploutocratie étasunienne (qui est, en fait, mondiale, mais, ça, va faire comprendre …), il y a ça en filigrane : un profond racisme envers une population qui n’est responsable de rien, mais qui doit payer pour les crimes que l’oligarchie commet en son nom.
"Si un US américain me demande son chemin en anglais, qu’il aille se perdre ! avec sa langue, il porte à lui tout seul le fardeau des crimes commis par ses gouvernements successifs".
Comme les Allemands, qui doivent expier à jamais le génocide juif commis par une poignée de gens aujourd’hui disparus - ou mal en point.

"Parler la langue du colonisateur idéologique, économique et culturel revient à se comporter comme un COLONISÉ !!"

Pfff !
Vous avez dit "racisme" ? "Moi, mossieu, sachez que je ne me laisse pas coloniser. Je laisse ça aux Noirs et aux Arabes".
Bon, la résistance n’est pas trop contraignante. Ca devrait pouvoir se négocier sans pertes humaines.
Et c’est une bonne occasion de tenir sa langue.

08/01/2012 11:26 par yapadaxan

@ emcee,

Vous manquez de souplesse. Nos écrits sont quantitativement limités. On ne dit pas tout ce qu’on pense, faute de place.

On parle de l’impérialisme culturel anglo-saxon. Je réponds à Clyde Borrow et m’efforce de mettre en valeur un phénomène unique : la conquête des USA par les Anglais.

Je répète, je persiste et je signe : la conquête de l’Amérique du Nord par qui vous voulez (mais il s’avère quand même que c’était une colonie anglaise et que Lafayette a contribué à l’indépendance US contre la couronne d’Angleterre) s’est soldée par cette conquête de territoire assortie du plus grand génocide et ethnocide de l’Histoire. Les blancs chrétiens dits in WASP ont pris territorialement la place des Amérindiens. Ils ont VOLE le pays sur le cadavre des Indiens. J’ajoute : AUJOURD’HUI (ce qui devrait vous révolter plutôt que chipoter) les derniers représentants vivent dans des... réserves. Mais je crains que vous ne compreniez pas le sens, non des mots, mais de la réalité qu’ils décrivent.

Vous pensez que je suis cocardier et que je couve d’un oeil bienveillant la colonisation française. Elle fut AUSSI criminelle que l’impérialisme anglo-US. Sauf que parce que les Algériens menèrent une guerre de libération et d’indépendance, que je salue, la France n’a pas définitivement occupé l’Algérie et a dû la laisser libre et indépendante.

Est-ce que vous saisissez la différence ? Est-ce que je m’exprime mal ? L’Amérique n’est plus amérindienne, mais le fut, l’Algérie n’est plus française mais algérienne, ce qu’elle a toujours été en dépit des différentes colonisations.

Dit autrement : les USA occupent un pays illégalement et criminellement. La France occupe un pays qui est "naturellement" et historiquement le sien.

Bon, si vous ne voyez pas la différence, ce n’est pas grave du tout. On fera avec.

08/01/2012 13:52 par Clyde Barrow

@ yapadaxan

On sait tous que les américains ont massacré les indiens. Les américains le savent aussi, il y a eu des militants en Amérique pour dénoncer cela. et c’est même aujourd’hui enseigné aux petits américains à l’école.

Mais en quoi les américains d’aujourd’hui en seraient ils responsables ?

Pourquoi seraient ils plus responsables et moins fréquentables que les espagnols, mexicains, vénézuéliens, brésiliens, etc.. , qui eux aussi ont massacré les indiens, pratiqué l’esclavage et commis des génocides.

Vous êtes en train de rejeter les USA parce qu’ils ont commis des crimes dans le passé. Les allemands aussi non ? Et tous les autres, nous y compris. Nous descendons tous de gens qui ont commis des crimes. Tout simplement parce que ce sont les vainqueurs qui survivent. Alors si on commence à tenir les descendants pour responsables, on n’a pas fini.

Vous vous trompez de cible. Les responsables ne sont pas "les américains", c’est une oligarchie financière qui est responsable, et elle est composée d’américains, d’anglais, de français, d’allemands, de suisses, et de toutes les nationalités. Les multinationales aujourd’hui n’ont pas de patrie, elles ne sont pas plus américaines, qu’européennes. la plupart du temps elles sont basées dans des paradis fiscaux.

Et donc lutter contre l’anglais, contre les américains et les MacDo au nom de la mère patrie ne sert à rien, c’est un leurre, un piège à cons pour parler français. Et vous tombez dedans. :)

L’ennemi aujourd’hui il est mondialisé. Ce n’est pas par le nationalisme qu’on le vaincra, ce n’est pas en disant "c’est la faute aux américains". Les américains ils sont comme nous. La seule chance qu’on a de vaincre un ennemi mondialisé c’est par une lutte mondialisée, et non pas en pratiquant un chauvinisme exacerbé. L’ennemi c’est le capital, et le capital n’a pas de patrie. Au contraire même le capital divise les gens, exacerbe les nationalismes, pour mieux en profiter et mieux régner. Et vous tombez dans ce piège là , tête baissée.

"prolétaires de tous les pays, unissez vous", disait l’autre. Relisez vos classiques et vous verrez que j’ai raison.

Du coup le fait de tous parler la même langue pourrait bien se retourner contre ceux qui l’ont provoqué.

C’est bien beau de s’unir, mais il faut aussi se comprendre pour pouvoir agir ensemble. :)

08/01/2012 14:30 par Simone

Je réprouve le ton polémique qu’adoptent certains, à propos de tel ou tel aspect de ce problème (l’anglais est-il agréable à entendre ou pas, sa grammaire est-elle aussi complexe que celle du Français ? etc…). Le problème n’est pas là . La situation est trop grave. La présence de l’anglais ou de ce qui y ressemble dans notre propre langue s’accroît de jour en jour. Et les gens s’y plient avec une naïve complaisance. Il arrive souvent que votre interlocuteur, ayant utilisé un terme anglais que vous ne connaissez pas vous le traduise en français, preuve que ce recours à l’anglais ne relève pas toujours de la nécessité mais davantage d’une espèce de snobisme à négliger sa propre langue, ou bien à arborer un langage « djeune ». En fait, il s’agit de la soumission à un stratégie globalisante qui représenterait un raz de marée pour toutes nos valeurs…
Il faut se battre, se battre au niveau individuel-citoyen et se battre au niveau collectif, par des actions auprès des institutions, de l’école, de nos députés, de nos maires, et même si notre combat semble dérisoire, il faut résister et ne pas déposer les armes. L’association COURRIEL a organisé de nombreuses actions publiques, par exemple une conférence ouverte pendant le Festival d’Avignon, pour activer la prise de conscience de la menace qui pèse non seulement sur notre langue mais sur toute notre culture et notre identité et susciter une réaction chez nos compatriotes. Rejoignons-les et aidons-les. Algo es algo, comme on dit, en Espagnol !
Amitiés à tous
Simone

08/01/2012 15:31 par Fred

Apparemment, d’aucuns feraient bien fi de la diversité culturelle véhiculée par les langues
Et si tout va bien, parlons tous la même langue et mangeons tous la même malbouffe qu’elle véhicule
L’Amérique US nous prend tous en otages dans son délire de domination militaro-économique et sa culture de l’ignorance.
La résistance se fera aussi par la défense des langues culturelles contre l’empire maniaco-agressif US.

Permettez-moi ce mot de Frank Zappa :
Ne soyons pas trop sévère avec notre propre ignorance. C’est ce qui fait la grandeur de l’Amérique

Voilà une considération particulière sur la happy new life of US
Quand Dysney Land sera démantelé. Emporteront ils les déchets ?

08/01/2012 16:59 par Pax-pax

@ Clyde.

Je suis globalement d’accord avec votre commentaire. Mais...

Mais en quoi les américains d’aujourd’hui en seraient ils responsables ?

Hier comme aujourd’hui, en rien au vu de ces immenses manifestations populaires aux USA contre les guerres, les tortures, les destructions et les pillages de pays, les prisons secrètes, les enlèvements et assassinats partout où ils veulent dans le monde, le bagne de Guantanamo, etc.

Ah ces milliers d’Etats-uniens se couchant sur les voies de chemin de fer, sur les pistes d’aérodromes pour empêcher le départ des soldats tueurs de civils, que ce fut beau. Heu, je l’ai rêvé.

Je crois que génétiquement les peuples se valent mais que politiquement, un latino-américain vivant dans un bidonville de Caracas est plus évolué, mieux informé, supérieur à son grand voisin yankee. On ne va pas nous faire le coup du "Je ne savais pas".

Ils ne savent pas qu’ils polluent plus que les autres terriens, non plus ?

08/01/2012 18:41 par Simone

Je reviens pour vous indiquer l’adresse des deux sites de COURRIEL

http://www.defenselanguefrancaise.org/
http://www.courriel-languefrancaise.org/index.php

Simone

08/01/2012 18:41 par Adrien

Une remarque sur le début de l’article : L’histoire de Jeanne d’Arc est avant tout une opération de propagande vieille de 600 ans qui a marché au-delà de ce que ses instigateurs espéraient !
Franchement, vous croyez vraiment qu’il suffisait à une jeune paysane de se présenter devant le roi de France en prétendant entendre des voix pour que celui-ci se dise "Tiens, elle a l’air super sincère et déterminée, je vais lui donner le commandement de mon armée !" Ne prenons pas nos ancêtres médiévaux pour des buses.
Plusieurs historiens ont mis en avant que derrière Jeanne se cachaient des protecteurs hauts placés (comme Yolande d’Aragon) qui ont organisé sa rencontre avec le roi et sa mise à la tête de l’armée. C’est sans doute l’opération de communication la plus incroyable de l’époque, car elle a permis de fédérer les nobles et le peuple autour d’une dynastie capétienne au bord de l’effondrement.
Jeanne d’Arc n’a pas sauvé la France, elle a sauvé les Capétiens. Il ne faut pas oublier que le concept de nation était complètement étranger aux gens de l’époque. La guerre de Cent Ans a été menée par une famille bien française, les Plantagenêts, qui outre leur titre de roi d’Angleterre estimaient être en droit de réclamer celui de roi de France de part leur liens familiaux. Les deux camps étaient soutenus par des fiefs français et leurs armées n’étaient pas très nationales et se composaient surtout de mercenaires plus connus pour leurs exactions que pour leurs hauts faits d’armes. De plus, la noblesse anglaise de l’époque était en réalité française (surtout normande), et les rois cherchaient à franciser la population. On est donc loin d’une guerre nationale où la France se défendait contre la domination anglaise mais plutôt d’un enième épisode du conflit dynastique opposant depuis deux siècles les Capétiens et les Plantagenêts pour la couronne de France.
D’ailleurs, sans Jeanne d’Arc, la France et l’Anglettere auraient été réunies sous l’égide d’une seule dynastie et les pertes culturelles auraient été du côté anglais et non français : la majeur partie de ce nouvel ensemble étant culturellement français, de même que la quasi-totalité de sa noblesse, la langue anglaise, minoritaire et dominée, aurait fini par disparaître. L’histoire est pleine d’ironie.

08/01/2012 18:51 par yapadaxan

Soyons simples.

L’Europe a colonisé le monde entier durant 5 siècles.

Cette colonisation a consisté en la spoliation complète des richesses des pays colonisés. Pour ce faire, les armées coloniales ont massacré à très grande échelle. Il y eut même des génocides, étant entendu que génocide est le meurtre quasi complet d’une race (race étant dérivé de rac-ine). La différence entre massacre de masse et génocide est infime. Sauf que génocide signifie massacre total, complet. Il ne reste plus de survivants ou, du moins, très peu.

Les USA ne sont pas un pays colonial. Ni même colonisé. Il est les 2. C’est cela qui en fait, avec l’Australie, un fait unique dans l’Histoire. On ne peut pas le comparer aux ex puissances coloniales, dont la GB et la France.

De colonie au sens strict, les USA sont devenus un pays colonial. Ses habitants actuels n’ont JAMAIS été colonisés. Ils sont les colonisateurs.

Mais où sont donc passés les VRAIS colonisés ? Ils ont été TOUS MASSACRES, GENOCIDES !!! A quelques représentants près.

Des tas d’études ont été consacrées à ces descendants, victimes, pour leur par d’un ETHNOCIDE qui se caractérise par la perte et l’oubli des religions, langues, cultures et civilisation amérindiennes !!!

LES ACTUELS DESCENDANTS NON GENOCIDES VIVENT DANS DES RESERVES. Je dis bien : RESERVES.

Imaginez qu’il y ait eu de telles réserves à Cuba, en URSS, au Vietnam, vous voyez d’ici les infos ? La propagande ?

Quelles différences faites-vous entre les réserves indiennes et le Cambodge de Pol-Pot ?

08/01/2012 18:57 par Clyde Barrow

@ Pax-pax

Vous savez, les américains ne vous ont pas attendu pour faire des manifs, contre la guerre de Viet-Nam, contre la guerre du Golfe, contre l’invasion de l’Irak, contre l’oligarchie financière de Wall-Street, etc...

Que je sache en France j’attends toujours les manifs massives contre l’intervention de la France en Libye. Mais non il n’y en a pas eu, et pour cause, la gauche, Front de Gauche et NPA compris, était d’accord, et la France est partie bombarder la Libye, la fleur au fuselage des Rafales, sous les applaudissements unanimes du peuple français, du moins dans sa grande majorité.

Il semble donc que la conscience politique des français n’ait rien à envier à celle des américains, et que les français n’ont aucune leçon à donner à qui que ce soit dans ce domaine.

En ce sens je vous rejoins sur le fait que le citoyen de base de Caracas a peut-être plus de conscience politique. Ca tient surement au fait qu’il est peut-être mieux informé, par des médias qui se sont pas tous à la botte de l’oligarchie financière mafieuse mondialisée.

08/01/2012 20:36 par Safiya

Je ne voulais pas entrer dans ce débat mais force...

D’abord à Vania, j’ai reçu votre phrase "parler la langue du colonisateur...etc" comme un véritable postillon en plein dans la face. Merci à Emcee de l’avoir vite épongé !

@ Clyde Barrow
"Mais en quoi les Américains d’aujourd’hui en seraient-ils responsables ?"

En quoi des hommes et des femmes sont-ils, aujourd’hui, responsables de l’atrocité faite aux juifs ?
Pourtant...

Mais ce qui me fait le plus réagir et me révulse c’est, selon votre développement , les sionistes peuvent très bien exterminer les Palestiniens, ce qu’ils font d’ailleurs allègrement, en toute quiétude...

Et cela est GRAVE !

08/01/2012 23:05 par emcee

@ 11:26, par yapadaxan

Il n’y a pas de hiérarchie dans l’horreur. Laisser entendre que les Algériens sont mieux lotis parce qu’ils n’ont pas tous été massacrés, et qu’ils n’ont pas été mis dans des réserves, c’est complètement stupide. Vous croyez peut-être que les Français se sont installés sur des terres infertiles et désertes pour ne pas déranger ?
Comme pour l’Amérique, c’était une colonie de peuplement.
Ils ont attaqué l’Algérie village par village, massacrant les populations au passage et se sont emparés des meilleurs sites.
La population (5 millions de personnes) a subi quarante ans de combats, de meurtres et de pillages, de« razzia », d’"enfumages" et de massacres commis par l’armée française. Quarante ans pour cinq millions d’habitants !
Lisez un peu ce qui s’est passé plutôt que de tenir des propos indécents.

"Ils ont VOLE le pays sur le cadavre des Indiens. J’ajoute : AUJOURD’HUI (ce qui devrait vous révolter plutôt que chipoter) les derniers représentants vivent dans des... réserves. Mais je crains que vous ne compreniez pas le sens, non des mots, mais de la réalité qu’ils décrivent".

Vous ne savez rien de ce que je comprends et de ce qui me révolte.
Mais, en l’occurrence, ce qui me révolte, ici et maintenant, c’est la désinformation qu’on propage afin d’imposer des théories partiales.
Oui, c’est ça, je chipote et vous, vous avez une vision éclairée des événements.
Je ne chipote pas, j’explique avec des arguments, ce qui n’est pas votre caractéristique, puisque vous préférez nous noyer d’idées préconçues et vous appuyer sur des comparaisons douteuses et fort malvenues.
Cela fait plusieurs fois que vous insistez sur les réserves indiennes. Mais, là encore, vous généralisez, laissant planer l’idée que les Indiens sont contraints par le gouvernement US de vivre sur ces territoires, avec des miradors et la cavalerie en cercle tout autour, quoi.
Les derniers représentants vivent dans des... réserves". FAUX.
Moins d’un tiers des Amérindiens vivent actuellement dans des réserves. Sur approximativement 2, 1 millions d’Indiens, ils sont 400.000.
Beaucoup sont partis s’installer dans les grandes villes : ainsi, 85 000 Indiens vivent à New York.
Quant aux réserves, vous les comparez carrément au Cambodge de Pol Pot ! Ce qui montre bien votre manque de mesure.
Voici ce qu’on trouve, si on se donne la peine de chercher les informations données par les historiens :
Si la majorité de ces réserves sont pauvres, certaines prospèrent grâce aux jeux de casino. 40% des 562 tribus officiellement reconnues gèrent des casinos.
Mais, la population indienne est, en général, la moins bien lotie des communautés aux USA (revenu, éducation, emploi, etc.), principalement à cause des mauvaises conditions de vie dans les réserves : manque de planification, de capital humain, de ressources naturelles (ou d’infrastructures pour les exploiter), d’apports financiers extérieurs, ainsi que mauvaise gestion (et corruption, parfois) des responsables tribaux, distance des réserves par rapport aux centres urbains, etc.
Les réserves indiennes sont des poches de pauvreté comme les quartiers où habitent les Noirs et les Latino-américains (dont respectivement plus de 25% vivent en dessous du seuil de pauvreté). En 2010, on a recensé 46 millions de pauvres aux Etats-Unis.
D’autre part, les Indiens, qui sont devenus citoyens US en 1924, sont également citoyens dans leur tribu et une loi : Indian Civil Rights Act a été adoptée en leur faveur en 1968. J’abrège.
Evidemment, il reste beaucoup à faire dans un pays où les communautés non blanches et hispaniques sont également constamment discriminées à tous les niveaux et où les avancées sont rares.
Pour revenir aux Indiens, leur disparition s’est échelonnée entre le XV° et le XIX°s, ils ont été décimés par des massacres commis par les colons, certes, mais également au cours de la guerre de la Conquête (1754-1763) où Français et Britanniques s’étaient affrontés pour prendre le contrôle de l’Amérique du Nord, et où les Indiens se battaient aux côtés d’un camp ou d’un autre.
Et également, beaucoup sont morts de maladies contractées au contact des explorateurs et des colons et contre lesquelles ils n’étaient pas immunisés (variole, varicelle, rougeole). Ce sont, d’après certains historiens, les épidémies qui ont le plus décimé la population amérindienne.
Au XIX°, la doctrine de Manifest Destiny, selon laquelle la nation américaine avait pour mission divine de répandre la démocratie et la civilisation vers l’Ouest, aura pour résultat la déportation des tribus vers les réserves, les tueries et les guerres entre autochtones et colons, appelées Guerres Indiennes et qui ont eu lieu entre 1815 et 1890 .
En 1800, la population autochtone s’élevait à environ 600.000 personnes et il n’en restait que 250.000 dans les années 1890.
C’est donc l’immigration européenne qui a créé les Etats-Unis qui a pratiquement détruit les Indiens, à la suite d’épidémies, de traités rompus, de guerres, de déplacements et d’assimilation forcée.

18:51, par yapadaxan
Je vois que vous persistez à diffuser les généralisations et la désinformation.
Non, génocide ne signifie "pas massacre total, complet. Il ne reste plus de survivants ou, du moins, très peu". Sinon, cela ne s’appliquerait pas aux Juifs et aux Tsiganes.
Un génocide est l’extermination physique, intentionnelle, systématique et programmée d’un groupe ou d’une partie d’un groupe en raison de ses origines ethniques, religieuses ou sociales.

C’est la raison pour laquelle il y a tant de controverses pour décider s’il s’agit d’un génocide ou d’un massacre de masse.
Si on parle de "génocide indien", certains, d’ailleurs, contestent cette appellation parce que, justement, la quasi-disparition de ces groupes (passés de 9 millions à 0, 9, selon les chiffres que j’ai trouvés) n’ont pas été le fait d’une "volonté de les exterminer de façon systématique", puisque leur décimation a surtout été provoquée par d’autres causes que la volonté systématique des colons de les exterminer.
Même si, par ailleurs, ils ne devaient pas être fâchés de les voir morts.
Mais, ça c’est une autre histoire.

08/01/2012 23:51 par yapadaxan

@ emcee,

Merci pour votre très longue réponse pour laquelle vous êtes fort bien documentée.

Permettez-moi quand même de prendre des libertés avec les différents dictionnaires et leurs définitions. Ainsi que vous le dîtes, il y a beaucoup d’ambiguités à distinguer génocide et massacre de masse. Est-ce à dire que les mots nous résisteraient ? Que la remontée à leurs étymons serait impossible ? J’avoue que j’en use en dehors de tout académisme et de purisme. Je m’affranchis des limites imposés. Et je considère que certains termes du lexique ont du mal à trouver pleinement leur sens, fût-il polysémique, parce que les réticences viennent, non des mots, mais des linguistes et autres philologues effrayés par le sens qu’ils n’osent plus écrire.

Les Amérindiens vivent peu dans les réserves et peuvent, s’ils le veulent, résider où bon leur semble. Pardonnez-moi, mais je crois, véritablement, que vous ne mesurez pas vraiment la portée de votre écrit. Lorsqu’il quitte sa réserve, l’Amérindien cesse d’être amérindien. Il devient citoyen US. Il renonce définitivement à partager ses origines, sa culture, son identité. Je parle d’ethnocide. Quand il rentre au saloon s’avaler un Bourbon, l’Amérindien n’est plus ce qu’il était. Ceci étant, cela n’empêche nullement aux réserves d’exister en tant que réserves, sorte de parkings raciaux.

La guerre d’Algérie ? Je comprends très mal votre procès. Je dis l’Algérie est algérienne, l’Amérique est yankee et on y cause Anglais. Le peuple autochtone n’existe plus en tant que tel et la Bible est le livre religieux de référence. Pas la peau de castor du grand Manitou, ni du reste, le Coran, les Veda, ou le Tao.

C’est in WASP. De la tête aux pieds.

09/01/2012 12:25 par Anonyme

Il semble qu’une langue ne soit appelée « langue de l’occupant » ou « langue du colonisateur » que quand il y a occupation ou colonisation ! Que celles-ci soient armées ou insidieuses ou les deux. Que celles-ci soient brèves ou « durables ».

Il y a occupation ou colonisation quand un état qui parle cette langue sort de ses frontières pour envahir ou coloniser un autre état, que ce soit par la force des armes ou celle de l’argent qui crée, entre autres, des modes et habitudes, portées par la classe au pouvoir, et qui véhiculent sa culture..

Quand occupation ou colonisation ont cessé, la langue parlée par la chair à canon ou les « idiots utiles » des peuples occupants ou colonisateurs redevient une langue riche, belle, chargée d’histoire et de nuances, au moyen de laquelle on peut à nouveau parler … d’amour.

Que l’occupant ou le colonisateur soient restés assez longtemps pour en faire une « deuxième langue » accroît la richesse de pensée, de culture, d’histoire, des peuples qui ont désormais deux langues à leur disposition et peuvent, mais à leur gré, teinter l’une de l’autre.

La colonisation mondiale par la langue européenne anglaise, parlée maintenant par l’Amérique du Nord, soit le « Wall Street English » des publicités, est-elle stoppée, voire même en cours ? L’affaire n’est pas claire pour tout le monde, et les invectives pleuvent, sans ménagement parfois, de la part des défenseurs de l’emploi à la place du français de cette langue considérée par Lagarde and Co comme « internationale » (comme la communauté du même nom). « That is the question », donc …

09/01/2012 12:46 par emcee

@yapadaxan

Je vois que ce que j’ai écrit (et mis du temps à écrire afin de ne pas donner seulement de vagues impressions personnelles) ne vous servira pas à grand-chose si vous dites vous affranchir des livres d’histoire et des dictionnaires pour écrire votre propre version des faits sans entraves inutiles.
Rassurez-vous, je m’en doutais. Et si j’ai pris le temps d’écrire le commentaire précédent (et celui-ci), c’est pour le Grand Soir, afin que, dans ses colonnes, ne figurent pas des versions erronées et romancées de l’histoire des Indiens.
Pour ce qui est de l’académisme et du purisme, j’avoue être diamétralement à l’opposé de vos thèses, car j’estime que s’affranchir du sens des mots, c’est vouloir communiquer unilatéralement sans se préoccuper de ses interlocuteurs. Ce qui s’apparenterait à du nombrilisme.
D’autre part, dire l’inverse de la propagande mensongère de la pensée dominante n’est pas forcément être dans le vrai.
Vous ne cessez de répéter : « Pardonnez-moi, mais je crois, véritablement, que vous ne mesurez pas vraiment la portée de votre écrit » .
Pardonnez-moi, mais c’est exactement l’inverse. Vous auriez su lire ce que j’ai écrit, vous l’auriez compris de vous-même.
Je m’intéresse depuis longtemps à l’histoire des Etats-Unis. Et si je suis loin d’être tendre avec tout le système étasunien, je ne suis pas bêtement partiale, je ne me nourris pas d’idées préconçues, ni ne me satisfais de versions romanesques, qui s’opposeraient à l’Amérique d’un Disney ou d’un Norman Rockwell et qui sont tout aussi fausses.
Vous affirmez, par exemple :
« L’Amérique n’est plus amérindienne, mais le fut » ; « Dit autrement : les USA occupent un pays illégalement et criminellement. La France occupe un pays qui est "naturellement" et historiquement le sien  » ; « Les blancs chrétiens dits in (sic) WASP ont pris territorialement la place des Amérindiens »
D’abord, l’Amérique n’a jamais été un « pays amérindien », c’était un vaste territoire habité localement , en particulier à l’ouest, par diverses tribus autonomes.
Ensuite, vous avez une image figée de la France et des US, comme si ces pays s’étaient constitués spontanément et de façon immuable.
Le territoire des US, à la déclaration d’Indépendance de 1776, était uniquement constitué des 13 colonies britanniques. Ce n’est qu’en 1803 que les US ont acheté à la France (Napoléon) l’immense Territoire de la Louisiane. Quant à la Floride, le Texas, New Mexico, et d’autres, ils appartenaient à l’Espagne.
Voir la carte des acquisitions.
Quant aux langues parlées aux USA, encore un cliché. Si l’anglais américain est la langue dominante et la langue véhiculaire, elle n’est pas langue officielle au niveau fédéral. La seconde langue la plus parlée est l’espagnol (12%), mais de nombreuses communautés continuent d’utiliser leurs langues d’origine : le chinois, le français, l’allemand, le russe, etc.
Quant aux langues des autochtones, elles sont parlées dans les réserves, mais elles sont en voie de disparition comme partout ailleurs dans le monde quand il n’y a pas assez de monde pour les parler et les transmettre et quand il y a des mariages mixtes.
Résultat : on parle aux Etats-Unis plus de 150 langues différentes. Etonnant, non ?
De plus, dire « Lorsqu’il quitte sa réserve, l’Amérindien cesse d’être amérindien. Il devient citoyen US. Il renonce définitivement à partager ses origines, sa culture, son identité », c’est totalement absurde.
Le mal a été fait depuis longtemps : pensez-vous que les Indiens actuellement veulent retourner vivre dans des tipis, vivre en autarcie, et chasser le bison pour se nourrir ? La culture ne peut pas rester figée dans le temps. C’est peut-être regrettable pour certains, mais il en est ainsi.
De même que les Afro-américains ne revendiquent pas de retourner en Afrique dans leurs tribus initiales, mais, entre autres, la fin des discriminations dont ils sont victimes et la réparation des crimes qui ont été commis contre eux depuis le début de l’esclavage jusqu’à la fin de la ségrégation, et au-delà .
Ce qu’ils demandent tous, en gros, c’est que la classe dominante cesse de les marginaliser et de traiter avec mépris leurs revendications légitimes.

Je voudrais rappeler l’existence de Leonard Peltier, militant de la cause Indienne, qui croupit dans les geôles étasuniennes depuis … 1977, c’est-à -dire depuis 35 ans, les pouvoirs successifs méprisant complètement son cas.
De même, je rappelle qu’il y a 44% de Noirs (13% de l’ensemble de la population des US) en prison, actuellement.
Ce sont les prisons qui sont actuellement les véritables réserves des minorités dont la société blanche veut se débarrasser. Bien pires que des réserves ou des ghettos.

09/01/2012 13:24 par yapadaxan

J’ai un peu l’impression que le débat se brouille.

Beaucoup de langues sont en voie d’extinction. Les raisons sont nombreuses. A l’intérieur d’un même pays, le choix s’est porté sur l’une d’entre elles, l’a déclarée langue officielle, s’est vue imposée à l’école et est devenue ainsi la langue d’usage, de communication, littéraire, etc....

La France fut un espace linguistique comportant de nombreuses langues issues d’une évolution lente. L’arrivée successive de peuples étrangers expliquent en partie l’existence de ces langues plurielles. C’est sous François 1er que fut fait le choix de notre Français. Ce fut un choix politique puisque celui-ci se porta sur la langue des Valois.

Plus tard, la République imposa la pratique unique de cette langue, condamnant les autres à n’être qu’un patois. Mais c’est suffisant pour comprendre que la langue imposée est celle des maîtres.

Dans de nombreux pays et les autres continents, on déplore la perte de langues longtemps en usage. Ainsi de nombreuses langues africaines ont sombré ou sombrent aujourd’hui dans l’oubli. Une langue qui disparaît, c’est toujours dû à des rapports de domination, la langue dominée est celle qui disparaît.

La colonisation a ceci de particulier qu’elle a évincé non pas une langue, mais des groupes de langues. En Algérie, par exemple, on parle l’Arabe algérien. Ou le Berbère. En Amérique, on ne parle que la langue des colons. Aussi est-ce surprenant que l’Anglais, la langue de l’Angleterre y soit unaniment pratiquée, au détriment de toutes les autres langues ayant été présentes. Les langues amérindiennes n’ont jamais eu droit de cité, si bien que c’est l’ensemble des cultures amérindiennes qui ont disparu. C’est ce que l’on appelle proprement un ethnocide. De même en Océanie.

L’empire US colonise bel et bien le monde entier. Linguistiquement, culturellement, mais aussi économiquement et militairement. Si la francophonie, langue de la langue impérialiste française est en recul, l’anglophonie, en revanche, est en net progrès. Elle est devenue la langue politique internationale, économique, commerciale et scientifique. Des notions naissent en Anglais et ne sont jamais traduites. Une langue qui pense et conçoit en langue étrangère est déjà en voie d’extinction.

09/01/2012 19:24 par emcee

Bon, j’abandonne : on a beau vous expliquer, tout ce que vous arrivez à répéter en boucle, c’est que les US ont pratiqué un "ethnocide" et que l’anglais est la seule langue parlée aux US : "En Amérique, on ne parle que la langue des colons", alors que j’ai expliqué le contraire.
Il est clair qu’on ne peut faire boire un âne qui n’a pas soif. Et que le pseudo-discours de gauche se transforme vite en un discours populiste qui n’a rien à envier au nationalisme de l’extrême-droite.
On est mal barrés si les seules luttes qu’on mène consistent à prétendre préserver la pureté de la langue tout en prenant des libertés quant à son usage. C’est bien, ça fait rebelle, tout ça. Ca fait "ni dieu ni maître". Ne changez rien, la révolution est en marche.
Et surtout, ne vous laissez pas polluer par cette langue envahissante et méfiez-vous de l’ethnocide qu’ils nous préparent. Mais nous sommes forts. On ne nous la fait pas, à nous qui avons arrêté les Arabes à Poitiers.
J’espère que ceux qui lisent les commentaires savent faire la part des choses.
Hasta la vista. ciao.

09/01/2012 20:33 par yapadaxan

@ emcee,

1. Je suis con et buté.
2. Vous croyez que vous expliquez mais vous rendez l’objet de vos explications brillantes encore plus opaque.

On parle 150 langues aux USA ? Bon, en France, on doit pas être loin : le Russe, le Chinois, l’Occitan, le Picard, l’Arabe, le Berbère, etc....

Les Amérindiens n’habitaient pas un pays ? Alors, ça va. C’est devenu un pays à l’arrivée des Anglais et des Européens. Mais bien sûr...

Et c’est moi qui suis schématique et caricatural ?

Si on considère que ce sont les puissances coloniales qui ont tracé les frontières de la plupart des pays colonisés, on peut déduire qu’on n’a colonisé aucun "pays" ni même massacré aucun peuple. C’est des tribus éparses qui vivaient là ...

09/01/2012 20:43 par mandrin

@emcee

je suis vos commentaires avec intérêt et souvent fort intéressant, mais il serait dommage que vos contradicteur qui poussent plus à l’ accablement plutôt qu’a un débat constructif, fasse que vous vous absentiez de lgs.

Sa serait dommage.

09/01/2012 21:27 par yapadaxan

@ mandrin,

Serait-ce à dire que je "pousse à l’accablement" ? Qu’entendez-vous par là ? N’eût-il pas été plus opportun que vous intervinssiez dans le débat ?

09/01/2012 21:31 par legrandsoir

L’un d’entre nous a dit "cet article va provoquer des commentaires, vous allez voir !" Les autres ont juste haussé les épaules. Depuis, tout le monde lui demande de lire l’avenir dans le marc de café.

10/01/2012 10:30 par mandrin

Une langue est pour commencé vivante elle se fait et évolue au gré de son histoire et pas spécialement dans un cadre d’une colonisation et d’une assimilation imposé par la force mais surtout au niveau d’échange culturel ou commercial voir religieuse, et même a son propre niveau quand surgit une problématique pas connu jusque là ... dès lors le langage s’enrichit de nouveau terme pour palier a la compréhension et le règlement de ses problématiques.

Un exemple tout bête se trouve dans le sous titre de l’auteur "le courriel (COllectif Unitaire Républicain pour la Résistance, l’ Initiative et l’ Emancipation Linguistique) qui est un mot récemment apparu pour ne pas dire mail"

Je ne sait pas si Guillaume duc de Normandie ensuite roi d’Angleterre parlait l’anglais ou bien un français régional a sa disparition.

Donc l’évolution d’une langue est en elle même vivante et poursuit sa propre pente dans cette évolution par multiple événement de son histoire.

Après que des gens fasse de la résistance quand la conservation d’une langue..."why not...humour."

10/01/2012 11:55 par Fred

En effet.
Sujet, à juste titre, propre à susciter fortes et nombreuse contradictions.
J’ai personnellement le sentiment de lire certains texte de propagande du système.
N’y aurait il pas des taupes dans ce forum ?
Ou ne serait-ce que l’expression d’idiots bien culturés
Qui, à dessein voudraient anéantir le débat ?
Le système produit nombre de gens instruits, incapables de critique fondamentale.
Difficile d’avancer quand on se perd dans les détails en oubliant les enjeux fondamentaux.

10/01/2012 14:29 par Anonyme

Une langue est pour commencé vivante elle se fait et évolue au gré de son histoire

Si les langues officielles du continent « Américain » tout entier sont des langues européennes (anglais, espagnol et portugais), ce n’est peut-être pas en raison d’échanges (librement consentis, ou du moins sans armes de destruction physique massive) mais parce que les indigènes qui vivaient là n’ont tout simplement pas pu résister, et ce n’est pas faute de l’avoir fait, à la confrontation de leurs armes avec de nouvelles armes qu’ils ne connaissaient pas, et qu’ils ont été en grande partie anéantis : 90 millions de morts pas naturelles, en autant de siècles qu’il a fallu pour le faire.

Mais maintenant ça y est, c’est fait : une partie du Nord parle anglais, ses banquiers ont dégusté les marrons du feu qu’allaient en se brûlant retirer les Espagnols et les Portugais, et ils luttent maintenant contre eux, dont sur le plan économique qui plus est (FMI) !. Et ils cherchent à s’imposer, toujours par la religion, et les armes pour les récalcitrants, ce qui leur a bien réussi au cours des siècles, à tout le reste du monde, tant qu’à faire et puisqu’ils sont les plus armés du monde… Ils cherchent à s’imposer avec leur langue et leur « culture », car c’est plus confortable pour donner des ordres et il n’y a pas de conciliabules que l’on ne comprend pas.. . (Le Hongrois, l’Arabe, le Turc et le Persan, entre autres, sont encore à éradiquer. C’est en cours mais c’est long. Pour le Russe et le Chinois, ça peut prendre plusieurs siècles.)

Cependant, certains êtres humains pensent être les acteurs d’une l’Histoire qui n’est pas forcément écrite à l’avance, et ils résistent.

Sous l’oeil au minimum indifférent, au maximum méprisant et visant au découragement des résistants en les qualifiant d’adjectifs inventés par la droite, de ceux qui pensent le contraire.

Les deux feront l’Histoire, non ?

Celle-ci, cependant, et qui plus est, sera écrite et racontée différemment suivant quels seront ceux qui l’emporteront : « Brillante victoire contre l’oppresseur » dans le premier cas » ou bien « Brillante victoire de la civilisation, et de la « démocratie », contre la barbarie » dans le second…

10/01/2012 21:28 par emcee

@Mandrin,
"Je ne sais pas si Guillaume duc de Normandie ensuite roi d’Angleterre parlait l’anglais ou bien un français régional a sa disparition"
Eh bien, voici une réponse complète et très intéressante sur l’histoire de la langue anglaise que je recommande vivement à ceux qui, sur ce fil de discussion, n’ont fait que propager des contre-vérités.
Et où on trouve, entre autres :

"Tout au cours de son histoire, l’anglais, à l’exemple du français, a toujours abondamment puisé dans le latin et le grec pour acquérir les mots dont il avait besoin (…). De plus, les linguistes estiment qu’environ 60 % des mots anglais proviennent à la fois du français et du latin. En revanche, le français ne doit à l’anglais qu’un vocabulaire variant entre 3 % et 5 %. Cela dit, l’anglais et le français ont en commun plus de 3200 mots".

Et :

"Au sujet de l’histoire commune des deux langues, l’anglais demeure un « vieux compagnon de route » pour le français (ou l’inverse). En effet, depuis neuf siècles, les rapports entre l’anglais et le français ont toujours été « intimes » et les échanges entre les deux langues ont toujours été déséquilibrés, d’abord à l’avantage du français, puis aujourd’hui à celui de l’anglais. En effet, entre le XIe siècle et le XVIIIe siècle, le français a transmis à l’anglais des milliers de mots. Puis le processus s’est inversé à partir du milieu du XVIIIe siècle, alors que les mots anglais ont nourri la langue française. Ensuite, depuis le milieu du XXe siècle, la tendance s’est considérablement accélérée à partir, cette fois-ci, des États-Unis d’Amérique. Autrement dit, le français et l’anglais ont toujours été dans une relation d’« emprunteurs mutuels » ".

Mais il n’y a pas que ça, dans ce document, et je conseille de le lire en entier.
Alors, découvrir aujourd’hui que l’anglais s’introduit dans la langue française, c’est être parfaitement ignorant de l’évolution des deux langues et de toute l’histoire de ces deux pays (France-Grande Bretagne) et faire, en fait, … beaucoup de bruit pour rien.
La bande d’incultes actuellement au pouvoir finira bien par disparaître des radars et leur projet stupide s’éteindra de lui-même, comme la loi Toubon, qui n’a jamais été applicable réellement, parce qu’une langue est, par essence, évolutive et qu’elle dépend de bien d’autres critères que la volonté de béotiens à la gloire éphémère.
D’autre part, ces derniers, à l’exception de quelques-uns, véritablement ou pratiquement, bilingues, ne savent employer qu’un jargon immonde, voire, pour un grand nombre, baignent dans l’ignorance totale d’une langue étrangère, ce qui n’a rien d’extraordinaire, dans la mesure où leur français est déjà indigent, à commencer par celui du président (un spécialiste en la matière) et même du ministre de … l’Education.
Quant à la maîtrise présidentielle de l’anglais, on peut la retrouver ici ; c’est dire si les échanges internationaux peuvent être fructueux, car, si "la route semble droite, la pente est raide", pour paraphraser un de nos brillants représentants. Qui a également prouvé, entre autres, ses talents en "langue coloniale" en disant : " Win, the "yes" needs the "no" to win, against the "no" , ce qui a fait se gausser la France entière et se perdre en conjectures nos fins analystes politiques.
Alors, exigeons que ceux qui s’adressent au public, et, en particulier, les hommes et femmes politiques, qui ne se privent pas de donner des leçons aux autres, s’expriment et écrivent dans un français châtié (je n’ai pas dit "chatel"), ce serait déjà un grand pas en avant pour l’intégrité de la langue.
Pour que l’anglais remplace un jour le français ici en tant que langue véhiculaire, il faudrait une génération, au moins, d’occupation, une mainmise sur les institutions et pas de résistance. Et encore, il faudrait faire cela à marche forcée.
Les Français ont-ils appris et parlé l’allemand pendant l’Occupation ? Les Palestiniens ont-ils appris l’israélien et le parlent-ils entre eux ? Si certains Algériens parl(ai)ent le français, c’est qu’il leur a été imposé à l’école (pour ceux qui pouvaient y aller) ou qu’ils en ont/avaient besoin comme langue véhiculaire, mais leur langue n’a pas pour autant disparu.
Alors, c’est vraiment jouer à se faire peur.
Pour ce qui concerne la disparition des langues, il y a, là encore, bien d’autres critères à considérer. Et toutes les langues sont loin d’être remplacées par l’anglais, contrairement à ce qui se dit sur ce fil dans certains commentaires très mal documentés.
Voir le rapport de l’UNESCO sur la disparition des langues.
Et puis, qui sait ? Vu la décadence actuelle des Etats-Unis et la montée en puissance de pays comme la Chine, l’anglais pourrait fort bien perdre de son aura dans les milieux de la finance.
Aïe ! Ca ne va pas être facile d’apprendre le chinois. Déjà que nous sommes récalcitrants pour une langue qui nous est proche …

@Fred, vous insinuez quoi, là ?
Ou plutôt, vous calomniez qui ? Et de quel droit ?

10/01/2012 21:31 par emcee

Argh ! j’ai oublié :
@LGS : Et il dit quoi, le marc de café, pour les environs de mars-avril ?
Bon, ça fait rien, les malles sont déjà bouclées, de toute façon.

10/01/2012 22:37 par legrandsoir

pour la conférence ? Il dit "d’accord sur le principe, on attend des propositions de dates".

10/01/2012 22:55 par yapadaxan

L’Anglais et le Français...

Ce sont deux langues issues du Celte, issu lui-même de l’Indo-Européen. C’était, au départ, deux langues proches et selon certains celtisants une langue identique.

Dire qu’elles se sont échangé des mots me fait doucement rigoler. Le Français est la langue des Valois, en concurrence, au Moyen Age, avec l’Anglo-Normand, le Picard, certainement le Flamand, l’Occitan et d’autres langues. Il faut attendre le XVIème siècle pour que le Français soit déclaré, par décret royal, langue du royaume, étant entendu que le royaume de France ne coïncidait pas avec nos frontières actuelles.

Qui a lu Rabelais a tâté non de la langue mais des langues en usage dans ce royaume de France et Molière ne s’amuse pas par hasard à emprunter des dialectes différents. Voir Scapin, Monsieur de Pourceaugnac ou Les Femmes savantes.

On lit de ces conneries !

10/01/2012 22:58 par emcee

je parlais des élections. Mouarf !
mais tu as raison : la conférence, c’est bien plus intéressant. Et on l’attend avec impatience.
Comme quoi, ces élections, ne sont pas la priorité sur notre agenda ;-)
Mais je me suis peut-être aussi trompée de date. C’est dans le domaine du possible.

10/01/2012 23:24 par yapadaxan

Le Celte (Wikipedia) :

Cependant, selon Pierre-Yves Lambert[4] : le gaulois s’est révélé être réellement proche du brittonique. En effet, il cite une autre innovation phonétique commune constatée sur un terme relevé dans le plomb du Larzac : anuana très proche du vieux gallois enuein "noms", avec la même évolution du groupe intérieur -nm- > -nu-, alors que l’on trouve par exemple en irlandais ainm "nom". L’existence de deux innovations communes -kÊ·- > -p- et -nm- > -nu- laisse peu de place au hasard. Léon Fleuriot et Karl-Horst Schmidt utilisent même la notion de dialecte « gallo-brittonique ».

11/01/2012 00:44 par Anonyme

Libye :

Le régime des rats colonialistes essaie que les enfants Libyens aiment le colonialisme et l’impérialisme .

Le 9 janvier 2012

Le régime délinquant et illégal implanté par l’OTAN en Libye a changé tous les manuels scolaires des établissements d’enseignement libyens pour en éliminer l’éducation patriote, arabiste, africaniste, antimonarchique, révolutionnaire et anti-impérialiste. Ils prétendent inculquer aux enfants la reconnaissance aux puissances occidentales colonialistes pour avoir envahi la Libye et assassiné leurs meilleurs dirigeants, Omar el Mokhtar y Mouammar al kadhafi, ainsi que des milliers de patriotes. Mais ils se trouvent devant le problème que pendant les 42 ans du régime de la Grande Jamahiryia des générations successives ont été éduquées à aimer la patrie, à défendre l’honneur des ancêtres, les valeurs les plus humaines de la religion musulmane et la fraternité avec les frères arabes et les Noirs d’Afrique.

Ces enseignements ont forgé un peuple anti-impérialiste qui, sans le moindre doute, auraient écrasé le soulèvement d’une minorité de rats qui auraient reçu le châtiment mérité par leur trahison, leur violence et leur corruption sans l’intervention massive des puissances criminelles de l’OTAN (Etats-Unis, Grande Bretagne, Italie, France, Belgique, Norvège, Espagne, et autres Israël, Jordanie, Qatar, Soudan, Turquie, Iran, Emirats et Arabie Saoudite. La propagande impérialiste des nouveaux textes scolaires ne pourra rien face au savoir enseigné par le père, la mère, l’oncle ou l’imam à la mosquée, à la palmeraie ou dans la cuisine de la maison, qui parleront de l’amour d’une Libye indépendante, socialiste, démocratique, panarabe, pacifique et panafricaine comme l’avaient construite les Officiels Libres du 1° septembre 1969. Et ils est sûr que quelques maîtres honnêtes refuseront de délivrer les mensonges répugnants des rats.

http://resistencialibia.info/?p=1940

11/01/2012 00:46 par Michail

Si je puis me permettre une remarque Yapadaxan, ce que tu dis à propos du français, de l’anglais et des langues celtiques est très très très ’discutable’ ! Méfie-toi de Wikipedia...

Je ne suis pas du tout un spécialiste de linguistique, mais sans te raconter ma petite vie, il s’avère que dans ma famille on parle ces 3 types de langues et que certains ont eu une d’elles comme langue maternelle et en pratiquent ou en ont pratiqué d’autres, certains ayant même presque perdu l’usage de leur langue maternelle, à les en croire tout au moins, mais j’en doute toutefois...

Toujours est-il qu’entre le gallois et l’anglais par exemple, ou entre le breton et le français, je peux te dire qu’il n’y a à peu près rien à voir et ce à tout point de vue. En comparaison, contrairement à ce que pensent souvent les stricts francophones, il y a pas mal d’influences communes assez évidentes du latin sur l’anglais tout comme sur le français bien évidemment.

S’agissant des langues celtiques, il faut impérativement distinguer les langues celtiques dites insulaires de celles dites continentales et entre les 2 groupes il n’y a pratiquement rien à voir. La langue des Gaulois avant la période romaine était une celtique continentale et n’avait donc strictement rien à voir avec les langues dites brittoniques.

Si le sujet t’intéresse, je que j’en dis n’est bien sûr pas satisfaisant, je pense qu’il faudrait que tu te renseignes dans des sources dignes de ce nom, mais tu verras par toi même que tes conclusions sont à revoir.

Si tu voulais rapidement te faire une idée sur la pertinence de ce que je mentionne, jette un oeil dans un bouquin de grammaire de gallois ou de breton, tu vas tout de suite voir de quoi je parle !

11/01/2012 08:30 par Clyde Barrow

@ yapadaxan

L’Anglais et le Français...

Ce sont deux langues issues du Celte, issu lui-même de l’Indo-Européen. C’était, au départ, deux langues proches et selon certains celtisants une langue identique.

Dire qu’elles se sont échangé des mots me fait doucement rigoler.

Moi ce qui me fait rigoler c’est cette propension à vouloir à tout prix contredire les évidences pour avoir raison à tout prix, quitte à tordre la réalité..

En attendant documentez vous parce que il se trouve que le celte a très très peu influencé l’anglais et encore moins le français. Quant à l’indo-européen, vous pourriez aussi remonter aux grognements des hommes des cavernes.

Dans l’origine des 2 langues anglaises et françaises vous oubliez le latin et les langues germaniques importées en Angleterre par les angles, les saxons et autres peuplades germaniques.

Quant aux mots échangés entre l’anglais et le français, citons au hasard : démocratie et démocracy, révolution et revolution. Il y a 3200 mots communs aux deux langues. Les échanges de mots vous font peut-être rigoler mais ils sont pourtant une réalité. Il y a même eu des allers-retours entre les 2 langues, par exemple, le mot "tonnelle" en français a donné le mot "tunnel" en anglais qui a été ensuite repris tel quel en français.

Emcee a cité un document très intéressant sur l’origine de la langue anglaise. Lisez le, et vous verrez.

11/01/2012 10:06 par mandrin

@Clyde Barrow

je ne suis pas fin connaisseur des grognement d’homme des cavernes mais je pense que dans ses dit grognement il... n’y a pasd’axan...

11/01/2012 12:27 par yapadaxan

J’ai sous mes yeux les auteurs suivants : Bernard Sergent, Christian Guyonvarc’h, Kruta, PY Lambert, JL Brunaux et d’autres ouvrages, parmi lesquels ceux de Philippe Walter, Claude Lecouteux, etc....

Je suis passionné, non par les langues, mais par les mythes indo-européens que l’on retrouve par écho dans les romans médiévaux, pour ceux que l’on appelle la matière de Bretagne et les romans arthuriens.

J’ai cité Wikipedia par commodité. Wiki cite PY Lambert qui est un éminent spécialiste du Gaulois.

Avec Bernard Sergent, on a un panorama solide de l’indo-européen, matrice des parlers en Europe. Plus précisément s’attache-t-il à remonter à des étymons communs tels que pater, father, etc.... Puis, reprenant la thèse de Geoges Dumézil, il procède à une étude comparée du panthéon indo-européen. Et il se trouve que le panthéon en question offre des structures fondamentales identiques sur le continent eurasien, y compris indo-iranien.

Il s’attache à montrer comment se sont séparées des langues issues d’un "centre" culturel et linguistique commun. Les apports linguistiques étrangers dus aux déplacements des populations modifient plus ou moins ces langues d’origine.

La séparation de ces langues et leur évolution se fait au cours de l’Histoire. Ce ne sont pas des langues distinctes au départ, mais des langues proches, voire identiques, qui s’éloignent par agrégat étranger, les influences provenant de toute l’Europe mais ne s’installant pas aux mêmes endroits ni aux mêmes époques.

Si bien que ces langues celtiques communes finissent par se séparer. Mais gardons bien à l’esprit qu’elles sont à l’origine les mêmes.

Aussi les grognements des cavernes constituent-ils une amusante diversion, mais ont reçu la désignation de préindo-européens et ont formé toute une toponymie européenne toujours présente aujourd’hui. Un exemple : Kar désigne le roc, la pierre, en indo-européen. Il devient le castrum en celte et en latin, qui donne Castro. Comme Fidel. Le nom Gargan, dont est issu Gargantua, est le nom premier du Mont Saint Michel christianisé. Or des monts Gargan ou Gorgon sont légion en Europe. La toponymie en est saturée et Henri Dontenville en fournit un corpus abondant.

Briva, d’où est issu l’étymon Brive (Corrèze), signifie pont. Qu’on prononce bridge, en Anglais. On pourrait multiplier de tels exemples. Les ruisseaux, rivières, fleuves étaient des déesses : Sequana, Matronna, etc.... On retrouve la même hydronymie en Angleterre.

Les Celtes refusaient l’écriture pour des raisons philosophiques. Il ne reste plus grand chose de leur civilisation. Prenons donc en compte ce fait unique dans l’Histoire. L’Histoire officielle a décrété que la Conquête de la Gaule par les Romains étaient en fait l’apport de notre civilisation, ce qui est faux. La romanisation s’est accompagnée de la christianisation, laquelle a recouvert notre espace géographique, politique, culturel et linguistique d’une véritable chappe de plomb, sous laquelle se trouvait toute une toponymie sacrée. Devons-nous en conclure qu’il n’y avait pas une langue gauloise ? Cette langue gauloise, latinisée, est-elle morte ou persiste-t-elle dans ces langues désignées par Anglo-normand, Picard, Occitan, Roman, Français ? Devons-nous considérer que Français désignerait la langue des Francs ?

Qui peut dater précisément l’avènement de l’Anglais et du Français. A partir de quels moments ces langues débutent-elles en tant que langues constituées ? Avant les invasions ? Après ? Avons-nous adopté des langues étrangères stricto-sensu ou bien nos langues sont-elles le produit millénaire de parlers et d’écritures formés dans le temps historique d’abord des premiers peuples puis des peuples envahisseurs successifs ?

La notion de langues constituées est une notion réactionnaire de l’Histoire, qui présenterait une nation, un peuple, sa culture et sa langue comme une réalité idéale. Les langues sont le produit de l’Histoire et donc de la lutte des classes. Elles sont le lieu et l’enjeu de cette lutte des classes. Ce sont des brassages qui s’accomplissent au cours des siècles, des victoires et des défaites, au cours des révolutions. Avoir une vision figée des langues c’est avoir une vision figée de l’Histoire.

11/01/2012 15:13 par Clyde Barrow

@ yapadaxan

La notion de langues constituées est une notion réactionnaire de l’Histoire, qui présenterait une nation, un peuple, sa culture et sa langue comme une réalité idéale. Les langues sont le produit de l’Histoire et donc de la lutte des classes. Elles sont le lieu et l’enjeu de cette lutte des classes. Ce sont des brassages qui s’accomplissent au cours des siècles, des victoires et des défaites, au cours des révolutions. Avoir une vision figée des langues c’est avoir une vision figée de l’Histoire.

Ah voilà , ça fait une semaine que je m’échine à vous dire la même chose.

On peut donc en conclure que s’élever contre l’emprunt de mots anglais en français, c’est avoir une vision figée de la langue et donc de l’histoire. C’est une notion réactionnaire qui présente une nation, un peuple, sa culture et sa langue comme une réalité idéale.

Sans rancunes... :)

11/01/2012 20:19 par yapadaxan

A Clyde,

La notion de lutte des classes contient l’idée de 2 classes qui s’affrontent au point que l’une des deux, la dominante, doit disparaître.
Dénoncer le tout-Anglais et l’invasion de celui-ci dans notre langue a pour conscience cette lutte des classes qui l’empêche d’être réactionnaire.

Car il ne s’agit pas de lutter contre une langue, laquelle ne demande à personne et n’exige rien, mais contre des locuteurs possédant une position dominante dans le monde. Ce n’est pas une réaction contre la langue mais une action contre ces locuteurs qui voudraient, par la pratique de cet idiome, imposer leur langue, leur culture, leur système économique, politique et idéologique.

Déjà , ça n’enlève rien au fait que les USA se sont fondés sur un génocide et sur l’esclavage des Noirs. Ensuite, ça dénonce un Etat (dont la langue est le véhicule officiel) impérialiste qui a porté ses guerres sur d’autres continents (Asie, Europe et Afrique). Outre que ce pays exporte ses guerres et ses dictatures, il importe des richesses spoliées sur le mode colonial. Il se montre à cet égard le plus gros consommateur et le plus gros prédateur.
Il est l’Etat le plus armé du monde, possédant et de très loin le plus gros budget militaire du monde avec plus de 700 bases réparties sur la planète.

Enfin, ce pays possède une pratique culturelle destinée à sa consommation propre et à la consommation du reste du monde et qui requiert toute une industrie pour réaliser cet objectif. A la télé et à la radio, la langue anglaise est celle que l’on entend le plus. Ce qui signifie que nos propres dirigeants consentent à l’anglicisation de notre univers culturel et linguistique. Comme les Gaulois nobles ont consenti à la latinisation de la culture et de la langue celtes.

Notre langue est le résultat d’une invasion militaire et d’une colonisation de nos régions. J’en profite pour rappeler que les Romains ont colonisé tout le bassin méditerranéen avec des légions et ont transformé les vaincus en esclaves.

Sous une forme différente, nous assistons à un autre impérialisme qui est celui de l’économie et de la politique US et dans lesquelles s’intègre une stratégie culturelle fondée sur la propagande d’Etat à l’échelle mondiale. Les USA réécrivent sous nos yeux leur roman national.

Il y a aujourd’hui, sur le site du Comité Valmy, un article concernant l’état de la langue française envahie par l’Anglais.

12/01/2012 05:00 par yapadaxan

Ci-dessous des extraits de l’ouvrage de Rosa Amelia Plummelle-Uribe, De la barbarie coloniale à la politique nazie d’extermination. Ouvrage dans lequel elle développe la thèse selon laquelle les pratiques coloniales préparent le nazisme. Extraits.

Des historiens du 20ème siècle, travaillant sur la conquête de l’Amérique, sont parvenus à se mettre plus ou moins d’accord pour estimer le nombre d’habitants du continent américain à la veille de l’invasion. Il a donc été retenu qu’à la veille du 1500, environ 80 millions de personnes habitent dans le continent américain. Ces chiffres furent comparés à ceux obtenus cinquante ans plus tard à partir des recensements espagnols.4.

Il en ressort que vers 1550, des 80 millions d’Indigènes ne restent que 10 millions. C’est-à -dire, en termes relatifs une destruction de l’ordre de 90% de la population. Une véritable hécatombe car en termes absolus il s’agit d’une diminution de 70 millions d’êtres humains. Et encore, il importe de savoir que ces dernières années, des historiens sud-américains sont parvenus à la conclusion qu’en réalité, à la veille de la conquête il y avait en Amérique plus de 100 millions d’habitants. D’un point de vue européen, ces estimations sont inacceptables, et pour cause ! Si cela était vrai, nous serions devant une diminution de 90 millions d’êtres humains.

Mais, au-delà du nombre d’Indigènes exterminés, le comportement collectivement adopté par les conquérants chrétiens a eu des conséquences qui perdurent. Par exemple, la justification postérieure de ce génocide a conditionné l’évolution culturelle, idéologique et politique de la suprématie blanche à l’égard d’autres peuples non Européens, et finalement à l’intérieur même d’Europe.

La situation d’impunité dont bénéficiaient les conquistadores devait, fatalement, favoriser l’apparition très rapide de pratiques assez inquiétantes. Ainsi, la mauvaise habitude de nourrir les chiens avec des Indigènes et parfois avec des nourrissons arrachés à leur mère et jetés en pâture à des chiens affamés. Ou la tendance à s’amuser en faisant brûler vifs des Indigènes jetés dans des bûcher allumés pour les faire rôtir5. Ce désastre fut la première conséquence directe de ce que les manuels d’histoire continuent à appeler "˜la découverte de l’Amérique’.
......................................................................................................................................
Dans le cadre de la domination coloniale sur le continent américain, les survivants indigènes, dépouillés de leurs terres furent refoulés et parqués dans des réserves. Dans le même temps, des millions de femmes, d’enfants et d’hommes Africains arrachés de chez eux et déportés dans l’Amérique, furent systématiquement expulsés hors de l’espèce humaine et réduits à la catégorie de bien meuble ou de sous-homme. L’infériorité raciale des non-Blancs et sa soeur jumelle, la supériorité de la race blanche, furent inscrits dans la loi, consacrées par le christianisme et renforcées dans les faits.

Il va de soi que les manuels d’Histoire disent l’Histoire officielle, laquelle est écrite par les classes dominantes. Tout travail d’historiens concernant l’Amérique et donc les USA est un travail qui présente la société américaine sous son meilleur jour. Il faut absolument partir et arriver de et à une Amérique démocratique, exemplaire du monde "libre".
De sorte que l’Histoire des Amérindiens subit de très fortes altérations propres à rendre le récit de la conquête US politiquement correcte.

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