CCR du NPA
Pas de prison pour Gaëtan et tou-te-s les manifestant-e-s condamné-e-s !
Depuis l’automne, Toulouse est probablement devenu le laboratoire du niveau de répression que le gouvernement Valls cherche à imposer dans tout le pays. Après les interdictions de manifestations de cet été sur la Palestine, ce furent celles contre l’assassinat de Rémi Fraisse et le barrage de Sivens, puis plus récemment la répression des réunions de la campagne BDS.
Notre camarade Gaëtan, militant de la jeunesse du NPA, avait fait partie de ces interpellés arbitrairement, le 8 novembre lors d’une manifestation pour Rémi Fraisse. Mercredi 1er avril, nous apprenions sa condamnation en appel à 2 mois de prison ferme, en plus de 4 autres avec sursis et 1100 euros d’amende. Les avocats étudient la possibilité d’un pourvoi en cassation, mais de toute façon cette peine devra encore être confirmée ou aménagée par un juge d’application des peines.
C’est le procès de la protestation que la justice de la classe (…)
CCR du NPA
Un an après le début de la longue grève qui n’a hélas pas permis d’empêcher la fermeture de PSA Aulnay, nous avons rencontré d’anciens grévistes qui nous avaient invité pour partager avec eux le repas organisé à l’UL CGT pour célébrer l’anniversaire du début la grande grève de l’an passé. Ça a été l’occasion de constater, à nouveau, que PSA ne tient aucun de ses engagements mais également, et c’est une bonne nouvelle, que la volonté de se battre, chez les anciens d’Aulnay, est toujours chevillée au corps. C’est notamment ce que nous dit N., dans cet entretien.
Samedi dernier, nous étions quelques étudiants au repas au local de l'UL CGT à Aulnay pour le premier anniversaire de la grève de PSA Aulnay. Comment ça se passe aujourd'hui par rapport à l'accord signé avec PSA à la fin de la grève l'année dernière ?
N : Si on fait le bilan de la situation aujourd'hui et si on ne se base que sur les grévistes, la plupart qui devait avoir une mutation attendent toujours. Il y avait des camarades qui avaient déjà une date début février pour aller à Poissy, mais leurs mutations ont été suspendu par PSA il y a quelques jours. Ce n'est pas un hasard, ce sont des camarades qui ont été très actifs pendant la grève, des "têtes de liste" on pourrait dire. Il y en a beaucoup d'autres qui attendent encore. La direction a tout prévu pour gagner du temps, elle a établi un planning pour se rapprocher de la date butoir, c'est-à-dire de la date de fermeture de l'usine, en laissant partir ceux qui voulaient partir avec l'argent, en faisant quelques mutations, (…)
CCR du NPA
L’année 2014 aurait-elle commencé sous le signe de la folie ? On serait tenté de le croire… La crise, elle, a passé de bonnes fêtes. Pour y répondre, gouvernement et Medef ont une réponse assez simple : continuer à multiplier les cadeaux aux patrons avec pour vœu pieux qu’un jour « la courbe du chômage s’inverse »… On croirait rêver.
En atteste le « Pacte de responsabilité », proposé par Hollande aux entreprises lors de ses vœux : du « sur mesure » pour le Medef. Avec les baisses annoncées des cotisations et de la fiscalité des entreprises, le nouveau chef des patrons, Pierre Gattaz, a bien raison d’être content. Pour les classes populaires, c’est moins réjouissant : l’augmentation de la TVA va nous coûter en moyenne 100 euros par personne sur 2014 et Hollande n’a pas caché qu’une réforme de la Sécu était dans l’air.
A Goodyear comme ailleurs, les salarié-e-s ont parfaitement raison de se défendre !
Du côté d’Amiens, la Justice vient de valider le plan de licenciements pour les 1170 salariés du site Goodyear, seule une minorité devant être réembauchée par le repreneur, Titan. Dans une entreprise qui lutte depuis sept ans contre la fermeture, ça a fait l’effet d’une douche froide. Du coup, plus de 200 salariés ont retenus pendant une journée deux cadres de la boîte et ont décidé d’occuper le site de façon à (…)
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Silien Larios vient de publier aux Éditions Libertaires « L’Usine des cadavres ». L’action du roman se passe à Bagnole-Les-Rancy et raconte, comme le précise le sous-titre, « la fin d’une usine automobile du Nord de Paris ». Comprendra qui veut, car l’auteur prévient : « tout ce qui est raconté dans le roman est absolument fictif. Ce n’est que l’autre côté du miroir ». On est en effet, d’entrée de jeu, à rebours de la chaîne de montage, à l’envers de la crise, en pleine lutte des classes. Et comme dans tout combat, ce n’est qu’un début, car le roman s’arrête aux premiers moments de la grande lutte contre la fermeture. Raison de plus pour revenir, en compagnie de l’auteur, sur ces pages d’une grande intensité.
Révolution Permanente : Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Silien Larios : J'ai quarante-trois ans, cela fait vingt-deux ans que je travaille en usine. J’ai pris ce prétexte pour écrire un roman d'apprentissage littéraire et raconter ce que j'ai vu pendant toutes ces années. Je me suis dit : les trucs que je raconte là-dedans, si ce n'est pas moi qui les rapporte, personne d'autre ne les racontera à ma place ; certains vont édulcorer, se donner le beau rôle, dire « non, non, ça ne s'est pas passé comme ceci, les gens ne font pas cela, on ne peut pas faire dire ça, etc. » Selon moi, il faut retranscrire exactement ce que disent les gens, parce qu'il faut restituer la vérité des choses.
RP : Comment en es-tu es arrivé à te poser la question d'écrire et, en particulier, un roman comme celui-ci ?
S.L. : Cela fait longtemps que j'essaye d'écrire un roman, mais je n’avais pas trouvé de sujet pour le faire. En 2010, j'ai vu qu'il allait se passer quelque chose d'assez gros, (…)
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Nelson Mandela, premier président de l’Afrique du Sud post-Apartheid, est décédé le 5 décembre à l’âge de quatre-vingt-quinze ans. Pour des dizaines de millions de travailleur-euse-s et de jeunes, en Afrique et au-delà, il a été l’un des symboles de la lutte contre le régime du racisme institutionnalisé qui a sévi en Afrique du Sud entre 1948 et 1991. Mais qu’en est-il réellement de ce combat alors qu’aujourd’hui les deux tiers de la population, notamment la grande majorité des Noirs, vit sous le seuil de pauvreté et que, un quart de siècle après la fin de l’Apartheid, l’Afrique du Sud est le second pays au monde où les inégalités sociales sont les plus criantes ? Qu’en est-il de cette ère post-Apartheid dont Mandela a été l’artisan, lorsque l’on sait que les habitants des townships et les travailleurs qui continuent à se battre pour leurs droits sont confrontés à une répression quasiment aussi dure que celle en vigueur dans les années 1970 et 1980 ?
Nelson Mandela est décédé à l’âge de 95 ans des suites de complications respiratoires liées à une tuberculose contractée au cours des vingt-sept années passées dans les geôles de l’Apartheid, entre 1963 et 1990. Pour des dizaines de millions de personnes en Afrique du Sud qui ont lutté contre l’Apartheid, pour ceux qui, partout dans le monde, ont manifesté dans les années 1970 et 1980 pour exiger la libération de celui qui était alors le prisonnier politique le plus connu de la planète, pour ceux qui avaient associé Mandela au combat contre ce système raciste, la tristesse est grande. La lutte contre l’Apartheid et vingt-sept années de prison, à l’origine du symbole
Pour eux, Mandela était le symbole vivant de la lutte contre un régime de racisme institutionnalisé qui faisait des métis et des populations originaires du sous-continent indien des citoyens de seconde zone et des Noirs sud-africains une simple main-d’œuvre forcée à travailler dans une condition de quasi servitude (…)