Auteur Martàn Cúneo
2 janvier 2013
3
Les 30 000 indigènes et paysans qui ont réalisé l’impossible.
Martàn Cúneo
Équateur : CHEVRON-TEXACO doit payer le plus grand dédommagement de l’Histoire.
Lors d’un procès, inédit dans le monde entier, en janvier 2012, la justice Équatorienne a confirmé la condamnation émise un an plus tôt : l’industrie pétrolière Chevron-Texaco est coupable d’avoir déversé des millions de tonnes de produits toxiques pour la forêt amazonienne et doit payer une facture de 19 200 000 000 de dollars, chiffre le plus élevé dans l’histoire des indemnisations prescrites par la justice.
Les avocats des 30 000 Indigènes et Paysans qui composent l'Assemblée des Victimes de Texaco, n'ont pas tardé à entreprendre des démarches pour recouvrer cette somme. Pas en Équateur, d'où l'entreprise américaine a retiré ses fonds il y a un moment, mais au Canada, au Brésil, en Colombie et en Argentine.
C'est dans ce dernier pays que les démarches ont donné leurs premiers résultats. Le 7 novembre la justice argentine a décrété la saisie de tous les fonds de l'entreprise. Une nouvelle que n'ont pas spécialement apprécié les investisseurs : la neuvième industrie pétrolière dans le monde a commencé le mois de décembre avec de fortes chutes en Bourse. Le premier pas pour réparer un des plus grands épandages toxiques de l'Histoire est maintenant franchi.
Le premier baril de pétrole
Le 27 juin 1972, le premier barril de prétrole de l'Amazonie Equatorienne est arrivé à Quito, et a été reçu avec tous les honneurs dus à un Chef d'État. Il était exposé sur un coussin en haut d'un char (…)
11 mai 2011
La Bolivie : entre l’euphorie et la frustration
Martàn Cúneo
3 textes de Martàn Cúneo, envoyé spécial à La Paz,
traduits pour Truks en Vrak par Marina Almeida, révisés par Michèle Landais La Bolivie : entre l'euphorie et la frustration
EN 2009 EVO MORALES A REMPORTÉ LES ÉLECTIONS AVEC 64% DES VOTES. A PRÉSENT LE GOUVERNEMENT TRAVERSE SON PLUS MAUVAIS MOMENT
Le Gouvernement d'Evo Morales a déçu de larges secteurs des mouvements sociaux qui l'ont hissé au pouvoir et qui aspirent à des réformes politiques plus profondes.
MARTà N CàšNEO / ENVOYÉ SPÉCIAL A LA PAZ (BOLIVIE)
03/05/11
Dans le bâtiment de la vice-présidence de l'État plurinational, au centre de La Paz, se déroule une réunion des membres du Mouvement vers le Socialisme (MAS). Les chapeaux noirs haut-de-forme, les polleras - jupes traditionnelles - des femmes du Haut plateau et les capes aux tissus andins montrent que les temps ont bien changé. Il y a quelques années le même espace était investi par des députés blancs, des hommes en cravate ayant fait leurs études aux (…)
Les bases essayent de sauver le processus de changement en Bolivie
Martàn Cúneo
Le "gasolinazo" a marqué un point d’inflexion dans la relation entre les mouvements sociaux et le Gouvernement d’Evo Morales. Les exigences des bases dépassent les directions des organisations et relancent le processus de changement.
MARTà N CàšNEO / ENVOYÉ SPÉCIAL A LA PAZ (BOLIVIE)
03/05/11
Ilustración : Emma Gascó
Il y a maintes théories à propos du calcul qui a poussé le Gouvernement du Mouvement au Socialisme (MAS) à décider la plus importante hausse du prix des carburants de l'histoire de la Bolivie, mais toutes s"accordent sur ce que cette hausse aurait occasionnée : la chute immédiate du Gouvernement.
Le 30 et 31 décembre 2010, sans que les principales organisations sociales de El Alto n'aient appelé à la mobilisation, des milliers de voisins de cette ville proche de La Paz sont sortis dans la rue pour faire annuler un décret qui attentait directement à leur bourse. Ils sont sortis dans la rue, ont attaqué la mairie, brûlé le péage de la route menant à La Paz et lapidé le siège de la Fédération de Voisins (FEJUVE) de El Alto ainsi que celui de la Centrale Ouvrière Régionale.
Les habitants de El Alto accusaient ces organisations de « trahir les luttes d'octobre » pour ne pas avoir (…)
