Auteur Mehdia Belkadi
1er novembre 2013
Deux ans de guerre des milices et d’ingérence étrangère : La Libye de moins en moins « libre »
Mehdia Belkadi
Instabilité politique, insécurité alarmante, situation critique des droits de l’Homme, économie désastreuse, embrasement dans la région et risque de guerre civile féroce, le constat est sans appel. Deux ans après l’assassinat de l’ex-guide Mouamar Al Khadafi, c’est le chaos !
Terrorisme, assassinats ciblés et violences intertribales font l’actualité de la Lybie post-Kadhafi où des manifestations ont régulièrement lieu contre les « nouvelles » autorités, de mouvance islamiste, accusées de faire sombrer le pays dans le chaos. L’on est loin de la fameuse exclamation « La Libye est libre ! » faite par les opposants armés, la « communauté internationale » et les principaux médias internationaux le 23 octobre 2011. Dès le premier anniversaire de l’entrée de la Libye dans une nouvelle ère, l’on se fait plus réaliste. « La Libye n’a pas été totalement libérée », avouait alors, dans un discours télévisé, Mohamed Al Megaryef, à l’époque président de l’Assemblée nationale libyenne, au (…)
Débauche de violence en Egypte et assassinats ciblés en Tunisie : Les printemps arabes menacés de pourrissement
Mehdia Belkadi
Echec de l’islamisme politique, précarité économique, instabilité politique et insécurité caractérisent ce que vivent les peuples acteurs de ce qu’on a appelé le « Printemps arabe » qui semblent tout près du chaos, plus de deux ans après cette vague de soulèvement populaire contre l’autoritarisme et la misère sociale.
Pourtant absents lors des révoltes et révolutions populaires, les partis islamistes ont réussi l’exploit de se hisser au-devant de la scène politique et d’arriver au pouvoir, par les urnes, mais également, on ne le répétera pas assez, grâce à un soutien médiatique et financier extérieur. Ils sont contestés désormais pour mauvaise gestion et accusés d’être responsables de l’insécurité qui règne.
Précurseur des soulèvements des peuples de la région, la Tunisie craint, aujourd’hui, de voir le pays sombrer dans le chaos. L’assassinat politique ciblé du militant de gauche, Mohamed Brahmi, jeudi dernier, qui intervient six mois après l’assassinat de l’autre opposant de (…)
La Syrie est le théâtre d’une guerre économique mondiale
Mehdia Belkadi
Le journaliste, écrivain et politologue suisso-tunisien Riadh Sidaoui est le fondateur et directeur du Centre arabe de recherches et d’analyses politiques et sociales basé à Genève. Il est également rédacteur en chef de la revue Progressiste. Dans cet entretien, il décortique la crise en Syrie, théâtre de la guerre économique mondiale entre les puissances économiques occidentale et les économies émergentes et explique l’appui américain aux islamistes dans ce qu’on appelle le printemps arabe.
Le Temps d'Algérie : La Ligue arabe vient d'octroyer un siège permanent à l'opposition syrienne. Comment interprétez-vous ce geste ?
Riadh Sidaoui : Sur le plan interne, nous constatons aujourd'hui que la Ligue arabe est l'otage de certains pays qui se sont octroyés la mission de propager la démocratie dans les pays arabes, alors qu'ils se trouvent être les pires dictatures. Les deux pays à la tête de la Ligue arabe que sont le Qatar et l'Arabie saoudite sont dépourvus de toute vie démocratique et sont en rupture totale avec les principes de démocratie, à savoir une tradition électorale, une vie syndicale, l'exercice des libertés d'expression et de pensée…
C'est ce qu'on appelle en sciences politiques des dictatures absolues. Sur le plan externe, la politique de la ligue arabe répond parfaitement aux intérêts des Etats-Unis. Le Qatar et l'Arabie saoudite sont les principaux alliés des Américains dans la région et ont, de tout temps, aidé les Américains à appliquer leur agenda. (…)

