Auteur Mohamed Tahar Bensaada
17 janvier 2014
L’année 2014 dans le monde arabe entre espoirs de changement et risques de somalisation
Mohamed Tahar Bensaada
L’année 2013 s’est achevée avec quelques maigres espoirs d’entrevoir peut-être le bout du tunnel de deux crises majeures qui risquent d’affecter gravement la sécurité et la stabilité de la région sensible du Moyen Orient : la crise syrienne et la crise du nucléaire iranien.
Mais il s’en faut de beaucoup pour espérer que la diplomatie puisse venir à bout du conflit syrien, que la militarisation par des puissances étrangères a rendu incontrôlable.
Pire, malgré l'accord russo-américain sur ce dossier sensible dont on attend une plus grande pression sur les protagonistes régionaux (Turquie et Arabie Saoudite d'un côté, Iran et Irak de l'autre) qui continuent à alimenter le conflit, les données sur le terrain conduisent à penser que des forces radicales et incontrôlées sont en mesure de créer une ou des entités autonomes à la frontière syro-irakienne à partir de laquelle elles pourraient continuer une longue guerre d'usure, donnant ainsi à la puissance américaine un prétexte commode d'installer une base militaire à partir de laquelle ses drones de combat pourraient se lancer à la chasse des méchants djihadistes comme cela se passe déjà à la frontière pakistano-afghane et au Yémen. Risque de somalisation en Syrie
Le scénario de la somalisation de la Syrie n'est pas à écarter dans ces conditions et les dernières nouvelles en provenance d'Irak, où la filiale locale d'al Qaida, "l'État islamique d'Irak et du Levant" semble avoir (…)
8 septembre 2011
La diplomatie algérienne dans la tourmente libyenne
Mohamed Tahar Bensaada
Maintenant que la proie libyenne est à terre et dépecée, et dans l'attente du partage de ses morceaux par les acteurs de cette guerre « humanitaire », les puissances occidentales s'activent à mettre en place un nouvel ordre local qui sera composé d'un mixe de « désordre constructif » et de contrôle à distance du nouveau régime via une armée internationale de « conseillers » militaires, policiers et administratifs.
Mais pour assurer le futur ordre en Libye, les puissances occidentales devraient s'assurer que tous les voisins de la Libye jouent le jeu ! Parmi les pays limitrophes de la Libye, si on met de côté le Niger et le Tchad sur lesquels la France a des moyens de pression évidents, il reste la Tunisie, l'Egypte et l'Algérie. Les caisses vides et occupés par une transition difficile où l'opacité politique actuelle ne permet pas de juger des futures orientations diplomatiques des régimes qui sortiront des urnes, si respect des urnes il y aura, les deux premiers pays ont (…)

