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7 octobre 2017

Rapport de Cuba sur le blocus - 2017

RAPPORT DE CUBA Sur la résolution 71/5 de l’Assemblée générale des Nations Unies intitulée « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par les États-Unis d’Amérique » - Juin 2017.

INTRODUCTION

Le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par le gouvernement des États-Unis d’Amérique depuis presque soixante ans se maintient et continue de provoquer des préjudices au peuple cubain et d’entraver le développement économique du pays. Le présent Rapport prétend montrer d’une manière résumée les dommages causés par cette politique entre avril 2016 et juin 2017.

Le président étasunien, Donald Trump, a, le 16 juin 2017, signé le « Mémorandum présidentiel de sécurité nationale sur renforcement de la politique des États-Unis envers Cuba », autrement dit un décret qui établit une nouvelle politique dont l’un des principaux objectifs est de durcir le blocus contre l’île.

Le président Trump a, dans ce but, annoncé de nouvelles mesures coercitives contre Cuba et en révoqué d’autres que par son prédécesseur avait adoptées en vue de modifier certains aspects du blocus en matière de voyages et de commerce. Le président Trump a aussi annoncé que les États-Unis s’opposeraient à tous les appels que lanceraient l’Organisation des Nations Unies et d’autres instances internationales à la levée de ce blocus, défiant ainsi ouvertement l’opinion majoritaire de la communauté internationale, des sentiments de la majorité de sa propre opinion publique et de celle de vastes secteurs de sa société. Il a en plus dérogé le Décret présidentiel intitulé : « Normalisation des relations entre les États-Unis et Cuba » par lequel le président Barack Obama avait reconnu le 14 octobre 2016 que le blocus était une politique dépassée qu’il fallait éliminer.

Le blocus contre Cuba se maintient et s’applique dans toute sa rigueur.

Tout au long de la période que couvre ce Rapport, la politique de blocus s’est durcie dans ses aspects financier et extraterritorial, comme cela a été le cas sous l’administration Obama, ce qui s’est traduit par les lourdes amendes infligées à des sociétés étrangères ayant eu des relations commerciales avec Cuba, par le refus de banques et institutions financières internationales de faire des opérations avec l’île de peur de se voir infliger des amendes, et par la traque constante des transactions financières internationales de Cuba.

Bien que le département étasunien du Trésor ait annoncé le 15 mars 2016 que Cuba pourrait désormais utiliser le dollar dans ses transactions internationales et que des banques étasuniennes octroieraient des crédits aux importateurs cubains pour acheter les produits étasuniens autorisés, Cuba n’a pourtant pu réaliser à ce jour la moindre opération internationale d’envergure dans cette monnaie. L’intensification de la rhétorique agressive contre notre pays et les mesures annoncées le 16 juin 2017 provoquent toujours plus de méfiance et d’incertitude chez les institutions financières et les propres fournisseurs étasuniens qui redoutent toujours – car c’est un risque réel – d’être pénalisés à cause de leurs relations avec Cuba.

Ce Rapport prouve que le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba constitue le plus gros obstacle à la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social et, en général, au développement de toutes les potentialités économiques et au bien-être du peuple cubain, ainsi qu’aux relations économiques, commerciales et financières de notre pays avec les États-Unis et le reste du monde. Il compile différents exemples de préjudices économiques et sociaux infligés à Cuba durant la période sous analyse.

Ce Rapport explique pourquoi les mesures adoptées par l’administration Obama dans ses deux dernières années de mandat ont eu une portée limitée.

Les préjudices provoqués par presque soixante ans de blocus se chiffrent à 822 280 000 000 de dollars, compte tenu de la dépréciation du dollar face à l’étalon-or sur le marché international ; et à plus de 130 178 600 000 de dollars à prix courants.

Durant la période que couvre ce Rapport, le blocus a causé des pertes s’élevant à 4 305 400 000 de dollars. Pour situer ce chiffre en perspective, qu’il suffise de dire que le ministère cubain de l’Économie et de la Planification a estimé que le pays avait besoin de deux à deux milliards et demi de dollars d’investissement étranger direct par an pour assurer son développement économique. Autrement dit, le coût du blocus représente environ le double des investissements dont Cuba a besoin chaque année pour développer son économie.

Le blocus reste une violation massive, flagrante et systématique des droits humains des Cubaines et des Cubains et s’avère un acte de génocide aux termes de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (1948). Et il constitue un obstacle à la coopération internationale.

Il est urgent que les États-Unis fassent cas des vingt-cinq résolutions adoptés par la communauté internationale représentée à l’Assemblée générale des Nations Unies dont les États membres réclament la fin de cette politique insensée et la levée unilatérale et inconditionnelle du blocus.

Le blocus appliqué à Cuba dit cesser une bonne fois pour toutes !

I. MAINTIEN DE LA POLITIQUE DE BLOCUS

1.1. Actualité des lois régissant le blocus

Indépendamment des mesures adoptées par l’administration Obama en 2015 et 2016 afin de modifier certains aspects pratiques du blocus, les lois et réglementations le sous-tendant restent en vigueur et sont appliquées par les agences du gouvernement étasunien, notamment par le département du Trésor et par le département du Commerce, et, tout particulièrement, par l’Office of Foreign Assets Control (Office de contrôle des actifs étrangers, OFAC).

La preuve en sont les législations et régulations en vigueur suivantes :

1.2. Les mesures exécutives adoptées par le président Barack Obama (2014-2016) et leurs limitations

Les amendements de 2015 et 2016 promulgués par l’administration Obama pour modifier certains composants du blocus, tout en constituant un pas en avant, restent cependant limités. En effet, le blocus en soi et les nombreuses restrictions qu’il impose constituent de gros obstacles à la mise en œuvre de ces amendements.

En matière de voyages, les personnes entrant dans les douze catégories d’Étasuniens autorisés à se rendre à Cuba pouvaient désormais le faire en vertu d’une autorisation générale ; décision fut prise de rétablir les vols réguliers entre les deux pays ; le transport de passagers par voie maritime dans le cadre des douze catégories fut autorisé ; les voyages éducationnels (dits « interpersonnels »), que l’administration Trump vient de supprimer, avaient été autorisés à titre individuel. Toutefois, les Étasuniens ne peuvent toujours pas faire du tourisme librement à Cuba.

En matière de télécommunications, les compagnies étasuniennes avaient été autorisées à exporter des biens et services à Cuba, à financer des installations d’infrastructure et à créer des sociétés mixtes avec des sociétés cubaines ; à importer des logiciels d’origine cubaine et à payer directement un opérateur de télécommunications situé à Cuba. Ces mesures n’ont pas été toutefois étendues à d’autres secteurs de l’économie cubaine qui restent soumis aux restrictions draconiennes du blocus.

En matière de commerce, la liste des produits que les sociétés étasuniennes sont autorisées à exporter à Cuba sans autorisation du département du Commerce à partir des nouvelles mesures se borne à des biens et services de télécommunications, à des matériaux de construction et à des équipements et outils destinés au secteur non public de l’économie cubaine, dont l’activité agricole. Tous autres biens et services étasuniens sont interdits de vente à Cuba, sauf permis concrets à durée limitée délivrés par le département du Commerce.

Par ailleurs, l’autorisation d’importation aux USA de biens et services cubains ne concerne que ceux du secteur non public et exclut des postes clefs de l’économie cubaine, tel le tabac. De même, le fait que le secteur public cubain ne soit pas pris en considération revient à éliminer d’emblée d’autres biens et services cubains au prestige international solide, tels le rhum, le nickel, les produits biotechnologiques et les services médicaux et éducationnels. D’autant que les tarifs appliqués aux produits cubains au cas où ils seraient autorisés à entrer aux États-Unis seraient les plus élevés de l’Harmonized Tariff Schedule (Liste tarifaire harmonisée) du département du Trésor, dans la mesure où Cuba est située dans la catégorie des tarifs les plus restrictifs en matière d’exportation aux USA et ne jouit pas de la clause de la nation la plus favorisée.

Pareillement, les modifications apportées aux réglementations concernant le transport maritime et selon lesquelles les cargos participant au « commerce humanitaire » avec Cuba pourront désormais accoster aux USA avant ce délai de cent quatre-vingts jours, resteront lettre morte car il est peu probable, comme l’indique clairement la pratique internationale, que des compagnies maritimes se limitent à transporter des denrées alimentaires, des médicaments, des équipements médicaux et d’autres exportations autorisées, ou un seul type de produit.

En matière financière, Cuba a été autorisée à utiliser le dollar dans ses transactions internationales, tandis que les banques étasuniennes ont été autorisées à octroyer des crédits aux importateurs cubains de produits étasuniens autorisés. Toutefois, ces mesures n’ont encore eu aucun effet pratique parce que les institutions financières et les fournisseurs étasuniens craignent de faire ce genre de transactions avec Cuba, pays soumis à des sanctions des États-Unis, à cause du risque que cela représente pour eux.

Il existe une autre restriction importante : les institutions financières cubaines n’ont toujours pas le droit d’ouvrir des comptes d’intermédiaire dans des banques étasuniennes, ce qui leur interdit d’établir des relations bancaires directes entre les deux pays et renchérit les coûts de leurs opérations commerciales puisqu’elles doivent recourir à des tiers et leur verser des commissions. Cette traque financière accrue contre les transactions cubaines et son caractère nettement extraterritorial durant ces sept dernières années ont des conséquences négatives, puisque les banques des États-Unis et d’autres pays continuent de refuser de faire des opérations en rapport avec Cuba, même dans des devises autres que le dollar des États-Unis.

1.3. Nouvelles mesures adoptées par l’administration Trump pour durcir le blocus

Dans le cadre de sa nouvelle politique vis-à-vis de Cuba, Donald Trump, président des États-Unis, a adopté le 16 juin 2017 des mesures visant à durcir le blocus contre notre pays.

Ces mesures, inscrites dans son « Mémorandum présidentiel de sécurité nationale sur le renforcement de la politique des États-Unis vis-à-vis de Cuba » sont les suivantes :

Le durcissement des sanctions étasuniennes contre Cuba marque un recul dans les relations bilatérales et dresse de nouveaux obstacles aux liens économiques et commerciaux déjà fort limitées et rares entre les deux pays. Les mesures adoptées par l’administration Trump, non contentes de réduire les voyages d’Étatsuniens à Cuba, imposeront de nouvelles prohibitions au secteur entrepreneurial étasunien et en lèsera les intérêts.

L’organisation Engage Cuba et un vaste groupe d’institutions et de personnalités étasuniennes qui prônent la levée du blocus, a émis en juin 2017 un rapport selon lequel les mesures de l’administration Trump empêcheront la création à court et à moyen terme de 11 295 emplois et entraîneront un manque à gagner de plus de 6,6 milliards de dollars.

En durcissant le blocus, l’administration Trump a ignoré que des membres du Congrès, dont des républicains, le secteur entrepreneurial, différentes organisations, la presse et l’opinion publique sont favorables à des relations bilatérales qui seraient bénéfiques aux deux peuples et gouvernements dans les domaines politiques et sociaux les plus divers.

1.4. Principales mesures de blocus appliquées à compter de mai 2016

Le blocus est resté en vigueur, comme le prouvent les différents exemples ci-après de préjudices causés à des organismes cubains et à des tiers :

II. LE BLOCUS VIOLE LES DROITS DU PEUPLE CUBAIN : PRÉJUDICES AUX SECTEURS À PLUS FORTE INCIDENCE SOCIALE

2.1. Droit à la santé et à l’alimentation

La Constitution de la République de Cuba stipule à son article 50 que tous les citoyens ont droit à des soins de santé est à la protection de celle-ci. Dès le triomphe de la Révolution en 1959, les soins de santé gratuits à toute la population ont été un principe inviolable pour le gouvernement cubain malgré les effets négatifs du blocus et des autres agressions subies durant toutes ces années.

Compte tenu de leur volonté de faire plier le peuple cubain par la faim et les maladies, les administrations étasuniennes ont maintenu le secteur de la santé publique et de l’alimentation parmi les objectifs assignés au blocus.

Les pertes monétaires accumulées depuis que cette politique a été mise en place se chiffrent à 2 711 600 000 de dollars, et pour la période analysée à plus de 87 millions de dollars, soit plus de quatre millions de plus que pour la période avril 2015-avril 2016. Bien entendu, il est impossible de calculer vraiment les dommages réels infligés à l’être humain victime de cette politique, dont les retombées psychologiques.

Les principaux préjudices causés par cette politique se traduisent par des difficultés à acquérir des médicaments, des réactifs, des pièces de rechange pour des équipements de diagnostic et de traitement, des instruments médicaux et d’autres articles indispensables au bon fonctionnement de ce secteur sur le marché étasunien. Cette dernière année, MEDICUBA S.A., l’entreprise cubaine d’import-export de produits médicaux, a passé des commandes à dix-huit entreprises étasuniennes, et quatorze d’entre elles n’ont pas toujours pas répondu au moment de la rédaction de ce Rapport, bien que la plupart ait été contactées plus d’une fois. Les compagnies ayant répondu doivent demander l’autorisation au département étasunien du Trésor qui met parfois huit mois à l’octroyer.

Malgré ces contacts directs avec des fournisseurs étasuniens et différents échanges scientifiques et universitaires avec ce pays, Cuba doit toutefois continuer, dans la plupart des cas, d’acquérir les produits et les technologies dont elle a besoin sur des marchés lointains, ce qui alourdit les frais de transport, d’assurances, de fret, de transbordement, de manutention, d’entreposage, allonge les délais et oblige à passer par des intermédiaires pour les opérations commerciales.

On trouvera ci-après quelques exemples de préjudices causés au secteur de la santé durant la période analysée :

En avril 2016, l’amélioration des conditions de vie des Cubains, notamment de l’alimentation entre autres secteurs vitaux, a été ratifiée comme l’un des objectifs prioritaires permanents de la nation, le Plan national de développement économique et social de Cuba à l’horizon 2030 ayant défini le développement de l’agro-industrie non sucrière, en particulier l’intégration de l’industrie au secteur agraire primaire et l’élévation de la valeur ajoutée des produits alimentaires, comme l’un des secteurs stratégiques.

Il s’agit par là de maintenir les acquis obtenus par Cuba en matière de sécurité alimentaire et reconnus par les institutions spécialisées des Nations Unies.

Le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba depuis maintenant plus de cinquante-cinq ans entrave le développement de secteur alimentaire, les préjudices enregistrés par l’industrie alimentaire et par l’agriculture durant cette étape se chiffrant à 347 598 000 dollars.

Les entreprises cubaines chargées de l’élaboration de produits alimentaires doivent importer environ 70 p. 100 de leurs matières premières depuis différents marchés, dont l’Espagne, le Brésil, l’Argentine, l’Italie, le Canada, l’Inde, la République dominicaine et le Mexique, sans pouvoir accéder toutefois au marché étasunien bien plus proche et aux prix attrayants, et offrant des matières premières, des matériaux et des équipements nécessaires à la modernisation des chaînes de production. Des achats aux USA permettraient aussi de diminuer considérablement l’actif immobilisé sous forme de stocks que ce secteur doit évidemment maintenir.

2.2. Droit à l’éducation, au sport et à la culture

L’éducation, droit inaliénable, entériné par la Constitution, dont jouissent les Cubains tout au long de leur vie, constitue une priorité indiscutable pour l’État, comme le prouve le budget adopté par le gouvernement cubain pour 2017 et représentant 23 p. 100 du total, soit 9 p. 100 du PIB à prix courants. Ce budget permet de maintenir 9 433 établissements d’enseignement primaire et secondaire (1 771 800 élèves) et supérieur (145 770 étudiants), ainsi que des crèches accueillant 140 610 enfants.

Le blocus des USA entrave les programmes cubains visant à assurer une éducation de qualité, universelle et gratuite à tous les niveaux, le secteur de l’éducation ayant enregistré des préjudices, durant la période analysée, se montant à 2 832 830 dollars, dans la mesure où les marchandises et articles doivent s’importer de marchés lointains – celui des USA étant interdit – ce qui renchérit d’autant le fret.

Cuba a importé de Chine 590 conteneurs pour garantir l’essentiel des articles scolaires nécessaires. Le fret d’un conteneur chinois de 20 pieds tourne autour de 3 200 dollars et celui d’un de 4o pieds autour de 5 200, contre seulement 1 300 et 2 000 dollars aux États-Unis, ce qui implique au total des sommes très élevées chaque année.

Dans l’enseignement supérieur, le blocus entrave l’accès à la technologie et aux équipements nécessaires à l’enseignement et à la recherche scientifique, à la diffusion des résultats et à une rétribution adéquate, à l’achat d’intrants, de moyens pédagogiques et d’instruments, au travail de divulgation universitaire et au développement local.

On en trouvera ci-après quelques exemples concrets entre avril 2016 et avril 2017 :

Les plus gros préjudices proviennent, entre autres, de frets excessifs pour achats sur des marchés lointains ; de la carence ou de l’insuffisance de moyens et ressources pédagogiques pour l’enseignement et la recherche ; des limitations d’accès à l’information scientifique et aux outils informatiques nécessaire à la production de multimédias aux différents niveaux de l’enseignement sportif ; des obstacles aux paiements de services professionnels prêtés à l’étranger. Si Cuba pouvait acheter sur le marché étasunien des articles de sport, elle économiserait de 20 à 25 p. 100.

Les tireurs à l’arc et les régatiers qui se préparaient aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro à l’été 2016 n’ont pas pu disposer d’articles de premier niveau à cause du blocus :

Durant cette même compétition, trois joueurs cubains ont été sélectionnés dans l’équipe All Stars, mais les restrictions du blocus les ont empêchés de toucher la récompense financière correspondante.

Le Gouvernement révolutionnaire cubain a toujours eu comme priorité la protection et la valorisation du patrimoine culturel, matériel et immatériel, de la nation, ainsi que la promotion de sa connaissance et sa divulgation comme éléments clés pour atteindre la pleine justice sociale et le développement total de la société. L’État cubain consacre de grandes ressources au développement et à la diffusion de la culture cubaine.

Le blocus des États-Unis porte préjudice aux échanges bilatéraux dans le domaine de la culture, les pertes enregistrées durant cette dernière période s’étant chiffrées à non moins de 35 314 000 dollars, soit 16 p. 100 de plus par rapport à la précédente.

Le blocus interdit la promotion, la diffusion et la commercialisation adéquates des artistes cubains, déprime au plus bas les prix de vente des produits et services culturels et entrave la jouissance de la musique cubaine par le public international, compte tenu du contrôle qu’exercent dans ce domaine les grandes transnationales de l’art et de la musique, pour la plupart étasuniennes.

Ainsi, les prestations directes de musiciens cubains aux USA doivent se faire à titre d’échange culturel, sans contrat commercial entre les parties, ce qui implique forcément un manque à gagner pour les artistes eux-mêmes et pour les compagnies cubaines qui les représentent.

En ce qui concerne la commercialisation et la promotion des arts plastiques, le département du Trésor maintient ses dispositions, même si l’amendement Bergman permet l’achat légal d’œuvres d’art cubaines.

On trouvera ci-après quelques préjudices causés à la culture :

On trouvera ci-dessous quelques préjudices à ce titre :

Compte tenu du potentiel des créateurs cubains et de la qualité esthétique de leurs œuvres, le FCBC estime que, sans le blocus, il pourrait écouler sur le marché naturel que constituent les USA pour les arts plastiques et appliqués des biens pour non moins de 12 millions de dollars, ce calcul se basant sur les exportations en 2016 du Mexique et de la République dominicaine, qui offrent des produits d’une qualité analogue et ont pratiquement la même capacité de production que Cuba.

Le développement de l’industrie cinématographique cubaine est aussi durement contraint par le blocus. On en trouvera ci-après quelques exemples :

2.3. Droit au développement

Malgré différents échanges avec des délégations d’hommes d’affaires et de scientifiques étasuniens et la concrétisation de certains projets de coopération, la biotechnologie cubaine reste sous les effets du blocus.

Ce secteur a prouvé qu’il était capable de mettre au point des produits, des médicaments et des équipements novateurs et de prêter des services à technologie de pointe pour améliorer la santé du peuple cubain, ainsi que de générer des biens et services exportables et des technologies de pointe pour la production d’aliments, mais le blocus interdit aux Étatsuniens de bénéficier directement, sans violer les lois de leur pays, des produits biotechnologiques et pharmaceutiques mis au point à Cuba.

Les préjudices économiques totaux causés par le blocus durant la période analysée dans ce Rapport se montent à 322 993 600 dollars. En voici quelques exemples :

Selon l’Organisation caribéenne du tourisme (CTO), la région a enregistré en 2016 par rapport à 2015une croissance de 4,2 p. 100 en quantité de visiteurs, dont presque la moitié était Étasuniens. Autrement dit, 14 600 000 citoyens de ce pays ont passé des vacances dans notre région, dépendant chacun une moyenne de mille dollars. Selon certaines études, si le blocus n’existait pas, 1,5 million d’Étasuniens en moyenne auraient choisi Cuba comme destination, soit un manque à gagner pour le tourisme cubain de 1,5 milliard de dollars.

Les États-Unis comptent environ 17,7 millions de bateaux de différentes tailles et environ 73 millions de citoyens participent chaque année à des activités nautiques, dont beaucoup passent près des côtes cubaines en direction des Caraïbes. Mais le blocus leur interdit de disposer des installations cubaines, alors pourtant que l’île constitue par ses caractéristiques et sa situation géographique un endroit attrayant pour le yachting et le tourisme nautique en général.

L’Entreprise de marinas et d’installations nautiques MARLIN S.A. dispose actuellement d’environ sept cents sites d’amarrage qui, avec seulement 75 p. 100 d’occupation, pourraient accueillir 27 400 bateaux par an, soit, rien qu’à ce titre, des revenus de 6,2 millions de dollars. Et ces revenus pourraient s’accroître à quelque 15 millions de dollars si on y ajoutait d’autres services comme l’eau potable, l’électricité, la surveillance, l’alimentation, le carburant, les commerces, les réparations et autres.

Les communications et l’informatique, dont les télécommunications, ont enregistré durant cette période des préjudices se chiffrant à 768 922 110 dollars, soit 9 713 000 dollars de plus que pour la période précédente.

Le rétablissement des relations entre Cuba et les États-Unis a favorisé des accords d’interconnexion directe avec quatre sociétés étasuniennes dans les télé-communications. Pourtant il n’a pas encore été possible de les concrétiser à ce jour à cause des risques financiers et commerciaux qu’impose le blocus.

Les principaux préjudices dans ce domaine sont les suivants :

Cette situation est aggravée par l’influence du blocus qui freine le développement de l’infrastructure hydraulique du pays et qui a causé des préjudices pour 2 358 817 dollars.

Le Programme de restauration de réseaux et conduits alimentant les principales villes du pays en eau potable ne peut accéder à la technologie de pointe existant sur le marché étasunien, si bien que l’achat d’intrants depuis des pays tiers est bien plus coûteux. L’entreprise d’import CubaHidráulica estime que, sans blocus, elle pourrait importer des USA environ 152 conteneurs de matériel hydraulique à un coût de 136 093 dollars, alors qu’elle doit débourser 307 390 dollars pour les faire venir d’Europe, soit 171 297 dollars de plus.

Changer la composition énergétique du pays et utiliser toujours plus les sources d’énergie renouvelables font partie des priorités de l’État cubain, qui, grâce au Plan national de développement économique et social à l’horizon 2030, aspire à produire à partir d’elles 24 p. 100 de l’électricité (contre seulement un peu plus de 4 p. 100 aujourd’hui).

L’énergie et les mines constituent un des secteurs les plus touchés par le blocus économique, commercial et financier, ayant subi durant cette période des pertes se chiffrant à 122 584 708 dollars, soit 16 232 147 dollars de plus que pour la période précédente.

En voici quelques exemples :

Dans la construction, les préjudices se sont chiffrés à 12 406 700 dollars, dus principalement à l’impossibilité d’accéder à des technologies plus efficaces disponibles sur le marché étasunien ou produites par des filiales d’entreprises étasuniennes. Aussi des entreprises cubaines comme IMECO, CONSTRUIMPORT et l’Union d’entreprises de construction Caribe S.A (UNECA) ont-elles été obligées de se fournir sur des marchés lointains, telles l’Asie et l’Europe, soit des surcoûts pour fret et assurance.

Le transport a essuyé des pertes estimées à 122 397 000 dollars à cause du blocus, ce qui a eu des répercussions sur tous les entreprises de ce secteur, surtout l’Entreprise cubaine des aéroports et services (ECASA) et Cubana de Aviación dont les pertes se sont montées respectivement à 49 113 000 dollars et 21 617 000 dollars.

III. PRÉJUDICE AU SECTEUR EXTÉRIEUR DE L’ÉCONOMIE CUBAINE

3.1. Commerce extérieur et investissements étrangers

Les préjudices causés par le blocus économique, commercial et financier des Etats-Unis au commerce extérieur cubain durant la période que couvre ce Rapport ont été calculés à 3 524 993 996,32 dollars, dont 83,6 p. 100 proviennent du manque à gagner concernant les exportations de biens et services, ce qui répète le modèle des périodes précédentes. Le coût des financements au titre de risque-pays s’est accru par ailleurs de 42 p. 100.

On trouvera ci-après quelques exemples de ces préjudices :

Si elle pouvait exporter l’Heberprot-P pour pouvoir traiter 5 p. 100 des Étatsuniens ayant chaque année des complications du pied diabétique, ce qui contribuerait par ailleurs à éviter les plus de 70 000 amputations faites aux USA [5], l’industrie biotechnologique cubaine pourrait faire des recettes de plus de 122 millions de dollars.

Les États-Unis importent tous les ans de cet État mexicain environ un million de bovins, qui doivent être soumis à de nombreux contrôles et quarantaines pour éviter l’entrée des tiques. Les produits chimiques utilisés tendent à toucher les animaux et à contaminer aussi bien leur chair que leur lait.

Or, le GAVAC, un vaccin totalement écologique, réduirait ces risques de contamination de chaque côté de la frontière et de maladies transmises par les tiques. Cuba pourrait fournir ce produit aux USA, notamment aux États d’élevage du Texas et de Basse-Californie où les dommages causés par les tiques se calculent à environ cent millions de dollars par an [6], et faire des profits se montant à 2 250 000 dollars.

L’Institut national du cancer confirme par ailleurs que le coût annuel du traitement d’un cancéreux varie aux USA entre 70 000 et 150 000 dollars. Or, selon les calculs des spécialistes du CIM, le traitement par ce vaccin permettrait de rabaisser ce coût à environ 50 000 dollars, encore qu’il s’agisse là d’estimations au plus bas de cette maladie [11].

Le vaccin Cimavax-EGF est breveté aux USA depuis 2014, mais l’autorisation d’essais cliniques n’est tombée que fin 2016. Sans le blocus, ces essais auraient progressé plus vite et il aurait été possible de commercialiser ce vaccin bien plus tôt, au bénéfice des Étasuniens qui souffrent de ce mal.

3.2. Finances

Le président étasunien Barack Obama a, en mars 2016, autorisé Cuba à employer le dollar dans ses transactions financières internationales, les institutions bancaires étasuniennes pouvant désormais ouvrir des bureaux dans l’île et d’autres installation et accepter l’ouverture de comptes de la part de citoyens cubains. À ce jour, ces mesures n’ont toujours pas été dûment appliquées.

Plus d’un an après cette annonce, les actifs financiers du système bancaire cubain à l’étranger sont toujours aussi traqués et persécutés qu’avant. Il a été impossible de normaliser les relations avec des banques étasuniennes. Cuba a toujours autant de mal à utiliser normalement le dollar dans ses transactions commerciales et financières, à cause, essentiellement, de la rédaction ambiguë des réglementations correspondantes et de la crainte des banques et des institutions commerciales constamment victimes d’amendes de la part de l’administration étasunienne. Les rares transactions en dollars réalisées durant cette période-ci impliquent une vigilance et une coordination préalable absolument inhabituelles dans la pratique bancaire internationale.

Une seule institution étasunienne autorisée a fait des opérations directes avec Cuba. Il n’existe aucune réciprocité similaire en faveur des institutions financières cubaines aux USA, ce qui limite et entrave la manipulation adéquate des ressources extérieures de la part de la banque cubaine dans ses rapports commerciaux avec les USA.

Seules trois institutions étasuniennes à ce jour ont permis à leurs clients d’utiliser des cartes de crédit et de débit à Cuba, bien qu’il se soit agi d’une des premières modifications inscrites dans les réglementations émises depuis le 17 décembre 2014.

Il ne suffit donc pas d’annoncer simplement que Cuba peut utiliser le dollar dans ses transactions internationales. Il faut modifier les réglementations en conséquence et déclarer publiquement que les banques de pays tiers ne se verront plus infliger des amendes pour transactions avec Cuba.

Le caractère extraterritorial du blocus se reflète dans la traque dont sont toujours victimes les banques de pays tiers et dans les amendes infligées par l’administration étasunienne sous prétexte de violation du blocus, si bien que de nombreuses institutions bancaires clôturent des comptes en banque cubain et adoptent des mesures qui entravent et complexifient le fonctionnement normal du système bancaire cubain.

Durant cette période-ci, malgré la souscription d’opérations commerciales, Cuba n’a pu accéder à des sources de financement aussi bien de banques étasuniennes que d’autres institutions commerciales, alors qu’il s’agit pourtant d’une pratique normale dans le monde contemporain.

D’avril 2016 à mars 2017, Cuba a subi différents préjudices à cause du blocus, surtout de par sa nature extraterritoriale, de la part de plus d’une centaine de banques étrangères, ce dont on trouvera ci-dessous quelques exemples :

On en trouvera ci-dessous quelques exemples :

IV. LE BLOCUS VIOLE LE DROIT INTERNATIONAL. APPLICATION EXTRATERRITORIALE

Comme le prouve les chapitres précédents, le blocus économique, commercial et financier des États-Unis continue de s’appliquer dans toute sa rigueur. Cette politique comprend par ailleurs un fort composant extraterritorial, comme on le verra ci-après :

4.2. Préjudice à la coopération internationale cubaine

4.3. Autres préjudices extraterritoriaux

V. REJET UNIVERSEL DU BLOCUS

5.1. Opposition aux États-Unis

Les secteurs de la société étasunienne opposés à cette politique de blocus insane ne cessent de croître et de se diversifier ces dernières années, surtout depuis la reprise des relations diplomatiques.

De nombreuses voix en demandant la levée s’y font entendre, en particulier des organisations comme CubaNow, créée en 2014, Consortium et Engage Cuba, fondées en 2015 pour permettre une amélioration des relations bilatérales et la levée définitive du blocus.

Ces groupes, toujours plus actifs, dépassent dans la plupart des cas les champs économique et social et s’efforcent d’influer du point de vue politique sur les pouvoirs exécutif et législatif, aussi bien au niveau national qu’à celui de certains États. Ainsi Engage Cuba est présente dans seize États des États-Unis.

La concrétisation de certaines affaires entre sociétés étasuniennes et entreprises cubaines constitue un exemple de l’opposition croissante au blocus aux États-Unis, ce que confirment d’ailleurs les résultats de différents sondages réalisés àr des compagnies aussi prestigieuses que Pew Research, YouGov, la chaîne de télévision CBS News, le groupe de réflexion The Atlantic Council ou la Florida International University, entre autres.

Selon différents sondages aux USA, 73 p. 100 des Étatsuniens sont favorables à la levée du blocus, ainsi que 63 p. 100 des Cubains résidents et 62 p. 100 des républicains eux-mêmes ; par ailleurs, 75 p. 100 des Étatsuniens sont favorables à la normalisation des relations bilatérales, ainsi que 69 p. 100 des Cubains résidents et 62 p. 100 des républicains.

On trouvera ci-après quelques exemples d’opposition au blocus :

5.2. Opposition de la communauté internationale

L’opposition au blocus a pris des dimensions internationales, au point que toujours plus de communiqués spéciaux et de déclarations exigent la fin de cette politique. On en trouvera ci-dessous quelques exemples :

À quoi s’ajoutent des déclarations de parlements, de partis politiques, de personnalités publiques et d’intellectuels. On en trouvera ci-après quelques exemples :

CONCLUSIONS

Le blocus économique, commercial et financier appliqué par le gouvernement étasunien à Cuba se durcit et s’applique dans toute sa rigueur, et il reste le principal obstacle au développement de l’économie cubaine et à la jouissance pleine, par le peuple cubain, de tous les droits de l’homme.

Les mesures visant à le renforcer que le président Trump a annoncées le 16 juin 2017 porteront préjudice non seulement au peuple cubain, mais aussi aux citoyens et institutions des États-Unis dont les possibilités de concerter des affaires avec des personnes et des entreprises cubaines et d’exercer leur droit constitutionnel de voyager librement seront encore plus restreintes.

La peur – évidente dans le secteur bancaire des États-Unis et d’autres pays – de nouer des relations avec Cuba persiste, bien que Cuba ait été autorisée désormais à utiliser le dollar dans ses transactions financières internationales. À la clôture de ce Rapport, aucune transaction significative dans cette monnaie ne s’est encore concrétisée.

On a constaté durant cette période-ci un refus accru de la part d’institutions financières et bancaires étrangères de nouer des liens avec Cuba, ce qui s’est traduit par la clôture d’opérations, la fermeture de comptes cubains à l’étranger et le déni de virements depuis ou vers Cuba, même dans des monnaies autres que le dollar.

Les préjudices économiques causés au peuple cubain par le blocus économique, commercial et financier des États-Unis se chiffrent à 822 280 000 000 de dollars, compte tenu de la dépréciation du dollar face à l’étalon-or sur le marché international ; et à plus de 130 178 600 000 de dollars à prix courants.

Ce Rapport prouve que les blocus économique, commercial et financier n’est pas une question bilatérale entre les USA et Cuba, mais que sa nature extraterritoriale se maintient et s’applique dans toute sa rigueur, dans l’impunité la plus totale et en violation ouverte du droit international.

Le blocus contre Cuba doit cesser. Il s’agit du système de sanctions unilatérales le plus injuste, le plus sévère et le plus prolongé jamais appliqué à aucun pays. À vingt-cinq reprises, l’Assemblée générale des Nations Unies s’est prononcée à une majorité écrasante pour le respect du droit international et l’application des buts et principes de sa Charte.

L’administration étasunienne doit lever le blocus totalement, unilatéralement et inconditionnellement, ce qui serait en accord avec la demande de la quasi-totalité de la communauté internationale et avec l’opinion largement majoritaire de ceux qui, aux États-Unis mêmes, réclament la fin de cette politique injuste.

Cuba et son peuple espèrent pouvoir compter sur l’appui de la communauté internationale quand ils réclament en toute légitimité la levée du blocus économique, commercial et financier appliqué par le gouvernement des États-Unis d’Amérique.

Votes aux Assemblées Générales des Nations-Unies sur la nécessité de cesser le blocus des Etats-Unis contre Cuba

Année Date Pour Contre Abstention Pays votant contre
1992 24 Novembre 59 2 72 Etats-Unis, Israel
1993 3 Novembre 88 4 57 Etats-Unis, Israel, Albanie, Paraguay
1994 26 Octobre 101 2 48 Etats-Unis, Israel
1995 2 Novembre 117 3 38 Etats-Unis, Israel, Ouzbékistan
1996 12 Novembre 137 3 25 Etats-Unis, Israel, Ouzbékistan
1997 Octobre 143 3 17 Etats-Unis, Israel, Ouzbékistan
1998 Octobre 157 2 12 Etats-Unis, Israel
1999 Novembre 155 2 8 Etats-Unis, Israel
2000 Novembre 167 3 4 Etats-Unis, Israel, Iles Marshall
2001 Novembre 167 3 3 Etats-Unis, Israel, Iles Marshall
2002 Novembre 173 3 4 Etats-Unis, Israel, Iles Marshall
2003 Novembre 179 3 2 Etats-Unis, Israel, Iles Marshall
2004 Octobre 179 4 7 Etats-Unis, Israel, Iles Marshall, Palau
2005 Novembre 182 4 1 Etats-Unis, Israel, Iles Marshall, Palau
2006 Novembre 183 4 1 Etats-Unis, Israel, Iles Marshall, Palau
2007 Novembre 184 4 1 Etats-Unis, Israel, Iles Marshall, Palau
2008 Octobre 185 3 2 Etats-Unis, Israel, Palau
2009 Octobre 187 3 2 Etats-Unis, Israel, Palau
2010 Octobre 187 2 3 Etats-Unis, Israel
2011 25 Octobre 186 2 3 Etats-Unis, Israel
2012 13 Novembre 188 3 2 Etats-Unis, Israël, Palau
2013 29 Octobre 188 2 3 Etats-Unis, Israël
2014 28 Octobre 188 2 3 Etats-Unis, Israël
2015 27 Octobre 191 2 0 Etats-Unis, Israël
2016 26 Octobre 191 0 2
Etats-Unis, Israël
 

[1Réunions auxquelles des Cubains n’ont pu participer : Conférence portoricaine de santé publique (2-5 mai 2016) ; Atelier sur la mesure du handicap infantile aux Amériques (New York, 17-20 octobre 2016) ; Cours hispanophone d’endocrinologie (Miami, 7-10 décembre 2016), et Congrès de l’Association américain de diabète (Nouvelle-Orléans, 10-14 juin 2016).

[2Le polychlorure de vinyle (PCV) est le dérivé du plastique le plus polyvalent, largement utilisé dans l’industrie parce que souple et résistant, qu’il possède une stabilité dimensionnelle et une résistance à l’environnement. Il est par ailleurs recyclable par plusieurs méthodes.

[3U.S. National Diabetes Statistics Report 2014

[4http://www.prnewswire.co.uk/news-releases/advances-in-wound-care-offer-hope-to-millions-of-americans-156809545.html

[5U.S. National Diabetes Statistics Report 2014

[6Exploring the use of an anti-tick vaccine as a tool for the integrated eradication of the cattle fever tick, rhipicephalus (boophilus) annulatus. Robert Miller, Agustín Estrada-Peña, Consuelo Almazán, Andrew Allen, Lauren Jory,Kathleen Yeater, Matthew Messenger, Dee Ellis, Adalberto A. Pérez de León. Vaccine 30 (2012) 5682– 5687.

[7Médicament protégé par un brevet aux États-Unis.

[8Lerner AB, Nordlund JJ. “Vitiligo : What is it ? Is it important ?” J. Am Med Assoc 1978 ; 239:1183-1187.

[9Chandran, Vinod ; Raychaudhuria, Siba P. Geoepidemiology and environmental factors of psoriasis and psoriatic arthritis. Journal of Autoimmunity 34 (2010) : J314-J321.

[10Racotumoman, Nimotuzumab o Docetaxel para el tratamiento de cáncer de pulmón de células no pequeñas avanzado http://registroclinico.sld.cu/ensayos/RPCEC00000179-Sp

[11Drug Pricing : Oncology in the United States.