auteur John PILGER
31 janvier 2024
Un hommage à Julian Assange (de 2011)
John PILGER
"J'ai réalisé ce film avec le regretté John Pilger en 2011. C'était son hommage à Julian Assange, un autre Australien courageux qui a donné aux gens les informations qui leur ont permis d'agir". — Cathy Vogan (Consortium News)
Version VOSTF :
17 mai 2023
Une guerre approche, masquée par la propagande. Elle nous concernera. Prenez position.
John PILGER
En 1935, le Congrès des écrivains "américains" a eu lieu à New York, suivi d'un autre deux ans plus tard. Ils ont invité « les centaines de poètes, romanciers, dramaturges, critiques, auteurs de nouvelles et journalistes » pour discuter de « l'effondrement rapide du capitalisme » et de l'annonce d'une autre guerre. Il s'agissait d'événements électriques qui, selon un compte rendu, ont réuni plus de 3 500 personnes et plus d'un millier furent refoulés.
Arthur Miller, Myra Page, Lillian Hellman, Dashiell Hammett ont averti que le fascisme montait, souvent déguisé, et qu'il incombait aux écrivains et aux journalistes de s'exprimer. Des télégrammes de soutien de Thomas Mann, John Steinbeck, Ernest Hemingway, C Day Lewis, Upton Sinclair et Albert Einstein ont été lus.
La journaliste et romancière Martha Gellhorn a pris la défense des sans-abri et des chômeurs, et « tous ceux qui sont sous l'ombre d'une grande puissance violente ».
Martha, devenue depuis une amie proche, m'a confié (…)
La justice pour Assange est la justice pour tous
John PILGER
Lorsque j'ai vu Julian Assange pour la première fois à la prison de Belmarsh, en 2019, peu après qu'on l'ait arraché de son refuge à l'ambassade d'Équateur, il m'a dit : "Je crois que je perds la tête."
Il était décharné et émacié, ses yeux étaient creux et la maigreur de ses bras était soulignée par un ruban jaune d'identification noué autour de son bras gauche, symbole évocateur du contrôle institutionnel.
À l'exception des deux heures de ma visite, il était confiné dans une cellule solitaire dans une aile appelée du nom orwellien "soins de santé". Dans la cellule voisine, un homme profondément perturbé hurlait toute la nuit. Un autre occupant souffrait d'un cancer en phase terminale. Un autre était gravement handicapé.
"Un jour, on nous a permis de jouer au Monopoly, dit-il, en guise de thérapie. C'était ça, nos soins de santé !"
"C'est Vol au-dessus d'un nid de coucou", ai-je dit.
"Oui, mais en plus fou."
Le sens de l'humour noir de Julian lui est souvent venu en (…)
25 août 2021
Le Grand Jeu de destruction des nations (Consortium News)
John PILGER
Tandis qu'un tsunami de larmes de crocodile submerge les politiciens occidentaux, l'histoire est occultée. Il y a plus d'une génération, l'Afghanistan avait obtenu sa liberté, que les États-Unis, la Grande-Bretagne et leurs "alliés" ont détruite.
En 1978, un mouvement de libération dirigé par le Parti Démocratique Populaire d'Afghanistan (PDPA) a renversé la dictature de Mohammad Dawd, le cousin du roi Zahir Shah. Cette révolution, immensément populaire, a pris les Britanniques et les Américains par surprise.
Les journalistes étrangers présents à Kaboul, rapporte le New York Times, ont été surpris de constater que "presque tous les Afghans qu'ils ont interrogés ont déclaré qu'ils étaient ravis du coup d'État". Le Wall Street Journal rapporte que "150 000 personnes ... ont défilé pour honorer le nouveau drapeau ... les participants semblaient véritablement enthousiastes".
Le Washington Post rapporte que "la loyauté des Afghans envers le gouvernement peut difficilement être (…)
La lente agonie de la justice britannique (Consortium News)
John PILGER
Mercredi, j'étais assis dans la Cour 4 de la Royal Courts of Justice de Londres avec Stella Moris, la partenaire de Julian Assange. Je connais Stella depuis aussi longtemps que je connais Julian. Elle aussi est une voix de la liberté, issue d'une famille qui a combattu le fascisme de l'Apartheid. Aujourd'hui, son nom a été prononcé au tribunal par un avocat et un juge, des personnages qui, sans la puissance de leurs privilèges, seraient insignifiants.
L'avocate, Clair Dobbin, est à la solde du régime de Washington, d'abord celui de Trump puis celui de Biden. Elle est la tueuse à gages de l'Amérique. Sa cible est Julian Assange, qui n'a commis aucun crime et a rendu un service public historique en révélant les actions criminelles et les secrets sur lesquels les gouvernements, surtout ceux qui se prétendent démocratiques, fondent leur autorité.
Pour ceux qui l'auraient oublié, WikiLeaks, dont Assange est le fondateur et l'éditeur, a révélé les secrets et les mensonges qui ont (…)



