auteur Fidel CASTRO

Angola, Playa Girón africain

Fidel CASTRO

Ces jours-ci marquent le cinquantième anniversaire du début de la mission internationaliste de Cuba en Angola : Operación Carlota. Voici deux discours de Fidel en rapport, celui de 1976 quand conclut la première partie de l’opération avec le départ des envahisseurs ; et celui de 2005, quand Fidel réfléchit sur l’ensemble de l’Opération. Bien entendu, aucun écho dans la presse internationale. C’était pourtant beau un peuple du tiers monde faisant - mais à l’envers, pour la bonne cause - ce qu’ont toujours fait les impérialistes et colonisateurs : dépêcher des troupes pour aider un autre peuple ! C’était alors la Révolution cubaine dans toute sa gloire. - Jacques-François Bonaldi

Allocution de Fidel Castro pour le quinzième anniversaire de la victoire de Playa Girón, le 19 avril 1976 Chers compañeros, Il y a juste quinze ans, à cette heure précise, les derniers échos de la bataille qui déjouait une des actions les plus sinistres et les plus traîtresses de l'impérialisme yankee contre un peuple d'Amérique latine ne s’étaient pas encore éteints. Girón est passé à l’histoire comme la première défaite de cet impérialisme sur ce continent. Il serait totalement vain de chercher le moindre principe éthique dans un système dont toutes les actions sont marquées du sceau de l’exploitation, du pillage, de la fourberie et du crime. Toute l’histoire des Etats-Unis d’Amérique par rapport aux peuples latins de ce continent, depuis qu’ils ont enlevé au Mexique plus de la moitié de son territoire jusqu’à l’organisation de leur coup d’Etat criminel et fasciste au Chili qui a abouti à l’assassinat de son président illustre, révolutionnaire et digne, Salvador Allende, (…)

Juin 1961 : Fidel Castro s’adresse aux intellectuels

Fidel CASTRO

Allocution de conclusion aux trois réunions tenues avec des intellectuels cubains (16, 23 et 30 juin 1961) à la Bibliothèque nationale José Martí, de La Havane, le 30 juin 1961.

Décadence : en France, 60 ans plus tard, notre président a réfléchi à ce qu’est une tenue vestimentaire « décente » et il a un avis sur le « crop top » (haut court).
LGS

Compagnes et compagnons À la fin des trois séances où vous avez discuté ce problème, où vous avez soulevé beaucoup de choses intéressantes, dont un certain nombre avait déjà été discuté, quoique d’autres n’aient pas eu de réponses – concrètement, il était impossible d’aborder tout ce que vous aviez soulevé – mon tour est venu. Je ne suis pas la personne la plus autorisée pour parler de ce thème, mais puisqu’il s’agit d’une rencontre entre vous et nous, je me dois de donner ici quelques points de vue. J’étais très intéressé par ces discussions. Je crois avoir fait preuve, comme on dit, d’une « grande patience » (rires). En fait, je n’ai dû faire aucun effort héroïque, parce que nos discussions ont été instructives et, à vrai dire, agréables. Bien entendu, nous qui sommes les hommes du gouvernement – c’est mon cas – nous ne sommes pas les mieux placés pour discuter des questions dans lesquelles vous êtes des spécialistes. Nous, ceux du gouvernement, les agents de cette (…)

Est-ce toi ou n’est-ce pas toi ? (La conversation téléphonique établie entre Fidel Castro et Hugo Chávez, le dimanche 14 avril 2002)

Fidel CASTRO, Hugo CHAVEZ
La conversation téléphonique établie entre Fidel et Hugo Chávez, le dimanche 14 avril 2002, à sept heures du matin, alors que ce dernier a été rétabli à peine quelques heures avant dans ses fonctions présidentielles à la suite de la réaction non concertée, mais terriblement efficace, de la population des quartiers pauvres et de militaires loyaux – alliance assez insolite en Amérique latine – s’inscrit de droit dans l’histoire du sous-continent. Chávez est arrêté dans la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 avril 2002, voilà donc quinze ans, après avoir renoncé à utiliser la force pour ne pas faire couler le sang d’innocents. Quarante-huit heures après, il était de nouveau à Miraflores ! C’est cet épisode hors du commun que Fidel et Hugo évoquent sur le ton jubilant qu’on lira ci-dessous. On y découvrira deux hommes eux aussi hors du commun, sous des dehors qui ne leur sont pas habituels… On y constatera aussi le rôle qu’a joué Fidel dans ce putsch avorté. Cette conversation, bien que (…)

Discours prononcé par Fidel Castro Ruz aux funérailles solennelles des victimes du sabotage du cargo La Coubre, au cimetière de Colon, la Havane, 5 mars 1960

Fidel CASTRO
Ci-joint le discours prononcé par Fidel le 5 mars 1960 à l’enterrement des victimes du La Coubre. Si je vous l’envoie, c’est parce que c’est du Fidel à son meilleur, avec sa capacité étonnante (quand on l’analyse rétrospectivement) de saisir le moment pour poser une fois de plus, comme je le dis dans mon bouquin de 1988, des "jalons de conscience" face au peuple cubain… Étonnant ! Étonnant, parce que la Révolution n’a que quatorze mois d’existence à peine, qu’elle est loin d’être consolidée, que les ennemis intérieurs sont encore coriaces, et que Fidel adopte pourtant un ton de victoire assurée, de conviction profonde qu’elle est indestructible, et ose employer un langage et une attitude qu’aucun gouvernement latino-américain ne s’était permis jusqu’ici ! Quelle faconde !! Mais quelle intelligence. C’est vraiment là où l’on se rend compte à quel point le « discours » de Fidel a joué un rôle capital (en plus des faits concrets de la Révolution) dans la conscientisation du peuple (…)

Fidel Castro : "La dette ne doit pas être payée".

Fidel CASTRO

En 1985, Fidel Castro a lancé une campagne internationale pour la constitution d’un front des pays endettés confrontés à des dettes insoutenables. Fidel déclare dans ce discours prononcé en août 1985 à l’issue d’une rencontre internationale consacrée à la dette : « nous nous sommes rendu compte qu’(...) en définitive le mot d’ordre d’annulation de la dette était valable pour tous les pays du Tiers-monde. ».

Ses efforts pour favoriser une unité des peuples pour l’annulation de la dette du Tiers-monde ont connu un grand écho en Amérique latine parmi les mouvements sociaux et les intellectuels de la gauche radicale. En Afrique, Thomas Sankara, président du Burkina Faso, a repris ce mot-d’ordre et a tenté de lancer un vaste mouvement africain pour le non paiement de la dette. En Europe, le CADTM est né dans la foulée de cette campagne internationale partie de l’Amérique latine. Nous publions ce discours prononcé il y a plus de 30 ans, alors qu’une nouvelle crise de la dette des pays dits en développement se prépare suite à la baisse des recettes qu’ils tirent de l’exportation de leurs matières premières, alors que la croissance économique des pays les plus industrialisés est anémique et que de nouvelles bulles spéculatives finiront par éclater, notamment au niveau boursier. Ce discours de Fidel a été prononcé à la fin de la rencontre sur la Dette Extérieure de l’Amérique Latine et des (…)