Patrick MARTIN, David NORTH
L’investiture de Donald Trump restera dans l’histoire comme un spectacle fasciste obscène, au cours duquel le nouveau président a prononcé une diatribe haineuse contre l’administration sortante, les immigrés, de larges pans de la population américaine qu’il considère comme des ennemis, les habitants de l’Amérique latine et, enfin, la population mondiale au-delà de l’hémisphère occidental.
Dans un exemple grotesque où la vie imite la fiction politique, Trump lui-même est apparu comme l'incarnation du président Buzz Windrip, l'escroc des médias brutal et démagogue imaginé par le grand écrivain américain Sinclair Lewis dans son roman antifasciste It Can't Happen Here (Impossible ici).
Le roman dystopique de Lewis, publié en 1935, se voulait une mise en garde contre la montée du fascisme aux États-Unis. Pour défendre un capitalisme déchiré par la crise et à la recherche de profits et de richesses illimités, la classe dirigeante américaine allait placer au pouvoir sa propre version nationale d'Hitler. Quatre-vingt-dix ans plus tard, la grotesque cérémonie d'investiture du 20 janvier 2025 a confirmé l'avertissement de Lewis.
Trump n'a pas cherché à dissimuler l'inspiration fasciste de sa diatribe inaugurale. Le ton et le contenu du discours s'inspirent explicitement du premier discours radiophonique prononcé par Hitler le 1er février 1933, deux jours après son (…)
Patrick MARTIN
Un rapport du groupe britannique de surveillance Airwars a révélé que le nombre de morts provoquées par les attaques aériennes américaines en Irak et en Syrie a presque quadruplé au mois de mars par rapport au dernier mois complet avant que Donald Trump entre à la Maison Blanche. Les décès de civils déclarés ont bondi de 465 en décembre 2016 à 1 754 en mars 2017, soit une hausse de 277 pour cent.
Le rapport a été publié sur fond d’hystérie médiatique sur les accusations fabriquées d’attaque au gaz neurotoxique par le régime syrien de Bashar al-Assad, prétexte aux frappes de missiles la semaine dernière commandées par le président Trump. Cela démontre que les bombardements américains ont tué beaucoup plus de civils innocents en Irak, y compris des enfants, que ceux qui seraient tués dans la prétendue attaque chimique de la semaine dernière en Syrie. Pour cette raison, l’étude n’est quasiment pas mentionnée dans les médias américains.
L’organisation Airwars, qui recense les morts (…)
Patrick MARTIN
Dans les dernières révélations à propos de la National Security Agency (NSA) – l’agence de sécurité nationale des États-Unis – sur la base de documents divulgués par Edward Snowden, cet ancien contractuel autrefois à son emploi, le New York Times dans son édition de dimanche a rapporté que l’agence collectait les images faciales de centaines de millions de personnes à l’échelle mondiale en interceptant les télécommunications et le trafic sur l’Internet.
Ces données sont utilisées dans le cadre d’un vaste programme faisant appel à la technologie de la reconnaissance faciale pour identifier les individus présentant un intérêt pour les services de renseignement américains. Les images capturées par la NSA comprennent notamment les pièces jointes des courriels ou intégrées aux messages texte, dans les vidéoconférences et autres formes de messagerie Internet et de télécommunications.
Selon les documents fournis par Snowden, la NSA intercepte « des millions d’images par jour », y compris environ 55.000 quotidiennement qui sont « de qualité de reconnaissance faciale » ; une ressource que l’agence décrit comme ayant un « énorme potentiel inexploité ».
Dans un document révélé par Snowden remontant à 2010, on peut lire : « Nous ne regardons pas que les communications traditionnelles. Nous avons un arsenal complet pour exploiter numériquement tous les indices qu’une cible laisse derrière elle dans le cadre de ses activités régulières sur (…)
Patrick MARTIN
Le discours prononcé mercredi à Bruxelles par le président Barack Obama était un appel aux armes pour une confrontation des Etats-Unis et de l’OTAN contre la Russie. Par toute une série de mensonges et de faux-fuyants, Obama a présenté un monde à l’envers dans lequel les Etats-Unis et les impérialistes européens, qui ont soutenu le coup d’Etat en Ukraine mené par des forces fascistes, sont présentés comme les défenseurs de la démocratie et de la paix.
Il n’y avait pas grand-chose dans son discours qui aurait pu convaincre la population laborieuse d’Europe ou des Etats-Unis qu’une politique de conflit ouvert avec la Russie était dans leur intérêt. Ce n’était pas le but de l’allocution qui se résume à une série de mensonges de propagande, prononcés avec la certitude qu’ils ne feraient pas l’objet de critiques sérieuses et encore moins d’une opposition au sein des élites dirigeantes des Etats-Unis et de l’Europe ou de la part de leurs porte-parole dans les médias.
Obama cherchait (…)
Patrick MARTIN
Des factions rivales issues des groupes soutenus par les États-Unis et qui combattent le régime d’Assad en Syrie ont exécuté une série d’embuscades et d’assassinats qui démontrent le caractère réactionnaire et antidémocratique de toute la campagne qui menée par les États-Unis en vue d’un « changement de régime ».
L’étincelle qui a déclenché les combats a été l’assassinat jeudi d’un haut commandant de l’Armée syrienne libre (ASL), Kamal Hamami, qui a été tué par balle dans la ville de Salma, dans la province de Lattaquié dans le nord-ouest de la Syrie. Le meurtre est l’œuvre d’un groupe affilié à al-Qaïda, l’ISIS (Islamic State of Iraq and al-Sham, Etat islamique d’Irak et d’al-Sham) et il a eu lieu suite à un différend entre Hamami et le dirigeant local d’État islamique, Abu Ayman.
Des articles de presse ont relaté qu’Abu Ayman et d’autres militants avaient dénoncé l’ASL comme étant des « infidèles », les critiquant pour avoir signé une déclaration de tolérance religieuse à (…)