Ahmed BENSAADA
Les soutiens à Boualem Sansal ont un point commun, un sionisme sur le mode ultra. Un arabe qui piétine un arabe est forcément un ami. Les trois dont nous analysons l'idéologie et la carrière ont aussi un profil de commis voyageurs capables de grimper, pour le bonne cause, sur tous les créneaux de l'actualité.
De mémoire d’observateur assidu, le tsunami médiatique français qui a accompagné l’affaire de l’écrivain algéro-français Boualem Sansal a été sans précédent. Les médias mainstream ont vomi à exhaustion, le cyberespace a failli prendre feu, les organisations droitdelhommistes ont chouiné à satiété et les amphithéâtres ont tremblé sous les décibels et des litres de postillons. Foi de militant écologique, tant d’énergie dépensée de la sorte ne peut être inoffensive pour le réchauffement climatique.
Cette « exceptionnelle » solidarité pose cependant des questions. On ne l’a pas vue, par exemple, dans l’affaire du franco-français Théo Clerc condamné à trois ans de prison en Azerbaïdjan pour un simple graffiti. Ni pour Christian Tein, leader du mouvement Kanak, emprisonné en France, à 17 000 km de chez lui. Ni pour Cécile Kohler et Jacques Paris emprisonnés en Iran depuis 2022. Ni pour Georges Ibrahim Abdallah, 74 ans, emprisonné par la France depuis 41 ans, avec un dossier vide et, en (…)
Ahmed BENSAADA
En 2016, Ahmed Bensaada, essayiste Algérien, a publié un livre un livre sur l’idéologie véhiculée par les écrits de Kamel Daoud [1]. En les analysant sous la grille précise d’Albert Memmi [2], il devenait évident que cet écrivain disciple de BHL et confident de Macron, était l’archétype du néocolonisé qui cherche à « ressembler du plus près au Blanc ».
Plus encore, selon Memmi, « l’amour du colonisateur est sous-tendu d’un complexe de sentiments qui vont de la honte à la haine de soi » [3]. Mohamed Bouhamidi, mon ami philosophe, est plus explicite : « Le complexe du néocolonisé [...] se traduit par l’obsession de s’extraire de l’indigénat, de se distinguer de son peuple »[4].
Après la sortie de mon livre, qui m’a valu moults attaques nauséabondes de la part du fan club de l’écrivain et de quelques corniauds en mal de notoriété, je pensais réellement que le processus décrit par Bouhamidi ne pouvait être atteint que de manière asymptotique. Je dois reconnaitre que je me suis lourdement trompé car le cas Daoud montre qu’il peut être atteint et assumé plus vite que l’on ne pense. Rappelons, pour les oublieux, que Daoud s'est rendu célèbre un publiant un article qui a provoqué un tsunami dans le monde entier. Son sujet, les femmes violées à Cologne la nuit du Nouvel an. Par des maghrébins bien entendu. Sauf que ces "viols" n'ont (…)
Ahmed BENSAADA
Pour : 187 ⁄ Contre : 2 ⁄ Abstention : 1
Le Monde ⁄ (États-Unis - Israël) ⁄ Ukraine
Piteux score obtenu par la plus grande puissance de monde lors du récent vote à l’ONU demandant la levée de l’embargo étasunien contre Cuba. On a beau posséder la plus grande armée du monde, lorsque les valeurs humaines fondamentales font défaut, on a juste les « copains » qu’on mérite. N’avoir que l’état sioniste, organisation criminelle et génocidaire, comme acolyte en col blanc dans les couloirs du siège de l’ONU et comme second couteau en treillis pour l’extermination des Gazaouis, ça relève de la décadence. Si on y ajoute l’abstention de l’Ukraine, malgré les milliards de dollars déversés par l’Oncle Sam sur les bataillons d’Azov & Co. pour guerroyer contre la Russie, ça devient tout simplement de la déchéance.
Même les fidèles micro-états comme les Palaos, les Îles Marshall ou la Micronésie, lassés de l’acharnement maladif des États-Unis contre le peuple cubain, ont décidé, en 2015, de ne plus s’opposer à la résolution onusienne.
Entre 2015 et 2018, le couple (…)
Ahmed BENSAADA
Le saviez-vous ? Médiapart a de gros ciseaux. Aussi gros que la bêtise, l’information biaisée et le manque d’éthique professionnelle, tous réunis dans le même lieu. Oui, Mediapart, le canard du moustachu trotskyste, celui-là même dont les pratiques journalistiques très louches ont été étalées dans « La Face cachée du Monde » et qui ont mené à sa démission de la direction du Monde.
Le saviez-vous ? Médiapart a de gros ciseaux. Aussi gros que la bêtise, l’information biaisée et le manque d’éthique professionnelle, tous réunis dans le même lieu. Oui, Mediapart, le canard du moustachu trotskyste, celui-là même dont les pratiques journalistiques très louches ont été étalées dans « La Face cachée du Monde » et qui ont mené à sa démission de la direction du Monde. Celui-là même dont on disait :
« En matière d’investigation, il ne faisait rien d’autre que de recopier les fiches des renseignements généraux et reprendre les matériaux que ses amis syndicalistes policiers lui amenaient régulièrement ».
C’est dans son journal, Mediapart, transformé par je ne sais quelle escroquerie intellectuelle en « temple de la déontologie », qu’une géante paire de ciseaux a été érigée en totem de la censure.
Et cet outil a été récemment utilisé à l’occasion d’un piteux article signé par Rachida El Azzouzi, une journaleuse qui a fait du Hirak algérien un fonds de commerce (…)
Ahmed BENSAADA
Contrairement au hard power qui est basé sur la force coercitive classique, le soft power utilise l’attraction positive et la persuasion pour atteindre des objectifs de politique étrangère. Il s’agit donc d’une capacité d’influence susceptible d’imposer, en douceur, un comportement ou une façon de penser identiques ou similaires à celles de celui qui utilise cette technique.
Son succès repose donc sur l’impression de ne pas y avoir été contraint. Ainsi, le soft power n’atteint ses objectifs que s’il n’est pas perçu comme de la manipulation ou de la propagande.
Selon son concepteur, le très influent Joseph Nye, le soft power est soutenu par trois piliers : les valeurs politiques, la culture et la politique étrangère. Commentant cette théorie, le professeur G. John Ikenberry donne les précisions suivantes dans la célèbre revue Foreign Affairs :
« Les États-Unis peuvent dominer les autres, mais ils ont également excellé dans la projection du soft power, avec l'aide de leurs entreprises, fondations, universités, églises et autres institutions de la société civile ; la culture, les idéaux et les valeurs des États-Unis ont été extrêmement importants pour aider Washington à attirer des partenaires et des partisans ».
L’exportation de la démocratie, qui est un champ établi et prépondérant de la politique étrangère américaine, utilise évidemment le soft (…)