Franklin LAMB
Depuis la partie ouest du camp de Yarmouk à Damas
Depuis plus d'un an, le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, un des neufs camps syriens, est un champ de bataille où s'opposent les supporters du gouvernement syrien et ceux qui veulent le renverser. Mais il y a peu de combattants actifs parmi ceux qui habitaient le camp avant la crise, selon Dr. Hamed Mouad, l'auteur du premier livre sur l'histoire et la sociologie du camp de Yarmouk ainsi que sur lui-même et sa famille qui habitaient tous le camp avant qu'ils ne soient obligés de s'enfuir il y a huit mois. Les habitants de Yarmouk ont presque tous refusé de prendre partie malgré les pressions de chacun des opposants les enjoignant à "libérer" Yarmouk de l'autre. Leur neutralité et leur refus de participer au conflit leur a coûté cher.
Toutes les entrées "légales" du camp de Yarmouk ont été bloquées par l'armée syrienne ou les rebelles. Mais il m'a été possible d'entrer dans la partie ouest du camp avec l'aide d'un (…)
Franklin LAMB
Ci-dessous, une description de la société iranienne sans aucun doute complaisante, indulgente envers les interdits religieux, mais qui montre qu’aucune réalité n’est manichéenne.
Le mérite de cet article est sans doute d’exprimer l’amour de son auteur états-unien pour un peuple à qui un déluge de fer et de feu est promis par « la plus grande démocratie du Monde ».
A lire donc, sans s’interdire de lire aussi des écrits qui présentent d’autres facettes de l’Iran (et ils sont nombreux).
LGS
Téhéran - L'observateur étasunien que je suis a participé à d'innombrables conférences internationales et a voyagé dans plus de 70 pays. Mais il n'a jamais rencontré une société aussi complexe, évolutive, énergique, industrieuse et riche en idéalistes chaleureux qui ont le sens de l'humour et qui aident ceux qui sont dans le besoin que la société de la République Islamique d'Iran.
Se trouver en Iran, en ces temps difficiles (de sanctions, ndt), est une expérience bouleversante car on prend conscience que les Iraniens et les Etasuniens ont tant de besoins et d'intérêts communs - oui, même en ce qui concerne les croyances religieuses - que les deux peuples devraient immédiatement restaurer leurs relations et revenir à l'époque où 60 000 étudiants iraniens faisaient leurs études aux Etats-Unis et où des milliers d'Etasuniens vivaient et travaillaient en Iran - dans la plus parfaite harmonie et pour le plus grand profit de tous.
Des liens profonds unissent les Musulmans et les (…)
Franklin LAMB
"Pour qui cette horrible femme se prend-elle ?" s'est exclamé "Viktor", un membre du personnel du service médiatique de l'Ambassade de Russie à Damas, un complexe massif et sans fenêtres de style soviétique protégé par de grands murs.
Notre charmant hôte, un Sheik Membre du Parlement syrien qui le connaissait, avait invité Viktor à nous rejoindre à la table que nous occupions dans le restaurant "la Dame de Damas" ("sitt a cham" ) situé dans le quartier Shalam où vit la classe moyenne. Ce gentleman, après avoir commenté sans mâcher ses mots une nouvelle sans doute contrariante, reposa son téléphone portable d'un air furieux. Ce qui avait mis en colère Viktor c'était les récentes déclarations de la porte-parole de la Secrétaire d'Etat étasunienne, Victoria Nuland, et notamment ses déclarations blessantes et condescendantes contre la Russie, l'allié de la Syrie, en interprétant de travers, selon Viktor, les paroles récentes de l'envoyé russe au Moyen-Orient, Mikhail (…)
Franklin LAMB
11 novembre 2011, Benghazi - La "Terreur" a envahi la "nouvelle Libye" et se répand inexorablement avec l’aide des unités spéciales des états membres de l’OTAN, dont la France, les Etats-Unis et l’Angleterre, connues localement sous le nom de "escadrons de disparition". La Terreur est une des conséquences de l’empressement de l’ONU à "protéger la population civile" au printemps dernier et elle gagne du terrain.
C’est la raison pour laquelle les inspecteurs des droits humains sont arrivés à Benghazi, en Libye, cette semaine.
"Il y a environ 1.085,92082238 km ou 600 miles du Caire à Benghazi" me dit la jolie employée de l'agence de voyage qui se trouve à deux maisons du café suédois près de la place Tahir pour m'inciter à faire le voyage dans un bus à impériale de luxe du Caire à Benghazi. Finalement j'ai décidé de monter dans un vieux camion, ce qui m'est revenu trois fois moins cher, pour traverser le désert égyptien et libyen et me rendre au tribunal de Benghazi. C'était sûrement la meilleure solution après les réunions que j'avais eues dans des pays voisins, surtout si l'on considère que l'alternative était de prendre un avion pour Tunis, puis un autre pour Jerba et ensuite de rouler six heures dans un bus bondé pour Tripoli. J'y étais déjà allé plusieurs fois en passant par le désert et je voulais être au plus vite a Benghazi pour rencontrer des gens détenus dans une des prisons surpeuplées de la ville.
Jusqu'à ce que le CNT en décide autrement hier, tous ceux qui avaient un passeport (…)
Franklin LAMB
En bordure du Sahel, au Niger - "Sahel" en arabe signifie "côte" ou "rivage". A moins d'avoir vécu il y a 5000 ans, à l'époque où, selon les anthropologues, les premières cultures apparurent dans cette région alors luxuriante mais désormais semi-aride où la température atteint 50 degrés C et seuls les chameaux et quelques autres créatures sont capables de repérer les sources d'eau à l'odorat, cela semble bizarre d'appeler ainsi cette bande large de 725 km de sable brûlant qui sépare l'Océan Atlantique de la Mer Rouge.
Pourtant quand on s'y trouve, le Sahel ressemble bien a une sorte de littoral avec de part et d'autre les sables infinis du Sahara et les herbes de la savane du sud. Des parties du Mali, de l'Algérie, du Niger, du Tchad, et du Soudan qui bordent tous la Libye se trouvent dans cette sorte de no man's land.
Aujourd'hui le Sahel fournit une protection, des installations pour amasser des armes et les stocker, des sites appropriés pour des camps d'entraînement et des (…)