auteur José MANZANEDA
6 août 2025
Cuba : La Silicon Valley des BRICS, mirage ou coup mortel pour le blocus
José MANZANEDA
L'annonce que la Russie cherchait à installer à Cuba un centre technologique, une sorte de Silicon Valley pour les BRICS et l'Union économique asiatique, a été sur l'île, généralement, perçue comme une bonne (mais lointaine) nouvelle. Rien qui puisse résoudre ses problèmes économiques urgent actuels, sans doute mais quelque chose de positif à moyen terme, surtout pour les 12 000 personnes, en particulier des jeunes sortis des universités cubaines, dont on pense qu'ils pourront travailler dans ce projet, appelé Cayo Digital. Mais une bonne nouvelle pour Cuba est toujours une mauvaise nouvelle pour le Gouvernement des États-Unis et pour les médias numériques de propagande anti-cubaine qu'il finance et dirige. Voyons ses éléments de langage :
Message 1 : un projet fantaisiste
Nous lisons que Cayo Digital est purement et simplement « du romantisme technologique », quelque chose de « délirant », une « promesse peu réaliste », « un mirage de plus pour détourner l’attention pendant (…)
25 janvier 2025
Cuba : Si le journal Granma demandait une intervention militaire aux États-Unis…
José MANZANEDA
Peut-on imaginer ce qui se passerait si, dans les pages d'un journal cubain ou vénézuélien, on publiait un article demandant un coup d'Etat et une intervention militaire aux États-Unis ?
Mais si un article du New York Times intitulé « il faut chasser Maduro du pouvoir », demande la même chose pour le Venezuela, il ne se passe rien dans ce qu'on appelle la presse libérale. Dans la presse conservatrice, les soutiens à une intervention militaire dans ce pays sont constants et donnés au grand jour.
Cette impunité se produit parce que, au préalable, on a imposé dans l'opinion publique le récit mensonger de la communauté du renseignement des États-Unis et de l'opposition vénézuélienne d'extrême droite : que Maduro est un dictateur, qu'il a volé les élections et caché les procès-verbaux des élections. Alors que c'est le candidat d'extrême droite Edmundo Gonzalez qui n'a pas présenté les procès-verbaux à l'expertise judiciaire, alors que le chavisme et le reste de l’opposition l'ont fait.
Aujourd'hui, les médias occidentaux et les Gouvernements de l'OTAN blanchissent un terroriste d'Al Qaïda qui a usurpé le pouvoir par les armes en Syrie. Ils donnent aussi leur aval à (…)
30 mars 2022
Ukraine : le ministère de la Vérité
José MANZANEDA
Le journaliste José Manzaneda a pour habitude de faire une analyse des médias. Voici son texte sur la couverture du conflit en Ukraine par les médias occidentaux. Il a cependant oublié de mentionner la dernière sanction antirusse : Anne de Kiev sera déchue de son titre de reine de France, cette sanction rentrera en vigueur le premier avril prochain.
Concernant la guerre en Ukraine, les médias et les gouvernements occidentaux nous interdisent de lire tout autre livre que celui écrit par l'OTAN.
Censure absolue : 1984
Les médias russes, qui ont été pendant des années un espace pour des analystes internationaux critiques (1) (2), ont été interdits par les États-Unis, l'Union européenne (3), le Royaume-Uni (4) et d'autres alliés. Sa diffusion en direct, ses chaînes YouTube (5) et tous ses réseaux sociaux. Sans aucune décision judiciaire.
Google a supprimé de son moteur de recherche ses contenus précédents, son hémérothèque (6). Réécrire l'histoire, comme le Ministère de la vérité du roman 1984.
Les médias appliquent une censure stricte. Laissant – bien sûr – quelques espaces de témoignage qui justifient leur fausse pluralité. Liu Sivaya, politologue russe, faisait face à une meute sur la chaîne espagnole Cuatro (7). En dénonçant les huit années de bombardements ukrainiens dans le Donbass, elle a dû entendre qu'il (…)
15 octobre 2016
Voilà comment les Etats-Unis « observent » les droits de l’homme à Cuba (Cuba Informacion)
José MANZANEDA
Pour nous parler des droits de l’homme à Cuba, les agences et médias en espagnol utilisent habituellement comme source l’Observatoire cubain de droits de l’homme, installé à Madrid (1) (2) (3) (4).
Mais il est un détail essentiel que les médias se gardent bien de révéler au sujet de cette prétendue ONG : depuis sa création en 2009, elle est appuyée financièrement par le gouvernement étasunien (5).
Le Fonds national pour la démocratie (NED en anglais) lui a alloué, rien que l’an dernier, 200 000 dollars (6), une partie de cet argent finançant à La Havane son alter ego, la Commission cubaine des droits de l’homme, dirigée par un « dissident » bien connu, Elizardo Sánchez (7).
Cette information a été révélée par le journaliste étasunien Tracey Eaton (8), car l’Observatoire en question ne rend jamais publique la moindre source de financement (9).
Il est curieux qu’une prétendue « ONG des droits de l’homme » appuie la ligne dure de l’extrême droite. En compagnie de la Fondation (…)
13 octobre 2016
Pourquoi le cyclone Matthew n’a-t-il tué personne à Cuba ? Les médias signalent… Dieu (Cuba Informacion)
José MANZANEDA
Le cyclone Matthew, le plus puissant à avoir traversé les Caraïbes ces dix dernières années (1) a causé entre 500 (2) et 1 000 morts en Haïti (3), 4 en République dominicaine (4) et 20 aux USA (5), selon des chiffres encore provisoires.
L’ampleur de la catastrophe – quantité de tués, dommages matériels – est sans aucun doute l’argument essentiel en matière d’information. Mais il est un point auquel, malgré son importance, les médias n’ont prêté aucune attention : que ce cyclone, tout aussi destructeur, n’ait causé aucune victime mortelle… à Cuba (6). Expliquer pourquoi devrait être un devoir de la presse internationale, compte tenu de l’intérêt général dont j’ai parlé plus haut. Mais, une fois de plus, sa carence d’indépendance politique l’en a empêché.
Myrta Kaulard, coordinatrice des Nations Unies en poste à Cuba, vantait voilà quelques jours la Défense civile de l’île (7), la présentant comme un exemple de mise en œuvre du Cadre de Sendaï pour la réduction des risques de (…)




