Didas KALOS
Liu Xiaobo est chinois. Il a publié des ouvrages et donné des interviews dans lesquels il affirme que la colonisation occidentale a fait beaucoup de bien à la Chine, qu’il faudrait maintenant trois cents ans de colonisation occidentale en Chine pour rattraper Hong-Kong, et que l’intervention militaire en Irak a été une excellente chose car elle a rétabli la démocratie dans ce pays – ce qui lui a logiquement valu le prix Nobel de la paix en 2010.
Il est actuellement emprisonné pour subversion. C’est un dissident. C’est un héros. Nos grands médias et nos hérauts des Droits de l’Homme, comme BHL ou Glucksmann, ont protesté à de nombreuses reprises contre son incarcération.
Gilberto Martinez est cubain. En 2003, avec soixante-quatorze autres compatriotes, il a été jugé, condamné et emprisonné pour avoir rencontré à plusieurs reprises James Cason, chargé d’affaires étasunien à La Havane, et discuté avec lui du renversement du pouvoir en place à Cuba, pour en établir un autre, qui conviendrait mieux à Georges Bush. C’est un dissident. C’est un héros. Nos grands médias et nos hérauts des Droits de l’Homme, comme Robert Ménard, ex-président de Reporters Sans Frontières, ont protesté vigoureusement contre son incarcération, comme contre celle des soixante-quatorze autres Cubains.
De même, tous ceux qui, pendant la guerre froide, fuyaient les pays socialistes – par exemple en se réfugiant dans des ambassades occidentales – (…)
Didas KALOS
Révélation du Syndicat National des Personnels de Direction de l'Éducation Nationale (SNPDEN, syndicat de chefs d’établissements affilié à l’UNSA et lié au PS) en cette fin d’année scolaire : le bac coûte un milliard et demi d’euros en cours non assurés – les professeurs étant occupés à surveiller les épreuves, puis à corriger les copies. Le SPNDEN n’a pas encore calculé ce que coûtent les élèves qui doivent redoubler leur terminale. Ce sera pour une prochaine fois…
Cette offensive est copieusement relayée par les grands médias, qui commentent favorablement la proposition du SNPDEN : alléger l’examen terminal au profit du contrôle en cours de formation (CCF pour les intimes).
Fait intéressant, ce ne sont pas les proviseurs qui ont ouvert le feu. En septembre 2012 déjà, un communiqué commun de la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves (FCPE), de l’Union Nationale des Lycéens (UNL) et de l’Union Nationale des Étudiants de France (UNEF), tous les trois proches du PS aussi (…)
Didas KALOS
La question se pose d’elle-même suite au compte-rendu médiatique de leurs dernières grèves - l’une qui mobilisa 90% d’entre eux à Paris le 22 janvier, l’autre, majoritaire, sur l’ensemble du territoire le 12 février - sans parler de leur participation massive aux débrayages et manifestations des fonctionnaires le 31 janvier.
Voilà ce que nous expliquent, avec un bel ensemble, M. Peillon et la quasi-totalité des journalistes : l'UMP a institué la semaine de quatre jours dans le primaire. Les professeurs des écoles avaient alors protesté et fait grève parce que cela surchargeait la journée de cours des élèves. Le PS au pouvoir revient à la semaine de quatre jours et demi, comme le réclamaient les enseignants et leurs syndicats. Alors les professeurs des écoles protestent contre la semaine de quatre jours et demi.
Qu'elle soit explicitée par les journalistes ou non, la conclusion s'impose dans l'opinion publique : ces salauds de profs ne sont jamais heureux ! Et ils débordent leurs syndicats, qui étaient contents du projet ! On dit blanc, ils poussent des cris d'orfraie ! On dit noir, ils hurlent comme des porcs qu'on égorge ! Pas la peine de les écouter, de toute façon, ils ne savent que râler et faire grève ! Ils sont négatifs et complètement idiots !
Diable ! A qui confions-nous nos enfants ? Ca (…)
Didas KALOS
Qu'elle doive s'imposer par un « choc » (Laurence Parisot) ou progressivement (François Hollande), elle fait consensus au Medef et à l'UMPS.
Le raisonnement est simple : si la casse de l'emploi (notamment industriel) s'accélère en France (où 500. 000 postes d'ouvriers ont déjà disparu sous Sarkozy…), c'est parce que la force de travail y est trop chère. Les entreprises ne peuvent donc pas faire face à la concurrence.
Ce raisonnement présuppose que nous sommes en compétition - ce qui est indéniable en économie capitaliste. Il suppose également que cette compétition est complètement ouverte, et qu'il est impossible, par exemple, de protéger la production nationale aux frontières - ce qui est indéniable dans l'Europe des traités supranationaux.
Il oublie soigneusement un détail : c'est que la première cause du « manque de compétitivité » des entreprises françaises est la surévaluation de l'euro, dont toutes les économies d'Europe souffrent - sauf celle de l'Allemagne, dont (…)