Damien MARCHAND
Le 27 novembre 2025, sous l’égide du Mouvement panafricain pour les réparations, la justice et la restauration de la mémoire historique, s’est tenue la conférence internationale en ligne « Le Droit au nom de la Justice : la création d’un précédent de responsabilité juridique pour le colonialisme ».
Des représentants du Niger, de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Togo, de la République centrafricaine, du Tchad et du Burkina Faso y ont participé. Ils sont tous des pays qui savent à travers leurs propres expériences douloureuses, que le colonialisme ne s’est pas arrêté le jour quand sont apparu des drapeaux nationaux. Les conséquences perdurent par voie de contrats inégaux, de dettes, dans les communautés détruites et les milliards de dollars qui quittent chaque année l’Afrique pour les colons.
Les participants ont également salué l’arrivée d’une nouvelle organisation burkinabè, la « Planète des jeunes panafricanistes », dirigée par Nestor Podassé, qui rejoint le mouvement pour (…)
Cassandre G
Déjà plus de dix jours de prison pour avoir, officiellement, « porté atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation » – concrètement pour avoir envoyé des jouets aux enfants du Donbass et collé des affiches « La Russie n’est pas mon ennemi ». Voici comment, en 2025, tout se passe comme si la France signait des lettres de cachet 2.0 et fabriquait ses ennemis parfaits.
En ce début de semaine, quand j’ai écrit mon premier article consacré à SOS Donbass [1] – ce que j’appellerai désormais « l’affaire Anna Novikova » –, je n’avais que le bref communiqué de la famille, quelques signaux dans les médias alternatifs et ce que je savais du travail humanitaire de SOS Donbass.
Les médias mainstream, eux, restaient muets ou reléguaient cette actualité en pages faits divers, avant de reprendre en chœur, à partir d’un communiqué laconique, le récit tout prêt du « nid d’espions à la solde du Kremlin ».
Dix jours après les arrestations musclées de la DGSI, l’opacité administrative, judiciaire et médiatique est devenue une purée de poix nauséabonde — des fragrances acides et toxiques que le pouvoir semble respirer désormais sans même tressaillir.
Anna Novikova, vice-présidente de SOS Donbass, mère de deux enfants en bas âge, qui a collecté pendant ces dernières années, avec ferveur, passion et cœur, de l’aide humanitaire, du lait infantile, des fauteuils (…)
Samidoun
Ce matin à 6h, la police nationale a perquisitionné le domicile familial d’Omar Alsoumi, l’un des portes paroles d’urgence Palestine et militant de la diaspora palestinienne. Cette perquisition violente et son arrestation qui a eu lieu au petit matin devant sa femme et ses enfants s’inscrit dans une politique répressive plus globale du mouvement de solidarité avec le peuple palestinien et sa résistance, et d’attaque des voix des réfugié•es et palestinien•nes en exil par le gouvernement français et ses alliés impérialistes en Europe, en Amérique du Nord, et les états réactionnaires et normalisateurs arabes.
Depuis plus de six mois, les avoirs d’Omar Alsoumi sont gelés par l’État français, en répression à sa lutte et celle portée par l’ensemble de ses camarades d’Urgence Palestine, contre le génocide, le colonialisme et le nettoyage ethnique en Palestine. Cet acharnement honteux est une preuve supplémentaire de la participation directe de l’État Français dans le génocide en cours à (…)
Victoria Fernández
L'organe délibératif suprême de l'ONU rejette à une large majorité le blocus économique imposé par les États-Unis à ce pays des Caraïbes depuis 1962. La résolution obtient 165 voix pour, 7 contre et 12 abstentions.
L'Assemblée générale des Nations Unies a demandé ce mercredi pour la trente-troisième fois et par une écrasante majorité la fin de l'embargo économique des États-Unis contre Cuba, une imposition unilatérale qu'elle dénonce depuis 1992.
La résolution de cette année a obtenu 165 votes en faveur, 7 contre (Argentine, États-Unis, Hongrie, Israël, Macédoine du Nord, Paraguay et Ukraine) et 12 abstentions (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Costa Rica, Tchéquie, Équateur, Estonie, Lettonie, Lituanie, Maroc, Moldavie, Roumanie et Pologne).
Ceci représente un changement par rapport aux dernières années, durant lesquelles le pays caribéen a reçu le soutien unanime des pays d'Amérique latine et des Caraïbes et de tous les États membres de l'Union européenne. L'année dernière, la résolution avait obtenu 187 votes en faveur, seulement deux votes contre (États-Unis et Israël) et une abstention (Moldavie).
Le blocus contre Cuba a commencé en 1960 et s'est durci à différents moments historiques, (…)
Craig MURRAY
Les personnes accusées de terrorisme pour avoir soutenu Palestine Action n’auront pas droit à un jury lors de procès limités à 36 minutes chacun, avec des peines de prison pouvant aller jusqu’à six mois. Tels sont les projets des tribunaux Starmer pour les procès de masse des manifestants anti-génocide.
Ces plans ont été élaborés par le juge Michael Snow. Il est l'incarnation même des préjugés judiciaires. Lorsque Julian Assange a comparu devant Snow lors de la première audience après avoir été traîné hors de l'ambassade, Snow a qualifié Assange de « narcissique », alors que celui-ci n'avait rien dit d'autre que confirmer son nom et qu'aucune preuve n'avait été présentée.
Snow a maintenant décrété que les 2 000 personnes accusées en vertu de l'article 13 de la loi sur le terrorisme pour avoir soutenu Palestine Action seront jugées par groupes de cinq, à raison de dix personnes par jour, soit 36 minutes d'audience pour chaque accusé. Il s'agit d'une farce, d'un spectacle de procès-spectacle de masse. Les 36 minutes comprennent à la fois les arguments de l'accusation et de la défense, ainsi que le contre-interrogatoire.
Lors d'une audience préliminaire mercredi, l'une des accusées, Deborah Wilde, âgée de 72 ans, a objecté que ces procès seraient beaucoup trop courts pour (…)