Ignacio RAMONET
Au panthéon mondial dédié à ceux qui ont lutté avec le plus d’ardeur pour la justice sociale et qui ont fait preuve du plus grand soutien à l’égard des damnés de la Terre, Fidel Castro – que ses détracteurs le veuillent ou non – occupe une place privilégiée.
J’ai rencontré Fidel Castro en 1975. C’est Alfredo Guevara qui me l’a présenté à La Havane. Je l’ai souvent revu ensuite et nous avons discuté à de nombreuses reprises, mais – pendant longtemps – dans un cadre très professionnel et précis, par exemple lors de reportages que je faisais sur Cuba ou quand je participais à des congrès, des séminaires ou d’autres événements. Plus tard, notre relation s’est approfondie. Il m’invitait parfois à dîner dans l’intimité de son bureau au Palais de la Révolution, et nous discutions pendant des heures des affaires internationales. D’autres fois, il me confiait des « missions » discrètes, comme rencontrer certains dirigeants de gauche latino-américains qu’il n’arrivait pas à bien cerner, afin que je lui donne mon avis. Il fut le premier à me parler en termes élogieux d’Hugo Chávez (alors perçu avec suspicion par une grande partie de la gauche, car accusé d’avoir mené, le 4 février 1992, une « tentative de coup d’État » contre Carlos Andrés Pérez, (…)
Fidel CASTRO
Ces jours-ci marquent le cinquantième anniversaire du début de la mission internationaliste de Cuba en Angola : Operación Carlota. Voici deux discours de Fidel en rapport, celui de 1976 quand conclut la première partie de l’opération avec le départ des envahisseurs ; et celui de 2005, quand Fidel réfléchit sur l’ensemble de l’Opération. Bien entendu, aucun écho dans la presse internationale. C’était pourtant beau un peuple du tiers monde faisant - mais à l’envers, pour la bonne cause - ce qu’ont toujours fait les impérialistes et colonisateurs : dépêcher des troupes pour aider un autre peuple ! C’était alors la Révolution cubaine dans toute sa gloire. - Jacques-François Bonaldi
Allocution de Fidel Castro pour le quinzième anniversaire de la victoire de Playa Girón, le 19 avril 1976
Chers compañeros,
Il y a juste quinze ans, à cette heure précise, les derniers échos de la bataille qui déjouait une des actions les plus sinistres et les plus traîtresses de l'impérialisme yankee contre un peuple d'Amérique latine ne s’étaient pas encore éteints.
Girón est passé à l’histoire comme la première défaite de cet impérialisme sur ce continent.
Il serait totalement vain de chercher le moindre principe éthique dans un système dont toutes les actions sont marquées du sceau de l’exploitation, du pillage, de la fourberie et du crime. Toute l’histoire des Etats-Unis d’Amérique par rapport aux peuples latins de ce continent, depuis qu’ils ont enlevé au Mexique plus de la moitié de son territoire jusqu’à l’organisation de leur coup d’Etat criminel et fasciste au Chili qui a abouti à l’assassinat de son président illustre, révolutionnaire et digne, Salvador Allende, (…)
Victoria Fernández
L'organe délibératif suprême de l'ONU rejette à une large majorité le blocus économique imposé par les États-Unis à ce pays des Caraïbes depuis 1962. La résolution obtient 165 voix pour, 7 contre et 12 abstentions.
L'Assemblée générale des Nations Unies a demandé ce mercredi pour la trente-troisième fois et par une écrasante majorité la fin de l'embargo économique des États-Unis contre Cuba, une imposition unilatérale qu'elle dénonce depuis 1992.
La résolution de cette année a obtenu 165 votes en faveur, 7 contre (Argentine, États-Unis, Hongrie, Israël, Macédoine du Nord, Paraguay et Ukraine) et 12 abstentions (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Costa Rica, Tchéquie, Équateur, Estonie, Lettonie, Lituanie, Maroc, Moldavie, Roumanie et Pologne).
Ceci représente un changement par rapport aux dernières années, durant lesquelles le pays caribéen a reçu le soutien unanime des pays d'Amérique latine et des Caraïbes et de tous les États membres de l'Union européenne. L'année dernière, la résolution avait obtenu 187 votes en faveur, seulement deux votes contre (États-Unis et Israël) et une abstention (Moldavie).
Le blocus contre Cuba a commencé en 1960 et s'est durci à différents moments historiques, (…)
Elson Concepción Pérez
Assata Shakur avait réussi à devenir une figure très reconnue dans la longue histoire de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis.
Ce 25 septembre est décédée à La Havane – où elle vivait en exil politique depuis plus de 40 ans – la combattante pour les droits humains et défenseuse de la population afro-descendante, l’Américaine Assata Shakur.
La rappeler, c’est évoquer une vie pleine d’impatience combative, mémoire vivante de la résistance, et militante consacrée à la lutte, quelles qu’aient été les limitations et la persécution que, contre elle et ses compagnons, plusieurs gouvernements des États-Unis ont entreprises.
Elle a connu l’assassinat et la répression dans les rues étasuniennes contre la population noire, discriminée et victime de la marginalisation dans toutes les sphères de la vie.
« Mon nom est Assata Shakur, et je suis une esclave en fuite au vingtième siècle. En raison de la persécution gouvernementale, je n’ai eu d’autre option que de fuir la répression politique, le racisme et la violence qui dominent les politiques du gouvernement nord-américain envers les gens noirs. Je suis une (…)
MINREX
LGS : Voici le dernier rapport de Cuba sur le blocus des Etats-Unis, présenté à l’ONU. Comme d’habitude, aucun média n’en parlera - ni du rapport, ni du blocus. Merci à Jacques-François Bonaldi qui nous l’a transmis depuis Cuba.
RAPPORT DE CUBA
À propos de la résolution 79/7 de l’Assemblée générale des Nations Unies intitulée : « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les Etats-Unis d’Amérique ».
Mai 2025 Le blocus des États-Unis à Cuba en chiffres
4 mois de blocus équivalent au financement des cars et bus nécessaires au transport en commun du pays (2,850 milliards de dollars).
2 mois de blocus équivalent au coût du carburant nécessaire pour répondre à la demande d’électricité normale du pays (1,6 milliard de dollars).
2 mois de blocus équivalent au financement nécessaire pour garantir pendant une année le panier de la ménagère (produits à prix subventionnés) à toute la population cubaine (1,6 milliard de dollars environ).
16 jours de blocus équivalent au financement requis pour couvrir les besoins de la pharmacopée cubaine pendant une année (environ 339 millions de dollars).
14 jours de blocus équivalent au financement requis pour accroître la (…)