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Auteur : Annie LACROIX-RIZ

Annie Lacroix-Riz – Les Origines du plan Marshall, Le mythe de “l’aide” américaine

Annie LACROIX-RIZ

Annie Lacroix-Riz est professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Paris 7. Pour nos lecteurs assidus, cette auteur a déjà publié un article sur notre site et avait répondu à l’occasion à quelques questions en 2017, date anniversaire de la révolution bolchevique. Elle participe aussi à un mouvement communiste, le Pôle de renaissance communiste en France. Le livre que je vous présente est un équilibre entre ces 2 pôles, le travail très précis d’une historienne sur cette période historique de la fin de la 2nd guerre mondiale et de l’immédiate après guerre, mais aussi une vision assumée et affirmée de sa vision communiste de l’histoire, qu’elle entend défendre face à un conformisme béant d’une très grande partie de la classe universitaire pour ne prendre qu’eux.

En préambule, on peut aussi citer son précédent livre Le choix de la défaite qui déroule la période des années 30 jusqu’à la guerre et qui a beaucoup fait parler sur les classes politique et économique au pouvoir à cette époque. Ce nouveau livre est sans doute une suite du point de vue temporel, car si le plan Marshall semble être, dans son récit officiel, le fruit de la volonté de reconstruction de nos “amis” étasuniens dans l’immédiate après-guerre après une guerre qui aura ravagé, entre autre, le continent européen, l’histoire que nous relate Annie Lacroix-Riz se joue très largement pendant la guerre avec le basculement progressif des dirigeants français de la collaboration avec l’occupant allemand à la prise de contact puis l’acceptation d’une mise sous tutelle du pays par la nouvelle puissance hégémonique que beaucoup voit venir à partir de 1942 notamment après Stalingrad. Les Origines du plan Marshall – Le mythe de “l’aide” étasunienne Le livre s’articule autour d’une trame historique qui va de la (...) Lire la suite »

Clara Weiss, David North, Sommet de l’OTAN à Vilnius : un complot de guerre sur le lieu d’un crime historique

Annie LACROIX-RIZ
7 juillet 2023, et la routine de la récupération historique par des présidences monarchiques Merci à Jacques-Marie Bourget pour la communication de l’article « Sommet de l’OTAN à Vilnius : un complot de guerre sur le lieu d’un crime historique ». Référence historique : la survivante Masha Greenbaum, The Jews of Lithuania : a History of a Remarkable Community, 1316-1945, Jerusalem, New York, Gefen Publishing House, 1995. Le choix du lieu dudit sommet illustre l’hypocrisie occidentale en matière de défense des juifs contre l’antisémitisme. L’article est particulièrement clair. Le prochain coup, il faudrait organiser ça en Lettonie, copie conforme du cas lituanien, avec la quasi-totalité de la destruction des juifs depuis l’été 1941. Les références historiques fournies dans un vieux courriel (2005, notamment un ouvrage non traduit de Dov Levin) permettent de comprendre que, pour les juifs d’alors, l’annexion soviétique, en juin 1940, des Pays Baltes (provinces baltes intégrées à l’Empire russe du XVIIIe (...) Lire la suite »
Protégé par la CIA, amnistié par nos médias, l’idole statufiée de Kiev

Bandera, nazi d’Ukraine et champion de l’Occident.

Annie LACROIX-RIZ

Stepan Bandera nazi ukrainien, combattant avec Hitler et exécuteur en masse de dizaines de milliers de juifs et de résistants communistes, devient chaque jour un peu plus le héros des "démocrates" de l'Occident. Quand elle ne l'oublie, la presse trafique son histoire, transformant le bourreau en nationaliste glorieux ; d'ailleurs en1945 ne fût-il pas un agent Américain ? Ce qui démontre qu'un paradis existe pour les nazis.

La guerre d’Ukraine a été lancée par la Russie après huit ans d’agression ukraino-occidentale (2014-2022) contre les russophones de l’Est ukrainien. Leurs 14 000 morts, en majorité des civils, avaient intéressé nos grands médias aussi peu que ceux d’Irak, de Serbie, d’Afghanistan et de Syrie, attaqués, depuis 1991, par les États-Unis en quête mondiale de contrôle pétrolier et gazier et autres matières premières, sous couvert de l’OTAN soumis à commandement unique américain depuis sa fondation (1950). La coalition occidentale, qui a d’emblée ridiculisé l’objectif officiel russe de « dénazification » annoncé en février 2022 – conforme aux « principes politiques » inscrits dans le Protocole de la Conférence de Potsdam (1er août 1945) , affirme agir contre la Russie au nom de la « démocratie » (nouveau nom du « Monde libre » de l’époque soviétique) . La guerre se prolongeant, l’« Occident » fait évoluer le concept de « démocratie » et « couvre » la vénération de l’État ukrainien « allié » pour ses criminels de guerre et (...) Lire la suite »
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L’analyse d’une historienne

Sur les influenceurs sinophobes parfois rémunérés

Annie LACROIX-RIZ

J’ai lu, avec un grand retard que je déplore, l’article du Monde du 3 septembre qui relaie avec chaleur le rapport intitulé « Les opérations d’influence de la Chine », dû à Paul Charon et Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, et que les deux journalistes-relais, Nathalie Guibert et Brice Pedroletti, présentent avec emphase en ces termes : « une étude exhaustive de 600 pages, publiée lundi 20 septembre au terme de deux ans de travail par l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire (Irsem) ».

On lira aussi avec profit la biographie d’un des deux auteurs du présumé chef-d’œuvre, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, passé par l’université Yale, une des étapes obligées de « la classe dirigeante atlantique » chauffée aux États-Unis depuis 1945, voire avant (Van der Pijl Kees, The Making of an Atlantic Ruling Class, Londres, Verso, 2012, 1e éd., 1984) « actuellement directeur de l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (IRSEM) [français, rappelons-le] et membre du Academic Advisory Board du Collège de Défense de l’OTAN ». Ce prototype du chercheur (statut qui suppose un minimum d’indépendance intellectuelle ou d’absence de liens avec les puissants et du temps disponible pour la recherche) ouvertement atlantiste, russophobe et sinophobe, se réclame, comme il l’a écrit en 2013 dans la célèbre revue atlantico-européiste Commentaire (vol. 36, no 141,‎ 2013, p. 13-20) fondée en 1978 par Raymond Aron ». Ce concept est cher à ses prédécesseurs, Raymond Aron, Stanley Hoffmann et Pierre Hassner, (...) Lire la suite »
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L’extermination nucléaire des habitants d’Hiroshima et Nagasaki et ses motivations réelles

Annie LACROIX-RIZ

« À ce moment précis [août 1945], le Japon cherchait le moyen de capituler en sauvant un peu la face. (…) Il n’était pas nécessaire de frapper avec cette chose horrible » Eisenhower « Les Japonais étaient déjà vaincus et prêts à se rendre. (…) L’utilisation à Hiroshima et à Nagasaki de cette arme barbare ne nous a pas aidés à remporter la guerre. (…) En étant le premier pays à utiliser la bombe atomique, nous avons adopté (…) la règle éthique des barbares » Amiral Leahy, chef d’État-Major particulier des présidents Roosevelt puis Truman

Article actualisé le 11/08/2019 * Je partage ci-dessous une recension de Anne Lacroix-Riz relative à un ouvrage traitant des raisons ayant présidé à l’utilisation de bombes nucléaires contre la population civile japonaise... Rappelons le contexte. La guerre en Europe s’était terminée le 9 mai 1945 par la victoire totale des armées alliées contre l’Allemagne nazie. En effet, moins de 3 semaines plus tôt, le 21 avril 1945, les premiers soldats soviétiques étaient entrés dans Berlin, capitale du Reich. Alors que les soldats de l’Armée rouge n’étaient plus qu’à 200 mètres du bunker où il s’était terré, Hitler se suicidait le 30 avril. Le lendemain, le 01 mai, c’était au tour de Goebbels et le 02 mai 1945 le drapeau soviétique était hissé sur le Reichstag ! Cela au prix en URSS de 27 millions de morts et d’inimaginables destructions pour un citoyen français ou américain : « 1 700 villes et cités, plus de 70 mille bourgs et villages, 32 mille entreprises industrielles, 98 000 kolkhozes, 1 876 sovkhozes. Les (...) Lire la suite »

Seul le peuple est légitime, Macron démission !

Léon LANDINI, Annie LACROIX-RIZ, Jo HERNANDEZ, Antoine MANESSIS
Nous citoyennes et citoyens de France, sans-partis, militants politiques organisés, associatifs, syndicalistes, qui sommes participants ou/et solidaires de la lutte populaire des "gilets jaunes" dénonçons la violence sociale du régime Macron qui se déchaîne. Le président des riches accable le peuple de mesures anti-sociales et anti-patriotiques. Pendant que des dizaines de milliards sont données aux milliardaires sous des formes diverses (CICE, suppression de l'ISF, "Exit tax", "Flat tax"...) les ouvriers, les employés, les paysans, les retraités, artisans, petits commerçants, les couches moyennes sont matraquées (hausse de la CSG des retraités, salaires réels baissés et, de toutes façons, très insuffisants, hausse des impôts et taxes indirectes (les plus injustes) augmentées, baisse des APL....) Cela dans le cadre général de la politique fixée par Macron, l'UE et le CAC40 : blocage des salaires, recul des pensions et des remboursements SECU, précarisation générale de la jeunesse, casse des services (...) Lire la suite »

Un ennemi de l’État de droit (français et international) siège à l’Elysée

Georges GASTAUD, Annie LACROIX-RIZ

Par Georges Gastaud* et Annie Lacroix-Riz**. Texte soutenu par Léon Landini, ancien officier des FTP-MOI, Médaille de la Résistance, officier de la Légion d’honneur, et Pierre Pranchère, Combattant volontaire de la Résistance, ancien député communiste. Georges Gastaud est philosophe, secrétaire national du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) Annie Lacroix Riz est historienne, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université de Paris VII.

L’oligarque que les manips médiatiques et l’usage machiavélique du repoussoir lepéniste ont placé à l’Elysée n’aura pas mis un an à révéler sa vraie nature : celle d’un redoutable ennemi de ce qu’il est convenu de nommer « l’Etat de droit ». Sur le terrain linguistique, Macron viole imperturbablement l’Article II-a de la Constitution qui dispose que « la langue de la République est le français » : « Make the planet great again ! » est l’intitulé d’un site officiel de l’Elysée, « France is back ! » est le slogan que Macron a promu dans ses discours, prononcés en anglais de Versailles à Davos, devant les P.-D.G. de multinationales ; sans parler du Business Globish incompréhensible qui larde de pédantisme « managérial » les allocutions de l’ex-Young leader devenu trader chez Rothschild. Comment se fait-il qu’aucun député, qu’aucun sénateur, qu’aucun média de masse, qu’aucun quotidien national ou régional n’ait durement pointé ces infractions graves et répétées à la Constitution, traitée en chiffon de papier, et à la (...) Lire la suite »
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Bruxelles agenouillé devant Washington

Observations sur l’appel de vingt intellectuels eurocritiques pour un nouveau traité européen

Annie LACROIX-RIZ

La vision économique de long terme de l’union européenne rend dérisoire l’espoir de renégocier les traités européens affiché par « vingt intellectuels eurocritiques ».

Car ce processus a démontré ses objectifs non pas « depuis au moins trois décennies, sur la base de traités marqués au coin du néolibéralisme alors triomphant (Acte unique, traité de Maastricht, traité de Lisbonne), ou de l’ordo-libéralisme allemand (traité de cohérence budgétaire dit « TSCG » de 2012) », mais depuis les origines. Il s’est agi, en effet d’assurer la tutelle maximale sur cette partie du monde de l’impérialisme le plus puissant, états-unien, escorté du second, l’impérialisme allemand, que les rivalités inter-impérialistes opposent cependant, à l’occasion des crises systémiques, jusqu’à la guerre générale. Le phénomène a débouché, entre autres, sur ce que Georges Gastaud qualifie « de protectionnisme » rigoureux au bénéfice exclusif de l’Allemagne et des États-Unis. Il est sans rapport aucun avec l’idéologie, la Guerre froide, le rêve de « démocratie », etc., et ne laisse aucune chance à la « réforme » à laquelle semblent croire les « vingt intellectuels eurosceptiques » qui ont signé ce manifeste. La (...) Lire la suite »
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La question préalable des sources de la série « Apocalypse Staline » sur France 2

Annie LACROIX-RIZ
Les trois heures de diffusion de la série « Apocalypse Staline » diffusée le 3 novembre 2015 sur France 2 battent des records de contrevérité historique, rapidement résumés ci-dessous. Une bande de sauvages ivres de représailles (on ignore pour quel motif) ont ravagé la Russie, dont la famille régnante, qui se baignait vaillamment, avant 1914, dans les eaux glacées de la Baltique, était pourtant si sympathique. « Tels les cavaliers de l’apocalypse, les bolcheviques sèment la mort et la désolation pour se maintenir au pouvoir. Ils vont continuer pendant 20 ans, jusqu’à ce que les Allemands soient aux portes de Moscou. […] Lénine et une poignée d’hommes ont plongé Russie dans le chaos » (1er épisode, « Le possédé »). Ces fous sanguinaires ont inventé une « guerre civile » (on ignore entre qui et qui, dans cette riante Russie tsariste). L’enfer s’étend sous la houlette du barbare Lénine, quasi dément qui prétend changer la nature humaine, et de ses acolytes monstrueux dont Staline, pire que tous les autres réunis, (...) Lire la suite »
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Le rôle de l’URSS dans la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945)

Annie LACROIX-RIZ

En ce 8 mai 1945, notre camarade l’historienne Annie Lacroix-Riz revient pour www.initiative-communiste.fr sur le rôle de l’URSS dans la deuxième guerre mondiale

Deux ans après sa victoire sur la Wehrmacht et le nazisme, la « Guerre froide » officiellement installée, l’Armée rouge, chérie de tous les peuples européens depuis juin 1941, passa chez ceux de l’« Ouest » pour une menace[1]. Aujourd’hui, l’historiographie française, sa mutation pro-américaine vieille de trente ans achevée, voue l’URSS aux gémonies tant pour la phase du pacte de non-agression germano-soviétique que désormais pour celle de la « Grande guerre patriotique ». Nos manuels, assimilant nazisme et communisme, surenchérissent sur les historiens d’Europe orientale recyclés à l’Ouest. Les grands médias, qui encensent « les historiens du consensus »[2] à l’« « esprit dégagé de tout sectarisme »[3], ont transformé le débarquement « américain » (anglo-américain, Commonwealth inclus) du 6 juin 1944 en événement militaire décisif ( Lire en cliquant ici) . Martèlement efficace. Les sondages IFOP sur la contribution respective de l’URSS et des États-Unis à la conduite militaire de la Deuxième Guerre mondiale ou « à la (...) Lire la suite »
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