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Thème : Commerce des armes

Paris s’inquiète des livraisons de S-300 à la Syrie mais se tait sur les agressions israéliennes

Kharroubi HABIB
Vendredi, le ministère français des Affaires étrangères s'est exprimé sur les livraisons de systèmes russes de défense antiaérienne à la Syrie pour faire savoir que cela préoccuperait et inquiéterait la France car elles sont susceptibles de maintenir le risque d'une escalade militaire et de repousser les perspectives d'un règlement politique de la crise syrienne. Ce même ministère qui « s'inquiète et se préoccupe » que la Syrie soit pourvue d'un armement à même de lui permettre de se défendre contre les agressions à répétition perpétrées sur son territoire par l'Etat sioniste au mépris du droit international, a systématiquement fait silence sur celles-ci et par là même a donné à comprendre que la France n'a aucune objection à formuler contre ces agressions. Il s'est gardé d'en émettre une après que la dernière agression israélienne contre la Syrie ait eu pour conséquence la destruction d'un aéronef russe et la mort de ses quinze occupants. Pour rappel, la France officielle s'est contentée d'exprimer à la Russie sa (...) Lire la suite »

Egypte, Hollande en VRP marchand d’armes.

François CHARLES
Petit commerçant Après avoir refusé de les vendre au pays qui les lui avait commandé, Hollande n'a rien trouvé de mieux, au "hasard" de son invitation en Egypte, de proposer au maréchal Al Sissi et accessoirement à l'Arabie Saoudite, comme outils de pacification, les deux bateaux de guerre qu'il a donc désormais sur les bras. En effet, invité d'honneur à l'occasion de la rénovation-extension du canal de Suez, non content d'essayer de placer ses "invendus, François Hollande s'est également transformé en représentant de commerce pour les entreprises françaises, celles liées directement au complexe militaro-industriel français comme Dassault, Safran, Thalès...sans oublier, évidemment, DCNS.(1) On le sait, l'Egypte, depuis le ralliement spectaculaire de l'Administration Sadate aux intérêts américains, a toujours été considérée comme le pion indispensable sur l'échiquier occidental de la "stabilité" dans une région particulièrement sensible. Les miettes tombées de la table... Les EU demeurent 100% les (...) Lire la suite »

Traité sur le commerce des armes : entrée en vigueur, perspectives et défis

Brian WOOD

Article de la Revue internationale et stratégique 2014, mis en ligne avec l’aimable autorisation de l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) ainsi que de l’International Peace Information Service (IPIS).

L’entrée en vigueur imminente du Traité de commerce des armes (TCA), à la fin de l’année 2014 [1], est perçue comme un motif d’espoir : l'interdiction des transferts irresponsables d’armes conventionnelles serait sur le point de commencer. Au cours de l’année écoulée, et depuis l’adoption décisive du traité par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) le 2 avril 2013, les déclarations d’engagement des États pour mettre en oeuvre le TCA ont fait boule de neige [2]. Le TCA constitue un changement de paradigme dans le droit international sur les transferts d’armes. Pour la première fois dans l’histoire, des obligations universelles relatives aux droits de l’homme ont été prises en compte aux côtés d’autres normes internationales afin de codifier des règles contraignantes visant à réglementer les transferts d’armes classiques. Mais le TCA n’est pas une panacée. Certaines de ses dispositions sont faibles ou vagues, laissant une large marge d’interprétation aux États parties. En outre, il comprend (...) Lire la suite »

Drones : vers la pacification d’un instrument de surveillance et de punition ?

Loan NGUYEN

La science au futur. L’œil omniscient et omnipotent, permis par les drones, ces véhicules aériens sans pilote embarqué, des grandes armées mondiales 
se déporte aujourd’hui dans la sphère civile. Avec le but affiché de protéger les êtres humains... mais aussi de les contrôler.

Lorsque l’on tape le mot « drone » dans un moteur de recherche aujourd’hui, au côté des articles de presse égrenant la liste des dernières campagnes d’assassinats ciblés des armées américaines et israéliennes s’affichent désormais des photos aériennes de splendides paysages et autres vidéos d’adorables dauphins jouant dans les vagues dont les internautes sont si friands. C’est que l’outil développé depuis la Première Guerre mondiale comme engin de surveillance puis arme privilégiée des grandes puissances militaires pour sa capacité à « projeter du pouvoir sans projeter de vulnérabilité » (1) tend ces dernières années à s’émanciper des lignes de front. Du contrôle des voies ferrées à l’intervention dans le cadre d’accidents chimiques ou nucléaires, en passant par le modélisme récréatif ou la livraison de colis, les applications civiles des UAV (Unmanned Aerial Vehicles, « véhicules aériens sans pilote embarqué » – NDLR), contrôlés à distance et de plus en plus automatisés, semblent pouvoir se décliner à l’infini. Allant (...) Lire la suite »

Les sanctions, c’est de l’arnaque !

Résistance
Par une dépêche de l’IRIB, l’agence de presse iranienne, on apprend qu’en 1967, l’Iran, alors dirigé par le shah, avait acheté des armes aux Britanniques. Une grosse commande quand même puisqu’elle portait sur 1.500 chars d’assaut et 250 véhicules blindés. Tout est en règle, tout est payé, les armes vont être livrées. Mais les choses traînent un peu, et dix ans plus tard, la livraison n’a pas encore débuté. La République islamique d’Iran est proclamée en 1979, et la Grande Bretagne est alors aux abonnés absents ! Bien plus, lorsque qu’en 1980, l’Irak déclare la guerre à l’Iran, c’est en Irak que les armes sont finalement livrées. Aux frais de l’Iran ! À l’époque, quand Saddam Hussein fait la guerre à l’Iran, il est, pour l’Occident, le gentil démocrate laïc. Il ne deviendra le méchant dictateur sanguinaire que bien plus tard, lorsqu’il vendra son pétrole en euros ! Bien sûr, l’Iran demande légitimement le remboursement de sa commande, non seulement jamais livrée, mais offerte de surcroît à son ennemi d’alors. Et on (...) Lire la suite »

Quand l’argent l’emporte sur les droits de l’Homme : les drones tueurs israéliens (Middle East monitor)

Samira SHACKLE

Le commerce international des armes est totalement insondable. Les transactions entre les différentes entreprises et gouvernements sont rarement relatées en dehors de la presse spécialisée et leurs détails demeurent souvent obscurs.

L’ensemble des parties prenantes trouvent leur compte dans ce manque de surveillance : la vente et le développement d’armes constituent une industrie inacceptable mais extrêmement lucrative. Cette semaine, l’organisation caritative militante War on Want a publié un rapport qui étudie la collaboration entre le ministère britannique de la Défense et une entreprise israélienne spécialisée dans la défense. La transaction en question concerne la mise au point d’un nouveau drone portant le nom de Watchkeeper. Le ministère britannique de la Défense a accordé plusieurs contrats successifs au projet Watchkeeper, dont le budget se monte désormais à environ un milliard de livres, malgré plusieurs reports liés à des problèmes techniques. Ces contrats sont destinés à une collaboration entre l’entreprise israélienne Elbit Systems (l’un des leaders mondiaux de la fabrication de drones) et Thales UK. Dans le cadre de cette coentreprise, UAV Tactical Systems prendra en charge la supervision du programme Watchkeeper alors (...) Lire la suite »

Qui joue dans la course à l’armement ?

Clotilde Mathieu

L’industrie militaire est une mine d’or de 1 200 milliards d’euros partagés par quelques 
grandes puissances. Les États-Unis, la Chine et la Russie se taillent la part du lion.

Qui pèse 1 244 milliards d’euros annuels, soit la moitié des richesses produites en France ? Réponse… Le niveau des dépenses militaires dans le monde. C’est ce qu’affirme un rapport de l’Institut international de recherche sur la paix (Sipri). Un marché énorme que seules quelques grandes puissances se partagent. Sans surprise, les États-Unis maintiennent leur statut de puissance militaire avec un budget de défense de 525 milliards d’euros, même si en 2012 leur part dans les dépenses militaires mondiales est tombée en dessous des 40 %, une première depuis l’effondrement de l’Union soviétique. Cette tendance s’explique par le recul des dépenses militaires américaines de 6 %. À l’inverse, la Chine, au deuxième rang des États les plus prodigues en la matière, a augmenté de 7,8 % ses dépenses pour atteindre en 2012 123 milliards d’euros. Parmi les dix puissances militaires figurent des pays européens tels que l’Allemagne ou le Royaume-Uni, mais également des pays d’Asie, du Moyen-Orient comme la Russie et l’Arabie (...) Lire la suite »
Israël n’a jamais ratifié la CIIAC

Pourquoi pas Israël maintenant ?

Kharroubi HABIB

La Syrie se décomptait jusqu’à la semaine dernière parmi le petit lot d’Etats n’ayant pas signé et ratifié la Convention internationale sur l’interdiction des armes chimiques entrée en vigueur en 1997. Elle a désormais rejoint le camp des adhérents à la convention et qui plus est a accepté la destruction sous contrôle international, qui a commencé, de son arsenal chimique.

Le cas syrien en matière de détention d'armes chimiques en voie de règlement, se pose maintenant celui d'Israël qui a certes signé la convention mais ne l'a jamais ratifiée. Autant dire que l'arsenal chimique de l'État sioniste échappe toujours au contrôle de l'Organisation internationale pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Si la communauté internationale s'en tient à la satisfaction d'avoir obtenu du régime de Damas le démantèlement de son arsenal chimique et persiste à fermer les yeux sur la non ratification par Israël de la convention de Paris, elle sera alors coupable d'exercer la politique des « deux poids, deux mesures ». Sur la question des armes chimiques, le régime syrien n'est venu à résipiscence que sous les pressions de la communauté internationale. Il ne faut donc pas que celle-ci s'en tienne dans le cas d'Israël à attendre le « bon vouloir » de cet État. Israël défie le monde, non seulement pour ce qui est de la détention d'armes chimiques, mais du fait qu'il est aussi (...) Lire la suite »

Le visage de l’impérialisme français, ou qui est aux commandes ? Révélations.

Clément LORILLEC

L’État-major français est l’organisme officiel chargé de conseiller et d’assister le Président de la République, chef des armées, et le gouvernement de la France. Il est composé d’officiers militaires qui se chargent de préparer la stratégie de défense du pays, les opérations de contrôle, le renseignement et le déploiement militaire dans les pays étrangers.

Le chef d’état-major des armées est l’amiral Édouard Guillaud, spécialiste de l’application militaire de l’énergie atomique. C’est à lui qu’on doit la lamentable opération Harmattan, l’intervention en Libye qui arma, conseilla techniquement, et entraîna les milices islamistes qu’il fallut combattre l’année suivante au Mali. De plus, il envoya des dizaines de missiles SCALP s’exploser sur le sol libyen. Ces missiles sont produits par la France par l’entreprise MATRA (anciennement spécialiste des transports : on lui doit le métro automatique de Lille), reconvertie dans l’armement lourd, dirigée par le P.-D.G. Lagardère, ami intime des Sarkozy et représentant du syndicat patronal MEDEF aux côtés du frère de l’ancien président, Guillaume Sarkozy. Les activités guerrières de MATRA sont également associées à l’entreprise MBDA, fabricant de missiles pour tous les pays de l’OTAN, et possédée à 37,5% par EADS (entreprise nationale dont les P.-D.G. sont nommés par le gouvernement), et dont le P.-D.G. est un énarque (...) Lire la suite »

La France, la Colombie et ... les armes

Caro Nashoba
M. Laurent FABIUS, ministre des Affaires étrangères, a conclu, le 26 février dernier, sa visite régionale dans la capitale colombienne. A elle seule, la France a livré pour 47,9 millions d'euros d'armes à la Colombie. Des livraisons destinées à un pays plusieurs fois condamné par la Cour inter-américaine des droits de l'homme ! Pourtant, la France a des engagements européens qui exigent d'examiner l'impact d'un transfert d'armes sur les droits humains dans le pays destinataire. Comment expliquer alors qu'elle continue d'approvisionner la Colombie ? Qu'attendre des pays producteurs d'armement qui n'ont aucune réglementation ? Le Ministre a eu l'opportunité de mesurer sur place le dynamisme de l'économie colombienne qui offre des perspectives commerciales importantes notamment dans le cadre de l'entrée en vigueur de l'accord commercial UE-Colombie ....! Caro Nashoba (...) Lire la suite »