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Auteur : Christine BIERRE

L’Ambassadeur Matlock : depuis 1991, l’Occident a trahi ses engagements envers la Russie

Christine BIERRE

Le 6 septembre, lors de sa prise de parole à la 66e réunion hebdomadaire de la Coalition internationale pour la paix (IPC), l’ancien ambassadeur des États-Unis à Moscou de 1987 à 1991, Jack Matlock a expliqué comment les Occidentaux ont trahi leurs engagements envers la Russie. En tant que diplomate de haut rang et fin connaisseur de la Russie, il a eu à gérer les années les plus tumultueuses de la guerre froide, notamment lors de la chute du mur de Berlin et la dislocation de l’URSS.

Question : Pourriez-vous nous dire, du point de vue de votre expérience - parce que vous étiez en poste à l’époque de la chute du mur, puis vous êtes arrivé sous l’administration Reagan et vous avez négocié une sortie positive de cette crise. Comment se fait-il que nous, les Occidentaux, ayons trahi cet accord, et qu’est-ce que cela signifie pour le monde ? Jack Matlock : Si vous parlez de l’engagement de ne pas étendre l’OTAN à l’Est, oui, je dirais que mon secrétaire d’État, M. [James] Baker, et le ministre allemand des Affaires étrangères [Hans-Dietrich Genscher], le Premier ministre britannique [John Major] ont tous donné l’assurance à Gorbatchev que s’il approuvait la réunification allemande, il n’y aurait pas d’expansion de l’OTAN. À un moment donné, le secrétaire d’État Baker a même déclaré qu’en supposant qu’il n’y ait pas d’expansion de l’OTAN, « pas d’un pouce », ne serait-il pas préférable d’avoir une Allemagne unie au sein de l’OTAN ? Gorbatchev a répondu qu’il (…) Lire la suite »

Le Xinjiang, un développement économique sans précédent

Christine BIERRE

De retour d'un voyage-étude dans la Région autonome ouïghoure du Xinjiang, du 18 au 22 août, en compagnie de Maxime Vivas, écrivain et auteur du livre « Ouighours, pour en finir avec les fake news », traduit en 13 langues, d’Ayméric Monville, Directeur des Editions Delga, et de Jean Pegouret, expert en géopolitique, à la recherche de la vérité sur cette région qui a fait couler beaucoup d’encre ces dernières années. C’était mon deuxième voyage au Xinjiang (j’y étais déjà allée en 2019), ce qui m’a permis de voir les choses avec un certain recul.

Rappelons brièvement que la propagande anglo-étasunienne et occidentale contre la Chine, « rival systémique » des Etats-Unis, l’accuse ni plus ni moins d’organiser le « génocide » des Ouïghours – ethnie qui représente environ 45 % de la population totale de la région – en les enfermant par millions dans des « camps de concentration » au Xinjiang. La Chine est accusée d’interdire aux Ouïghours de parler leur langue, de jouir de leur culture et de pratiquer leur foi, et d’en faire une main-d’œuvre esclave, entre autres pour la production de coton. L’essentiel de ces accusations provient ouvertement des services secrets américains, notamment via Radio Free Asia, fondée à l’origine par la CIA et financée jusqu’à ce jour par le Congrès des États-Unis, et Adrien Zenz, un fondamentaliste chrétien allemand d’extreme-droite, chercheur émérite à la Fondation des Victimes du communisme, basée à Washington. Tout ce que nous avons vu au cours de notre voyage dément totalement ces accusations. (…) Lire la suite »