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Auteur : Karim MOHSEN

Israël et Riyadh main dans la main ?

Karim MOHSEN

La déclaration du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, sur le « droit » d’Israël à son « Etat-nation » ne constitue pas une surprise. Elle entre de plain-pied avec la politique inaugurée par le roi Salmane Al Saoud depuis son avènement à la tête du Royaume wahhabite.

Les bruits circulant ces derniers mois sur le rapprochement entre Riyadh et Tel-Aviv semblent ainsi avoir un début de confirmation. De fait, le prince héritier saoudien reprend à son compte et dans les mêmes termes l'antienne occidentale du « droit » d'Israël à son « Etat-nation ». Or, a contrario, la question de l'existence d'Israël ne se pose pas de cette manière, mais bien par rapport au droit de la Palestine à son Etat-nation. Le contentieux est à ce niveau, pas plus, pas moins. Ce ne sont pas les Palestiniens – plus généralement les Arabes – qui s'opposent à l'existence d'Israël, mais ce dernier qui ne veut vivre en paix avec les Palestiniens et s'oppose à l'existence à ses côtés de leur Etat indépendant. C'est cela le nœud gordien du problème. Mohammed ben Salmane le « moderniste » (selon les médias occidentaux) ne fait que caresser dans le sens du poil l'Occident et dire ce qu'il veut entendre. Le prince héritier aurait eu beaucoup à gagner en écoutant ou en réécoutant les (…) Lire la suite »

L’art de noyer son chien !

Karim MOHSEN
Que cache la soudaine levée de boucliers contre la Russie ? Il y a lieu en effet de s'interroger sur cette subite fièvre antirusse, que l'affaire de l'intoxication de l'ex-espion russe et de sa fille sur le territoire du Royaume-Uni ne saurait justifier à elle seule, aussi blessante que puisse être la mort d'un homme. Il y a ici quelque chose d'excessif que l'affaire Skripal ne peut expliquer. Surtout lorsque le quartette (Royaume-Uni, Etats-Unis, France, Allemagne) qui se considère comme ladite « communauté internationale » sort l'artillerie lourde et met sur le tapis l'option du boycott de la Coupe du monde de football qui se tiendra l'été prochain en Russie. Certes, Mme Merkel dit que cette option ne figure pas dans « l'immédiat » au programme du sommet de l'UE de cette semaine, mais le fait de l'évoquer est déjà un avertissement. Or, aussi pénible qu'elle soit, cette affaire est-elle cependant suffisante pour recourir à de telles extrémités ? A l'évidence, à en croire les (…) Lire la suite »

Occident et monarchies en portent la responsabilité : un effroyable crime contre l’humanité en Syrie

Karim MOHSEN

Sept ans ! La guerre de Syrie entre aujourd’hui dans son huitième épisode, avec sa cohorte de drames, de morts et ses victimes collatérales. Sept ans après la tragédie syrienne, d’aucuns en sont encore à se demander le pourquoi de ce conflit.

Or, avec les confidences des uns, les aveux des autres – notamment de l'ex-Premier ministre qatari Hamad bin Jassem al-Thani, qui a fait son mea-culpa dans les médias orientaux et occidentaux sur les tenants des évènements en Syrie – on en sait déjà un peu plus sur les commanditaires de ces carnages dans l'ancien pays du Cham. Sept ans où le sang des Syriens n'a cessé de couler, le patrimoine de l'une des plus anciennes civilisations du monde démoli. Cette guerre a été voulue et planifiée comme le raconte, choqué, à la chaîne parlementaire française LCP, Roland Dumas (ancien ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand). Se trouvant à Londres près de deux ans avant les « événements » de Syrie, des personnalités anglaises lui ont dit qu'il « se préparait des choses » en Syrie avec « des rebelles ». Il est encore surpris qu'on lui ait fait la proposition de prendre part au complot. Roland Dumas assure : « On m'a même demandé à moi d'y participer. Comme ça ! » (…) Lire la suite »

La Ghouta à l’aune des médias

Karim MOHSEN
Que se passe-t-il dans la Ghouta orientale, dans la banlieue de Damas, en Syrie ? Qui croire dans cette logorrhée à sens unique et désignant un seul coupable : le régime syrien ? A en croire les médias, en particulier occidentaux (européens et étasuniens), le régime de Damas organiserait un véritable génocide dans cette enclave proche de la capitale syrienne. Qu'en est-il en fait ? La vérité est sans doute autre et ce déferlement médiatique ne permet pas de trier le grain de l'ivraie. Ce qu'il faut relever en priorité est que les médias occidentaux (les agences internationales de presse, les grands médias d'information en continue] s'abreuvent à une unique source : un certain « Observatoire syrien des droits de l'homme » (Osdh), pour tous les évènements en relation avec la Syrie. Or, ces informations sur les atrocités en Syrie, qu'ils répandent aux quatre coins de la planète, ne sont ni étayées ni vérifiées et non authentifiées par une source indépendante ou contradictoire. Or, ces (…) Lire la suite »

La démesure étasunienne

Karim MOHSEN
Encore un massacre dans un lycée de Floride aux Etats-Unis. Les jours, les semaines et les mois se suivent et se ressemblent dans ce pays où les tueries dans les établissements scolaires sont récurrentes. Pas seulement dans les écoles et lycées, mais aussi dans les lieux publics et de spectacle, tel le carnage de Las Vegas l'été de l'année dernière. La tragédie est que, majoritairement, les auteurs de ces crimes sont des adolescents. En fait, l'administration est impuissante face à ce phénomène, d'autant plus que des pesanteurs empêchent de trouver une issue à ce particularisme « far-westernien ». En effet, le port des armes est usité aux Etats-Unis comme un droit sacré garanti par le 2e amendement de la Constitution. Les lobbies des armes font la loi, corrompant les décideurs de l'administration (présidence et Congrès) pour le maintien des choses en l'état. De fait, une rescapée de la tuerie apostropha durement les responsables étasuniens : « A tous les hommes politiques ayant (…) Lire la suite »

Israël édifié sur l’assassinat et le sang !

Karim MOHSEN
On savait que l'Etat d'Israël a fondé son existence, sa survie ensuite, sur l'assassinat de masse et sur l'assassinat ciblé de dirigeants arabes et palestiniens. Ainsi, des milliers de Palestiniens, en particulier, ont été tués dans des meurtres ciblés par Israël ces dernières années. De fait, la philosophie même de l'existence de l'Etat d'Israël est bâtie sur ce principe, faisant du meurtre et de la mort sa stratégie de survie comme le révèle dans son dernier livre Rise and Kill First [Se lever et tuer en premier] le journaliste Ronen Bergman. Selon l'auteur, cette stratégie ne date pas d'aujourd'hui, mais remonte aux années 1930, avant même la création de l'Etat hébreu. Ce qui indique que les promoteurs de cette politique de l'élimination physique des Palestiniens et ceux qui s'opposent à leur projet, n'incluaient pas, ne pouvaient inclure, la cohabitation avec les Arabes en général, les Palestiniens en particulier. Les villages palestiniens brûlés, les massacres de masse – (…) Lire la suite »

L’UNRWA ou le chantage de Trump

Karim MOHSEN

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est trouvé dans la posture de faire la manche « A vot’ bon cœur m’sieurs-dames » pour avoir des dons – nous allions écrire des aumônes – en aide aux millions de Palestiniens, soudain dépossédés du peu que les Nations unies pouvaient leur procurer pour leur survie.

En réduisant drastiquement leur part de dotation à l'Unrwa [United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East ou, Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, créé en 1949, pour venir en aide aux réfugiés palestiniens] les Etats-Unis ont surtout pris une décision politique, afin de punir les Palestiniens, pas assez souples à leur gré pour accepter les oukases d'Israël. Il est de fait incroyable que depuis 70 ans un peuple vit, plutôt survit, grâce à la charité internationale. Aussi, ce qu'a fait l'administration Trump – en réduisant la part de la dotation des Etats-Unis à L'UNRWA, à 60 millions de dollars sur les 360 prévus initialement – plus que méprisable, est surtout criminel. Un crime contre l'humanité. En effet, qu'y a-t-il de plus assassin que cette façon de châtier un peuple qui refuse la soumission ? De fait, les Etats-Unis ont commis une transgression flagrante des droits de l'homme (…) Lire la suite »

Guerre froide, le retour ?

Karim MOHSEN

Le Pentagone a-t-il ouvert la boîte de Pandore ? Tout le laisse croire si l’on excipe des réactions indignées de la Russie et de la Chine, notamment. Ainsi, le rapport du Pentagone sur la nouvelle « Posture nucléaire » des Etats-Unis a jeté un pavé dans la mare ravivant les tensions sur un vecteur sensible, celui de l’armement atomique.

Les auteurs du rapport qui citent nommément la Russie, indiquent que cette expertise serait, selon eux, une « réponse à l'expansion des capacités (nucléaires) de la Russie », comme des « menaces » qui « émaneraient » de la Chine, de la Corée du Nord et de l'Iran. Il est facile, lorsque l'on se met dans la situation de décider pour tout et pour tous, d'attribuer les bonnes et mauvaises notes, de dire qui peut faire quoi [un pays comme Israël, le rare Etat du monde à ne pas adhérer au TNP (Traité de non-prolifération nucléaire) ni parapher le Ctbt (interdiction des essais nucléaires) a le droit d'entretenir l'ambiguïté sur son arsenal nucléaire, ou refuser d'être inspecté par l'Aiea (agence onusienne de l'énergie atomique)] et qui ne peut rien faire sans y être autorisée et contrôlée (c'est le cas de l'Iran et de la Corée du Nord). Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et en particulier suite à l'effondrement du bloc communiste, les Etats-Unis se sont comportés en maîtres du (…) Lire la suite »

La démocratie onusienne

Karim MOHSEN
Les Etats-Unis ont opposé leur veto à la résolution sur El Qods [Jérusalem - NdR]. Une voix, une seule voix, a annulé celles des 14 membres - dont quatre permanents - du Conseil exécutif des Nations unies. C'est celle-là la « démocratie onusienne » où un pays peut à lui seul mettre en échec les décisions les plus pertinentes de ce que l'on considère comme le « gouvernement mondial ». A partir de là, il est vain d'épiloguer sur la démocratie, les droits des hommes et tutti-quanti, alors qu'en fait seule la raison du plus fort a droit de cité. Ce que viennent de démontrer de façon magistrale les Etats-Unis. Ainsi, le droit international, le droit des peuples à l'autodétermination et autres droits de l'homme, prétendument défendus par le Conseil de sécurité des Nations unies, ne sont que de la fumisterie dès lors qu'ils restent des chiffons de papier face aux oukases et intérêts des puissants. Il en est de fait ainsi, dès lors que la Charte de l'ONU a offert le droit à un Etat (…) Lire la suite »

El Qods, et maintenant ?

Karim MOHSEN

Trump reconnaît Jérusalem en tant que « capitale » d’Israël. O.K.! Il vient d’en prendre la décision. Cela résout-il, ou va-t-il résoudre, pour autant, un contentieux vieux de 70 ans ? Certes non, loin s’en faut !

De fait, loin de dénouer quoi que ce soit, cette rodomontade du président états-unien ne fera qu'empirer les choses. En un simple clic, Trump aura détruit ce que la communauté internationale s'attelle depuis des décennies à mettre en œuvre : un processus de paix équitable qui permette de solutionner la quadrature du cercle proche-oriental. Le président des Etats-Unis, juge et partie, en a décidé autrement, brisant un tabou : le statut d'El Qods. En s'alignant absolument sur l'irrédentisme sioniste, Donald Trump n'a pas gagné la partie, il n'a fait, outre une fuite en avant, que compliquer la donne d'un conflit déjà suffisamment complexe par lui-même. En fait, la décision de Donald Trump, ramène le conflit israélo-palestinien à son point de départ, à zéro. Aussi, il est étrange d'entendre le chef de la diplomatie états-unienne, Rex Tillerson, assurer vendredi à Bruxelles que le président Trump « est très engagé en faveur du processus de paix » alors qu'il aura surtout ouvert la (…) Lire la suite »