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Auteur : Evo MORALES

Dernier message d’Evo Morales avant son départ pour le Mexique

Evo MORALES

Dans un document audio diffusé durant la soirée du 11 novembre, l'ancien président Evo Morales a remercié ses partisans dans la ville de Cochabamba pour avoir pris soin de lui et assuré sa sécurité après le coup d'Etat. Il a assuré qu'il reviendrait "avec plus d'énergie pour continuer à travailler", tout en demandant à ses adversaires de « protéger les vies » ainsi que d’« arrêter de massacrer et d’humilier » les personnes les plus humbles dans son pays. Il a aussi demandé aux forces armées de ne pas se souiller en faisant couler le sang du peuple. Evo Morales, voyage en direction du Mexique accompagné de son ancien vice-président, Álvaro García Linera.

Transcription à partir d’un document audio (03:01 minutes) diffusé sur le site de La Jornada le lundi 11 novembre 2019 à 22:43 : « Depuis mon arrivée dans [la zone dite du] « tropique de Cochabamba », après le coup d’Etat, mes camarades des six fédérations et des autorités locales m’ont accompagné, ont pris soin de moi, et maintenant je vous dis au revoir en vous remerciant pour votre soutien, pour cet effort, [inaudible], momentanément président, maintenant de nouveau dirigent-camarade de la base. Je les remercie tous de m’avoir assuré ma sécurité, de ne m’avoir jamais abandonné, tout comme jamais nous ne les abandonnerons. Merci compañeras et compañeros, nous reviendrons bientôt avec plus de force, plus d’énergie, pour continuer de travailler au service de notre chère patrie. Presque 14 années de gestion, de suivi des demandes du peuple, des différents secteurs sociaux ; je veux vous dire merci de m’avoir accompagné. Ça me fait mal d’abandonner [le pays] pour des raisons (…) Lire la suite »
Lettre du président de l’état plurinational de Bolivie

AUX PEUPLES AUTOCHTONES DU MONDE

Evo MORALES

La nature, la forêt et les peuples indigènes ne sont pas en vente

Frères indigènes du monde,

Je suis profondément inquiet de la tentative d’utilisation de certains dirigeants et de groupes indigènes pour promouvoir la mercantilisation de la nature et de la forêt en particulier à travers la création du mécanisme REDD (Réduction des Emissions résultant du Déboisement et de la Dégradation des forêts dans les pays en développement) et ses versions REDD+ et REDD++.

Chaque année une étendue de forêt et de jungle d’une superficie équivalente à 36.000 terrains de football disparaît.
Chaque année, nous perdons 13 millions d’hectares de forêts. A ce rythme, les forêts disparaîtront avant la fin du siècle.

Les forêts et la jungle sont les principales sources de biodiversité. Si la déforestation continue des milliers d'espèces animales et végétales disparaîtront à tout jamais. Plus des trois quarts de l'eau douce accessible proviennent de zones de captage en forêt, étant donné que la qualité de l'eau se dégrade lorsque l'état de la forêt se détériore. Les forêts constituent une protection contre les inondations, l'érosion et les catastrophes naturelles. Elles fournissent des biens à base de bois ou sans bois. Elles recèlent de médicaments naturels et de techniques de guérissons jusqu'ici inconnues. Les forêts et la jungle sont les poumons de l'atmosphère. 18 % de la totalité des émissions de gaz à effet de serre produites à travers le monde est dû à la déforestation. Il est fondamental de cesser la destruction de notre Terre Mère. Dans le contexte actuel des négociations sur le changement climatique, tout le monde reconnaît qu'il est essentiel d'empêcher la déforestation et (…) Lire la suite »

Evo Morales Ayma : le discours de Leganés

Evo MORALES, Manuel TALENS
Evo Morales referme une vieille blessure Dans le chapitre XVII de l'Histoire Générale des Indes (1554), l'ecclésiastique Francisco López de Gomara décrit comment Christophe Colomb, de retour en Espagne après son premier voyage vers le continent qui, des années plus tard, recevrait le nom d'Amérique, s'est déplacé de Palos à Barcelone où se trouvaient alors les Rois Catholiques. « Bien que le chemin était long et parsemé d'obstacles, il fut très honoré et [devint] célèbre, car on allait le voir en chemin pour avoir découvert un autre monde et en avoir rapporté de grandes richesses et des hommes vêtus différemment, de nouvelle forme et couleur ». Seulement six de ces hommes, alors étranges pour la vieille Europe, avaient survécu à la traversée. « Les six Indiens ont été baptisés, les autres ne sont pas arrivés à la Cour ; et le Roi, la Reine et le Prince Jean, leur fils, furent les parrains pour avoir autorisé en personne le saint baptême du Christ sur ces premiers chrétiens des (…) Lire la suite »
Message aux mouvements sociaux qui intègrent la Journée Continentale de Solidarité avec la Bolivie.

"10 commandements pour sauver la planète, l’humanité et la vie"

Evo MORALES

Dans le cadre de la Journée Continentale de Solidarité avec la Bolivie et avec Evo Morales qui s’est déroulée le 9 octobre 2008 dans la ville du Guatemala -en activité connexe au III Forum Social des Amériques-, le président bolivien a fait parvenir le message suivant aux mouvements sociaux qui y étaient présents.

Message du Président Evo Morales à la Journée Continentale de Solidarité avec la Bolivie, Ville du Guatemala, 9 octobre 2008.

Soeurs et frères, Je salue, au nom du peuple de la Bolivie, les mouvements sociaux du continent présents à cette Journée Continentale de Solidarité avec la Bolivie. Nous venons de subir la violence de l'oligarchie, qui a eu son expression la plus brutale dans le massacre de Pando, fait qui nous enseigne que détenir le pouvoir sur base de l'argent et des armes pour opprimer le peuple n'est pas soutenable. Il s'effondre facilement, s'il n'est pas basé sur la conscience du peuple et un programme. Nous voyons que la refondation de la Bolivie affecte les intérêts mesquins de quelques familles de grands propriétaires fonciers, qui rejettent en tant qu'agression les mesures en faveur du peuple telles qu'une distribution plus équilibrée des ressources de gaz pour nos grands-pères et grands-mères, ou que la distribution de terres, les campagnes de santé et d'alphabétisation -entre autres. Pour protéger leur pouvoir, leurs privilèges et fuir le processus de changement, les (…) Lire la suite »

Lettre ouverte d’Evo Morales, président de la Bolivie, à propos de la "directive retour" de l’Union Européenne

Evo MORALES
Jusqu'à la fin de la seconde guerre mondial, l'Europe fut un continent d'émigrants. Des dizaines de millions d'européens partirent aux Amériques pour coloniser, échapper aux famines, aux crises financières, aux guerres ou aux totalitarismes européens et à la persécution des minorités ethniques. Aujourd'hui, je suis avec préoccupation le processus de la dite « directive retour ». Le texte, validé le 5 juin dernier par les ministres de l'intérieur des 27 pays de l'Union Européenne, doit être voté le 18 juin au Parlement Européen. Je sens que se durcissent de manière drastique les conditions de détention et d'expulsion des migrants sans papier, quelle que soient leur temps de permanence dans les pays européens, leur situation de travail, leurs liens familiaux, leur volonté et leurs efforts d'intégration. Les européens arrivèrent massivement en Amérique Latine et aux États-Unis, sans visas ni conditions imposées par les autorités. Ils furent toujours bienvenus et continuent de l'être (…) Lire la suite »