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Auteur : Dominique VIDAL

En Israël, les trois dimensions d’une dérive fascisante

Dominique VIDAL

Les dérives autoritaires et fascisantes de l’État d’Israël sont largement sous-estimées par les médias et les responsables politiques européens. Pourtant, elle sont réelles et porteuses de dangers pour tout le Proche-Orient.

Beaucoup de lecteurs du Monde auront été surpris de découvrir, sous la plume de l’historien Zeev Sternhell, spécialiste éminent du fascisme, une comparaison entre l’Israël d’aujourd’hui et l’Allemagne des débuts du nazisme. C’est que la plupart des grands médias ont peu couvert l’inquiétante radicalisation de la coalition de droite et d’extrême droite qui dirige Israël depuis 2015. Ce phénomène comporte trois dimensions principales. L’État-nation du peuple juif La première et la principale concerne le projet colonial en Palestine, qui connaît un tournant historique. Jusqu’ici les autorités israéliennes, y compris Benyamin Nétanyahou depuis son fameux discours de 2009, faisaient mine d’accepter la perspective dite « des deux États ». Certes elles accéléraient la colonisation — le quotidien israélien Haaretz a donné l’an dernier le chiffre de 700 000 colons juifs, 470 000 en Cisjordanie et 230 000 à Jérusalem-Est —, mais elles maintenaient formellement un flou artistique autour (…) Lire la suite »

Si le ridicule tuait…

Dominique VIDAL
Que le Réseau Voltaire me présente comme un « militant sioniste » chargé de « faire aimer les Israéliens par le lectorat réputé pro-palestinien » du Monde diplomatique est, à vrai dire, plus grotesque que diffamatoire. Si le ridicule tuait, Thierry Meyssan serait mort - et j'ajoute : depuis longtemps. Sauf que le responsable de l'articulet me visant a cru utile d'ajouter le nom de mon père (Sephiha) au mien (Vidal) et de publier une photographie où je figure à ses côtés lors de la légation de sa bibliothèque au « Mémorial de l'Holocauste ». Cette ligne jaune, sournoisement mais nettement franchie, mérite quelques commentaires : 1) Oui, mon père - comme presque toute ma famille paternelle - a été déporté, en l'occurrence à Auschwitz. Quelques années après son retour, il a choisi de consacrer sa vie à la renaissance de la langue et de la culture judéo-espagnoles. A 85 ans, c'est tout naturellement qu'il a voulu, via le Mémorial de l'Holocauste, rendre sa bibliothèque linguistique (…) Lire la suite »
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Droit de réponse à Pierre-Yves Salingue

Dominique VIDAL
Pierre-Yves Salingue, au fil d'un long triptyque consacré à la situation en Palestine, nous présente - l'Association France Palestine Solidarité (AFPS) et moi - comme des « fantassins français » du Premier ministre palestinien Salam Fayyad, tous nos efforts visant, selon lui, à lui assurer le soutien le plus large dans notre pays. A l'appui de cette affirmation fantaisiste, il cite brièvement deux rapports que j'ai présentés - au nom du Bureau national de l'AFPS - au Conseil national de celle-ci, fin septembre 2009, puis à la Conférence nationale de ses groupes locaux, fin mai 2010. Faire dire n'importe quoi à des phrases extraites de leur contexte n'est certes pas un procédé vraiment nouveau. Mais l'auteur pousse ici l'exercice un peu trop loin pour prétendre à l'honnêteté minimale qui rend un débat intéressant. Comme le lecteur pourra le vérifier sur le site de l'AFPS, les passages concernant Salam Fayyad comportent en effet, dans le premier rapport, 1 289 signes sur 28 602, (…) Lire la suite »

Lettre de Jérusalem. Les bulldozers en action. Dominique Vidal.

Dominique VIDAL
Le Monde Diplomatique, mercredi 6 décembre 2006. Troisième jour de reportage dans la Ville sainte... et annexée depuis sa conquête en 1967. Philippe Rekacewicz [le cartographe du Monde diplomatique] et moi avions décidé, ce matin-là , d'interviewer Meir Margalit. Fonctionnaire de la ville pendant vingt-quatre ans, puis conseiller municipal du parti de gauche Meretz cinq années durant, ce Juif venu d'Argentine en 1972 coordonne désormais le Comité israélien contre les démolitions de maisons (Icahd). A Jérusalem-Est, les autorités israéliennes - qui se considèrent comme « chez elles » alors qu'elles ne sont, aux yeux du droit international, qu'une « puissance occupante » soumise aux strictes obligations de la quatrième convention de Genève - ne se contentent pas d'installer des colonies juives tout autour de la vieille ville comme au sein de celle-ci : elles y détruisent aussi des habitations, des magasins et des ateliers palestiniens, construits « sans permis », explique la (…) Lire la suite »