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Thème : Turquie

Incendies, coupures d’eau : en guerre contre le Rojava, la Turquie saccage l’environnement

Philippe PERNOT

La Turquie guerroie contre le Rojava, région kurde située au nord de la Syrie et connue pour son expérience autogestionnaire. Ses armes ? La destruction de l’environnement, à coups de coupures d’eau ou d’incendies d’oliviers.

Rojava (Kudistan syrien), reportage Champs en friche asséchés, arbres carbonisés : le long de la route M4 qui traverse le nord-est de la Syrie, un paysage de désolation s’offre à perte de vue. Des taches de verdure subsistent grâce aux efforts d’agriculteurs qui affrontent le soleil de plomb vêtus de leurs keffiehs colorés. Indubitablement, le désert gagne du terrain au Rojava, une région peuplée principalement par des kurdes et connue pour sa révolution sociale. « On est touchés par le réchauffement climatique mais aussi par la guerre », soupire un habitant en contemplant le paysage ocre. Car à la sécheresse s’ajoutent les attaques de la Turquie, qui détruit délibérément l’environnement pour rendre invivable le quotidien des ces populations. Ses armes : l’assèchement des cours d’eau, le bombardement des stations de pompage, le brûlage des oliviers... Après que le Rojava a proclamé son autonomie vis-à-vis du régime de Bachar el Assad et vaincu l’État islamique en 2015, un modèle de société, basé sur des (...) Lire la suite »

Quelques remarques sur le "Sofagate"

Andrea ZHOK
Résumons : Le 6 avril 2021, à Ankara, dans le cadre d’une rencontre diplomatique au plus haut niveau entre l’UE et la Turquie, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission Européenne, s’est vu assigner un sofa, placé à quelque distance du président du Conseil de l’UE, Charles Michel, et du président turc Erdogan. Symétriquement, sur le sofa situé en face de Mme von der Leyen, se trouve le ministre des Affaires extérieures turc. Mme von der Leyen manifeste son étonnement devant cette disposition. Comment interpréter cet événement ? 1) Partons de la clé de lecture à peu près universellement utilisée comme clé principale dans les médias italiens (et pas seulement), c’est-à-dire que ce serait l’expression du sexisme/machisme d’Erdogan. Or, on sait qu’en Turquie, pays qui a vu une alternance entre les vieilles majorités laïques liées aux militaires, et des gouvernements de type islamiste, se livre depuis un certain temps une bataille, politique et culturelle, entre une composante de la société fortement (...) Lire la suite »
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Les enjeux de l’échiquier Arménie-Azerbaïdjan

Pepe ESCOBAR

Pepe Escobar analyse les enjeux et les racines historiques du conflit qui agite le Caucase. Un conflit qui dépasse les frontières du Haut-Karabakh avec notamment l’implication de la Turquie qui semble vouloir attirer la Russie dans un nouveau bourbier pour gagner plus de libertés sur d’autres théâtres de guerre. (IGA)

Peu de points chauds géopolitiques sur la planète peuvent rivaliser avec le Caucase : cette intraitable Tour de Babel tribale, depuis toujours carrefour controversé d’empires du Levant et de nomades des steppes eurasiennes. Et il devient encore plus désordonné quand on y ajoute le brouillard de la guerre. Pour tenter de faire la lumière sur l’actuel affrontement Arménie-Azerbaïdjan, nous allons parcourir les faits de base avec quelques éléments de fond essentiels. À la fin du mois dernier, Ilham Aliyev, « l’homme fort » de l’Azerbaïdjan, au pouvoir depuis 2003, a lancé une guerre de facto sur le territoire du Haut-Karabakh détenu par l’Arménie. Lors de l’effondrement de l’URSS, le Haut-Karabagh avait une population mixte composée de chiites azéris et de chrétiens arméniens. Pourtant, même avant l’effondrement, l’armée azerbaïdjanaise et les indépendantistes arméniens étaient déjà en guerre (1988-1994), entraînant un triste bilan de 30 000 morts et environ un million de blessés. La République du Haut-Karabakh (...) Lire la suite »

L’ONU dénonce les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par la Turquie au Rojava

Lecteur

Kidnappings, torture, viols des femmes et des fillettes, féminicides, meurtres... un rapport de l’ONU dévoile enfin les exactions systématiques commises par la Turquie et ses islamistes dans les régions kurdes occupées du Rojava, dans le nord de la Syrie.

Alors que les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par la Turquie et ses terroristes islamistes durent depuis plus de deux ans dans le canton d’Afrin et depuis près d’un an à Serkaniyê, la communauté internationale va-t-elle mettre fin à l’occupation turque dans le nord de la Syrie tout en sanctionnant la Turquie ainsi que les terroristes auteurs de ces horreurs ? Un article du Monde signé par le journaliste Allan Kaval nous révèle que l’ONU a préparé un rapport* détaillé sur les crimes systématiques commis au Rojava par la Turquie. On y lit que le viol des femmes et des enfants kurdes est devenu une arme de guerre entre les mains de la Turquie. « Un jour d’hiver, dans un centre de détention installé dans une ancienne école de la ville occupée d’Afrin, les miliciens stipendiés par la Turquie de l’Armée nationale syrienne (ANS) ont hurlé à leurs prisonniers kurdes l’ordre de sortir de leurs cellules. Ils les ont réunis dans le hall du bâtiment pour une occasion spéciale, quelque chose de (...) Lire la suite »

Menace de guerre en Méditerranée et cynisme des grandes puissances

Patrick LE HYARIC

L’Oruç Reis est enfin rentré au port mais le ministre Turc des affaires étrangères a prévenu : « N’y voyez surtout pas un pas en arrière ».

Dernier chapitre d’une longue série de bravades, voilà près d’un mois que ce navire de recherche d’hydrocarbure déployé par Ankara dans les eaux territoriales helléniques attisait les tensions entre la Grèce et la Turquie, pourtant supposées alliées puisque toutes deux membres de l’Otan. Forages illégaux dans les eaux chypriotes, survol d’îles grecques par des chasseurs-bombardiers, le président Erdogan n’en est pas à ses premiers méfaits dans le secteur. Et celui qui avait déjà invectivé Emmanuel Macron en novembre dernier (« en état de mort cérébrale », 28/11/2019) n’hésite plus maintenant à le menacer directement (« Vous n’avez pas fini d’avoir des ennuis avec moi », 12/09/2020) pour mieux s’affirmer aux yeux du monde. Fort d’un « régime de terreur » – pour reprendre les mots du prix Nobel de littérature Orhan Pamuk – instauré graduellement depuis son accession au poste de premier ministre en 2003, le réactionnaire Recep Tayyip Erdogan poursuit ses desseins impérialistes, après avoir purgé armée et administration (...) Lire la suite »
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Non à Erdogan !

Antoine MANESSIS

La guerre en Europe est-elle possible ? La politique aventuriste et expansionniste d'Erdogan, ses viols répétés du droit international, ses provocations bellicistes en Syrie, en Libye et maintenant en Grèce créent une situation dangereuse pour la paix.

Oxi -Non à Erdogan ! Au-delà des gesticulations verbales d'Ankara il semble que l'objectif des Turcs est d'avoir une part du gâteau pétrolier et gazier de la mer Egée. Pour cela la Turquie ne peut pas se soumettre à la loi internationale puisque son application fait que la souveraineté sur la mer Egée revient à la Grèce (convention de Montego Bay, traités de Lausanne de 1923 et de Paris de 1947) . Pour contourner cette difficulté, Erdogan joue sur le fait accompli. C'est pourquoi il a envoyé un navire sonder les fonds sous-marins qui appartiennent à la Grèce, navire accompagné d'une dizaine de bâtiment de guerre. Les réactions de l'UE et de l'OTAN qui appellent au "dialogue" sont des réactions munichoises. Les pays impérialistes (UE et E-U) se moquent comme d'une guigne du droit international de la mer et plus encore de la souveraineté de la Grèce qu'ils ont mis sous tutelle. Ce qui les intéresse c'est de barrer la route aux concurrents chinois et russe et pour cela ils sont sans aucun doute prêts à (...) Lire la suite »

La Turquie accusée d’une attaque chimique sur un camp de réfugiés au Kurdistan irakien (Morning Star)

Steve Sweeney
La TURQUIE a été accusée aujourd'hui d'avoir utilisé des armes chimiques dans le bombardement du camp de réfugiés de Maxmur au Kurdistan irakien, lundi, alors que des appels à une enquête internationale ont été lancés. Quelque 80 autres sites ont également été visés, notamment le camp de réfugiés du Sengale et les positions présumées du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans les montagnes du Qandil. Ces attaques marquent une nouvelle offensive majeure de l'État turc contre le PKK sous le nom de code "Operation Claw Eagle". D'autres frappes aériennes ont été lancées mercredi, les forces spéciales turques faisant vraisemblablement des incursions dans le nord de l'Irak. En début de semaine, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit, a qualifié la dernière offensive turque de "préoccupante". "Les frappes représentent une attaque contre la souveraineté irakienne et se déroulent sans coordination avec le gouvernement de Bagdad", a-t-il déclaré, avertissant qu'Ankara violait le droit (...) Lire la suite »

« Hier guitariste, aujourd’hui je suis devenu terroriste ». La lettre d’Ibrahim Gökçek, en grève de la faim

Ibrahim GÖKÇEK

Ibrahim Gökçek, bassiste de Grup Yorum, est en grève de la faim depuis 314 jours ce 26 avril. Amaigri, ne pesant plus que 40 kilos, il est maintenant à l’article de la mort. Il a néanmoins transmis une lettre à l’Humanité . Une adresse au monde entier pour dénoncer les accusations portées contre lui, expliquer son combat et faire partager son espoir. Il rappelle le souvenir de son amie, la chanteuse du groupe, Helin Bölek, en grève de la faim elle aussi et qui a succombé le 3 avril dernier. Des propos terribles et émouvants.

LA LETTRE D’IBRAHIM GÖKÇEK « Hier j’étais guitariste, aujourd’hui je suis devenu terroriste » Depuis ma chambre, dans un quartier-bidonville d’Istanbul, je regarde par la fenêtre le jardin. En sortant à l’extérieur, je pourrais voir un peu plus loin le Bosphore d’Istanbul. Mais voilà, je suis alité, et je ne pèse plus que 40 kilos. Mes jambes n’ont plus la force de porter mon corps. Pour le moment, je ne peux qu’imaginer le Bosphore. Je suis sur scène, avec attachée au cou par la sangle étoilée que j’aime le plus, ma guitare... En face de moi, des centaines de milliers de personnes, poings levés, chantent “Bella Ciao”. Ma main gratte les cordes de la guitare comme si c’était la plus douée au monde... Mes jambes sont vigoureuses... Je pourrais parcourir dans Istanbul de long en large. Ces deux affirmations sont réelles... Les deux sont miennes, elles sont notre réalité. Parce que je vis en Turquie et que je suis membre d’un groupe qui fait de la musique politique. Et donc, mon histoire représente la grande (...) Lire la suite »

Grup Yorum : En grève de la faim, Helin Bölek a perdu la vie

Politis

Helin Bölek, l’une des chanteuses de Grup Yorum, est décédée ce vendredi, à Istanbul. La musicienne venait d’entamer son 288e jour de grève de la faim.

Depuis quelques jours, les nouvelles provenant de Turquie étaient préoccupantes. L’état de santé d’Helin Bölek, engagée dans une grève de la faim « jusqu’à la mort », n’a cessé de se dégrader. La chanteuse de la célèbre formation musicale Grup Yorum est décédée ce vendredi, à Istanbul. Depuis mai 2019, Helin Bölek – aux côtés d’Ibrahim Gökçek – était en grève de la faim pour dénoncer la répression à l’encontre du groupe de musique révolutionnaire et les continuels empêchements organisés par le pouvoir turc. Comme d’autres membres de Grup Yorum, Helin était poursuivie pour « appartenance à une entreprise terroriste ». Depuis le début des années 2000 la formation musicale est affiliée par le gouvernement au Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple (1) (DHKP-C), d’obédience marxiste-léniniste, inscrit sur la liste des organisations terroristes de la Turquie, de l’Union européenne et des États-Unis. Des accusations « sans fondement » dont les musiciens ne cessent de se défendre depuis toutes ces années. Le mois (...) Lire la suite »

L’OTAN derrière l’attaque turque en Syrie

Manlio DINUCCI
Allemagne, France, Italie et d’autres pays qui, en tant que membres de l’UE condamnent la Turquie pour son attaque en Syrie, sont avec la Turquie membres de l’OTAN, laquelle, tandis qu’était déjà en cours l’attaque, a renouvelé son soutien à Ankara. C’est le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg qui l’a fait officiellement, dans une rencontre le 11 octobre en Turquie avec le président Erdoğan et le ministre des Affaires étrangères Çavuşoğlu. “La Turquie est en première ligne dans cette région très volatile, aucun autre Allié n’a subi plus d’attaques terroristes que la Turquie, aucun autre n’est plus exposé à la violence et aux turbulences provenant du Moyen-Orient”, a d’abord dit Stoltenberg, reconnaissant que la Turquie a “légitimement des préoccupations pour sa propre sécurité”. Après avoir diplomatiquement conseillé d’”agir avec modération”, Stoltenberg a souligné que la Turquie est “un fort Allié OTAN, important pour notre défense collective”, et que l’OTAN est “fortement engagée à défendre sa sécurité”. (...) Lire la suite »
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